Formation biblique de  Bible Ouverte.ch    adaptée par decouvrir-la-bible.com
 

1 - première partie

 

LA BIBLE : PAROLE INSPIREE DE DIEU

 


 

La Bible est composée de 66 livres différents écrits par des auteurs variés, sur une très longue période et en des lieux très différents. Pourtant cet ensemble présente une unité extraordinaire témoignant de l'action surnaturelle de l'Esprit de Dieu sur les auteurs bibliques afin que leurs écrits correspondent exactement à ce que Dieu voulait leur faire écrire pour communiquer la vérité.

La Bible est ainsi la Parole de Dieu, infaillible et in-errante. Son autorité procède de Celui dont elle émane, le Dieu trinitaire: Père, Fils et Saint-Esprit. Comme "parole" de Dieu, elle est la vérité pour tous les temps et la règle suprême en matière de foi et de vie; reconnue par Israël, Jésus-Christ, et l'Eglise.

Les écrits de l'Ancien Testament furent achevés au 4e siècle avant l'ère chrétienne. Ceux du Nouveau Testament: Evangiles, Actes des Apôtres, Epîtres & Apocalypse complètent le Canon sacré des 66 livres de la Bible. Cet ouvrage extraordinaire est devenu le livre le plus imprimé et traduit dans un grand nombre de langues. Il révèle le dessein de Dieu vis-à-vis de son peuple et de l'humanité et contient de nombreuses prophéties concernant Jésus-Christ et son oeuvre.

Découvrez l'Ecriture, la Parole de Dieu, la Bible en 9 leçons et comprenez ainsi les desseins de Dieu.

 

1- L’inspiration de la Bible

2- Autorité de la Bible

3- L’unité de la Bible

4- Des origines à Jésus-Christ

5- De Jésus-Christ au Moyen Âge

6- Du Moyen Âge au 17e siècle

7- Du 17e siècle à nos jours

8- Le caractère prophétique de la Bible

9- Les prophéties concernant la première venue de Jésus-Christ

 

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 L’histoire de la Bible : 1- L’inspiration de la Bible

 

    1.1 - Définition de l'inspiration

 

L'inspiration est l'action surnaturelle de l'Esprit de Dieu sur les auteurs bibliques afin que leurs écrits correspondent exactement à ce que Dieu voulait leur faire écrire pour communiquer la vérité. La Bible est ainsi la Parole de Dieu (2 Pierre 1 : 20-21 ; 2 Timothée 3 : 16 ; Jérémie 1 : 9 ; Jérémie 30 : 2 ; Exode 4 : 24 ). Dans l'Ancien comme dans le Nouveau Testament, c'est Dieu en personne qui parle.

 

     1.2 - La nécessité de l'inspiration

 

L'homme, créé par Dieu, ne peut pas connaître la pensée de son Créateur si celui-ci ne lui parle pas. Il est indispensable que Dieu communique avec lui pour expliquer ses actes et révéler ses plans.

C'est pourquoi Dieu a parlé à l'homme dès l'origine (Genèse 1 : 28). Cependant la révélation de Dieu est encore plus indispensable depuis la chute, car la pensée de l'homme pécheur est étrangère à celle de Dieu, elle lui est même opposée (Éphésiens 4 : 17-20 ; Colossiens 1 : 21 ; Ésaïe 5 : 59 ; cf 2 Corinthiens 10 : 4-5 ).

 

Certaines vérités peuvent être découvertes par l'homme au moyen de son intelligence naturelle et de sa raison (Romains 1 : 19-20 ); mais les vérités essentielles pour le salut de l'homme ne peuvent être connues que par une révélation de Dieu lui-même (1 Corinthiens 2 : 6-12 ; Jean 8 : 38 ; Jean 16 : 12-15). La transmission de ces vérités rendait indispensable l'inspiration divine de la Bible.

 

Les apôtres, et tous les croyants de l'histoire, ont pu parler avec autorité par-ce qu'ils ont cru à la Parole inspirée de Dieu (Actes 24 : 14 ; Actes 4 : 25 ; 1 Timothée 1 : 15 ; 2 Timothée 3 : 14-15 ; Tite 3 : 8). L'inspiration divine de la Bible donne à la prédication de l'évangile son fondement et par conséquent sa valeur et son autorité. 

 

     1.3 - La nature de l'inspiration

 

a) Rôle des écrivains

 

Dieu a pris l'initiative de la rédaction de la Bible: les auteurs ont été « poussés » à parler (2 Pierre 1 : 21). Le terme « poussés » signifie littéralement « mus, emportés » et se trouve aussi en  où il décrit un bateau poussé en avant par le vent. Les écrivains sacrés n'ont pas parlé de leur propre initiative mais « de la part de Dieu ».

 

Par delà les écrivains sacrés, c'est Dieu le véritable auteur de la Bible. Toute l'Ecriture est « inspirée de Dieu » (2 Timothée 3 : 16). Cette expression, en grec, signifie « exhalée (ou soufflée) par Dieu ». L'Ecriture est donc le produit du souffle de la bouche de Dieu (cf. Genèse 2 : 7 ; Psaume 33 : 6).

 

Le Saint-Esprit a parlé à travers les hommes inspirés (2 Pierre 1 : 21) de telle façon que leurs paroles sont celles de l'Esprit (Actes 1 : 16 ; Actes 4 : 25 ; Actes 28 : 25 ; Hébreux 10 : 15-17 ; Hébreux 3 ; 7 ; Ézéchiel 11 : 4-5 ).

 

Les prophètes et les apôtres ont été conscients d'être des porte-parole de Dieu; ils ont toujours affirmé avoir reçu de Dieu le message qu'ils ont communiqué (2 Samuel 23 : 1-3 ; Jérémie 7 : 1-3 ; Malachie 1 : 1 ; Galates 1 : 6-12 ; 1 Thessaloniciens 2 : 13 ; 2 Pierre 3 : 2 ; etc.).

 

De ce fait, l'Ecriture et Dieu sont si intimement associés que l'apôtre Paul a pu attribuer à l'Ecriture des paroles prononcées par Dieu. C'est le cas en  alors que, historiquement, Dieu a parlé directement à Abraham avant que ses paroles n'aient été mises par écrit. La situation est semblable en .

 

b) Inspiration verbale

 

Dieu n'a pas simplement inspiré aux écrivains sacrés l'idée qu'il voulait transmettre, mais il leur a communiqué les termes précis qu'ils devaient employer. En effet, la pensée de Dieu ne pouvait être exprimée avec exactitude que si les mots étaient ceux de Dieu (cf ). L'inspiration biblique est désignée par l'expression inspiration verbale (qui concerne les mots eux-mêmes).

 

Quand Jésus-Christ ou les apôtres recourent à l'autorité de l'Ancien Testament pour établir un point de doctrine, ils attachent la plus haute importance aux termes de l'Ecriture. Par exemple :

 

en Jean 8 : 58, Jésus insiste sur le temps du verbe de ;

en Galates 3 : 13, Paul se base sur le singulier de Genèse 12 : 7;

en Hébreux 2 : 11-12 ; Hébreux 4 : 13 ; Hébreux 12 : 26-27 ; ; etc., l'auteur se fonde sur des termes précis de l'Ancien Testament (frères, aujourd'hui, par lui-même, une fois encore...).

 

Ainsi, les termes de l'Ecriture, jusque dans les détails, sont revêtus de signification (cf Luc 16 : 17 ).

Remarque : L'inspiration verbale porte sur le texte en langue originale; les traductions ne peuvent être placées au même niveau bien qu'elles visent à la plus grande exactitude.


c) Perfection divine et personnalité des écrivains

 

L'inspiration des écrits sacrés allie deux particularités qui paraissent s'exclure :

 

communiquer sans erreur la pensée divine ;

préserver la personnalité de l'écrivain.

 

Les auteurs sacrés étaient tous faillibles (cf 1 Timothée 1 : 15 ; Galates 2 : 11) mais le Saint-Esprit a préservé leur rédaction de toute imperfection ou limitation humaine. On peut comparer ce fait à la conception miraculeuse de Jésus qui, né d'une femme par la vertu du Saint-Esprit, a été « sans tache, séparé des pécheurs » (cf Luc 1 : 35 ; Hébreux 7 : 26 ).

 

Pourtant l'inspiration n'a pas été une « dictée » transformant les écrivains en simples exécutants, à la manière de robots. Dieu s'est saisi d'eux sans supprimer leur personnalité; il leur a souverainement communiqué sa parole tout en utilisant leurs facultés; leur tempérament et leur vocabulaire.

 

Comme Jésus-Christ était à la fois vrai Dieu et vrai homme, de même la Bible est en même temps Parole vraiment divine et parole vraiment humaine, portant la marque des auteurs humains.

 

Le caractère, l'intelligence et la formation des auteurs apparaissent dans leur rédaction. Par exemple :

 

Matthieu, le percepteur d'impôts, est le seul à rapporter le paiement du tribut à Capharnaüm (Matthieu 17 : 24-27);

Luc, le médecin, est le seul à rapporter la parabole du bon Samaritain (Luc 10 : 30-37). La rédaction de ses écrits a été précédée de « recherches exactes » (Luc 1 : 3);

Dieu n'interdit pas à Jérémie découragé d'écrire: « Je ne ferai plus mention de Dieu, je ne parlerai plus en son nom » (Jérémie 20 : 9) ;

Esdras 9 : 1 ; Esdras 3-5 ;  et ; Néhémie 13 : 23, 25, 28 ) rapportent les réactions complètement différentes qu'ils ont eues face à une même situation: constatant que les Israélites ont noué des liens avec des peuples étrangers, Esdras se désole, s'humilie et pleure, tandis que Néhémie réprimande, maudit et frappe.

 

En résumé : Dieu, qui est la Parole (Jean 1 : 1), prend l'initiative, choisit un homme et s'empare de lui ; le Saint-Esprit contrôle son intelligence, sa raison et son caractère, l'inspire et, au travers de lui, s'adresse au monde.

 

In errance de l'Ecriture

 

L'Ecriture est une révélation parfaite (cf Psaume 19 : 8-9). Dieu, qui est parfait, l'a entièrement inspirée de façon à garantir son infaillibilité, son in errance (absence d'erreur).

 

Cela ne signifie pas que Dieu a révélé tout ce qu'il aurait pu communiquer (cf Deutéronome 29 : 29 ; Jean 20 : 30-31 ), mais l'Ecriture apporte tout ce que Dieu a voulu révéler (cf Jude 3).

 

Voici juste trois exemples de prophéties qui se sont réalisées à la lettre, vous en trouverez d'autres plus loin.

Le prophète Michée ( Michée 5 : 1) a cité la ville de Bethléem comme lieu de naissance de Jésus (Matthieu 2 : 1) environ 700 ans avant son accomplissement.

Au 6ème siècle avant J.-C., Ezéchiel (26 : 1-6) a annoncé la destruction de Tyr et Sidon. Cette prophétie s'est réalisée définitivement en 1300 après J.-C. avec la disparition de ces deux villes.

La « porte d'or » de l'enceinte de Jérusalem a été murée au 5ème siècle après J.-C. Sa fermeture avait été prédite par Ezéchiel (44 : 1-3). Cette porte murée est généralement visible sur toutes les photos de Jérusalem qui sont prises depuis le Mont des Oliviers et qui présentent l'esplanade où se trouvait le Temple. 

 

     1.4 - Le témoignage de Jésus-Christ à l'inspiration

 

Le plus grand témoignage rendu à l'inspiration des Ecritures est celui de Jésus. Il se réfère constamment à elles en leur reconnaissant une totale exactitude et une autorité incontestée :

- il commence son ministère en citant un passage d'Ésaïe (Luc 4 : 16-21)

- il a recours à l'Ecriture pour repousser les tentations du diable (Matthieu 4 : 4, 7, 10)

- il considère que les hommes et les événements faisant l'objet des récits de l'Ancien Testament ont eu une existence historique (la création en ; le sacrifice d'Abel en ; Noé et le déluge en ; le serpent d'airain en ; Elle et Élisée en ; Jonas en ; etc.)

- il demande que les hommes croient la Parole écrite (Jean 5 : 39, 46 ; Luc 16 : 29, 31) et il la place bien au-dessus des traditions religieuses (Marc 7 : 8-9) car elle seule est la vérité ( Jean 17 : 17).

Jésus atteste, globalement l'Ancien Testament dans ses trois parties littéraires: la loi de Moise, les prophètes et les psaumes (Luc 24 : 44).

Il sanctionne aussi par avance l'inspiration du Nouveau Testament :

- les Evangiles (« L'Esprit... vous rappellera tout ce que je vous ai dit », Jean14 : 26)

- Les Actes et les Épitres (« L'Esprit vous conduira dans toute la vérité » Jean 16 : 13-14)

- l'Apocalypse (« L'Esprit... vous annoncera les choses à venir », Jean16 : 13).

 

Ainsi le témoignage de Christ englobe toute l'Ecriture.

 

Le tableau ci-dessous montre un résumé de comment Jésus atteste les Ecritures.

 

Jésus-Christ

 

 

Atteste

Sanctionne

Luc 24 : 4

Par avance

1- Loi de Moïse

1- Évangiles             Jean 14 : 26

2- Prophètes

2- Actes + Épîtres   Jean 14 : 26 ; 16 : 13

3- Psaumes

3- Apocalypse         Jean 16 : 13

Ancien Testament

Nouveau Testament

 

     1.5 - L'actualité du texte inspiré

 

L'Esprit de Dieu qui a inspiré la Bible l'utilise maintenant pour agir en celui qui la lit (Romains 10 : 17).

La Bible n'est pas seulement le recueil des paroles que Dieu a prononcées autrefois en des circonstances particulières. Si elle est un document historique, elle est bien davantage que cela. Elle demeure de nos jours le message de Dieu. Elle est la Parole que Dieu adresse aujourd'hui au monde. Elle ne passe pas (Matthieu 24 : 35; 1 Pierre 1 : 23).

 

L'Ecriture communique la pensée, les intentions, l'action, la grâce, l'amour et les exigences de Dieu pour le moment présent. Elle vise à ce que l'homme d'aujourd'hui soit conforme à l'image de Christ (cf 2 Timothée 3 : 16-17).

 

Malgré tous les assauts dont elle est victime, l'Ecriture subsiste car elle ne peut être anéantie (Jean 10 : 35; 1Pierre 1 : 23 -25). 

 

     1.6 - Inspiration de la Bible

 

    L'homme est limité alors que Dieu est infini. De ce fait, des passages bibliques peuvent poser des problèmes à l'intelligence humaine qui n'arrive pas à saisir ce qui la dépasse (Romains 11 : 33), ni concilier des vérités qui à ses yeux semblent s'exclure (exemple: la souveraineté de.

 

    - Le croyant fidèle à la Parole ne peut pas donner des réponses à toutes les questions qui se posent, ni apporter des explications à tous les passages difficiles de la Bible. L'Ecriture elle-même affirme qu'elle contient des choses difficiles à comprendre (2Pierre 3 : 15-16). 

 

    - L'Ecriture ne comporte pas de contradictions. Cependant, si certains passages semblent s'opposer au premier abord, souvent une solution est découverte lorsque l'on considère l'ensemble de l'Ecriture en se souvenant que la Bible ne fournit pas des informations détaillées sur tous les sujets (Jean 21 : 25).

 

    Pour les mêmes raisons, il n'est pas possible de tirer des conclusions à partir des « silences » de l'Ecriture. Il ne faut pas dire plus que ce que la Bible dit.

 

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2- L’histoire de la Bible : autorité de la Bible

 

La nature de l'Ecriture apparaît lorsqu'on s'en approche avec un coeur humble, droit et sincère, de même que la nature de Jésus-Christ se révèle à qui s'approche de lui avec simplicité et droiture (Jean 7 : 16-17).

L'autorité et l'inspiration de la Bible sont deux réalités indissociables; son autorité provient de son inspiration (cf 2Timothée 3 : 16).

 

    2. 1- La source de l'autorité de la Bible

 

L'autorité de la Bible procède de Celui dont elle émane, le Dieu trinitaire: Père, Fils et Saint-Esprit.

Dieu le Père est, comme Créateur, à l'origine de toutes choses; il est souverain et exerce l'autorité (Psaume 10 : 16 ; 1 Timothée 1 : 17 ; 6 : 15 ; cf Actes 1 : 7 ).

 

Christ est au-dessus de tout nom qui peut être nommé (Éphésiens 1 : 20-21) et, par là, le Seigneur et le Maître (Colossiens 2 : 10 ; Jean13 : 13 ). Sa position lui confère une autorité absolue (Matthieu 7 : 28-29 ; 28 : 18 ; Jean 17 : 1-2 ; Luc 5 ; 24 ; cf Luc 6 : 46 ).

 

l'Esprit a souverainement inspiré les écrivains sacrés, prophètes et apôtres ((2Pierre 1 : 21 ; Jean 16 : 13-15 ).

 

La Bible émanant entièrement de Dieu et exprimant la pensée même de Dieu, est revêtue de son autorité. Comme « parole » de Dieu (Hébreux 1 : 1-2) elle est la vérité ( Jean 17 : 17) pour tous les temps (Matthieu 24 : 35).

 

     2. 2- La reconnaissance de l'autorité de la Bible

 

Selon ce qui précède, la Bible est la règle suprême en matière de foi et de vie. Elle possède l'autorité absolue en elle-même, quelle que soit la position de l'homme vis-à-vis de cette parole (Jean 5 : 45 ; 12 : 47-48 ; Deutéronome 18 : 19). Pour l'incroyant, elle détermine le jugement, tandis qu'elle conduit au salut le croyant qui en reconnaît l'autorité par la foi et constitue la norme de son comportement.

L'autorité de l'Ecriture a été reconnue par Israël, Jésus-Christ, et l'Eglise.

 

a) Israël

Le peuple d'Israël a reconnu les écrits sacrés

 

- comme révélation de la volonté divine (,Exode 24 : 47 ; 2Rois 22 : 8, 13 ; Néhémie 8 : 1-8).

- comme règle divine pour la foi et le comportement des croyants (Josué 1 : 8 ; 1Rois 2 : 3  2Rois 14 : 6 ; Ésaïe 8 : 20). Ces écrits devaient être connus de tout le peuple (Deutéronome 31 : 9-13) et la malédiction était prononcée sur ceux qui ne les mettaient pas en pratique (Deutéronome 27 : 26 ; Jérémie 11 : 3).

- Plus d'une fois, des hommes de Dieu se sont basés sur ce qu'avaient dit les prophètes (Zacharie 1 : 3-6 ; Daniel 9 : 2 ; Jérémie 26 : 17-18 ), démontrant ainsi que l'autorité de la parole des prophètes était reconnue.

 

b) Jésus-Christ

Le Fils de Dieu a reconnu l'autorité du texte biblique :

 

en citant fréquemment les Ecritures (Luc 4 : 16-21, 24 : 27, 44, 46 ; Matthieu 15 : 42, 22 : 31, 22 : 31 etc.) comme base de son enseignement et en mettant en évidence le témoignage qu'elles rendent à sa mort et à sa résurrection.

 

en répondant uniquement : « il est écrit... » lorsqu'il a été tenté par le diable (Matthieu 4 : 1-10 ; cf  Deutéronome 6 : 13, 16 ; 8 : 3)

en opposant l'Ecriture aux traditions humaines (Matthieu 15 : 3-6)

en sanctionnant par avance les écrits du Nouveau Testament (Jean 14 : 26 ; 16 : 13-14 )

en affirmant que « l'Écriture ne peut être anéantie » (Jean 10 : 35).

En reconnaissant l'autorité du texte biblique, le Seigneur l'a officiellement revêtu de sa propre autorité.

 

c) L'Église

Les apôtres et les croyants de l'Eglise primitive reconnaissaient l'autorité de l'Ancien Testament (Acte 1 ; 16 ; 4 : 25 ; 15 : 14-18 ). En effet :

- les paroles du prophète Esaïe étaient considérées comme des ordres donnés par le Seigneur (Actes 13 : 47)

- l'apôtre Paul établissait la doctrine chrétienne « d'après les Ecritures » (Actes 17 : 2-3 ; 28 : 23 ; Galates 3 : 8 ; Romains 4 : 3 )

- c'est en consultant les Ecritures que l'on contrôlait si l'enseignement apporté était exact (cf Actes 17 : 11).

 

Les écrits des apôtres ont été considérés à leur tour comme la parole de Dieu qui fait autorité, et ils furent mis au même niveau que « les autres Ecritures » (2 Pierre 3 : 15-16). La prédication des apôtres était déjà reçue comme parole de Dieu (1 Thessaloniciens 2 : 13) et elle ne devait pas être remise en question (Galates 1 : 8). Lorsque les écrits des apôtres se sont répandus, il a fallu qu'ils soient portés à la connaissance de tous les frères et des Eglises (1 Thessaloniciens 5 : 27 ; Colossiens 4 : 16).

L'apôtre Paul dit que les prophètes du Nouveau Testament révèlent le mystère de Christ (Romains 16 : 26 ; cf Éphésiens 3 : 3-5) et que leurs écrits doivent être communiqués à toutes les nations pour les amener à la foi et à l'obéissance à Dieu.

 

     2. 3. Les conséquences de l'autorité de la Bible pour le croyant

Affirmer que la Bible est l'autorité suprême n'est pas une fin en soi. Son autorité est réellement reconnue lorsque ses affirmations sont mises en pratique et que la vie du croyant est conforme à ses exigences (Jacques 1 : 22-24). Il en découle alors la bénédiction (Jacques 1 :24).

Exemples:
- En découvrant le message du livre de la loi, le roi Josias a immédiatement voulu s'y conformer et il a agi en se soumettant à son message (2 Chroniques 34 : 33 ; 2 Rois 23 : 1-24). 

- Par contre le roi Jojakim brûla le livre de Jérémie, et Dieu prononça un jugement terrible contre lui (Jérémie 36 : 14-32).

- Toute la qualité de la marche chrétienne dépend de l'autorité qui est reconnue à la Bible puisqu'elle exprime la volonté de Dieu lui-même (cf Josué 1 : 7-8 ; Psaume 1 ).

- La Bible manifeste son autorité en exerçant une action profonde dans la vie du croyant (Hébreux 4 : 12 ; 2 Timothée 3 : 16-17 ; Jean 8 : 31-32 ).

Du fait que la Bible a pleine autorité, la croyant peut accepter pleinement toutes ses affirmations.

 

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3- L’histoire de la Bible :  L’unité de la Bible

 

La Bible est composée de 66 livres différents écrits par des auteurs très divers, en de multiples circonstances, au cours d'une très longue période et en des lieux très différents. Pourtant cet ensemble présente une unité extraordinaire qui est un témoignage de plus à l'inspiration divine des Ecritures.

 

     3.1- Unité malgré la diversité des époques

 

Plus de 1500 ans se sont écoulés entre le premier et le dernier écrivain sacré :

Moïse écrivit autour de l'an 1450 avant Jésus-Christ,

les écrits les plus récents du canon du Nouveau Testament nous proviennent de la main de l'apôtre Jean, qui écrivit à la fin du premier siècle de l'ère chrétienne.

Malgré les profonds changements survenus durant un si long laps de temps dans tous les domaines (culture, connaissances, religions environnantes, situations politiques), toutes les parties de la Bible s'accordent les unes avec les autres en un tout homogène.

 

     3.2- Unité malgré la diversité des écrivains et des circonstances

 

Plus de quarante écrivains ont participé à la rédaction de la Bible. Certains ne sont pas connus, plusieurs livres ne comportant aucune mention d'auteur.

Les écrivains étaient très différents les uns des autres :

 

- certains étaient très instruits comme Moise (Actes 7 : 22), Salomon (1 Rois 3 : 12 ; 4 : 29-34 ) et Paul (Actes 22 : 3),

- d'autres sans instruction comme Amos (Amos 7 : 14), Pierre et Jean (Actes 4 : 13).

 

Leurs différences ne s'arrêtaient pas là : parmi eux se trouvaient des riches et des pauvres, des bergers, des rois, des prêtres, des prophètes, des chroniqueurs, des laboureurs, un douanier, un médecin, des pécheurs, un faiseur de tentes.

 

Les circonstances dans lesquelles se trouvaient les écrivains au moment on ils rédigeaient certains de leurs écrits étaient aussi fort diverses :

- les uns étaient élevés en autorité comme David (Psaume 21 : 1-2), Salomon (Proverbe 1 : 1) et le gouverneur Néhémie (Néhémie 5 : 14-18),

- d'autres étaient temporairement prisonniers comme Jérémie (Jérémie 37 : 15-16), Ézéchiel (Ézéchiel 1 : 1), Paul (Philippiens 1 : 13) et Jean (Apocalypse 1 : 9). 

 

 

     3.3- Unité malgré la diversité des lieux de rédaction

 

La rédaction des textes sacrés s'est déroulée dans des cadres très divers :

 

Péninsule du Sinaï

Moise (Exode 17 : 14)

Palestine

Josué (Josué 24 : 25-26), David (Psaumes 56 : 1 ; 57 : 1 )

Egypte

Jérémie (Jérémie 4 : 7-8 ; 44 )

Babylone et ses environs   

Daniel (Daniel 7 : 1), les captifs ( Psaume 137),

id. (fleuve de Kebar)

Ézéchiel (Ézéchiel 1 : 1 )

Corinthe

Paul (cf  Romains 16 : 23 avec 1 Corinthiens 1 : 14 )

Éphèse

Paul (1 Corinthiens 16 : 8)

Macédoine

Paul (2 Corinthiens 7 : 5-7 ; 8 : 1 ; 9 : 2-4 )

Rome

Paul (Philippiens 1 : 7 ; 4 : 22 )

Ile de Patmos

Jean (Apocalypse 1 : 9)

 

Pour aller plus loin sur ce sujet, consultez le tableau des rédacteurs de l'AT et le tableau des rédacteurs du NT.

 

     3.4- Unité du message biblique

 

Jésus-Christ est au centre de toute la révélation (cf Luc 24 : 27, 44; ).

 

Le plan de salut forme un tout cohérent bien qu'il soit révélé par étapes (cf Galates 3 : 19-24).

 

Tous les grands thèmes de la Bible se développent harmonieusement de la Genèse à l'Apocalypse en se complétant progressivement. Par exemple: l'homme et sa destinée, le péché, le Saint-Esprit, la foi, le service de Dieu, la prière.

 

La symétrie des différentes notions de la Bible met nettement en évidence une structure bien ordonnée. Par exemple: l'autel et la croix, le sang des sacrifices et celui de Christ, le sacerdoce des sacrificateurs et celui de Christ.

 

Rédacteurs de l'Ancien Testament

Liste comportant les auteurs principaux (connus ou présumés), les lieux probables et les dates approximatives de rédaction des livres de la Bible

 

 

 

livre

auteur

date approx.

lieu

 

 

 

 

Genèse

Moise

1450-1410

Sinaï

Exode

Moise (17:14)

1450-1410

"

Lévitique

Moise (1:2; etc.)

1450-1410

"

Nombres

Moïse (33:2)

1450-1410

"

Deutéronome

Moïse (31:24)

1450-1410

"

 

 

 

 

Josué

Josué

14e s.

Palestine

Juges

inconnu (Samuel?)

11e s.

"

Ruth

inconnu

11e s,

"

1 et 2 Samuel

Samuel, Nathan, Gad

10e s.

"

1 et 2 Rois

inconnu

6e s.

"

1et2 Chroniques

inconnu (Esdaras ?)

400

"

Esdras

Esdras

460-400

"

Néhémie

Néhémie

450-400

"

Esther

inconnu (Mardochée ?)

450

?

 

 

 

 

Job

inconnu

18e ou 11e s.

?

Psaumes

David, Asph, fils de Koré, etc.

Dès le 10e s.

Palestine

Proverbes

Salomon, Agur, Lemuel

10e s.

"

Cant. des Cant.

Salomon

10e s.

"

 

 

 

 

Ésaïe

Ésaïe

740-680

Royaume de Juda

Jérémie

Jérémie

626-580

Jérusalem, Egypte

Lamentations

Jérémie

585

Jérusalem

Ezéchiel

Ezéchiel

592-570

Babylonie

Daniel

Daniel

600-540

"

Osée

Osée

760-710

Palestine

Joël

Joël

9e ou 8e s.

"

Amos

Amos

780-755

"

Abdias

Abdias

8e ou 6e s.

"

Jonas

Jonas

800

Palestine, Ninive

Michée

Michée

747-715

Palestine

Nahum

Nahum

666-612

"

Habakuk

Habakuk

627-586

"

Sophonie

Sophonie

630-620

"

Aggée

Aggée

520

"

Zacharie

Zacharie

520-518

"

Malachie

maéachie

433-432

"

 

Rédacteurs du Nouveau Testament

Liste comportant les auteurs principaux (connus ou présumés), les lieux probables et les dates approximatives de rédaction des livres de la Bible

livre

auteur

date approx.

lieu

 

 

 

 

Matthieu

Matthieu

50-70

inconnu

Marc

Marc

63-68

Rome (?)

Luc

Luc

58-65

Césarée (?)

Jean

Jean

85-90

Éphèse

Actes

Luc

60-67

Rome (?)

 

 

 

 

Romains

Paul

56-68

Corinthe

1 Corinthiens

Paul

54-56

Éphèse

2 Corinthiens

Paul

56-57

Macédoine

Galates

Paul

50-55

Corinthe ou Éphèse

Ephésiens

Paul

60-62

Rome

Philippiens

Paul

60-62

Rome

Colossiens

Paul

60-62

Rome

1 et 2 Thessalon.

Paul

50-51

Corinthe

1 Timothée

Paul

64

Macédoine (ou Rome)

2 Timothée

Paul

75-67

Rome

Tite

Paul

65

Rome

Philémon

Paul

60-62

Rome

 

 

 

 

Hébreux

inconnu (Apollos, Paul, ... ?

65-68

inconnu

Jacques

Jacques

45-48

Jérusalem

1 Pierre

Pierre

64-65

Babylone (= Rome ?)

2 Pierre

Pierre

65-68

Rome

1. 2 et 3 Jean

Jean

85

Éphèse

Jude

Jude

66-68

inconnu

Apocalypse

Jean

95

Ile de Patmos

 
**********
 

4- L’histoire de la Bible : Des origines à Jésus-Christ

 

Dieu a parlé à l'homme dès sa création (Genèse 1 : 28) et, au cours des siècles, il s'est adressé directement à diverses personnes qu'il avait choisies. La valeur de ses paroles n'était pas limitée au seul moment où il les prononçait; c'est pourquoi il fallait les communiquer aux générations futures (cf. Deutéronome 6 : 6-7 ; Matthieu 24 : 35 ). Il en était de même des actes de Dieu qui devaient aussi être gardés en mémoire (cf. Deutéronome 4 : 9).

 

Cela conduisit à mettre par écrit dès que possible tout ce dont il fallait garder le souvenir (Exode 17 : 14 cf.  Josué 10 : 13 ; 1 Rois 11 : 41 ; 14 : 19, 29 etc.). Un texte écrit permettait de fixer définitivement ce qu'une tradition orale aurait pu déformer. C'est là une des raisons d'être de la Bible en tant que livre.

 

Pourtant la Bible se distingue de tout autre livre historique par un fait fondamental : son contenu a été déterminé par Dieu lui-même (2 Pierre 1 : 20-21).

 

Dieu a également veillé à ce que sa Parole soit transmise intacte (cf Matthieu 5 : 18 ; Ésaïe 40 : 8 ).

 

Le terme "Bible" vient du grec "biblia", pluriel de "biblion" (livre) ; ce mot est lui-même dérivé de "byblos" qui désignait tout document écrit, spécialement sur papyrus. La Bible est donc littéralement un "ensemble de livres" ou "les livres"; elle est "le livre par excellence" en contraste avec les textes profanes.

 

     4.1- L'écriture et les matériaux utilisés

 

Au Proche-Orient, les civilisations de l'Antiquité développèrent très tôt différentes écritures. Les premières furent en caractères pictographiques, hiéroglyphiques et cunéiformes. La découverte des caractères alphabétiques dont l'usage se généralisa vers 1500 avant J.-C. apporta une simplification considérable et rendit l'écriture accessible à un beaucoup plus grand nombre de personnes.

 

Plusieurs supports pour l'écriture ont été employés: d'abord les pierres et les briques (Job 19 : 24 ; Exode 32 : 15-16 ; Deutéronome 27 : 2-3 ), puis les papyrus d'origine végétale. Les papyrus, connus dès le deuxième millénaire avant J.-C., se présentaient sous forme de rouleaux (Esdras 6 : 2 ; Psaume 40 : 8 ; Ézéchiel 2 : 9 ; Zacharie 5 : 1 ) sur lesquels les textes étaient écrits en colonnes successives (Jérémie 36 : 23). La ville de Guébal, dans la région du Liban moderne, se spécialisa dans le traitement des rouleaux de papyrus ; elle fut plus tard nommée Byblos par les Grecs en l'honneur de son industrie.

 

Un autre support pour l'écriture fut mis au point au 2e siècle avant l'ère chrétienne: le parchemin (2 Timothée 4 : 13), d'origine animale. Son nom dérive de celui de la ville de Pergame en Asie Mineure où les cuirs étaient traités de façon adéquate. Ce matériel était bien plus durable que le papyrus.

Ainsi, lorsque Moïse commença la rédaction de ses écrits, il avait à sa disposition les papyrus et les caractères alphabétiques. 

 

     4. 2 - La rédaction de l'Ancien Testament

La première mention du livre de la révélation de Dieu se trouve en  lorsque Dieu ordonna à Moïse d'ajouter au livre déjà existant le compte rendu de la bataille contre Amalek.

Ensuite, au fur et à mesure des événements et des révélations de Dieu, le livre fut complété sous le contrôle du Saint-Esprit (Josué 24 : 26). Le livre de l'alliance ou livre de la loi est souvent mentionné, comme par exemple en Exode 24 : 7 ; Deutéronome 17 : 18 ; 31 : 24-26 ; Josué 1 : 8 ; Daniel 9 : 2.

 

Tous les écrits de l'Ancien Testament furent achevés au 4e siècle avant l'ère chrétienne. La plupart d'entre eux avaient été assemblés au 5e siècle, probablement par Esdras le scribe (cf. Esdras 7 : 6 ; 7 : 12 ; 7 : 21). Les cinq livres de Moise furent admis comme canoniques aux environs de 444 avant J.-C., les livres des prophètes entre 300 et 200 avant J.-C. et les « Saintes Ecritures » dès 165 avant J.-C. Dès lors, le Canon sacré fut séparé de tous les textes non inspirés, notamment des livres dits apocryphes.

 

L'ensemble des écrits inspirés par Dieu constitue le Canon sacré, c'est-à-dire qu'il sert de règle, ou de norme, pour la foi et le comportement (en grec, « canon » signifie baguette servant à mesurer, règle; au sens figuré: règle, principe).

 

Au cours de l'histoire, différents classements sont apparus; cependant, dans tous les cas, les livres étaient répartis en trois sections (cf. Luc 24 : 44):

 

La Thora = la loi ou les cinq livres de Moïse: Genèse, Exode, Lévitique, Nombres, Deutéronome (le Pentateuque).

 

Les N'biim = les prophètes: Josué, Juges, 1 et 2 Samuel, 1 et 2 Rois, Ésaie, Jérémie, Ezéchiel et les douze prophètes mineurs.

 

Les Kethubim = -les Psaumes et autres Ecritures: les Psaumes, Job, les Proverbes, Ruth, le Cantique des Cantiques, l'Écclésiaste, les Lamentations de Jérémie, Esther, Daniel, Esdras, Néhémie, 1 et 2 Chroniques. 

 

     4. 3 - La transmission du texte biblique

Il était indispensable de recopier et de multiplier les exemplaires du texte sacré. Un très grand nombre de copistes effectuèrent cette tache; en particulier les scribes de Jérusalem et les Samaritains, établis sur le Mont Garizim, qui eux se consacrèrent à la copie du Pentateuque.

Au 3e siècle avant J.-C., le roi d'Egypte Ptolémée II Philadelphe ordonna la traduction d'hébreu en grec de la littérature juive, sacrée et profane. L'Ancien Testament grec reçut le nom de « Version des Septante » (abrégé LXX). Celle-ci se répandit largement sur toutes les rives de la Méditerranée où, à cette époque, la langue grecque était prédominante. La diffusion de cette traduction prépara le monde à la venue de Jésus-Christ sur la terre (cf. Jean 12 : 20-21 ; Matthieu 2 : 1-2 ).

Les traducteurs de la Version des Septante réorganisèrent l'ordre des livres pour les classer par thèmes et de façon chronologique. C'est dans cette disposition que l'on trouve les livres de l'Ancien Testament dans la plupart des éditions chrétiennes de la Bible.   

 

**********

 

5- L’histoire de la Bible :  De Jésus-Christ au Moyen Âge

 

     5.1 - La formation du Nouveau Testament

 

Au point de vue chronologique, les premiers écrits du Nouveau Testament ont été des Epîtres. Les apôtres les ont rédigés au fur et à mesure des besoins des communautés ou des croyants individuels, soit pour leur faire parvenir un enseignement et des exhortations, soit pour répondre à leurs questions (1 Timothée 3 : 14-15 ; Jude 3 : 14-15 ; 1 Corinthiens 7 : 1a ; 2 Pierre 3 : 1 ; 1 Jean 2 : 1-2 ; 5 : 13 ; 3 Jean 1:13 ; Tite 1 : 1-5 ; Philippiens 1 : 3, 1 : 21).

 

La rédaction des Evangiles devint nécessaire à la suite de la disparition progressive des témoins oculaires de la vie terrestre de Jésus-Christ (cf. Luc 1 : 1-4 ; Actes 1 : 21 ; 10 : 39 ). Dieu a sélectionné ce que les écrivains devaient rapporter (Jean 20 : 30 ; 21 : 25 ).

 

Luc, le médecin qui fut étroitement lié à l'activité des apôtres (Actes 16 : 10 ; 20 : 6 ; 21 : 17 ; 28 : 14), rédigea l'histoire du début de l'Eglise: les Actes des apôtres (Actes 1 : 1-2 ; cf. Luc 1 : 1-4 ).

 

Jean, prisonnier à Patmos, reçut révélation de l'Apocalypse Apocalypse (Apocalypse 1 :1, 9-11).

 

Tous ces écrits ont été rédigés avec le secours de l'Esprit de Dieu et sous son contrôle (Jean 14 : 26 ; 16 : 13 ), non pour satisfaire la curiosité mais pour faire naître la foi en Christ (Jean 20 : 31).

 

Le Nouveau Testament, rédigé sur papyrus et parchemins (cf.2 Timothée 4 : 13 ), fut achevé avant la fin du premier siècle.

Voici les dates de rédaction approximatives des livres du Nouveau Testament dans l'ordre chronologique :

Dates approximatives de rédaction des livres du Nouveau Testament :

 

45-48 Jacques ; 50-51 1 et 2 Thessaloniciens ; 50-70 Matthieu ; 50-55 Galates ; 54-56 1 Corinthiens ; 56-57 2 Corinthiens ; 56-58 Romains ; 58-65 Luc; 60-62 Éphésiens ; 60-62 Philémon ; 60-62 Philippiens ; 60-62 Colossiens ; 60-67 Actes ; 64 1 Timothée ; 64-65 1 Pierre ; 65 Tite ; 65-67 2 Timothée ; 65-68 Hébreux ; 66-68 2 Pierre ; 63-68 Marc ; 66-68 Jude ; 85 1, 2 et 3 Jean ; 85-90 Jean ; 95 Apocalypse.

 

     4.4 - Le Canon sacré

 

Au cours des 2e et 3e siècles, sous l'influence des pères de l'Eglise (surtout Irénée, Tertullien, Origène et Cyprlen), la liste des livres inspires du Nouveau Testament fut fixée. Les textes apocryphes furent écartés et divers conciles de l'Eglise primitive confirmèrent le Canon sacré des 66 livres de la Bible (Laodicée en 360, Carthage en 397, Hippone en 419, etc.).

 

4.5 - Les textes grecs des Ecritures

 

Dès après l'édit de Milan (313) mettant fin aux persécutions contre le christianisme, l'empereur romain Constantin ordonna la copie de 50 Bibles grecques complètes sous la direction d'Eusèbe, ex-prisonnier pour sa foi.

Dès le 5e siècle, l'empire d'Orient choisit Byzance comme capitale; c'est là que se concentrèrent les copies de la Bible grecque, d'où le nom de "textes byzantins". Il existe aujourd'hui à peu près 200 manuscrits byzantins en écriture onciale (majuscules), écrits jusqu'en 800 environ, et près de 5000 manuscrits en lettres cursives (minuscules) rédigés entre le 9e et le 15e siècles. Les manuscrits de la Bible les plus complets et anciens qui aient été retrouvés sont :

 

le Codex Sinaïticus (4e siècle), découvert en sa totalité en 1859 au monastère Ste Catherine,

le Codex Vaticanus, écrit au 4e siècle, découvert au Vatican vers 1850,

le Codex Alexandrinus, datant du 5e siècle, découvert à Alexandrie en 1628 déjà.

 

     4.6 - La traduction latine de Jérôme

 

Jérôme fut chargé par Damase 1er, évêque de Rome, de réviser le Nouveau Testament en latin. Il se servit pour cela du texte original en grec. Puis il entreprit la révision de l'AT sur la base du texte original hébreu, ne se contentant pas de partir de la version grecque des Septante. Cela conduisit à une nouvelle version latine de la Bible, achevée en 405, que l'on nomma la Vulgate (« répandue généralement »). Dès le 9e siècle, cette traduction devint la version officielle de l'Eglise catholique romaine.

Jérôme dut incorporer à sa version les textes non inspirés que contenait la version des Septante. Il les désigna par le nom de "livres apocryphes" et affirma qu'aucune doctrine ne devait être tirée de ces livres. Ces avertissements de Jérôme furent supprimés par l'Eglise catholique romaine au concile de Trente (1546 à 1563). 

 

     4. 7 - Les textes hébreux de l'Ancien Testament

 

Les textes de l'Ancien Testament en hébreu étaient conservés à Jérusalem et au Proche-Orient. Du 5e au 10e siècle, des docteurs juifs, les Massorètes, contrôlèrent et copièrent avec un soin extrême le texte sacré hébreu. Ils lui adjoignirent les « points voyelles » pour en fixer définitivement la prononciation.

 

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6- L’histoire de la Bible : du Moyen Âge au 17e siècle

 

     6.1 - La Bible et l'imprimerie

En 1456, Gutenberg sortit à Mayence le premier livre imprimé: une Bible Vulgate. Dès lors, les Saintes Ecritures ont été éditées par milliers d'exemplaires. Cette diffusion du texte sacré a préparé le chemin de la Réforme. Le premier Nouveau Testament imprimé en français le fut à Lyon vers 1474.

Robert Estienne (1503-1559) de Paris était tout à la fois imprimeur et savant. En 1552, il se réfugia à Genève pour poursuivre son travail. C'est lui qui a introduit la division de la Bible en versets. Cette division apparut pour la première fois en 1551 dans un Nouveau Testament en grec, et en 1553 dans une Bible complète en français.

Parmi les premières éditions largement répandues figure le Nouveau Testament grec d'Erasme, paru à Bâle en 1516. Ce texte, malheureusement, se fondait sur des manuscrits trop récents. Il fut par la suite un peu amélioré et devint dès 1633 le « texte reçu », ou « texte des Elzévirs », base des traductions en langues courantes pendant près de trois siècles. Aujourd'hui, à la place de ce texte défectueux, on utilise un texte critique (par exemple l'Ancien Testament de R. Kittel et le Nouveau Testament de D.E. Nestle), c'est-à-dire un texte résultant de la comparaison de tous les manuscrits, particulièrement des plus anciens. 

 

     6.2 -La Bible en français

Vers 1100, des moines traduisent les psaumes en français normand.

Pierre Valdo (env. 1140 - env. 1200) fait traduire certains livres de la Bible en provençal. Il est à l'origine d'un vaste mouvement évangélique. Voir « Pierre Valdo, trois siècles avant la Réforme ».

Dès 1199, l'Eglise catholique romaine multiplie les interdictions de traduire les Saintes Ecritures. Pourtant, aux 13e et 14e siècles apparaissent un grand nombre de traductions totales ou partielles, littérales ou paraphrasées, en prose ou en vers, en de nombreuses langues d'alors: langue d'oc, langue d'oïl, normand, picard, roman, lorrain, bourguignon, limousin...

Lefèvre d'Etaples (1450-1536), professeur à la Sorbonne, traduit le Nouveau Testament (1524) et l'Ancien Testament (1528) à partir du latin. C'est la première traduction complète de la Bible en français. Parmi ses élèves se trouvent Guillaume Farel et Jean Calvin.

Suite à l'insistance des Vaudois du Piémont, Robert Olivétan, de Neuchâtel, réalise la première version française de toute la Bible basée directement sur les textes originaux. Elle paraît en 1535. Cette traduction a été révisée successivement par Jean Calvin (1560), Théodore de Bèze (1588), David Martin (1707) et Jean Osterwald (1744). Lire "La Bible d'Olivétan".

Malgré la désapprobation de l'Eglise romaine, Isaac Lemaistre (1613-1684), prieur de l'Abbaye de Port-Royal, traduit le Nouveau Testament du grec (1666) et l'Ancien Testament du latin (1672). Il les édite sous le pseudonyme de Le Maistre de Sacy. De nombreuses autres versions "catholiques" avaient déjà vu le jour dès le milieu du 16e siècle. 

 

     6.3 - La Bible en allemand

Sept traductions de la Bible en allemand ont existé avant 1477. De 1480 à 1520, il en parait sept en "haut allemand" (devenu, depuis Luther, l'allemand classique) et trois en "bas allemand" (divers parlers de la plaine de l'Allemagne du Nord).

Martin Luther (1483-1546), moine de l'ordre des Augustins, indigné par les abus du trafic des indulgences (le "pardon des péchés" offert par l'Eglise contre paiement), se met à faire des recherches dans l'Ecriture sainte. Il y découvre la base et la source du pardon de Dieu: « sola gratia » (la grâce seule) et "sola fide" (la foi seule). Désireux que chacun puisse lire les révélations divines dans sa propre langue, il traduit le Nouveau Testament (1522) puis l'Ancien Testament (1534) à partir des textes originaux. Son travail relégua dans l'ombre toutes les traductions précédentes. La Bible de Luther devint la grande force de la Réformation; elle eut un rayonnement bien au-delà des frontières linguistiques.

Lire « Martin Luther et la Bible allemande ».

En Suisse alémanique, c'est Ulrich Zwingli (1484-1531) qui fraye le chemin à la Parole de Dieu. Prêtre au Grossmünster de Zurich, il découvre, indépendamment de Luther, la doctrine du salut basée sur le Nouveau Testament. A partir de 1523, il prêche la Réforme et, comme Luther, la défend dans des disputes publiques où il affronte des représentants de Rome. Zurich devient l'un des centres de la Réformation. C'est dans cette ville que parait en 1531 la Bible de Zwingli traduite à partir des textes originaux par un groupe de théologiens de l'entourage de Zwingli. 

 

    6.4 -  La Bible en anglais

En 735, Bède le Vénérable (672-735) traduit l'évangile de Jean à partir de la Vulgate, juste avant de mourir.

John Wycliff(1324-1384) traduit toute la Bible à partir du latin (1382). C'est la première Bible complète en anglais.

William Tyndale (1483-1536) doit s'exiler pour éditer son Nouveau Testament à Worms (1525). Il traduit ensuite une grande partie de l'Ancien Testament jusqu'à ce qu'il soit arrêté et condamné au bûcher. Sa traduction est basée sur les textes hébreux 'et grecs. Ses amis terminent son travail et l'Ancien Testament sort de presse en 1538. En 1611 parait la « Version autorisée du roi Jacques » dont la majeure partie est constituée par le texte de Tyndale. Cette Bible a été la plus répandue dans le monde.

Lire: « William Tyndale, la père de la Bible anglaise »

 

     6.5 - La Bible en italien

1471 : Parution des deux premières éditions imprimées de la Bible en italien.

1564 : Le pape Pie IV interdit la lecture d'une version quelconque de la Parole de Dieu ; de ce fait, la Bible ne sera plus éditée en Italie durant deux siècles !

1607 : Traduction de Giovanni Diodati. Cette version de la Bible est la première réalisée en italien à partir des textes originaux, elle est imprimée à Genève.

 

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7- La Bible, du 17e siècle à nos jours

 

     7.1 -  La Bible et l'imprimerie

En 1456, Gutenberg sortit à Mayence le premier livre imprimé: une Bible Vulgate. Dès lors, les Saintes Ecritures ont été éditées par milliers d'exemplaires. Cette diffusion du texte sacré a préparé le chemin de la Réforme. Le premier Nouveau Testament imprimé en français le fut à Lyon vers 1474.

 

Robert Estienne (1503-1559) de Paris était tout à la fois imprimeur et savant. En 1552, il se réfugia à Genève pour poursuivre son travail. C'est lui qui a introduit la division de la Bible en versets. Cette division apparut pour la première fois en 1551 dans un Nouveau Testament en grec, et en 1553 dans une Bible complète en français.

 

Parmi les premières éditions largement répandues figure le Nouveau Testament grec d'Erasme, paru à Bâle en 1516. Ce texte, malheureusement, se fondait sur des manuscrits trop récents. Il fut par la suite un peu amélioré et devint dès 1633 le "texte reçu", ou "texte des Elzévirs", base des traductions en langues courantes pendant près de trois siècles. 

Aujourd'hui, à la place de ce texte défectueux, on utilise un texte critique (par exemple l'Ancien Testament de R. Kittel et le Nouveau Testament de D.E. Nestle), c'est-à-dire un texte résultant de la comparaison de tous les manuscrits, particulièrement des plus anciens. 

 

     7.2 - La Bible en français

Vers 1100, des moines traduisent les psaumes en français normand.

Pierre Valdo (env. 1140 - env. 1200) fait traduire certains livres de la Bible en provençal. Il est à l'origine d'un vaste mouvement évangélique. Voir "Pierre Valdo, trois siècles avant la Réforme".

Dès 1199, l'Eglise catholique romaine multiplie les interdictions de traduire les Saintes Ecritures. Pourtant, aux 13e et 14e siècles apparaissent un grand nombre de traductions totales ou partielles, littérales ou paraphrasées, en prose ou en vers, en de nombreuses langues d'alors: langue d'oc, langue d'oïl, normand, picard, roman, lorrain, bourguignon, limousin...

 

Lefèvre d'Etaples (1450-1536), professeur à la Sorbonne, traduit le Nouveau Testament (1524) et l'Ancien Testament (1528) à partir du latin. C'est la première traduction complète de la Bible en français. Parmi ses élèves se trouvent Guillaume Farel et Jean Calvin.

 

Suite à l'insistance des Vaudois du Piémont, Robert Olivétan, de Neuchâtel, réalise la première version française de toute la Bible basée directement sur les textes originaux. Elle paraît en 1535. Cette traduction a été révisée successivement par Jean Calvin (1560), Théodore de Bèze (1588), David Martin (1707) et Jean Osterwald (1744). Lire "La Bible d'Olivétan".

 

Malgré la désapprobation de l'Eglise romaine, Isaac Lemaistre (1613-1684), prieur de l'Abbaye de Port-Royal, traduit le Nouveau Testament du grec (1666) et l'Ancien Testament du latin (1672). Il les édite sous le pseudonyme de Le Maistre de Sacy. De nombreuses autres versions "catholiques" avaient déjà vu le jour dès le milieu du 16e siècle. 

 

     7.3 - La Bible en allemand

Sept traductions de la Bible en allemand ont existé avant 1477. De 1480 à 1520, il en parait sept en "haut allemand" (devenu, depuis Luther, l'allemand classique) et trois en "bas allemand" (divers parlers de la plaine de l'Allemagne du Nord).

 

Martin Luther (1483-1546), moine de l'ordre des Augustins, indigné par les abus du trafic des indulgences (le "pardon des péchés" offert par l'Eglise contre paiement), se met à faire des recherches dans l'Ecriture sainte. Il y découvre la base et la source du pardon de Dieu: "sola gratia" (la gràce seule) et "sola fide" (la foi seule). Désireux que chacun puisse lire les révélations divines dans sa propre langue, il traduit le Nouveau Testament (1522) puis l'Ancien Testament (1534) à partir des textes originaux. Son travail relégua dans l'ombre toutes les traductions précédentes. La Bible de Luther devint la grande force de la Réformation; elle eut un rayonnement bien au-delà des frontières linguistiques. Lire "Martin Luther et la Bible allemande".

 

En Suisse alémanique, c'est Ulrich Zwingli (1484-1531) qui fraye le chemin à la Parole de Dieu. Prêtre au Grossmünster de Zurich, il découvre, indépendamment de Luther, la doctrine du salut basée sur le Nouveau Testament. A partir de 1523, il prêche la Réforme et, comme Luther, la défend dans des disputes publiques où il affronte des représentants de Rome. Zurich devient l'un des centres de la Réformation. C'est dans cette ville que parait en 1531 la Bible de Zwingli traduite à partir des textes originaux par un groupe de théologiens de l'entourage de Zwingli. 

 

7.4 - La Bible en anglais

En 735, Bède le Vénérable (672-735) traduit l'évangile de Jean à partir de la Vulgate, juste avant de mourir.

 

John Wycliff(1324-1384) traduit toute la Bible à partir du latin (1382). C'est la première Bible complète en anglais.

 

William Tyndale (1483-1536) doit s'exiler pour éditer son Nouveau Testament à Worms (1525). Il traduit ensuite une grande partie de l'Ancien Testament jusqu'à ce qu'il soit arrêté et condamné au bûcher. Sa traduction est basée sur les textes hébreux 'et grecs. Ses amis terminent son travail et l'Ancien Testament sort de presse en 1538. En 1611 parait la "Version autorisée du roi Jacques" dont la majeure partie est constituée par le texte de Tyndale. Cette Bible a été la plus répandue dans le monde. Lire: "William Tyndale, la père de la Bible anglaise".  

 

     7.5 - La Bible en italien

1471: Parution des deux premières éditions imprimées de la Bible en italien.

1564: Le pape Pie IV interdit la lecture d'une version quelconque de la Parole de Dieu ; de ce fait, la Bible ne sera plus éditée en Italie durant deux siècles !

1607: Traduction de Giovanni Diodati. Cette version de la Bible est la première réalisée en italien à partir des textes originaux, elle est imprimée à Genève.

 

8- Le caractère prophétique de la Bible

 

La Bible est un livre essentiellement prophétique car elle annonce le dessein de Dieu vis-à-vis de son peuple et de l'humanité. La prophétie c'est l'histoire du futur.

 

     8.1 - Ce qu'est un prophète

Un prophète est un homme qui parle de la part de Dieu, revêtu de l'autorité divine et inspiré par le Saint-Esprit (cf. 2 Pierre 1 : 21).

 

Dans l'Ecriture, le terme « prophète » ne se limite pas au sens de « celui qui déclare des événements à venir », mais il désigne plus généralement « celui qui parle à la place de Dieu ». Le prophète est avant tout un porte-parole de Dieu (Jérémie 1 : 7-9), qui présente le passé, le présent et le futur sous l'éclairage de Dieu.

 

     8.2 - La mission des prophètes

Les prophètes ont pour mission de révéler les pensées et les desseins de Dieu (Amos 3 : 7 ; Éphésiens 3 : 5 ). Ils sont suscités par Dieu pour :

 

révéler sa loi et sa volonté aux hommes (Esdras 9 : 10-11 a ; Jérémie 7 : 25-26 ; 1 Thessaloniciens 2 : 12-13 )

exhorter à la repentance (Zacharie 1 : 4 ; 2 Rois 17 : 13 ; Ésaïe 58 : 1 ; Actes 3 : 19 )

proclamer le salut (Actes 10 : 43 ; 1 Pierre 1 : 10 ; Éphésiens 3 : 5-6 )

édifier, exhorter et consoler les croyants ( 1 Corinthiens 14 : 3 ; Ésaïe 40 : 1 )

annoncer ses jugements (Jérémie 1 : 5, 16-17 ; 2 Chroniques 24 : 20 ; Actes 17 : 30-31 )

révéler des événements futurs (Actes 21 : 10-11 ; Daniel 2 : 28-30 ; Apocalypse 1 : 1 ).

 

Les prophéties, au sens biblique, comprennent tous ces divers aspects et ne se limitent pas à la révélation d'événements futurs.

 

Dès la fin de la rédaction du Nouveau Testament, le rôle des prophètes dans l'Eglise (Éphésiens 4 : 11 ; 1 Corinthiens 14 : 1 ) n'est plus de révéler de nouvelles doctrines, puisque la Révélation écrite est complète (Apocalypse 22 : 18-19), mais d'exhorter sur la base de cette Révélation. Il faut donc prêter attention à la parole prophétique dans tous ses aspects et en tenir compte (2 Pierre 1 : 19 ; 1 Thessaloniciens 5 : 20 ; Jacques 1 : 22 ).

 

     8.3 - Les raisons d'être des prophéties révélant le futur

 

La Bible fait ressortir l'utilité diverse des prophéties portant sur l'avenir, aussi bien avant qu'après leur accomplissement.

 

Avant leur accomplissement :

 

elles sont indispensables pour connaître le plan de Dieu à l'égard des hommes (Actes 15 : 14-18 ; Amos 4 : 13 ; Éphésiens 1 : 9-10 ) et répondre à leur besoin de connaissance du futur (Ésaïe 8 : 19-20 ; 45 : 11)

elles permettent aux croyants d'agir dans le sens voulu par Dieu (2 Pierre 3 : 10-12)

elles procurent force et joie au croyant traversant des temps d'épreuves (Apocalypse 1 : 3 ; cf. Daniel 9 : 2, 19 ; ) en révélant la bienheureuse espérance de l'Église et sa destinée éternelle (Éphésiens 5 : 27 ; 1 Thessaloniciens 4 : 15-17 ).

 

Pendant et après leur accomplissement,

 

elles permettent à l'enfant de Dieu de reconnaître et d'affirmer la fidélité et la seigneurie de Dieu (1 Rois 8 : 24) et démontrent sa prescience et son omniscience (1 Samuel 2 : 3 ; Ésaïe 46 : 10 ; 44 : 7 )

elles mettent en évidence l'origine divine de la Bible (Deutéronome 18 : 21-22) et appuient son autorité (Jérémie 28 : 8-9)

elles évitent aux croyants d'être désorientés par les événements qu'ils voient se dérouler sous leurs yeux (Jean 16 : 1, 4 ;2 Thessaloniciens 2 : 1-5 ; ).

 

De plus, les prophéties concernant les temps de la fin avertissent les hommes d'aujourd'hui que le monde est entré dans cette époque. Il est nécessaire que cette connaissance influence la conduite des croyants (Matthieu 24 : 32-33 ; 1 Pierre 4 : 7 ; Jacques 5 : 8).

 

Toutes ces raisons ne doivent cependant pas conduire à un déséquilibre dans l'étude de la Bible; la connaissance de Christ et du salut reste prioritaire.

 

Note :

Les prophéties concernant le futur s'accompagnent souvent d'une exhortation, d'un appel à la vigilance ou d'une mise en garde (1 Jean 3 : 2-3 ; Jérémie 4 : 14-15 ; 1 Thessaloniciens 5 : 6 ; Luc 21 : 8 ). Cet aspect est aussi important que la connaissance qu'elles apportent.

 

     8.4 - L'accomplissement des prophéties concernant le futur

Le moment de la réalisation des prophéties est parfois révélé par Dieu (exemples : Genèse 15 : 13, 16a ; Jérémie 25 : 11 ; 29 : 10 ), mais le plus souvent ce n'est pas le cas. Dieu patiente et tient compte des circonstances pour réaliser ce qu'il a annoncé (2 Pierre 3 : 9 ; Genèse 15 : 16b ; Jonas 3 : 4-10 ).

 

Cependant leur réalisation est certaine (Habacuc 2 : 2-3). Le temps qui sépare l'annonce des prophéties de leur accomplissement ne doit pas faire douter de leur véracité comme le prétendent les moqueurs (2 Pierre 3 : 3-4).

 

Par ailleurs, certaines prophéties peuvent comporter un accomplissement progressif ou avoir plusieurs accomplissements échelonnés dans le temps (Ésaïe 61 : 1-2 ; Deutéronome 4 : 27 ; Michée 3 : 12) réalisé par Nebucadnetsar et par Titus). Les prophètes voyaient le futur en perspective comme l'on peut voir des chaînes de montagnes qui semblent se confondre alors qu'elles sont en réalité séparées par de profondes vallées.

 

     8.5 - Prophéties bibliques

 part les prophéties concernant l'Incarnation de Jésus-Christ (Article suivant), les exemples les plus frappants de prophéties faites des siècles à l'avance et réalisées dans les moindres détails se trouvent dans le livre de Daniel. Voyez « Le prophète Daniel » et spécialement les chapitres 7 « Du royaume de Babylone au règne de Jésus-Christ » et 8 « D'Antiochus Épiphane à l'Antéchrist ».

Cette perfection dans la réalisation nous permet d'avoir pleine confiance dans ce qui est annoncé pour notre avenir, chapitres 9 et 10 « Le sommet de la prophétie » et « L'ultime révélation à Daniel »

 

9- Les prophéties concernant la première venue de Jésus-Christ

 

Cette leçon développe un des sujets essentiels de l'Ancien Testament: l'annonce et la présentation de la personne de Jésus-Christ et de son oeuvre. Les nombreuses révélations prophétiques qui concernent le Sauveur tracent un "portrait" qui trouve sa réalisation dans le Nouveau Testament.

 

prophéties

réalisation

1. Son ascendance

 

 

issu d'une lignée humaine

Genèse 3 : 15

Luc 2 : 6-7, 16 ; 3 : 38 ; cf. Galates 4 : 4 ; Philippiens 2 : 7 

descendant d'Abraham

Genèse 12 : 7 ; 13 : 15 ; cf.Galates 3 : 16 

Matthieu 1 : 1 ; Luc 3 : 34 

de la tribu de Juda

Genèse 49 : 10

Matthieu 1 : 3 ; cf. Hébreux 7 : 14 ; Apocalypse 5 : 5 

de la famille d'Isaï

Ésaïe 11 : 1

Matthieu 1 : 6

de la maison de David

2 Samuel 7 : 12-13

Luc 1 : 69 ; 2 : 4 

2. Sa naissance

 

 

miraculeuse (d'une vierge)

Ésaïe 7 : 14

Matthieu 1 : 18 ; Luc 1 : 30-35 

à Bethléhem

Michée 5 : 1

Luc 2 : 4-7 ; cf. Matthieu 2 : 3-6 

3. Ses lieux de séjour

 

 

Égypte

Osée 11 : 1

Matthieu 2 : 14-15

Galilée

Ésaïe 8 : 13 ; 9 : 1

Matthieu 4 : 12-16

Jérusalem

Zacharie 9 : 9a

Matthieu 21 : 4-5, 10 

4. Son caractère

 

 

rempli d'Esprit

Ésaïe 11 : 2 ; 42 : 1 ; 61 : 1-2 

Matthieu 3 : 16-17

sans péché

Ésaïe 53 : 9b

1 Pierre 2 : 21-24

discret

Ésaïe 42 : 1-4

Matthieu 12 : 16-21

humble

Zacharie 9 : 9b

Matthieu 21 : 1-7 ; Jean 13 : 3-5 ; cf. Philippiens 2 : 7-8

5. Son ministère avant la croix

 

 

préparé par un messager

Malachie 3 : 1; Ésaïe 30 : 3

Matthieu 3 : 1-3 ; Luc 1 : 76

marqué par des délivrances

Ésaïe 61:1-2

 Luc 4 : 16-21

consacré à la prédication

Psaume 40 : 8 ; Ésaïe 2 : 2-3 

Jean ; 18 : 20 ; Luc 24 : 46-47 

6. Ses souffrances

 

 

rejeté

Ésaïe 53 : 1-3

Jean 1 : 11 ; Matthieu 12 : 14 ; Luc 19 : 47

trahi

Psaume 41 : 10

Jean 13 : 18-19 ; Matthieu 16 : 16 ; 26 : 20-23, 47-50

vendu

Zacharie 11 : 12-13

Ésaïe 15 ; 26 : 3-10 

abandonné des siens

Zacharie : 13 : 7

Matthieu : 26 : 31, 26 : 56

muet comme un agneau

Ésaïe 53 : 7

Matthieu 27 : 13-14

condamné par les autorités

Psaume 2 : 1-2

Matthieu 27 : 1-2, 26 ; Actes 4 : 25-26

frappé, raillé, injurié

Ésaïe 50 : 6 ; 53 : 5a ; Psaume 22 : 8-9 

Matthieu 27 : 27-31, 39-44

mis au nombre des malfaiteurs

Ésaïe 53 : 12

Marc 15 : 27-28

dépouillé de sa tunique

Psaume 22 : 19

Jean 19 : 23-24

mains et pieds percés

Psaume 22 : 17 ; Zacharie : 13 : 6    

Jean 20 : 25, 27  

abreuvé de vinaigre

Psaume 69 : 22

Jean 19 : 28-30  

abandonné de son Père  

Psaume 22 : 2 

Matthieu 27 : 45-46

côté percé 

Zacharie 12 : 10b

Jean 19 : 34, 37 

ses os ne sont pas brisés  

Psaume 34 : 21

Jean 19 : 33, 36  

enseveli dans le tombeau d'un riche  

Ésaïe 53 : 9

Matthieu 27 : 57-60

7. Son oeuvre de salut

 

 

il s'offre volontairement

Psaume 40 : 7-9

Jean : 10 : 17-18

il porte nos péchés

Ésaïe 53 : 6, 12 

1 Pierre 2 : 24 ; 2 Corinthiens 5 : 21 

il subit le châtiment pour nous

Ésaïe 53 : 5

1 Pierre 3 : 18

il nous justifie

Ésaïe 53 : 11

Romains 3 : 24

il nous accorde la paix

Ésaïe 53 : 5

Romains 5 : 1

il triomphe de la mort

Osée 13 : 14

1 Corinthiens 15 : 54-55

il est vainqueur de Satan

Genèse 3 : 15 ; Psaume 110 : 1-2

Hébreux 2 : 8 ; 1 Corinthiens 15 : 24-26

il ressuscite

Psaume 16 : 10-11 ; Ésaïe 53 : 10

Luc 24 : 36-44 ; Actes 2 : 24-32 

il est élevé vers Dieu

Psaume 68 : 19 ; 24 : 7-10 

Éphésiens 1 : 20 ; 4 : 8-10 ; Actes 1 : 9 ; 9 : 11, 

8. Ses dons

 

 

il envoie son Esprit

Ézéchiel 36 : 27 ; Joël 2 : 28 

Actes 2 : 4 , 17

il accorde sa bénédiction

Genèse 12 : 3 ; 18 : 18 ; 22:18 

Actes 3 : 25 ; Galates 3 : 8 

Cette liste de prophéties n'est pas exhaustive. Et aucune autre explication que l'inspiration divine des écrivains ne peut expliquer cette parfaite concordance.