Niveau 3 : La vie chrétienne

 

La vie chrétienne

 

L'affirmation "Le juste vivra par la foi" (Galates 3:11) exprime  que l'homme n'est accepté devant Dieu et sauvé de la condamnation éternelle que par la foi mais aussi que toute la vie de celui que Dieu a sauvé doit être gouvernée par la foi. La vie chrétienne, c'est vivre par la Foi. Le chrétien s'en remet volontairement au Dieu fidèle et se confie en lui. Avec persévérance, de progrès en progrès, le chrétien avance en sanctification. Il se nourrit de la Parole de Dieu (la Bible), il parle et dialogue avec le Dieu créateur dans la prière, se met à son service et écoute sa volonté pour sa vie.

 

Pour autant, le chrétien est confronté à de nombreuses difficultés et tentations. Le croyant est constamment placé devant un choix: suivre la voie de Dieu, ou suivre le chemin du monde (la façon de vivre et d'agir propre à ceux qui sont loin de Dieu).

 

Découvrez les principales facettes de la vie chrétienne, en 11 leçons dans ce cours biblique.

 

1- La foi

2- La vie par la foi

3- La croissance spirituelle

4- La persévérance

5- La lecture de la Bible

6- La prière

7- Le service du croyant

8- La recherche de la volonté de Dieu

9- Le chrétien face au monde

10 La tentation

11- Les difficultés dans la vie du croyant

 
 

 

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1- La foi

 

     1.1- Définition

 

La foi est l'attitude de l'homme qui accepte et tient pour vraies des réalités qui sont maintenant invisibles, soit parce qu'elles sont à venir, soit parce qu'elles échappent à une connaissance expérimentale (Hébreux 11 : 1).

 

La foi est en même temps un acte par lequel l'homme s'en remet volontairement à Dieu, le reconnaissant comme fidèle et capable de tenir ses promesses (Psaume ; 71 : 1-6 ; Romains 4 : 21 ; cf. Hébreux 11 : 11 ; Romains 10 : 11). Le sens littéral du verbe grec traduit par « croire ou « avoir la foi » est : adhérer à, mettre sa confiance, se confier. L'Ancien Testament utilise le plus souvent l'expression hébraïque « se confier », mais aussi « s'appuyer sur » et « s'attendre à ».

 

     1.2- La source de la foi

 

La foi procède de la révélation que Dieu donne de lui-même à l'homme (Romains 10 : 17 ; Hébreux1 : 1-2). La foi repose sur les affirmations de l'Ecriture (Jean 20 : 31).

 

Pour susciter la foi, Dieu se sert d'instruments humains qui collaborent avec l'Esprit et la Parole de Dieu (Romains 10 : 14-17 ; Jean 16 : 18 ; 17 : 20 ; cf. Jean 4 : 39-42).

 

La foi repose sur une connaissance: il faut savoir quelque chose de Dieu pour lui faire confiance (Romains 10 : 14b). Dieu ne demande pas de croire sans discernement et sans réflexion. La foi est une réponse aux affirmations de l'Evangile (Éphésiens 1 : 13 ; 1 Corinthiens 15 : 1-4).  

    

     1.3- L'objet de la foi

La foi a un contenu (2 Timothée 1 : 12b) ; elle n'est pas un mysticisme sans objet.

 

L'objet de la foi est une Personne : Dieu lui-même, ce qui inclut la Personne de Jésus-Christ (Romains 4 : 17 ; Marc 11 : 22 ; Jean 14 : 1; 1 : 12a ; 1 Jean 2 : 23 ; 1 Pierre 1 : 21).

 

La foi porte aussi sur les paroles et les actes de Dieu (Jean 12 : 47-48 ; 10 : 25-26, 38 ; Jean 2 : 22 ; 15 : 22, 24 ; cf. Jean 4 : 50).

Il ne suffit pas seulement de croire quelque chose à propos de Dieu (son existence, sa puissance, etc.) ou de croire à des doctrines bibliques (l'au-delà, la création, la grâce, etc.) (Jacques 2 : 19) mais il s'agit aussi de croire « en son nom », c'est-à-dire à tout ce que représente la Personne et l'oeuvre de Jésus-Christ et de l'accueillir (Jean1 : 12a ; 17 : 20-21 ; Apocalypse 3 : 20).

 

     1.4- La réalité de la foi

 

La vraie foi, la foi authentique, se démontre par des actes visibles qui en manifestent la réalité (Jacques 2 : 14-17 ; 1 Thessaloniciens 1 : 8 ; Tite 1 : 16 ; cf. Matthieu 14 : 26-29).

 

La vraie foi engage l'homme en ce qu'il se soumet librement à Dieu et lui obéit (Romains 1 : 5 ; 6 : 17 ; cf. Jacques 1 : 22-25).

311tableau vrai foi

 

     1.5- La nécessité de la foi

 

La foi est indispensable pour obtenir le salut ainsi que pour progresser dans la vie chrétienne (Éphésiens 2 : 8 ; Hébreux 11 : 6 ; 10 : 38 ; 6 : 11-12 ; Colossiens 2 : 6-7). La foi est le seul moyen d'être au bénéfice de l'oeuvre de Christ (Romains 3 : 28).

 

     1.6- Les bénédictions de la foi

 

C'est par la foi que l'homme reçoit de nombreuses bénédictions :

 

     il est mis au bénéfice de l'oeuvre de Jésus-Christ et des promesses de Dieu (Hébreux 6 : 12 ; Galates 3 : 6-8 ; 2 Corinthiens 1 : 20)

     il est justifié (Galates 2 : 16 ; Actes 13 : 38-39) et reçoit la vie éternelle (Jean 3 : 16 ; 5 : 24)

     il reçoit le Saint-Esprit (Galates 3 : 2)

     il a la liberté de s'approcher de Dieu et d'entrer en communion avec Lui (Éphésiens 3 : 12 ; Hébreux 10 : 22 ; 1 Jean 1 : 3b, 7)

     il reçoit l'exaucement de ses prières (Matthieu 21 : 22)

     il peut résister au diable et devenir victorieux du péché (1 Pierre 5 : 8-9 ; Éphésien 6 : 16 ; 1 Jean 5 : 4 )

     il est gardé par la puissance de Dieu (1 Pierre 1 : 5).

 

     1.7- L'épreuve de la foi

 

Dieu permet la tentation pour épurer la foi, pour en faire ressortir ce qui est réellement authentique.

L'épreuve de la foi est destinée à perfectionner et fortifier le croyant (1 Pierre 1 : 6-7 ; Jacques 1 : 2-4).

 

Note. La tentation sera vue au chapitre 3-4. et les autres difficultés à 3-4

 

 

( « Or la foi est l’assurance des choses qu’on espère, et la conviction des choses qu’on ne voit pas... » (Hébreux 11 : 1-40).

« Ainsi la foi vient de ce qu’on entend, et ce qu’on entend vient de la Parole de Christ. » (Romains 10 : 17).

Aujourd’hui la foi se raréfie, elle est rejetée, attaquée. Cependant, elle demeure ce que Dieu apprécie avant tout. Seule l’authentique foi peut maintenir les croyants en communion avec le Seigneur.

Qu’est-ce que la foi ?

Ce mot signifie littéralement : se fier à quelqu’un avec la pensée de s’abandonner à lui ; c’est prendre quelqu’un au mot. L’objet de la foi chrétien c’est Dieu. Depuis la création il s’est révélé à l’humanité : par sa Parole, puis pleinement par Jésus notre Seigneur et Sauveur.

Les trois composantes de la foi sont :

Beaucoup plus qu’une croyance car il y a une profonde différence entre croire et avoir la foi. C’est une parfaite adhésion, être solidement attaché à Dieu.

Un engagement de tout l’être, âme, esprit et corps.

Une vie qui manifeste l’entière réalité de nos convictions et de nos sentiments (Jacques 2 : 14-26).

Nous devons écarter de nos pensées que seuls nos efforts suffisent à entretenir la foi vivante. Avoir la foi c’est adhérer à toutes les réalités spirituelles, c’est l’élément primordial de la vie chrétienne. Smith Wigglesworth a écrit : « Je crois qu’il existe qu’une voie qui mène à tous les trésors de Dieu et cette voie est celle de la foi. » (7). La foi authentique conduit dans la justice. Le sacrifice d’Abel a été accepté par Dieu car sa foi était véritable, il était juste et obéissant (Genèse 4 : 3-5).

Avoir la foi c’est rechercher Dieu assidûment et désirer de tout notre cœur sa

présence et la puissance de sa grâce. c’est demander, chercher et frapper, c’est la promesse faite par Jésus-Christ « de donner à ceux qui demandent. » (Matthieu 7 : 7-8).

La foi doit être constante, c’est une condition primordiale pour obtenir l’exaucement de nos requêtes, Jésus dit : « Si vous aviez la foi et que vous ne doutiez point... » (Matthieu 21 : 21).

La foi assure le succès « Confiez-vous en l’Eternel votre Dieu... et vous réussirez. » (2 Chroniques 20 : 20). Elle permet de triompher sur les œuvres néfaste du monde car Christ est le fondement et la source de la foi (1 Jean 4).

La foi est un devoir fondamental « Ce que Dieu veut, c’est que vous croyez en celui qu’il a envoyé. » (Jean 6 : 28-29).

La foi est l’assurance de voir la gloire et la puissance de Dieu se manifester « Celui qui croit en moi vivra, quand même il serait mort ; quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais ; crois-tu cela ? » (Jean 11 : 25-26). Pour celui qui à la foi rien n’est impossible «Vous dire à cette montagne transporte-toi d’ici là et elle se transportera ; rien ne vous sera impossible » (Matthieu 17 : 20).

La foi est une arme défensive « Prenez par-dessus tout cela le bouclier de la foi, avec lequel vous pourrez éteindre les traits enflammés du malin. » (Éphésiens 6 : 16) Parce que la vie chrétienne est un combat spirituel, le bouclier de la foi est l’arme vitale et idéale du chrétien. En énumérant la liste des différentes armes chrétienne, Paul, montre l’importance de la foi. Avec le bouclier de la foi nous sommes plus que vainqueur. Rien ne peut nous faire du mal.

La foi est un pilier dans la prière, elle inébranlable « Qu’il demande avec foi, sans douter. » (Jacques 1 : 6), « Si la foi n’a pas les œuvres (les actions), elle est morte. » (Jacques 2 : 14, 16-17, 20). Une foi sans actions n’apportera rien, elle est inutile. La foi qui sauve, guérit et agit, est une foi vivante et ne peut s’exprimer qu’au travers de l’amour, la confiance, la gratitude. Il est impératif de vivre en aimant Jésus-Christ et en obéissant à sa Parole. La foi n’est pas un simple acte intellectuel, elle implique une dévotion personnelle de tout notre cœur dans un attachement inconditionnel au Seigneur. C’est le chemin vers le juste but.

La foi est un fruit de l’Esprit (Galates 5 : 22). C’est la certitude d’être en communion complète avec Dieu.

Ce n’est pas que par la foi en Christ-Jésus, que l’on peut être au-dessus des circonstances, victorieux sur les forces du mal qui veulent nous détruire ; mais parce que «Ayant les regards sur Jésus, le chef et consommateur de la foi. » (Hébreux 12 : 2).

« La foi n’existe réellement que lorsqu’elle est mise à l’épreuve. Ne confondons jamais l’épreuve de la foi avec les ennuis habituels de l’existence. Bien des contrariétés, que nous considérons comme des épreuves de la foi, sont simplement des difficultés inévitables que nous vivons sur la terre. La foi biblique, c’est une foi en Dieu qui tient ferme contre tout ce qui peut démentir son existence. » (8).

Nous devons rester fidèle à Dieu quoi qu’il fasse. La foi est importante parce qu’elle honore Dieu et Dieu honore la foi « Afin que la mise à l’épreuve de votre foi, bien plus précieuse que celle de l’or qui périt et qui pourtant est éprouvé par le feu, se trouve être un sujet de louange, de gloire et d’honneur, dans la révélation de Jésus-Christ. » (1 Pierre 1 : 7).

Notre persévérance dans les diverses épreuves et notre foi en Christ sont précieuse aux yeux de Dieu, et ce pour l’éternité (6). Si le feu de l’affineur éprouve l’or qui pourtant, comme toutes choses disparaîtra un jour ; le fruit de l’épreuve est pour l’éternité.) - René Barrois

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2- La vie par la foi

 

L'affirmation « Le juste vivra par la foi » (Galates 3 : 11) exprime une double vérité fondamentale. Premièrement, l'homme n'est accepté devant Dieu et sauvé de la condamnation éternelle que par la foi : « Celui qui est juste par la foi vivra » (autre traduction de Habakuk 2 : 4). En second lieu, toute la vie de celui que Dieu a sauvé doit être gouvernée par la foi, c'est-à-dire par sa confiance en Dieu : « Et mon juste vivra par la foi » (Hébreux 10 : 38). En effet, l'on ne peut plaire à Dieu que par une attitude de foi (Hébreux 11 : 1-6).

 

Le chapitre 11 de l'épître aux Hébreux démontre que la foi conduit à l'action. Il met en évidence les effets ou les conséquences de la foi. Les situations particulières vécues par les personnes mentionnées dans ce chapitre de la Bible illustrent des situations plus générales propres aux croyants de tous les temps. (Cette leçon se limite volontairement à quelques domaines touchés par Hébreux 11, mais il est évident que la foi concerne tous les aspects de l'existence.)

 

Celui qui vit par la foi réagit, face aux circonstances, en fonction des réalités invisibles, sans s'arrêter aux données visibles, même si elles semblent adverses ou en contradiction avec les promesses de Dieu (cf. Hébreux 11 : 1, 11 : 27).

 

Les effets de la foi sont soit des actes de Dieu en faveur du croyant, soit des actes que le croyant peut accomplir parce qu'il regarde à Dieu et non à lui-même ou aux circonstances.

En particulier, la foi a pour effets :

 

     2.1- La justification

 

Exemple: Abel / Hébreux 11 : 4

La révélation de l'état de péché et du remède pour le péché a conduit Abel à offrir un sacrifice. Conscient de sa culpabilité devant Dieu et de son besoin de pardon, Abel a cru à la grâce de Dieu et il a eu accès à cette grâce au travers de son offrande.

 

De même, aujourd'hui, le pécheur est justifié lorsqu'il reconnaît son péché et met sa confiance (sa foi) en l'efficacité du sacrifice de Christ (Romains 3 : 23-25a ; Actes 13 : 39).

 

     2.2- Le service et le témoignage 

 

Exemple: Noé / Hébreux 11 : 7

Noé a cru à la proximité du jugement dont il avait été averti; il s'est mis à l'oeuvre malgré l'insouciance de tous ceux qui l'entouraient (cf. Matthieu 24 : 37-39). Il a cru à la réalité du jugement annoncé et il a témoigné de sa foi en construisant l'arche.

 

Les croyants d'aujourd'hui ressentent dans la venue prochaine du jugement un appel au service et au témoignage. La réalité du jugement « qu'on ne voit pas encore » pousse celui qui marche par la foi à la sanctification et à l'action (2 Pierre 3 : 10-14 ; 1 Pierre 4 : 7 ; cf. Matthieu 24 : 33-46 ; Jean 9 : 4).

 

     2.3- L'obéissance

 

Exemple: Abraham / Hébreux 11 : 8, 17-19

Lorsque Abraham a reçu des ordres de Dieu (quitter Ur, offrir son fils Isaac), il a fait entièrement confiance à Celui qui lui parlait. Convaincu que Dieu avait des plans (une nouvelle patrie, la survie d'Isaac), il s'appuyait sur ses promesses; c'est en vertu de cette foi qu'il a pu obéir. Abraham a accepté de laisser une situation connue (une patrie, une postérité en Isaac) pour aller au-devant de l'inconnu, tout en sachant que cela pouvait entraîner de grands bouleversements pour lui.

 

L'obéissance du croyant découle de sa foi en l'amour et en la sagesse de Dieu. La foi étant par essence l'acte de s'en remettre à Dieu, elle implique nécessairement l'obéissance à ses directives ( Romains 1 : 5 ; 16 : 16 litt. « l'obéissance qu'est la foi » ; cf. 1 Jean 5 : 3-5).

 

     2.4- La persévérance

 

Exemple: Abraham et Sara / Hébreux 11 : 11-12

La promesse de Dieu (une postérité nombreuse) tardait à se réaliser; néanmoins Abraham et Sara sont restés dans l'attente de la réalisation de cette promesse, malgré la stérilité et l'âge avancé de Sara. Ils regardaient à la fidélité de Dieu dans l'accomplissement de ses promesses et à sa capacité de les accomplir (Romains 4 : 17-21). Leur foi leur donna la persévérance pour attendre le moment que Dieu avait choisi pour intervenir.

 

Tous les croyants sont appelés à persévérer en comptant par la foi sur la fidélité et la puissance de Dieu (Hébreux 6 : 11-12 ; 10 : 36-8 ; Actes 14:22).

 

     2.5- Le renoncement et l'engagement

 

Exemple: Moïse / Hébreux 11 : 24-26

Moïse aurait eu la possibilité de jouir d'une situation confortable en restant à la cour d'Egypte, mais en contrepartie il aurait dû renier son Dieu et son peuple. Il connaissait les mauvais traitements que les Egyptiens infligeaient aux Israélites, mais sa foi le faisait regarder à la récompense promise par Dieu. Il choisit de s'engager pour lui. Il renonça à des avantages personnels et temporels (rang social élevé, richesses) et préféra une situation difficile et la communion avec Dieu, à une situation facile mais sans cette communion.

 

Le croyant est appelé à renoncer à tout ce qui s'acquiert au prix du reniement de Dieu, à tout ce qui prend la place de Dieu et à ce qui met des obstacles à sa disponibilité pour Dieu (Matthieu 6 : 24 ; Luc 9 : 23 ; Philippiens 3 : 7-8 ; cf. 2 Corinthiens 6 : 14-18). Le renoncement du croyant est motivé par son attachement à Dieu; par la foi, il regarde à la valeur de ce que Dieu lui réserve dans le présent et dans l'éternité (Marc 10 : 18-30). Il s'engage avec le peuple de Dieu (Hébreux 10 : 33 ; cf. Actes 2 : 44, 46 , ) même si cela peut l'exposer à des afflictions passagères (2 Corinthiens 4 : 17-18 ; Romains 8 : 18).

 

     2.6- La fermeté

 

Exemple: Moïse / Hébreux 11 : 27

Face à l'opposition du roi d'Egypte qui voulait empêcher la sortie du peuple d'Israël, Moise resta ferme et refusa tout compromis avec Pharaon. Il ne se laissa pas arrêter par la puissance du roi, mais il plaça sa confiance (sa foi) dans la suprématie du Dieu invisible.

Le Nouveau Testament contient de très nombreux appels à la fermeté :

 

     au sein de l'opposition (1 Thessaloniciens 3 : 2-3)

     face aux attaques du diable (1 Pierre 5 : 8-9 ; Éphésiens 6 : 11-13)

     dans l'attachement aux enseignements bibliques (2 Thessaloniciens 2 : 15)

     dans le témoignage (Philippiens 1 : 27).

 

Cette fermeté a pour base la foi (1 Corinthiens 16 : 13) qui s'appuie sur Dieu, qui est « plus grand que celui qui est dans le monde » (1 Jean 4 : 4).

 

     2.7- La délivrance 

 

Exemple: Moïse et le peuple d'Israël / Hébreux 11 : 29

Bloqué entre la Mer Rouge et l'armée égyptienne, le peuple d'Israël se trouvait dans une situation sans issue. La foi de Moïse dans la toute-puissance de Dieu incita l'ensemble du peuple à faire confiance à Dieu et à traverser la Mer asséchée pour connaître la délivrance.

 

Dieu, qui est tout-puissant, peut intervenir lorsque le croyant se trouve dans une situation sans issue; il le fait en réponse à l'appel du croyant et à la foi qu'il manifeste (Psaume 34 : 18-20 ; 2 Pierre 2 : 9a ; cf. Daniel 3 : 17 ; Actes 28 : 3-6).

 

     2.8- La victoire

 

Exemple: Josué et le peuple d'Israël / Hébreux 11 : 30

Dans une situation de guerre et devant l'obstacle des murailles de Jéricho, Josué et le peuple d'Israël attendaient par la foi l'intervention de Dieu en leur faveur; ils étaient convaincus que Dieu combattait pour eux (cf. Deutéronome 1 : 29-31 ; 3 : 22 ) et ils persévérèrent sept jours jusqu'à la victoire.

 

Tout croyant est engagé dans un combat (Romains 15 : 30 ; Éphésiens 6 : 12 ; 1 Timothée 1 : 18); pour être victorieux, il doit avant tout garder la foi (1 Timothée 1 : 19 ; 6 : 11-12 ; 2 Timothée 4 : 7) et s'attendre à l'intervention de Dieu en sa faveur.

 

Tableau récapitulatif des effets de la foi

 

 

EFFET DE LA FOI

SITUATION TYPE

PERSONNAGE(S)

TYPIQUE(S)

HEBR.

chap.11

REALITE VISIBLE

REALITE INVISIBLE

1. justification

besoin de pardon

Abel

v. 4

état de péché

grâce de Dieu

2. service et témoignage

proximité du jugement

Noé

v. 7

insouciance de l'entourage

réalité du jugement

3. obéissance

ordre de Dieu

Abraham

v. 8, 17-19

ancienne patrie, absence d'agneau

plans de Dieu: nouvelle patrie, survie d'Isaac

4. persévérance

attente de la réalisation d'une promesse

Abraham et Sara

v. 11-16

stérilité et âge de Sara

fidélité de Dieu à sa promesse et capacité de Dieu de l'accomplir (postérité nombreuse)

5. renoncement et engagement

possibilité de jouir d'une situation confortable en reniant Dieu et son peuple

Moïse

v. 24-26

perte de rang social et de richesse, perspective de mauvais traitements avec le peuple de Dieu

récompense de Dieu

6. fermeté

opposition

Moïse

v. 27

puissance du Pharaon

supériorité de Dieu

7. délivrance

situation sans issue

Moïse et le peuple d'Israël

v. 29

encerclement entre la Mer et l'armée égyptienne

toute-puissance de Dieu

8. victoire

guerre

Josué et le peuple d'Israël

v. 30

obstacle des murs de Jéricho

intervention de Dieu dans le combat

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3- La croissance spirituelle

 

     3.1- Le principe de la croissance spirituelle  

 

Le croyant qui a accepté Jésus-Christ comme Sauveur personnel comprend que cet acte comporte de nombreuses implications dans sa vie. Désormais sa façon de vivre devra démontrer qu'il appartient à Christ (Colossiens 3 : 1-2) et refléter l'image de Christ (Colossiens 3 : 9-10). Lors de sa conversion, le chrétien est mis à part pour Dieu et il est appelé à tendre vers la sainteté (saint = mis à part, séparé) dans sa vie journalière ; c'est ce que la Bible appelle la sanctification (1 Thessaloniciens 4 : 1-3 ; 2 Corinthiens 6 : 14 ; 7 : 1).

La sanctification est une « marche de progrès en progrès » (1 Thessaloniciens 4 : 1) qui est aussi présentée dans la Bible comme une croissance spirituelle (2 Pierre 3 : 18). Dans la création, tout ce qui a vie est appelé à croître et il en est de même de la vie spirituelle (Genèse 1 : 11-12 ; Psaume 92 : 13 ; Luc 1 : 80 ; 2 Thessaloniciens 1 : 3).

 

Complément

 La sanctification (*)

 

( C’est un sujet pas toujours bien compris, dont nous ne mesurons pas suffisamment l’importance. Pourtant les textes des Ecritures sont très parlants. Elle est citée parmi les choses que nous devons rechercher en priorité, car elle est indispensable pour se tenir devant le Seigneur. « Recherchez la paix avec tous, et la sanctification, sans laquelle personne ne verra le Seigneur. » (Hébreux 12 : 14).

Qu’est-ce-que la sanctification ?

Le mystère de la sanctification, c’est que toutes les perfections de Jésus-Christ nous sont communiquées, dès que nous saisissons par la foi cette promesse. Les enfants de Dieu doivent être consacrés, séparés du péché et mener une vie mise à part pour Dieu, qui doit être conduite par le Saint-Esprit pour honorer et glorifier Dieu. c’est s’approcher de la sainteté, dans l’obéissance à Dieu dans tous ses commandements. C’est une marche fidèle sur le chemin étroit, avec la présence constante de Jésus-Christ et du Saint-Esprit. C’est le processus d’une progression dans la vie nouvelle obtenue à la conversion, c’est aussi la métamorphose de jour en jour à l’image du Seigneur Jésus et d’être rendu semblable à lui « Purifions-nous de toute souillure de la chair et de l’esprit, en achevant notre sanctification dans la crainte de Dieu. » (2 Corinthiens 7 : 1). Ces termes ne veulent pas dire une perfection complète, mais une justice morale sans tache « pour vous présentez saints, irréprochables et irrépréhensibles devant lui, si du moins vous demeure dans la foi » (Colossiens 1 : 22-23)

Ne pas confondre sanctification avec perfection ou conversion.

La perfection : La sanctification n’est pas la perfection, puisque nul n’est parfait, excepté Jésus-Christ ; mais elle exprime une soif profonde de perfection qui se réalisera pleinement uniquement lorsque nous serons auprès du Seigneur.

La conversion : La sanctification concerne les enfants de Dieu, tandis que la conversion s’adresse aux incroyants. La sanctification vise le caractère et la conduite des chrétiens, alors que la conversion traite le problème du péché chez les incroyants. La sanctification n’est pas l’abandon du péché, mais la transformation des croyants à l’image du Christ leur Sauveur. Il faut préciser qu’il arrive qu’il arrive à tous les chrétiens de pécher, ce qui doit être un « accident » et non une « habitude » comme auparavant. Lorsqu’un chrétien a péché, il peut être pardonné en confessant et en abandonnant son péché « Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de tout iniquité. » (1 Jean 1 : 9). Il est important de reconnaître nos péchés, c’est la purification qui ôte la culpabilité afin de vivre dans la sainteté et la réconciliation avec Dieu.

 

Marcher dans la sanctification

 

Les disciples de Jésus-Christ achèvent leur sanctification par :

 

La foi « Pour qu’ils passent des ténèbres à la lumière et de la puissance de Satan à Dieu, pour qu’il reçoivent par la foi le pardon des péché... » (Actes 26 : 18).

Le sang de Christ « Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité. » (1 Jean 1 : 9).

 

L’action régénératrice du Saint-Esprit 

La sanctification du chrétien n’est pas automatique ; elle s’accomplit avec la coopération de Dieu si nous sommes prêts à nous dépouiller de tout. C’est alors que le Seigneur nous sanctifiera entièrement « Car c’est Dieu qui produit en vous le vouloir et le faire, selon son bon plaisir. » (Philippiens 2 : 12-13) La sanctification n’est autre que la sainteté de Jésus qui devient nôtre. C’est Christ en nous !

 

Pour atteindre le but il faut :

 

Cesser de faire le mal (Romains 6 : 1-2).

Se purifier de toute souillure de la chair et de l’esprit (2 Corinthiens 7 : 1 ; Galates 6 : 16-25).

Se préserver des souillures du monde (Jacques 1 : 27) ; Romains 12 : 1-2 ; Éphésiens 4 : 31 ; Colossiens 3 : 5, 10).

La sanctification devient effective en maintenant une communion étroite et intime avec Christ « Demeurez en moi, et je demeurerai en vous. » (Jean 15 : 4) en :

Se consacrant à la prière (Matthieu 6 : 5-13).

Obéissant à la Parole de Dieu (Jean 17 : 17).

Etant conscient de la fidélité du Seigneur pour pourvoir à ses besoins de chaque jour (Matthieu 6 : 25-34).

Continuant à obéir à la Parole de Dieu et être rempli du Saint-Esprit. Romains 8 : 14 Éphésiens 5 : 18).

 

Conclusion

Pour la plupart des des croyants la sanctification est un réel problème, voir un échec à répétition, nous croyons avoir gagné sur un point et voilà que nous rechutons. Alors nous sommes malheureux.

Deux erreurs à ne pas commettre :

C’est que nous nous efforçons de nous sanctifier par nous-mêmes, avec nos propres efforts.

C’est que nous pensons que Dieu fera les chose tout seul.

Or, il faut l’association des deux parties : Dieu et nous.

La sanctification est progressive (Philippiens 3 : 12). - decouvrir-la-bible.com

(*) « Suis-je un chrétien consacré ? » Samuel et Dorothée Hatzakortzian )

     3.2- Le développement de la croissance spirituelle

 

Par sa croissance spirituelle, le croyant est transformé pour posséder et manifester progressivement le caractère chrétien. Cette transformation le fait :

 

     passer de la vie de la chair (l'être naturel, l'être instinctif) à celle de l'Esprit (Galates 5 : 16-25)

     passer de l'état d'enfance spirituelle à celui « d'homme fait » (Hébreux 5 : 13-14 ; Éphésiens 4 : 13-15)

     tendre vers la perfection (2 Corinthiens 13 : 11)

     se détacher des choses terrestres pour s'attacher aux choses célestes (Colossiens 3 : 1-2 ; 2 Corinthiens 4 : 18 ; Philippiens 3 : 18-20).

 

Les progrès de la croissance se poursuivent jusqu'à la mort (philippiens 3 : 12).

 

     3.3- L'origine de la croissance spirituelle

 

L'origine de la croissance spirituelle se trouve dans :

 

     le plan de Dieu qui est de rendre ses enfants semblables à Christ (Romains 8 : 29) et conformes à sa sainteté (1 Pierre 1 : 15-16 ; Jude 1 : 24)

     l'oeuvre de Dieu (1 Corinthiens 3 : 6-7 ; 6 : 11 ; 1 Thessaloniciens 5 : 23 ; 1 Pierre 5 : 10)

     l'obéissance de l'enfant de Dieu appelé à rejeter le péché et à se conformer à la volonté de Dieu (1 Pierre 1 : 14-16, 22a ; Hébreux 12 : 11).

 

Pour le chrétien, le mobile de son obéissance se trouve dans son amour pour Dieu et son désir de lui plaire et de le glorifier. La peur d'être pris en faute ne doit pas en être la raison (Matthieu 22 : 37-38 ; 2 Corinthiens 5 : 14-15 ; 1 Corinthiens 10 : 31 ; 1 Pierre 4 : 11 ; 1 Jean 4 : 18). Lorsque la Bible parle de « crainte de Dieu » (par exemple en ), il ne s'agit pas de peur mais du respect de Dieu.

 

     3.4- Les moyens de la croissance spirituelle

 

Dieu a donné plusieurs moyens nécessaires à la croissance spirituelle du croyant :

 

     la lecture et l'étude de la Parole de Dieu qui fournit une nourriture adaptée à l'âge spirituel (1 Pierre 2 : 1-2 ; Hébreux 5 : 11-14 ; cf. 2 Timothée 3 : 16)

     la prière (Jude 1 : 20-21 ; Philippiens 4 : 6)

     la participation régulière à la vie d'une Eglise locale pour être au bénéfice des ministères exercés dans cette Eglise (Éphésiens 4 : 11-13 ; Hébreux 10 : 25)

     le témoignage vécu et parlé (1 Timothée 4 : 12, 15-16 ; cf. Actes 9 : 20, 22).

 

En négligeant ces moyens, le croyant freine, voire arrête, sa croissance spirituelle.

 

     3.5- Les bénéfices de la croissance spirituelle

 

La croissance spirituelle met le croyant au bénéfice de la bénédiction de Dieu dans tous les domaines de la vie (Psaume 1 : 1-3). Il en découle :

 

     une vie réglée et équilibrée (Galates 5 : 19-22)

     la joie (Jean 15 : 10-11 ; Psaume 1 : 1-2)

     la paix, la tranquillité, le repos, la sécurité (Matthieu11 : 29 ; Philippiens 4 : 6-9 ; Proverbe 29 : 25)

     une vie fructueuse qui apporte la satisfaction (Jean 10 : 10 ; Josué 1 : 8 ; Psaume 1 : 3)

     le discernement spirituel et la maturité de jugement (Hébreux 5 : 14 ; 1 Corinthiens 14 : 20)

     la constitution d'un trésor dans le ciel (Matthieu 6 : 19-21).

 

En retour, le croyant glorifie son Père en manifestant ces fruits (Jean 15 : 8-9 ; Colossiens 1 : 10).

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4- La persévérance


La conversion à Jésus-Christ marque le point de départ de la marche chrétienne dans laquelle le croyant est appelé à persévérer (Hébreux 12 : 1) en manifestant une foi ferme (Actes 14 : 22 ; 1 Corinthiens 16 : 13). Cette persévérance doit se manifester dans différents domaines :

 

     4.1- La persévérance dans la lecture de la Bible   

 

La Parole de Dieu étant la source de la foi et la nourriture spirituelle du croyant (Romains 10 : 17 ; 1 Timothée 4 : 6 ; Jérémie 15 : 16), il est indispensable que celui-ci persévère dans sa lecture et sa méditation (Jacques 1 : 23-25 ; Josué 1 : 8 ; cf. 1 Timothée 4 : 13, 16). Comme notre corps physique a besoin de nourriture quotidiennement, notre âme a besoin de l'aliment spirituel de la Parole de Dieu. C'est pourquoi il est important de persévérer chaque jour dans la lecture de l'Ecriture (méditation personnelle).

 

     4.2- La persévérance dans l'enseignement des apôtres (Actes 2 : 42)  

 

Ecouter l'Evangile est indispensable pour parvenir à la foi et au salut (Jean 5 : 24), mais ensuite le croyant a besoin d'un enseignement basé sur l'Ecriture pour être instruit dans la vérité biblique et connaître les doctrines fondamentales (2 Timothée3 : 14-16 ; cf. Romains 6 : 17). Dieu a appelé des hommes pour transmettre cet enseignement (cf. 2 Timothée 2 : 2) : Celui-ci est progressif et demande de la persévérance durant toute la vie du croyant, à la fois dans l'étude de la Bible, dans l'acceptation des vérités révélées et dans la mise en pratique qui en découle (Jean 13 : 17).

 

     4.3- La persévérance dans la prière  

 

Une caractéristique des premiers chrétiens était leur persévérance dans la prière (Actes 1 : 14 ; 2 : 42 ; 12 : 5 ). Aujourd'hui encore, les croyants sont appelés à maintenir ce contact avec Dieu avec la même constance (Romains 12 : 12 ; Colossiens 4 : 2 ; Luc 18 : 1 ; Éphésiens 6 : 18).

 

     4.4- La persévérance dans la communion fraternelle

 

Dieu a voulu que l'Eglise soit un corps dont les membres dépendent les uns des autres (1 Corinthiens 12 : 12-17) . Le croyant a absolument besoin d'un lien avec une communauté et il est nécessaire qu'il persévère dans la communion fraternelle (Actes 2 : 42 ; Psaume 133 : 1 ). Cela inclut la persévérance dans l'amour fraternel (Hébreux 13 : 1).

 

     4.5- La persévérance dans le combat spirituel

 

Au cours de la vie chrétienne, le croyant rencontre des résistances aussi bien extérieures à lui-même qu'intérieures. C'est un combat dans lequel il faut persévérer, sans se lasser ni se décourager (Hébreux 10 : 36 ; 12 : 1-3). La Bible exhorte aussi à la persévérance au sein de l'épreuve (2 Thessaloniciens1 : 4 ; Daniel 6 : 20) en gardant la foi (1 Timothée 1 : 18-19).

 

     4.5- La récompense de la persévérance

 

A ceux qui persévèrent, Dieu accorde :

 

     la réalisation de ses promesses (Hébreux 6 : 11-12, 15)

    une récompense (2 Timothée 4 : 7-8 ; 2 : 5 ; Apocalypse 2 : 10 ; Jacques 1 : 12). 

 

Les croyants qui ont persévéré sont honorés par Dieu, comme les sportifs vainqueurs sont honorés et réjouis lorsqu'on leur remet leur récompense.

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6- La prière

 

Par la Bible, Dieu parle aux hommes (Exode 24 : 3-4 ; Luc 11 : 28 ; Romains 10 : 17) ; par la prière, les hommes peuvent parler à Dieu (Psaume 5 : 2-4 ;Jonas 2 : 2,8). La prière est donc l'un des éléments du dialogue entre le Créateur et l'homme.

La prière est l'expression de la volonté de Dieu pour ses enfants (1 Thessaloniciens 5 : 17-18 ; Luc 21 : 36 ; 10 : 2). Il lui est agréable que nous le priions (Matthieu 7 : 7-11 ; 1 Timothée 2 : 1, 3 ; Proverbe 15 : 8b) même s'il connaît d'avance tous nos besoins (Matthieu 6 : 8).

 

     6.1- Généralités

 

L'Ecriture présente divers types de prières (Philippiens 4 : 6b ; 1 Timothée 2 : 1) :

 

les requêtes = demandes générales formulées par celui qui est dans le besoin

les supplications (englobant les intercessions) = prières instantes et persévérantes pour un sujet particulier

les actions de grâce = la louange, la reconnaissance, l'adoration.

 

La prière peut être formulée :

 

     en particulier (Matthieu 6 : 6 ; Daniel6 : 10)

     en commun (Matthieu 18 : 19-20 ; Actes 12 : 12)

     en tout temps, en toutes circonstances et en tous lieux (Éphésiens 6 : 18 ; 1 Timothée 2 ; 8).

 

     6.2- L’exemple de Jésus-Christ

 

Pendant son ministère terrestre, Jésus prie :

 

     en particulier (Matthieu 14 : 23 ; Luc 5 : 16)

     en public (Luc 11 : 1-4 ; Matthieu 26 : 26-27 ; 14 : 19)

     en tout temps : le matin (Marc 1 : 35), pendant la journée (Jean 11 : 41-42), le soir (Matthieu 14 : 22-23), la nuit (Luc 6 : 12).

 

en toutes circonstances :

 

     dans les moments d'intense activité (Luc 5 : 15-16 ; cf. Marc 6 : 31-33, 46 )

     avant tous les grands événements (Luc 3 : 21-22 ; 6 : 12-13 ; Jean 16 : 32)

     après la bénédiction (Matthieu 14 : 15-23)

     dans l'angoisse (Matthieu 26 : 36-39)

     dans l'épreuve extrême ( Luc 23 : 46)

 

en divers lieux :

 

     dans une maison (Luc 24 : 29-30)

     sur une montagne (Luc 9 : 28)

     sur la croix (Luc 23 : 34, 46).

 

     6.3- L'enseignement biblique sur la prière

 

La Bible enseigne de prier :

 

     Dieu le Père (Jean 15 : 16 ; 16 : 23-24 ; Éphésiens 3 : 14-16 ; 5 : 20 ; Colossiens 1 : 3,12); c'est l'enseignement général et habituel de l'Ecriture, aussi bien de Jésus-Christ que des apôtres, mais cela n'exclut pas que la prière soit en certains cas aussi adressée au Fils (Actes 7 : 59 ; 2 Corinthiens 12 : 8-9 ; 1 Timothée 1 : 12)

     au nom de Jésus (Jean 14 : 13 ; 15 : 16 ;  Éphésiens 5 : 20) ; c'est-à-dire en vertu de l'oeuvre de salut accomplie par Jésus (son sacrifice et sa résurrection) et de sa présence dans la gloire qui permettent au croyant d'accéder directement au Père (Éphésiens 2 : 18 ; 3 : 12 ; Hébreux 10 : 19, 22 ; Hébreux 4 : 14-16  ; )

     avec foi (Matthieu 21 : 22 ; Marc 11 : 24)

     avec persévérance (Luc 18 : 1 ; Romains 12 : 12 ; Éphésiens 6 : 18 ; Colossiens 4 : 2 ; Actes 12 : 5 )

     avec sincérité (Hébreux 10 : 22 ; Psaume 145 : 18), ce qui est demandé doit être véritablement désiré

     par l'Esprit et avec son aide (Jude 1 : 20 ; Éphésiens 6 : 18 ; Romains 8 : 26-27 ; Éphésiens 2 : 18 ).

Ces conditions sont essentielles pour obtenir l'exaucement; cependant il faut se souvenir que Dieu exauce "au temps favorable", c'est-à-dire quand il le veut et comme il le veut (cf. 2 Corinthiens 6 : 2).

 

     6.4- Les obstacles à l'exaucement

 

Diverses attitudes peuvent bloquer l'exaucement de la prière, par exemple :

 

     le doute ou le manque de conviction (Jacques 1 : 6-7 ; 5 : 16)

     la recherche de l'intérêt personnel (Jacques 4 : 3 ; cf. Matthieu 20 : 20-21);

     le refus d'écouter et de mettre en pratique la parole de Dieu (Proverbe 28 : 29 ; 1 Jean 3 : 22 ; cf. Zacharie 7 : 11-13)

     une situation de péché non réglée, un conflit avec son prochain, un manque de pardon ou de réconciliation (Marc 11 : 25 ; cf. 1 Pierre 3 : 7).

 

Dieu répond-t-il toujours ?

 

Oui, Dieu répond toujours aux prières de ses enfants.

Non, ce n'est pas toujours la réponse souhaitée que l'on reçoit, et la réponse ne vient pas toujours aussi vite que l'on voudrait. En effet :

 

Le passage le plus souvent cité sur l'exaucement des prières est Jean 14 : 12-14 : « En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit en moi fera aussi les oeuvres que je fais, et il en fera de plus grandes, parce que je m'en vais au Père; et tout ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils. Si vous demandez quelque chose en mon nom, je le ferai. »

Il faut bien comprendre ce que veut dire « demander au nom de Jésus ». Si vous voulez retirer une somme d'argent « au nom du directeur de votre entreprise », il faut que ce directeur soit d'accord avec votre demande, qu'il vous ait permis de signer en son nom.
Demander « au nom de Jésus » signifie que ce que vous demandez est en accord avec la volonté de Jésus pour vous, et cela vous sera accordé - mais pas toujours immédiatement !
Si vous demandez quelque chose sans connaître la volonté de Dieu dans ce domaine (santé, études, métier, etc.) il faut être prêt à accepter Sa volonté, même si elle est contraire à la nôtre. Dieu sait ce qui est bon pour vous et qui est souvent caché à vos yeux.

 

     6.5- Sujets d'intercession

 

La Bible nous invite à prier :

 

     pour que Dieu soit glorifié ( Matthieu 6 : 9-10 ; 2 Thessaloniciens 3 : 1)

     pour exposer nos propres besoins spirituels et matériels (Philippiens 4 : 6 ; Hébreux 4 : 16 ; Matthieu6 : 11-13a ; Marc 14 : 38 ; Jacques 1 : 5)

     les uns pour les autres (Jacques 5 : 16 ; Romains 1 : 9-10 ; Éphésiens 6 : 18 ; Jean 17)

     en faveur des serviteurs de Dieu (Éphésiens 6 : 19-20 ; Colossiens 4 : 3-2 ; 2 Thessaloniciens 3 : 1)

     pour les autorités (1 Timothée 2 : 1-2)

     en faveur de tous les hommes (1 Timothée 2 : 1, 3-4)

     pour comprendre la Parole (Psaume 119 : 18).

 

Jésus donne un modèle de prière en (Matthieu 6 : 9-13), mais cette prière ne doit pas de-venir une récitation routinière. Elle indique, sur un plan général, quelles doivent être les priorités dans nos demandes: d'abord la gloire de Dieu et l'accomplissement de sa volonté, ensuite l'expression de nos besoins.

 

     Complément
 

a) Pourquoi prier ?

 

« Priez sans cesse » (1 Thessaloniciens 4 : 17).

 

Pour beaucoup, la prière c’est surtout la récitation de formules, de répétitions... Selon la Parole de Dieu, la prière c’est une démarche vers Dieu, une recherche de sa présence pour lui parler. Il convient donc d’avoir un état d’esprit et un comportement qui convient, car la prière est un droit chrétien de base.

 

a) C’est un commandement. Dans ce passage de l’Ecriture : « Priez sans cesse». A cet égard nous devons agir en toute obéissance. Ce n’est pas un ordre aveugle. Il ne s’agit pas de prier pour prier, ce principe frôle la superstition. Jésus, parlant sur le sujet de la prière disait : « En priant ne multipliez pas de vaines paroles, comme le font les païens, qui s’imaginent qu’à force de paroles ils seront exaucés. » (Matthieu 6 : 7). Priez « sans cesse » ne veut pas dire continuellement, mais plutôt, que tout au long de la journée nous adressions à Dieu tout genre de prières quelques soient les circonstances. Paul rappelle dans Colossiens 4 : 2 : « Persévérez dans la prière », c’est-à-dire avec ferveur et résolution. Ce que Dieu cherche c’est la communion avec nous « Invoque-moi, et je te répondrai » (Jérémie 33 : 3).

 

b) Pour résister et tenir ferme contre Satan. Paul nous révèle que « Nous n’avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les dominations, contre les autorités, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits mauvais et méchants. » (Éphésiens 6 : 12). Le combat que nous livrons contre les forces spirituelles de Satan demande une prière intensive de notre part, en priant « par l’Esprit ». Gloire à Dieu, car Satan a été désarmé et vaincu par notre Seigneur Jésus-Christ « Il a dépouillé les dominations et les a livrées publiquement en spectacle, en triomphant d’elles à la croix. » (Colossiens 4 : 6). Par la prière le croyants se réfugient en Dieu et ils se confient en Lui pour refouler le diable « Veillez et priez, afin que vous ne tombiez pas dans la tentation, l’esprit est bien disposé, mais la chair est faible. » (Matthieu 26 : 41).

 

c) Pour ses propres besoins. Qu’ils soient matériels ou spirituels. La Parole de Dieu nous encourage dans ces domaines « Ne vous inquiétez de rien ; mais en toutes choses faites connaître à Dieu par des prières et des supplications, avec des actions de grâces. » (Philippiens 4 : 6). Cet aspect de la prière est donc légitime, déchargeons-nous sur le Seigneur de toutes nos difficultés et de nos inquiétudes ; mais veillons à ce que nos prières ne se bornent pas à des demandes pour satisfaire nos désirs. « Vous demandez et vous ne recevez pas, parce que vous demander mal, afin de satisfaire vos passions. » (Jacques 4 : 3).

 

d) Pour reconnaître nos fautes. Il nous arrivera, le long de notre pèlerinage chrétien de satisfaire la tentation et de péché. N’hésitons pas à confesser de suite à Dieu les fautes dont l’Esprit nous rend conscients. Il est important de reconnaître nos péchés et de rechercher le pardon et la purification auprès de Dieu, « Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous pardonner, et nous purifier de toute iniquité. » (1 Jean 1 : 9).

 

e) Eviter les inquiétudes. Nous sommes assaillis de toutes sortes de problèmes et de soucis : problèmes d’argent, soucis de santé, d’assurance de l’emploi, familiaux, problèmes d’ordres spirituels « Quelqu’un parmi vous est-il dans la souffrance ; qu’il prie. » (Jacques 5 : 13)

 

f) Pour présenter les besoins des autres. Ceux des frères et sœurs dans la foi comme ceux de personnes encore incroyantes, ceux de nos familles, ceux des autorités qui nous gouvernent etc.

« J’exhorte donc, avant toutes choses, à faire des supplications, des requêtes, des actions de grâces, pour les hommes... » (1 Timothée 2 : 1-4).

 

g) Pour l’adoration et la louange. C’est l’aspect le plus élevé de la prière. Nous nous oublions nous-mêmes pour penser à Dieu et lui dire notre profonde reconnaissance et admiration « Chaque jour je te bénirai, et je célèbrerai ton nom à toujours et à perpétuité. » (Psaume 145 : 2) « Priez en tout temps par l’Esprit, avec toutes sortes de prières et supplications. Veillez-y avec une entière persévérance. Priez pour tous les saints. » (Éphésiens 6 : 18). - René Barrois

 

 

b) Quand prier ?

 

En tout temps. « Faites en tout temps toutes sortes de prières. » (Éphésiens 6 : 18), « Priez sans cesse. » (1 Thessaloniciens 5 : 17).

Toute notre vie nous devons prier, être dans la présence de Dieu en réclamant continuellement sa grâce et sa bénédiction. Satan rode sans cesse autour de nous, les tentations arrivent sur nous à l’improviste. Nous pouvons crier en tous temps à Dieu qui nous apportera son secours et la victoire sera remportée avant que la tentation nous atteigne.

Le matin. « Vers le matin, pendant qu’il faisait encore très sombre, Jésus se leva, et sortit pour aller dans un lieu désert où il pria. » (Marc 1 : 35). Quand tout est calme, loin des activités de la journée, l’esprit est frais, et dans de bonnes conditions pour entrer en communion avec le Père. Quand nous avons passé les heures matinales à prier, toute la journée sera sanctifiée.

Toute la nuit. « En ce temps-là, Jésus se rendit sur la montagne pour prier, et il passa toute la nuit à prier Dieu. » (Luc 6 : 12). Pendant la nuit, le monde est silencieux cela nous permet d’être seuls avec Dieu sans être perturbés. La communion avec le Père ne sera pas troublée. Généralement une nuit de prière est suivie d’une journée de puissance.

Dans le lieu secret. « Mais quand tu pries, entre dans ta chambre, ferme la porte, et prie ton Père qui est là dans le lieu secret. » (Mathieu 6 : 6). Chaque Chrétien devrait avoir un endroit où il peut se retrouver seul avec Dieu. Dans le lieu secret, il faut fermer la porte à toutes nos émotions qui pourraient troubler cette communion avec le Père. La prière faite dans le lieu secret est particulièrement importante que ce soit le matin, le soir ou dans les moments où le Saint-Esprit nous permet de savourer d’un grand bonheur qui durera toute l’éternité. Notre intimité avec Dieu changera le sens nos prières et sera plus efficace dans toutes les circonstances de notre vie, ainsi nos relations avec notre entourage porterons la marque de la présence de Dieu. - René Barrois

 

c) « Priez sans cesse »

 

 

« Priez sans cesse » (1Thessaloniciens 5 : 17)

 

La recommandation de Paul de « priez sans cesse » peut susciter la confusion et perturber bien des chrétiens. Il est impossible de rester toute une journée la tête inclinée et les yeux fermés pour parler au Seigneur.

 

Paul ne nous demande pas de parler sans cesse, mais d’être toujours pleinement conscients de Dieu et soumis à sa volonté. C’est demeurer dans la présence de Dieu en implorant sans cesse sa grâce et sa bénédiction. Nous devons vivre chaque instant conscients que Dieu est avec nous et s’implique activement dans nos pensées et nos actes.

« Prier sans cesse », ne signifie pas que nous devons continuellement faire monter vers Dieu des prières, des supplications, mais plutôt, tout au long de la journée dépendre du Père et être en communion avec lui à chaque instant. Nous devons adresser à notre Seigneur toutes sortes de prières, quelles que soient les circonstances par lesquelles nous passons. « Jésus leur adressa une parabole, pour montrer qu’il faut toujours prier, et ne point se relâcher... » (Luc 18 : 1-8), Paul dit : « Faites en tout temps...toutes sortes de prières et de supplications. » (Éphésiens 6 : 18).

La prière ne doit pas être prise en considération comme une arme parmi tant d’autres, mais elle fait partie intégrante du combat ; la victoire est remportée pour soi-même et pour les autres, en travaillant ensemble avec Dieu lui-même. Les croyants qui ne prient pas continuellement, c’est se rendre à l’ennemi.

Pour être consacrer à la prière, nous devons être attentif à l’égard de nombreuses choses qui chercheront à nous détourner de cet objectif. Satan, les dominations et la faiblesse humaine essaieront à nous arracher à la prière. Nous devons nous discipliner, afin de mener à bien la prière.

C’est pourquoi il est déterminant de cultiver en soi le constant désir de vivre en présence du Seigneur : « Ton désir, c’est ta prière ; si ton désir est continuel, ta prière est continuelle […] Que tu te livres à n’importe quelle autre occupation, si tu désires cette union à Dieu, tu ne cesses pas de prier » (saint Augustin). - René Barrois

 

 

 c) Attitudes quand nous prions

 

Si nous pouvons présenter nos prières dans les circonstances variées de notre vie ici-bas, il en découle qu’elles peuvent s’exprimer dans des positions les plus diverses en fonction de l’état du moment, mais pour autant qu’elles ne soient pas délibérément irrespectueuses. Beaucoup de requêtes sont montées des lits de souffrance, des champs de bataille, des lieux de persécution ! Outre cela, la Parole de Dieu mentionne trois positions ou attitudes précises :

A genoux : C’est sans doute l’attitude le plus fréquemment rapporter dans les Écritures. C’est une position particulièrement indiquée pour se tenir en prière. A l’exemple de Salomon qui fléchit le genou pour prier, en face de tout le peuple d’Israël (2 Chroniques 6 : 13). Etienne s’est mis à genoux, et intercède pour ses persécuteurs (Actes 7 : 60). On peut citer Esdras, Daniel, Pierre, Paul et bien d’autres encore qui ont prié à genoux.

 

Debout : cette position témoigne dans la prière du respect, de l’honneur qui reviennent à Dieu (Néhémie 9 : 4) Si nous nous levons pour prier, cela doit être fait en l’honneur qui est dû à Dieu et non pas pour traduire une disposition présomptueuse comme « les hypocrites qui aiment à prier debout dans les synagogues. » (Matthieu 6 : 5). Soyons humbles sans désir de grandeur et de mise en évidence. Le jour vient où Dieu mettra en lumière les actions de tous et dévoilera leurs pensées secrètes.

 

Autres attitudes : Nous trouvons d’autres attitudes dans la prière ou à l’adoration telles que : Tomber, s’incliner, se prosterner. Pour la dédicace du temple du temple, les enfants d’Israël « s’inclinèrent le visage contre terre, se prosternèrent, et louèrent l’Eternel» (2 Chroniques 7 : 3). Le lépreux se prosterna devant Jésus (Matthieu 8 : 6).

 

Étendre ou lever les mains : Esdras au moment de l’offrande (Esdras 9 : 5). David dans son appel au secours vers l’Eternel « Quand je crie à toi, quand je lève les mains vers ton sanctuaire. » (Psaume 28 : 2).

 

Assis : Une seule fois la prière est présentée dans les Ecritures en étant assis « Et le roi David entra et s’assit devant l’Eternel et dit... » (1 Chroniques 17 : 16 Darby).

Ces attitudes extérieures témoignent de l’état d’âme de ceux qui priaient. Ils s’adressaient à Dieu avec un cœur contrit. Actuellement, il n’est pas commun de telles pratiques. Néanmoins, prenons garde aux dispositions de l’homme intérieur. Nous devons toujours nous approcher de Dieu avec un esprit doux et paisible qui est d’un grand prix aux yeux de Dieu « Mais la parure intérieure est cachée dans le cœur, la pureté incorruptible d’un esprit doux et paisible, qui d’un grand prix devant Dieu. » (1 Pierre 3 : 4). - René Barrois

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7- Le service du croyant

 

La conversion à Dieu doit normalement produire dans le coeur du croyant le désir de servir son Sauveur (1 Thessaloniciens 1 : 9). Servir Dieu signifie en premier lieu reconnaître son autorité et chercher à l'honorer en tout temps et dans tous les domaines (Colossiens 3 : 17, 23-24 ; 1 Corinthiens 10 : 31).

 

     7.1- Les domaines du service

 

Le croyant est appelé à servir Dieu par :

 

     son comportement dans sa famille (Colossiens 3 : 20 ; 1 Timothée 5 : 4)

     son comportement dans la société (1 Pierre 2 : 12-14 ; 1 Thessaloniciens 4 : 11-12) et dans l'Eglise (Romains 12 : 9-11 ; 1 Pierre 4 : 10-11)

     sa façon de parler (Éphésiens 4 : 24, 29 ; 5 : 4)

     sa façon de travailler (colossiens 3 : 22-23)

     l'annonce de l'Evangile (1 Corinthiens 9 : 16 ; Romains 1 : 9 ; 10 : 14 ; Philippiens 1 : 14 ; cf. Marc 5 : 19)

     la prière, la louange et le chant (Éphésiens 5 : 19-20 ; Psaume 92 : 1-6)

     la libéralité (2 Corinthiens 8 : 3-5, 7 ; 9 : 7)

     l'aide au prochain, croyants et incroyants (Hébreux 6 : 10 ; Tite 3 : 13-14 ; Galates 6 : 10 ; 1 Corinthiens 16 : 15).

 

Ces éléments sont tous des aspects du témoignage chrétien.

 

     7.2- Les raisons du service

 

Le croyant sert Dieu lorsqu'il est motivé par le désir :

 

     de glorifier Dieu (1 Corinthiens 10 : 31 ; 1 Pierre 4 : 11 ; cf. Jean 17 : 4)

     d'exprimer sa reconnaissance envers Celui qui l'a sauvé (Hébreux 12 : 28)

     d'être utile à son Maître (2 Timothée 2 : 21)

     de partager avec d'autres, croyants et incroyants, ce qu'il a découvert en Christ (Marc 5 : 18-20 ; Actes 4 : 20 )

     d'appeler les perdus à se tourner vers Christ (2 Corinthiens 5 : 11, 20 ; Romains 10 : 1)

     d'accomplir les oeuvres que Dieu a préparées pour lui (Éphésiens 2 : 10).

 

Dieu veut que tous les hommes soient sauvés (1 Timothée 2 : 3-4 ; cf. Ézéchiel 33 : 11) et il désire se servir d'instruments humains pour faire connaître sa personne et son message (1 Pierre 2 : 9 ; Actes 9 : 15 ; Romains 10 : 14 ; 1 Corinthiens 3 : 5 ; 2 Corinthiens 6 : 1 ; Actes 15 : 4).

 

     7.3- Les conditions du service

 

Pour être un bon serviteur, il faut que le croyant :

 

     manifeste de l'amour envers Dieu et envers les hommes (Matthieu 22 : 37-40 ; Jean 13 : 34-35 ; 2 Corinthiens 5 : 14-15)

     marche d'une manière digne du Seigneur (Colossiens 1 : 10 ; Philippiens 1 : 27 ; 1 Thessaloniciens 2 : 12)

     obéisse à l'ordre de Christ de prêcher l'Evangile (Marc16 : 15 ; Actes 1 : 8 ; 26 : 19-20 ; Galates 1 : 16)

     fidèle en tout (Luc 16 : 10 ; 1 Corinthiens 4 : 1-2 ; Hébreux 3 : 1-6 ; cf. Luc 19 : 17)

     manifeste un esprit de soumission et d'humilité (1 Pierre 5 : 5-6 ; Éphésiens 5 : 21 ; cf. Actes 20 : 19).

 

L'engagement dans le service dépend d'un choix librement consenti par le croyant, une décision constamment renouvelée (Josué 24 : 14-15 ; Romains 12 : 1, culte = service ; Ésaïe 6 : 8). La capacité de servir vient de Dieu (Jean 15 : 5).

 

     7.4- Les conséquences du service pour le croyant

 

Dans son service pour Dieu, le croyant trouve :

 

     un but à sa vie (Romains 14 : 8a ; Philippiens 1 : 21a ; 3 : 14 ; Hébreux 12 : 1-2a ; Jean 6 : 68)

     la joie (Jacques 1 : 25)

     l'approbation et la bénédiction de Dieu (Ésaïe 3 : 10-11 ; Malachie 3 : 18 ; Hébreux 6 : 10-12 ; 1 Corinthiens 15 : 58).

 

     7. 5- Le moment du service

 

Dès sa conversion, le croyant est appelé à entrer dans le service (1 Thessaloniciens 1 : 9 ; Galates 1 : 16 ; Ésaïe 6 : 8).

Lorsqu'il s'agit d'entrer dans un ministère spécifique de l'Église, la question de l'âge spirituel intervient (1 Timothée 3 : 10).

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8- La recherche de la volonté de Dieu

 

Face à une décision à prendre, le croyant désire agir d'une façon agréable à Dieu (Ps 40 :9 ; Ps 143 : 10). La question qu'il se pose alors est: "Quelle est la volonté de Dieu, et comment la connaître?" Dans la pratique, la volonté divine n'est pas toujours explicite et les manifestations et directives surnaturelles (comme en Ac 9 : 3, Ac 9 : 10; Ac 16 : 9 etc.) ne sont pas la règle, mais l'exception. Dieu fixe plutôt un cadre dans lequel il laisse le chrétien libre de son choix. Les pensées ci-dessous permettent de s'orienter vers un choix convenable.

 

     8.1- Dieu veut le bien de ses enfants

 

Avant tout, le croyant se souvient que Dieu recherche constamment le bien de ceux qui lui appartiennent et désirent le suivre (Ro 8 : 28 ; ainsi que l'autre traduction possible de ce verset »: « Pour ceux qui aiment Dieu, Dieu agit en tout pour leur bien » ; Pr 3:6). Dieu donne une vie abondante Jn 10:10) et a pour les siens des projets de paix (Ps 23 ; Jé 29 : 11) et de bonheur (Jean 17 : 13 ; Ph 4 : 4), ce qui n'exclut pas la lutte et les épreuves comme le montre Jacques 1 : 2.

Aux croyants qui marchent dans l'intégrité (Ps 84 : 12), Dieu accorde ce que « leur coeur désire » (Ps 37 : 4-5 ; Jean 15 : 7).

Ainsi, Dieu ne cherche pas à contrecarrer les désirs légitimes de ses enfants; au contraire, il veut pour eux une vie pleinement réussie. Dieu ne se plaît pas à contrarier le croyant, même si parfois il lui demande de renoncer à un avantage immédiat (cf. Exode 13 : 17-18 ; Marc 10 : 29-30). Dieu n'est ni dur, ni capricieux.

 

     8.2- Dieu révèle sa volonté morale dans la Bible

 

L'Ecriture communique ce que Dieu attend des siens sur le plan moral; elle donne des principes et des commandements qui servent d'indications générales pour le comportement du croyant (1 Th 4 : 3-12 ; 1 Th 5 : 11-22 ; Ph 2:5 ; 1 Pi 1 : 15-16 ; 2 Ti 2 : 22; etc.).

Dans les domaines où la Bible impose une attitude, les croyants doivent obéir aux injonctions divines (De 10 : 12-13 ; 1 Co 7 : 19 ; Josué 1:7-8).

 

      8.3- Dieu accorde la liberté de choix

 

Le croyant se trouve constamment confronté à deux types de décisions :

 

     celles qui sont d'ordre moral (c'est-à-dire qui se rapportent à la conduite et au caractère) ou qui concernent un domaine où la Bible impose une attitude,

     et celles qui sont concernées par l'aspect moral mais non déterminées par lui.

 

Dieu n'a pas fixé d'avance tous les détails de la vie du croyant et il lui laisse une liberté d'action, donc de choix, sur de nombreux points (cela ne contredit pas le fait que Dieu connaît tout d'avance). Cette liberté de choix joue sur deux plans :

 

     le choix entre ce qui est bien et ce qui est mal en fonction de la volonté révélée de Dieu (cela concerne tout le domaine moral décrit au point 2) ;

     dans le domaine de ce qui est bien, le choix entre différentes possibilités également acceptables pour Dieu.

     Dieu a accordé à l'homme des facultés dont il doit se servir, en particulier la capacité de choisir.

     Il en découle un principe important: vu que Dieu n'a pas établi de manière précise tous les détails de la vie du croyant, ce dernier est appelé à prendre lui-même la responsabilité de certains choix.   Dans ce cas, toute décision en accord avec la volonté morale de Dieu a son approbation (le cas du point 5 reste réservé).

 

Exemples :

 

Paul et Silas décident librement de rester seuls à Athènes et d'envoyer Timothée à Thessalonique (1 Thessaloniciens 3 : 1-2)

Paul a « estimé nécessaire » d'envoyer Épaphrodite à Philippes (Philippiens 2 : 25-26)

les Douze décident d'eux-mêmes d'instituer des diacres (Actes 6 : 1-6)

lors du concile de Jérusalem, les apôtres et les anciens ont agi selon ce qu'ils ont « jugé à propos » (Actes 15 : 19, 15 : 22-28)

Paul se déplacera à Jérusalem « si la chose le mérite » (1 Corinthiens 16 : 3-4).

 

     8.4- Dieu accorde la sagesse

 

En même temps qu'il laisse au croyant la liberté dans les décisions à prendre, Dieu lui accorde la sagesse pour faire de bons choix (Pr 2:6). Mais le croyant est responsable de rechercher cette sagesse, de la demander à Dieu (Pr 2:4-5; Pr 8:17; Ja 1:5; Col 1:9) et de la mettre en oeuvre.

 

Pour agir avec sagesse, il convient :

 

     de prier pour exposer son problème à Dieu (Philippiens 4 : 6 ; 1 Pierre 5 : 7)

     de méditer l'Ecriture (Psaume 11: 97-100,105) afin que le Saint-Esprit puisse en utiliser des éléments pour orienter la réflexion

    d'examiner les circonstances (cf. Actes 16 : 1-3 ; Josué 2 : 1, 2 : 24). Un désir personnel, une aspiration, un don particulier peuvent constituer des indications dans une décision à prendre (cf. 1 Timothée 3 : 1; 1 Pierre 4 : 10)

     de consulter de sages conseillers plus avancés dans la foi (Proverbe 13 : 10b, 20; Pr 12 : 15 ; Pr 11 : 14 ; Pr 15 : 22) et des personnes plus expérimentées dans le domaine concerné

     de se laisser instruire par l'expérience de la vie en usant de bon sens et de réalisme (cf. Pr 6 : 6-11 ; Luc 14 : 28-32)

     de considérer les sentiments intérieurs qui se manifestent: si c'est la paix intérieure que donne le Saint-Esprit, il est possible d'aller de l'avant (1 Jean 3 : 21 ; Ph 4 : 7; Éphésiens 4 : 30)

     si c'est un trouble ou un manque de conviction, il convient de ne pas s'engager (cf. Rois 14 : 5, Romains 14 : 23).

 

Ces éléments ne conduisent généralement pas à découvrir la décision à prendre parmi les diverses possibilités existantes. Il ne faut pas s'en étonner, Dieu l'ayant voulu ainsi pour laisser à ses enfants une réelle liberté. Ces éléments constituent donc le chemin de la sagesse.

Parfois la sagesse conduit à attendre que Dieu manifeste des données plus précises qui clarifient la situation (cf. Nombres 9 : 6-12).

Agir par impulsion est dangereux; la Bible déclare que c'est un piège (Proverbe 20 : 25). D'autre part, c'est faire fi de la dépendance de Dieu.

 

     8.5- Dieu est souverain

 

Bien qu'il accorde liberté de choix au croyant, Dieu reste maître de toutes choses et il impose sa volonté lorsqu'il le juge bon (Psaume 115 : 3; Ps 135 : 6).

 

Ainsi, dans certains cas, Dieu intervient de façon contraignante pour que le croyant accomplisse ce que Dieu a décidé (Apocalypse 3 : 7). Cette intervention de Dieu peut être soit connue, soit ignorée du croyant (cf. 2 Rois 6 : 15-17), mais elle est toujours l'expression de l'amour de Dieu pour son enfant (Romains 8 : 28).

 

Dans toutes ses décisions, le croyant doit donc par avance se soumettre humblement à la volonté souveraine de Dieu (cf. 1 Co 16 : 7 ; 1 Co 4 : 19 ; Actes 18 : 21 ; Ps 25 : 9). Il doit donc être prêt à renoncer à son projet si Dieu y fait opposition et ne confirme pas le chemin choisi.

 

En soumettant à Dieu le choix qu'il a fait librement - mais en accord avec la volonté morale de Dieu - le croyant sait que Dieu le préservera des fausses voies. Il fait ainsi un acte de foi que Dieu honore (Psaume 55 : 23) et il se sait protégé face à la décision qu'il a prise.

 

Exemples :

 

Paul et Silas en Asie Mineure (Actes 16 : 6-8)

David désirant bâtir une maison à l'Eternel (2 Samuel 7 : 1-13).

 

Résumé

 

Le cheminement correct pour prendre une décision est le suivant :

 

     Rechercher si Dieu a donné dans la Bible des directives précises sur le sujet.

     Si cette recherche n'apporte pas la solution du problème, demander à Dieu la sagesse pour le résoudre.

     Avec cette sagesse, prendre librement sa décision en veillant à ce qu'elle soit en accord avec la volonté morale de Dieu.

Enfin, soumettre cette décision à Dieu et s'en remettre à sa souveraineté.

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9- Le chrétien face au monde

 

     9.1- Définition

 

Dans l'Ecriture, le mot « monde est employé dans divers sens :

 

     Le monde matériel, l'univers créé par Dieu (Actes 17 : 24 ; Romains 1 : 20 ; Jean 17 : 5)

     La Terre avec ses habitants (Matthieu 24 : 14 ; Romains 10 : 18)

     L'Humanité tout entière, le genre humain (Jean 3 : 16-17 ; Jean 6 : 33, 51 ; Ro 5 :12 ; 2 Co 5 :19 ; 1 Jean 2 : 2)

     L'ensemble de ceux qui sont loin de Dieu et vivent dans le péché, la société profane par contraste avec le « peuple de Dieu »

     L'état d'esprit, les aspirations, les valeurs, la façon de vivre et d'agir propre à ceux qui sont loin de Dieu. (1 Jean 2 : 15-17 ; Jacques 4 :4 ; 1 Jean 4 : 4-5 ; 1 Jn 5 : 19; 1 Co 6 : 2 ; Hébreux 11 : 7)

     L'objet de cette leçon est d'étudier ce qu'est le monde au sens de cette dernière définition, sous-point 4.

 

     9.2- La nature du monde

 

a) Le terme grec « kosmos » que la Bible utilise toujours pour désigner le monde au sens étudié ici, contient l'idée de structure, de système, d'organisation. Le monde est l'organisation de l'humanité selon les principes de Satan, un système bâti sur l'orgueil, l'égoïsme, le mensonge, la violence, la convoitise, la cupidité, la licence (Éphésiens 2 : 1-3).

Agir selon l'un de ces principes, c'est être animé de l'esprit du monde. De façon plus générale, tout ce qui transgresse la loi et la volonté de Dieu vient du monde (2 Ti 3 : 2-5 ; Romains 1: 28-31).

 

b) Le monde n'est pas avant tout un lieu particulier, une activité définie, ou un objet précis, mais il est d'abord une façon de penser et de vivre.

Une activité qui semble bonne peut aussi être pratiquée selon l'esprit du monde. Par exemple, le publicain et le pharisien de la parabole de Luc 18 : 9-14 prient tous les deux. Pourtant le pharisien, satisfait de ne pas être "comme le reste des hommes", démontre par son orgueil qu'il agit dans l'esprit du monde.

 

c) En ce qui concerne les actions ou les valeurs au sujet desquelles la Parole de Dieu n'est pas explicite, il ne suffit pas de les considérer en elles-mêmes. Il faut analyser l'esprit dans lequel elles sont pratiquées ou recherchées.

 

Par exemple :

 

     Le vin (bon usage en 1 Timothée 5 : 23 ; mauvais usage en Genèse 19 : 33-36 ; 1 Corinthiens 11 : 21)

     La fortune (bonne en 1 Rois 3 : 11-13 ; mauvaise en 1 Timothée 6 : 10)

     L'argent (bon usage en 2 Co 8 : 2-4; mauvais usage en Actes 5:1-4) 

     la sexualité (bonne en Genèse 1 : 28 ; mauvaise en 2 Samuel 11 : 2-5).

 

     9.3- Caractéristiques du monde

 

Le monde

 

     Ne connaît pas Dieu (1 Jean 3 : 1 ; Jean 16 : 3 ; Jean 17 : 25)

     Ne reçoit pas le Fils de Dieu (Jean 1 : 11)

     Reçoit les faux-prophètes (1 Jean 4 : 1 ; 1 Jean 4 : 5)

     Est asservi à Satan (1 Jean 5 : 19 ; Jean 14 : 30 ; 2 Corinthiens 4 : 4)

     Est ennemi de Dieu (Ja 4:4; cf. Col 1:21; Ro 5:10) et des chrétiens (1 Jn 3:13; Jn 15:19);

     Est passager (1 Jn 2:17) et voué au jugement de Dieu (Ac 17:31; 1 Co 11:32b).

 

Le monde est donc étranger à la vie de Dieu et se trouve dans l'erreur sur le plan spirituel et moral (Éphésiens 4 : 17-18).

 

     9.4- Le chrétien face au monde

 

Le monde cherche à séduire le chrétien par son prestige, son charme et ses facilités (cf. Hébreux 3 : 13b ; Colossiens 2 : 8).

 

a) Dieu appelle le chrétien à observer une ligne de conduite :

 

     S'abstenir de se conformer ou de s'associer aux pratiques du monde et à son esprit (Romains 12 : 2 ; Éphésiens 5 : 3-7 ; Tite 2 : 12)

    Se préserver des souillures du monde (Jacques 1 : 27) en refusant de céder aux convoitises mondaines (1 Pierre 1 : 14-16 ; cf. Jacques 1 : 14-15) et en résistant à la tentation (Jacques 4 : 7 ; 1 Pierre 5 : 8-9).

     Dieu résume cette attitude face au monde par une expression: « N'aimez pas le monde » (1 Jean 2 : 15-16 ; Jacques 4 : 4 ; Colossiens 3 : 2).

 

b) Les croyants ont un rôle positif à jouer dans le monde :

 

     En étant des sources de lumière qui présentent la vérité et, du même coup, mettent en évidence le péché (Matthieu 5 : 14-16 ;  Philippiens 2 : 15 ; Éphésiens 5 : 8-9)

     En ayant une vie qui reflète la soumission à Dieu et la recherche de ce qui lui plaît (1 Pierre 2 : 11-12 ; Éphésiens 5 : 1;

     En s'opposant à la corruption (Matthieu 5 : 13 ;  Éphésiens 5 : 11b)

     En faisant preuve de sagesse au sein d'une société immorale et matérialiste (Éphésiens 5 : 15 ; Tite 2 : 11-12).

 

c) Dieu n'a pas jugé bon d'ôter les croyants du monde, pour les soustraire ainsi à son influence, mais il veut les préserver du mal (Jean 17 : 15 ; cf. 1 Corinthiens 5 : 10). Ainsi les croyants vivent au sein d'une société étrangère à Dieu sans imiter son attitude et ses pratiques; ils sont dans le monde mais pas du monde (Jean 17 : 16).

 

Le Seigneur ayant vaincu le monde (Jean 16 : 11, 33), il donne la capacité à ses enfants de vaincre le monde à leur tour s'ils se confient en Lui (1 Jean 5 : 3-5). La découverte de l'amour de Dieu et des richesses qu'il offre aux croyants est une sauvegarde pour le chrétien en le préservant des attraits du monde (cf. Hébreux 12 : 1-2; litt.: « détournant les regards sur Jésus »).

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10 La tentation

 

La tentation se présente pour le croyant lorsqu'il se trouve dans une situation où il entend simultanément deux appels: l'un qui le pousse à transgresser la volonté de Dieu, l'autre à faire ce qu'il sait être la volonté de Dieu.

La tentation est une mise à l'épreuve, un test du croyant. En hébreu et en grec, le même mot désigne à la fois la tentation et l'épreuve.

 

     10.1- Satan et la tentation

 

Satan porte aussi le nom de « tentateur » (1 Th 3 : 5 ; Matthieu 4 : 3). Son but est de détourner le croyant de Dieu ou de la voie de l'obéissance à Dieu (Actes 5 : 3 ; 2 Co 2 : 11). A cette fin, il cherche constamment à insinuer le doute et à entraîner à la rébellion; il désire amener le croyant à douter que les voies de Dieu soient bonnes, justes et parfaites (cf. Genèse 3 : 1-6).

Satan incite l'homme soit à faire ce qui est contraire à la volonté de Dieu, soit à ne pas faire ce que Dieu demande; il veut aussi l'inciter à faire ce que Dieu a dit, à un moment qui n'est pas celui de Dieu (cf. 1 Samuel 13 : 8-14 où l'on peut distinguer les trois éléments).

Satan cherche toujours à pousser à la défaite celui qu'il attaque (1 Pierre 5 : 8), et pour mieux y parvenir il se déguise même en "ange de lumière" (cf. 2 Corinthiens 11 : 14).

 

     10.2- Dieu et la tentation

 

Le diable ne peut tenter qu'avec la permission de Dieu (Job 1 : 12 ; Job 2 : 6 ; cf. Matthieu 4 : 1; Luc 22 : 31).

Dieu permet la tentation car elle constitue une épreuve de la foi destinée à fortifier le croyant (Jacques 1 : 2-4,12 ; 1 Pierre 1 : 6-7). Mais, en même temps, Dieu contrôle la tentation, en mesure l'intensité (1 Co 10 : 13a ; 2 Th 3 : 3) et donne la possibilité d'en triompher (1 Co 10 : 13b ; 2 Pierre 2 : 9). Dieu n'enlève donc pas la tentation, mais il aide à ne pas faillir (Jean 17 : 15).

L'affirmation de Jacques 1 : 13 fait ressortir que Dieu n'incite jamais l'homme à commettre le mal; Dieu ne dresse jamais un piège pour que le croyant soit pris.

La requête « ne nous induis pas en tentation » (Matthieu 6 : 13), signifie littéralement : « ne nous introduis pas dans la tentation », ou « ne nous expose pas à la tentation » ou encore « préserve-nous d'entrer dans les vues du tentateur ».

Dans le texte original, le même terme que "tenter" est utilisé lorsque Dieu éprouve, c'est-à-dire veut faire ressortir les sentiments secrets des hommes (Exode 16 : 4 ; De 8 : 2 ; Genèse 22 : 1; cf. Galates 4 : 13-14). C'est un acte positif qui conduit à une purification et à la sanctification.

 

     10.3- L'homme et la tentation

 

Toute tentation ne procède pas directement de Satan et il ne faut pas la lui attribuer d'une façon automatique et systématique (Marc 7 : 20-23). A cause de sa nature pécheresse, il existe dans l'homme lui-même une amorce au mal: sa convoitise (Jacques 1 : 14 ; 1 Pierre 2 : 11), c'est-à-dire « les mauvais désirs qu'il porte en lui, qui l'appâtent, le séduisent et l'entraînent » (Jacques 1 : 14 Kuen).

 

Le passage de 1 Jean 2 : 15-16 met en évidence trois types de convoitises :

 

     La convoitise de la chair, ou les désirs mauvais de la nature humaine (cf. Rois 7 : 21-23 ; Galates 5 : 16-17). Exemples : Guéhazi en 2 Rois 5 : 20-24 ; Saül en 1 Samuel 28 : 4-8.

     La convoitise des yeux, soit le désir avide de voir ou de posséder ce que l'on voit. Exemples: Lot en Genèse 13 : 10-11; David en 2 Samuel 11 : 2-4 ; Acan en Josué 7 : 19-21.

     L'orgueil de la vie, soit la poursuite et la griserie de la puissance et de la gloire, l'assurance dans ses propres ressources, la sécurité placée dans les choses terrestres. Exemples: Ozias en 2 Chroniques 26 : 14-18 ; l'homme riche en Luc 12 : 16-21.

     Bien qu'Adam et Eve se soient trouvés dans une situation particulière à cause de l'absence de nature pécheresse, on peut voir un parallèle entre 1 Jean 2 : 16 et le processus de leur tentation en Genèse 3 : 5-6 où apparaissent les expressions « bon à manger », « agréable à la vue » et « précieux pour ouvrir l'intelligence ».

     La tentation place l'homme devant un choix qui appelle une décision.

     La tentation n'est pas le péché; c'est le fait de choisir la proposition de Satan qui donne naissance au péché (Jacques 1 : 15).

     Si le croyant a péché, Dieu lui offre la possibilité d'un nouveau départ sur la base de 1 Jean 1 : 9 ; 2 : 1-2.

 

     10.4- La victoire dans la tentation

 

Christ comprend nos faiblesses ayant lui-même subi la tentation, mais sans jamais y céder (Hébreux 4 : 15 ; cf. 1 Corinthiens 10 : 13) et il peut secourir ceux qui sont tentés (Hébreux 2 : 18 ; Apocalypse 3 : 10). Il fait remporter des victoires à ceux qui sont en communion avec lui (2 Corinthiens 2 : 14 ; 1 Jean 5 : 4-5) comme il a triomphé lui-même de Satan (Colossiens 2 : 15).

 

Pour vaincre, le croyant doit résister au diable en ayant une foi ferme et en se soumettant à Dieu (1 Pierre 5 : 9 ; Jacques 4 : 7; cf. Hébreux 11 : 24-26). Dieu a créé l'homme libre et doué de volonté; la tentation offre l'occasion d'exprimer un choix dont l'homme est responsable.

 

La parole de Dieu est une arme à la disposition du croyant comme elle le fut pour Christ (Matthieu 4 : 4, 7, 10 ; cf. 1 Jean 2 : 14b).

 

La prière et la vigilance sont encore deux moyens que le Seigneur donne au croyant pour lui éviter de tomber dans la tentation (Matthieu 26 : 41; 1 Pierre 5 : 8).

 

Lorsque c'est possible, le croyant doit prendre la décision de s'éloigner, voire de fuir loin de la source de la tentation (Genèse 39 : 12 ; 1 Timothée 6 : 11).

 

Voyez le schéma « Tentation », qui montre les interactions entre Dieu, le croyant et Satan, et comment se fait le choix entre « victoire » ou « défaite »

 

Note au sujet de l'expression « tenter Dieu »

Cette expression ne peut avoir qu'un sens, puisque Dieu ne peut aucunement être tenté par le mal (cf. Jacques 1 : 13). « Tenter Dieu », c'est :

 

     lui demander d'agir d'une manière non conforme à sa volonté, ou exiger son intervention comme s'il s'agissait d'un droit (Matthieu 4 : 5-7)

     le provoquer, le défier par rapport à ses attributs, abuser de sa patience (Exode 17 : 1-2, 7 ; Psaume 78 : 18-20, 41 ; Actes 5 : 9).

     Le croyant doit veiller à ne pas tenter Dieu (1 Corinthiens 10 : 9 ; Deutéronome 6 : 16).

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11- Les difficultés dans la vie du croyant

 

L'origine profonde des difficultés se trouve dans le fait que le monde est encore sous l'influence de Satan qui cherche à s'imposer à tous par son système (1 Jean 5 : 19 ; Luc 4 : 5-6).

Les difficultés peuvent être considérées sous plusieurs aspects :

 

     11.1- Difficultés consécutives à des fautes volontaires

 

Le croyant est constamment placé devant un choix : ou suivre la voie de Dieu, ou suivre son propre chemin (Josué 24 : 15). Celui qui commet consciemment une faute agit d'une manière contraire à la volonté de Dieu en pleine connaissance de cause. Dans ce cas, il ne s'agit pas d'un acte fortuit, mais d'un choix délibéré.

 

Agir de la sorte revient à rompre la communion avec Dieu et à se placer volontairement dans l'insécurité (cf. Proverbe 18 : 10) avec toutes les conséquences négatives que cela peut entraîner.

 

exemple

    acte

    conséquence

Adam et Eve (Genèse 3 : 6-19)

   désobéissance

    malédiction

Jonas (Jonas 1 : 2-4,15)

  refus d'exécuter un ordre de     Dieu

    tempête et rejet à la mer

Acan (Josué 6 : 18-19 ; 7:20-25)

    Convoitise, vol, dissimulation

    lapidation

Hiel de Béthel (1 Rois 16 : 34 ; cf. Josué 6 : 26)

    mépris d'un avertissement

    mort de deux de ses            enfants

Saül (1 S 13:8-14)

    impatience

    règne abrégé

Saül (1 S 28:7, 1 S 28:17-19; 1 S 31:6; cf. De 18:10-14)

    occultisme

    mort

 

 Celui qui a commis une faute contre Dieu peut la lui confesser et obtenir le pardon (1 Jean 1 : 9 ; cf. Apocalypse 2 : 5). Toutefois le pardon de Dieu ne supprime pas toutes les conséquences de la faute sur le plan humain (Galates 6 : 7-8 ; cf. 2 Samuel 12 : 13-14).

 

     11.2- Difficultés inhérentes à l'état présent du monde

 

Bien qu'il possède une nouvelle nature, le croyant subit les lois du monde déchu, en particulier les lois physiques. Par exemple :

 

     accident (Actes 20 : 9)

     maladie (2 Timothée 4 : 20 ; Philippiens 2 : 25-27)

     mort (Actes 7 : 59-60 ; 9 : 36-37 ; 1 Thessaloniciens 4 : 14)

     circonstances matérielles difficiles (Actes 11 : 27-29 ; cf. 1 Rois 17 : 12)

     dangers de la nature (Actes 28 : 3)

     deuil (Actes 9 : 39 ; Jean 11 : 19)

     séparation de la famille (cf. 2 Rois 5 : 2).

 

Bien que Dieu puisse aussi intervenir dans ces problèmes-là, le croyant doit accepter ces contingences humaines sachant que Dieu accorde à son enfant le renouvellement nécessaire (2 Corinthiens 4 : 8-9, 4 : 16-18 ; cf. Ésaïe 40 : 29-31).

 

      11.3- Difficultés permises pour l'éducation du croyant

 

Dieu utilise les difficultés du croyant dans un but éducatif, pour parfaire sa foi et sa sanctification (Hé 12:10). Ainsi, dans son amour, Dieu veut ou permet l'épreuve (Hébreux 12 : 5-6 ; Apocalypse 3 : 19) :

 

pour mettre en évidence les dispositions du coeur (Deutéronome 8 : 2)

pour épurer la foi (1 Pierre 1 : 6-7 ; cf. Nombres 31 : 23)

pour rendre patient (Jacques 1 : 2-3)

pour dépouiller du « moi » (2 Corinthiens 12 : 7)

pour perfectionner, fortifier et enrichir (1 Pierre 5 : 10)

pour aider à comprendre et à soulager la souffrance d'autrui (2 Corinthiens 1 : 4; cf. Hébreux 4 : 15).

 

La justice de Dieu n'a pas à être mise en cause lorsqu'il intervient de cette façon (Job 1 :21-22 ; Psaume 145 : 14-17 ; Deutéronome 32 : 4).

 

Note

 

Selon les cas, une difficulté peut se ranger dans l'une des trois catégories mentionnées dans les points ci-dessus. Par exemple :

 

Tempête :

Catégorie

pour Jonas (Jonas 1 : 12)

1 = difficulté consécutive à une faute volontaire

pour Paul (Actes 27 : 14-15)

2 = difficulté inhérente à l'état présent du monde

pour les disciples (Mt 8 : 24-27)

3 = difficulté permise pour l'éducation du croyant

 

 

Maladie :

 

pour Guéhazi (2 R 5 : 26-27)

1= difficulté consécutive à une faute volontaire

pour Eli (1 Samuel 3 : 2)

2 = difficulté inhérente à l'état présent du monde

pour Paul (2 Co 12 : 7)

3 = difficulté permise pour l'éducation du croyant

 

 

décès d'un être aimé :

 

pour David (2 S 12 : 13-18)

1 = difficulté consécutive à une faute volontaire

pour Joseph (Genèse 49 : 33 à 50 : 1)

2 = difficulté inhérente à l'état présent du monde

pour Job (Job 1 : 18-22)

3 = difficulté permise pour l'éducation du croyant

     11.4- Difficultés résultant d'un témoignage fidèle

 

Deux camps sont en conflit: les croyants avec Christ à leur tète et les incrédules animés par Satan. Le croyant subit les effets de cette opposition (Jn 15:18-21; Mt 10:16-18; 2 Ti 3:12) qui peut se manifester sous forme de :

 

     moqueries (1 Corinthiens 1 : 18 ; Actes 17 : 32)

     solitude (2 Timothée 4 : 14-16)

     incompréhension (1 Corinthiens 1 : 21a ; Éphésiens 4 : 18)

     persécution (Jean 15 : 18 ; 2 Timothée 3 : 11-12 ; 2 Corinthiens 11 : 23-28)

     emprisonnement (Ac 16:19-40; Col 4:3; Ap 2:10);

     séparation de la famille (Marc 10 : 29)

     privation des biens (Hébreux 10 : 34)

     mort (Actes 7 : 59 ; Actes 12 : 1-2).

 

Le passage de 1 Pierre 4 : 12-19 décrit ce que les croyants sont appelés à expérimenter lorsque Dieu permet ces circonstances.

 

Les croyants ne doivent pas se laisser ébranler par les afflictions (1 Thessaloniciens 3 : 2-3) ; au contraire, ils peuvent même se réjouir d'être jugés dignes de souffrir pour Christ (Actes 5 : 41 ; Philippiens 1 : 29 ; Luc 6 : 22-23).

 

Dieu donne des forces particulières à ses enfants éprouvés (2 Corinthiens 12 : 9b – 10 ; Philippiens 4 : 12-13 ; Matthieu 10 : 19-20 ; cf. Actes 16 : 24-25) ; ainsi ils peuvent mettre en évidence le caractère chrétien même dans ces circonstances (Matthieu 5 : 44-45 ; Romains 12 : 14 ; cf. Actes 7 : 60 ; Hébreux 11 :35 à 12 : 3).

 

Les souffrances pour le nom de Jésus-Christ sont une source de bénédictions présentes et futures (Jacques 1 : 2-4 ; 1 Pierre 5 : 10 ; 1 Pierre 1 : 6-7 ; 2 Corinthiens 4 : 16-18 ; Apocalypse 7 : 13-17 ; cf. Marc 10 :30 ; Romains 8 : 28).

 

 



 

 

 

 

 

 

 

10 La tentation

 

La tentation se présente pour le croyant lorsqu'il se trouve dans une situation où il entend simultanément deux appels: l'un qui le pousse à transgresser la volonté de Dieu, l'autre à faire ce qu'il sait être la volonté de Dieu.

La tentation est une mise à l'épreuve, un test du croyant. En hébreu et en grec, le même mot désigne à la fois la tentation et l'épreuve.

 

10.1- Satan et la tentation

 

Satan porte aussi le nom de « tentateur » (1 Th 3 : 5 ; Matthieu 4 : 3). Son but est de détourner le croyant de Dieu ou de la voie de l'obéissance à Dieu (Actes 5 : 3 ; 2 Co 2 : 11). A cette fin, il cherche constamment à insinuer le doute et à entraîner à la rébellion; il désire amener le croyant à douter que les voies de Dieu soient bonnes, justes et parfaites (cf. Genèse 3 : 1-6).

Satan incite l'homme soit à faire ce qui est contraire à la volonté de Dieu, soit à ne pas faire ce que Dieu demande; il veut aussi l'inciter à faire ce que Dieu a dit, à un moment qui n'est pas celui de Dieu (cf. 1 Samuel 13 : 8-14 où l'on peut distinguer les trois éléments).

Satan cherche toujours à pousser à la défaite celui qu'il attaque (1 Pierre 5 : 8), et pour mieux y parvenir il se déguise même en "ange de lumière" (cf. 2 Corinthiens 11 : 14).

 

10.2- Dieu et la tentation

 

Le diable ne peut tenter qu'avec la permission de Dieu (Job 1 : 12 ; Job 2 : 6 ; cf. Matthieu 4 : 1; Luc 22 : 31).

Dieu permet la tentation car elle constitue une épreuve de la foi destinée à fortifier le croyant (Jacques 1 : 2-4,12 ; 1 Pierre 1 : 6-7). Mais, en même temps, Dieu contrôle la tentation, en mesure l'intensité (1 Co 10 : 13a ; 2 Th 3 : 3) et donne la possibilité d'en triompher (1 Co 10 : 13b ; 2 Pierre 2 : 9). Dieu n'enlève donc pas la tentation, mais il aide à ne pas faillir (Jean 17 : 15).

L'affirmation de Jacques 1 : 13 fait ressortir que Dieu n'incite jamais l'homme à commettre le mal; Dieu ne dresse jamais un piège pour que le croyant soit pris.

La requête « ne nous induis pas en tentation » (Matthieu 6 : 13), signifie littéralement : « ne nous introduis pas dans la tentation », ou « ne nous expose pas à la tentation » ou encore « préserve-nous d'entrer dans les vues du tentateur ».

Dans le texte original, le même terme que "tenter" est utilisé lorsque Dieu éprouve, c'est-à-dire veut faire ressortir les sentiments secrets des hommes (Exode 16 : 4 ; De 8 : 2 ; Genèse 22 : 1; cf. Galates 4 : 13-14). C'est un acte positif qui conduit à une purification et à la sanctification.

 

10.3- L'homme et la tentation

 

Toute tentation ne procède pas directement de Satan et il ne faut pas la lui attribuer d'une façon automatique et systématique (Marc 7 : 20-23). A cause de sa nature pécheresse, il existe dans l'homme lui-même une amorce au mal: sa convoitise (Jacques 1 : 14 ; 1 Pierre 2 : 11), c'est-à-dire « les mauvais désirs qu'il porte en lui, qui l'appâtent, le séduisent et l'entraînent » (Jacques 1 : 14 Kuen).

 

Le passage de 1 Jean 2 : 15-16 met en évidence trois types de convoitises :

 

La convoitise de la chair, ou les désirs mauvais de la nature humaine (cf. Rois 7 : 21-23 ; Galates 5 : 16-17). Exemples : Guéhazi en 2 Rois 5 : 20-24 ; Saül en 1 Samuel 28 : 4-8.

La convoitise des yeux, soit le désir avide de voir ou de posséder ce que l'on voit. Exemples: Lot en Genèse 13 : 10-11; David en 2 Samuel 11 : 2-4 ; Acan en Josué 7 : 19-21.

L'orgueil de la vie, soit la poursuite et la griserie de la puissance et de la gloire, l'assurance dans ses propres ressources, la sécurité placée dans les choses terrestres. Exemples: Ozias en 2 Chroniques 26 : 14-18 ; l'homme riche en Luc 12 : 16-21.

Bien qu'Adam et Eve se soient trouvés dans une situation particulière à cause de l'absence de nature pécheresse, on peut voir un parallèle entre 1 Jean 2 : 16 et le processus de leur tentation en Genèse 3 : 5-6 où apparaissent les expressions « bon à manger », « agréable à la vue » et « précieux pour ouvrir l'intelligence ».

La tentation place l'homme devant un choix qui appelle une décision.

La tentation n'est pas le péché; c'est le fait de choisir la proposition de Satan qui donne naissance au péché (Jacques 1 : 15).

Si le croyant a péché, Dieu lui offre la possibilité d'un nouveau départ sur la base de 1 Jean 1 : 9 ; 2 : 1-2.

 

10.4- La victoire dans la tentation

 

Christ comprend nos faiblesses ayant lui-même subi la tentation, mais sans jamais y céder (Hébreux 4 : 15 ; cf. 1 Corinthiens 10 : 13) et il peut secourir ceux qui sont tentés (Hébreux 2 : 18 ; Apocalypse 3 : 10). Il fait remporter des victoires à ceux qui sont en communion avec lui (2 Corinthiens 2 : 14 ; 1 Jean 5 : 4-5) comme il a triomphé lui-même de Satan (Colossiens 2 : 15).

 

Pour vaincre, le croyant doit résister au diable en ayant une foi ferme et en se soumettant à Dieu (1 Pierre 5 : 9 ; Jacques 4 : 7; cf. Hébreux 11 : 24-26). Dieu a créé l'homme libre et doué de volonté; la tentation offre l'occasion d'exprimer un choix dont l'homme est responsable.

 

La parole de Dieu est une arme à la disposition du croyant comme elle le fut pour Christ (Matthieu 4 : 4, 7, 10 ; cf. 1 Jean 2 : 14b).

 

La prière et la vigilance sont encore deux moyens que le Seigneur donne au croyant pour lui éviter de tomber dans la tentation (Matthieu 26 : 41; 1 Pierre 5 : 8).

 

Lorsque c'est possible, le croyant doit prendre la décision de s'éloigner, voire de fuir loin de la source de la tentation (Genèse 39 : 12 ; 1 Timothée 6 : 11).

 

Voyez le schéma « Tentation », qui montre les interactions entre Dieu, le croyant et Satan, et comment se fait le choix entre « victoire » ou « défaite »

 

Note au sujet de l'expression « tenter Dieu »

Cette expression ne peut avoir qu'un sens, puisque Dieu ne peut aucunement être tenté par le mal (cf. Jacques 1 : 13). « Tenter Dieu », c'est :

 

lui demander d'agir d'une manière non conforme à sa volonté, ou exiger son intervention comme s'il s'agissait d'un droit (Matthieu 4 : 5-7)

le provoquer, le défier par rapport à ses attributs, abuser de sa patience (Exode 17 : 1-2, 7 ; Psaume 78 : 18-20, 41 ; Actes 5 : 9).

Le croyant doit veiller à ne pas tenter Dieu (1 Corinthiens 10 : 9 ; Deutéronome 6 : 16).