Niveau 4  L'Église

 

L'EGLISE DE JESUS-CHRIST ET SES SYMBOLES

 

L'Eglise universelle désigne dans la Bible l'assemblée des croyants unis par leur obéissance à l'appel de Dieu en Jésus-Christ. Unie autour de son chef suprême Jésus-Christ, elle a pour mission de rendre gloire à Dieu et de le faire connaître au monde. L'expression Eglise locale est employée pour désigner une assemblée de croyants qui se réunissent régulièrement en un lieu déterminé. Les Eglises locales sont des manifestations visibles, mais partielles, de l'Eglise universelle dont tous les croyants sont membres.

Deux symboles principaux existent dans la vie de l'Eglise : La Cène et le Baptême. Partager un pain et boire le vin au cours de la Cène permet de perpétuer le souvenir de l'oeuvre de Jésus-Christ à la croix. Le baptême est un symbole d'une réalité spirituelle invisible. L'immersion puis la sortie de l'eau symbolisent ce qui s'est passé spirituellement au moment de la nouvelle naissance.

 

Restons vigilants cependant; le fait qu'un mouvement parle de Jésus-Christ et de Dieu, ou se réclame d'eux, ne suffit pas pour qu'il soit dans la vérité. Retrouvez un certain nombre de caractéristiques générales des mouvements d'erreur ou sectes et examinez chaque affirmation à la lumière de l'Ecriture Sainte.

Découvrez la nature de l'Eglise et ses symboles principaux en 5 leçons dans ce cours biblique.

 

 

L’Église universelle : L’ensemble des croyant

 

 

Le terme « Église » vient de « ekklesia » (litt. : « appelé hors de ») qui désignait, chez les Grecs, une assemblée de citoyens convoqués pour délibérer; dans son sens biblique, il désigne l'assemblée des croyants unis par leur obéissance à l'appel de Dieu en Jésus-Christ.

Dans le Nouveau Testament, ce terme ne désigne jamais un bâtiment ou un lieu de culte (cf. Actes 7 : 48 ; Actes 17 : 24 ; Jean 4 :23-24).

 

Pour présenter l'Église, l'Ecriture utilise plusieurs images : un édifice (1 Corinthiens 3 : 9 ; cf. 1 Pierre 2 : 5), un temple (1 Corinthiens 3 : 16 ; Éphésiens 2 : 21-22), un corps (1 Corinthiens 12 : 13, 27 ; Éphésiens 4 : 4,12,16), une épouse (2 Corinthiens 11 : 2 ; Apocalypse 19 : 7 ; 21 : 9 ; 22 :17), un troupeau (Actes 20 : 28 ; Jean 10 : 3-4, Jean 10 : 11 ; Luc 12 : 32), et - implicitement - une famille (Romains 8 : 15-16 ; les croyants sont les enfants de Dieu, Jean 1 : 12, frères et soeurs de Jésus, Matthieu 12 : 50 ; Romains 8 : 29, frères et soeurs les uns des autres, Romains 8 : 29 ; Colossiens 1 :2 ; Romains 16 : 1, et gens de la maison de Dieu, Éphésiens 2 : 19).

 

La Bible mentionne deux aspects de l'Eglise :

 

l'Eglise universelle (Mt 16 : 18 ; Ép 3 : 10, 21 ; 5 : 24-30 ; etc.) qui est l'ensemble de tous les croyants de tous les temps

l'Eglise locale (Mt 18 : 17 ; Actes 8 : 1 ; 13 : 1 ; 14 : 23 ; Col 4 : 15-16 ; etc.), manifestation visible, mais partielle, de l'Eglise universelle, groupement d'un certain nombre de croyants.

Le texte ci-dessous présente le premier aspect de l'Eglise, l'Eglise universelle.

 

1.1- Le fondement de l'Eglise universelle

 

Jésus-Christ lui-même est à la base de tout l'édifice de l'Eglise (Actes 4 : 11 ; 1 Pierre 2 : 4-6 ; Éphésiens 2 : 20 ; 1 Corinthiens 3 : 11). Il en est l'origine et son oeuvre en a permis l'existence (Actes 4 : 11-12 ; Colossiens 1 : 16-20).

 

1.2- Les membres de l'Eglise universelle

 

L'Église est constituée par tous ceux qui sont sauvés (Actes 2 : 47), sans distinction de race, de langue ou de nationalité (Apocalypse 7 : 9). Ainsi, tous ceux qui ont reçu le Saint-Esprit sont membres du corps de l'Eglise (1 Co 12:13; 1 Co 3:16).

 

L'unique moyen d'entrer dans l'Eglise est donc (Actes 2 : 37-38 ; Éphésiens 1 : 13-14) :

 

accepter la Parole de la vérité

se repentir

croire personnellement en Jésus-Christ pour le pardon de ses péchés et le salut éternel de son âme.

 

Toute personne qui accepte le salut est immédiatement incorporée à l'Eglise (Actes 2 : 47).

 

L'Église est un corps spirituel, universel, qu'il est impossible de voir globalement; elle est la famille spirituelle de Dieu (cf. Matthieu 12 : 49-50).

 

1.3- Le chef de l'Eglise universelle

 

L'existence de l'Eglise ne dépend d'aucune organisation humaine. Le chef suprême de l'Eglise est Jésus-Christ lui-même (Colossiens 1 : 18 ; Éphésiens 1 : 22-23 ; 4 : 15 ; 5:23). C'est lui qui contrôle et dirige l'édification, la sanctification et la vie de l'Eglise (Matthieu16 : 18 ; Éphésiens 4 : 16 ; 5 : 27; cf. Hébreux 1 : 3a).

 

1.4- L'unité de l'Eglise universelle

 

L'Église constitue un tout, comme un corps constitue une unité (Romains 12 : 5 ; Éphésiens 4 : 4a, 4 : 16).

 

Le Saint-Esprit est le principal agent de l'unité de l'Église, tous ses membres ayant reçu ce « seul Esprit » Éphésiens 4 : 3-4 ; 1 Corinthiens 12 : 11,13). Les enfants de Dieu sont encore unis parce qu'ils ont la même espérance, le même Seigneur, la même foi, le même baptême et le même Dieu (« Éphésiens 4 : 4-6).

 

Cette unité n'impose pas l'uniformité (1 Corinthiens 12 : 12-27).

 

1.5- La mission de l'Eglise universelle

 

La mission de l'Eglise s'accomplit selon trois orientations principales :

 

rendre gloire à Dieu (Romains 15 : 6 ; 1 Corinthiens 10 : 31 ; Apocalypse 5 : 8-14 ; Ap. 7 : 9-12)

faire connaître au monde Dieu et sa volonté ainsi que Jésus-Christ et son oeuvre de salut (Matthieu 28 : 19-20 ; Actes 1 : 8 ; 1 Pierre 2 : 9 ; 2 Corinthiens 5 : 20 ; 2 Co 2 : 14-16 ; Philippiens 2 : 15-16)

croître jusqu'à la stature parfaite aussi bien en qualité qu'en nombre (Éphésiens 4 : 11-16 ; Matthieu 28 : 19-20).

 

1.6- La destinée finale de l'Eglise universelle

 

L'Église sera unie à Christ comme une épouse à son époux (Éphésiens 5 : 25-27 ; 2 Corinthiens 11 : 2 ; Apocalypse 19 : 7-9 ; Ap. 22 : 17) pour l'éternité. 

 

 

 

 L'ÉGLISE DE JESUS-CHRIST ET SES SYMBOLES

 

L'Église universelle désigne dans la Bible l'assemblée des croyants unis par leur obéissance à l'appel de Dieu en Jésus-Christ. Unie autour de son chef suprême Jésus-Christ, elle a pour mission de rendre gloire à Dieu et de le faire connaître au monde. L'expression Eglise locale est employée pour désigner une assemblée de croyants qui se réunissent régulièrement en un lieu déterminé. Les Eglises locales sont des manifestations visibles, mais partielles, de l'Eglise universelle dont tous les croyants sont membres.

Deux symboles principaux existent dans la vie de l'Eglise : La Cène et le Baptême. Partager un pain et boire le vin au cours de la Cène permet de perpétuer le souvenir de l'oeuvre de Jésus-Christ à la croix. Le baptême est un symbole d'une réalité spirituelle invisible. L'immersion puis la sortie de l'eau symbolisent ce qui s'est passé spirituellement au moment de la nouvelle naissance.

 

Restons vigilants cependant; le fait qu'un mouvement parle de Jésus-Christ et de Dieu, ou se réclame d'eux, ne suffit pas pour qu'il soit dans la vérité. Retrouvez un certain nombre de caractéristiques générales des mouvements d'erreur ou sectes et examinez chaque affirmation à la lumière de l'Ecriture Sainte.

Découvrez la nature de l'Eglise et ses symboles principaux en 5 leçons dans ce cours biblique.

 

1- L’Église universelle : L’ensemble des croyant

2- L’Église locale : ses ministères et ses dons

3- Le Baptême d’eau par immersion

4- La Cène : institutions, signification et conditions

5- Sectes et les mouvements d'erreurs

 

 

1- L’Église universelle : L’ensemble des croyant

 

 

Le terme « Église » vient de « ekklesia » (litt. : « appelé hors de ») qui désignait, chez les Grecs, une assemblée de citoyens convoqués pour délibérer; dans son sens biblique, il désigne l'assemblée des croyants unis par leur obéissance à l'appel de Dieu en Jésus-Christ.

Dans le Nouveau Testament, ce terme ne désigne jamais un bâtiment ou un lieu de culte (cf. Actes 7 : 48 ; Actes 17 : 24 ; Jean 4 :23-24).

 

Pour présenter l'Église, l'Ecriture utilise plusieurs images : un édifice (1 Corinthiens 3 : 9 ; cf. 1 Pierre 2 : 5), un temple (1 Corinthiens 3 : 16 ; Éphésiens 2 : 21-22), un corps (1 Corinthiens 12 : 13, 27 ; Éphésiens 4 : 4,12,16), une épouse (2 Corinthiens 11 : 2 ; Apocalypse 19 : 7 ; 21 : 9 ; 22 :17), un troupeau (Actes 20 : 28 ; Jean 10 : 3-4, Jean 10 : 11 ; Luc 12 : 32), et - implicitement - une famille (Romains 8 : 15-16 ; les croyants sont les enfants de Dieu, Jean 1 : 12, frères et soeurs de Jésus, Matthieu 12 : 50 ; Romains 8 : 29, frères et soeurs les uns des autres, Romains 8 : 29 ; Colossiens 1 :2 ; Romains 16 : 1, et gens de la maison de Dieu, Éphésiens 2 : 19).

 

La Bible mentionne deux aspects de l'Eglise :

 

l'Église universelle (Mt 16 : 18 ; Ép 3 : 10, 21 ; 5 : 24-30 ; etc.) qui est l'ensemble de tous les croyants de tous les temps

l'Église locale (Mt 18 : 17 ; Actes 8 : 1 ; 13 : 1 ; 14 : 23 ; Col 4 : 15-16 ; etc.), manifestation visible, mais partielle, de l'Eglise universelle, groupement d'un certain nombre de croyants.

Le texte ci-dessous présente le premier aspect de l'Eglise, l'Eglise universelle.

 

     1.1- Le fondement de l'Eglise universelle

 

Jésus-Christ lui-même est à la base de tout l'édifice de l'Eglise (Actes 4 : 11 ; 1 Pierre 2 : 4-6 ; Éphésiens 2 : 20 ; 1 Corinthiens 3 : 11). Il en est l'origine et son oeuvre en a permis l'existence (Actes 4 : 11-12 ; Colossiens 1 : 16-20).

 

     1.2- Les membres de l'Eglise universelle

 

L'Église est constituée par tous ceux qui sont sauvés (Actes 2 : 47), sans distinction de race, de langue ou de nationalité (Apocalypse 7 : 9). Ainsi, tous ceux qui ont reçu le Saint-Esprit sont membres du corps de l'Eglise (1 Co 12:13; 1 Co 3:16).

 

L'unique moyen d'entrer dans l'Eglise est donc (Actes 2 : 37-38 ; Éphésiens 1 : 13-14) :

 

     accepter la Parole de la vérité

     se repentir

     croire personnellement en Jésus-Christ pour le pardon de ses péchés et le salut éternel de son âme.

 

Toute personne qui accepte le salut est immédiatement incorporée à l'Eglise (Actes 2 : 47).

 

L'Église est un corps spirituel, universel, qu'il est impossible de voir globalement; elle est la famille spirituelle de Dieu (cf. Matthieu 12 : 49-50).

 

     1.3- Le chef de l'Eglise universelle

 

L'existence de l'Eglise ne dépend d'aucune organisation humaine. Le chef suprême de l'Eglise est Jésus-Christ lui-même (Colossiens 1 : 18 ; Éphésiens 1 : 22-23 ; 4 : 15 ; 5:23). C'est lui qui contrôle et dirige l'édification, la sanctification et la vie de l'Eglise (Matthieu16 : 18 ; Éphésiens 4 : 16 ; 5 : 27; cf. Hébreux 1 : 3a).

 

     1.4- L'unité de l'Eglise universelle

 

L'Église constitue un tout, comme un corps constitue une unité (Romains 12 : 5 ; Éphésiens 4 : 4a, 4 : 16).

 

Le Saint-Esprit est le principal agent de l'unité de l'Église, tous ses membres ayant reçu ce « seul Esprit » Éphésiens 4 : 3-4 ; 1 Corinthiens 12 : 11,13). Les enfants de Dieu sont encore unis parce qu'ils ont la même espérance, le même Seigneur, la même foi, le même baptême et le même Dieu (Éphésiens 4 : 4-6).

 

Cette unité n'impose pas l'uniformité (1 Corinthiens 12 : 12-27).

 

     1.5- La mission de l'Eglise universelle

 

La mission de l'Eglise s'accomplit selon trois orientations principales :

 

     rendre gloire à Dieu (Romains 15 : 6 ; 1 Corinthiens 10 : 31 ; Apocalypse 5 : 8-14 ; Ap. 7 : 9-12)

     faire connaître au monde Dieu et sa volonté ainsi que Jésus-Christ et son oeuvre de salut (Matthieu 28 : 19-20 ; Actes 1 : 8 ; 1 Pierre 2 : 9 ; 2 Corinthiens 5 : 20 ; 2 Co 2 : 14-16 ; Philippiens 2 : 15-16)

     croître jusqu'à la stature parfaite aussi bien en qualité qu'en nombre (Éphésiens 4 : 11-16 ; Matthieu 28 : 19-20).

 

     1.6- La destinée finale de l'Église universelle

 

L'Église sera unie à Christ comme une épouse à son époux (Éphésiens 5 : 25-27 ; 2 Corinthiens 11 : 2 ; Apocalypse 19 : 7-9 ; Ap. 22 : 17) pour l'éternité. 

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2- L’Église locale : ses ministères et ses dons

 

L'expression « Église locale" » est employée pour désigner une assemblée de croyants qui se réunissent régulièrement en un lieu déterminé.

 

L'Église locale est voulue de Dieu et considérée comme telle par les apôtres; elle est « l'Église de Dieu » (1 Corinthiens 1 : 2).

 

Les Églises locales sont multiples (1 Corinthiens 4 : 17 ; Romains 16 : 16b). L'Église universelle est unique (Éphésiens 4 : 4).

 

Les Églises locales sont des manifestations visibles, mais partielles, de l' Église universelle dont tous les croyants sont membres.

 

     2.1- La participation à l'Église locale

 

Dieu a désiré que les croyants constituent un corps (1 Corinthiens 12 : 13) ; pratiquement, cela implique un rassemblement des croyants et non qu'ils vivent de manière isolée (Hébreux 10 : 24-25 ; Actes 2 : 41-42, 47). Dès l'origine, ceux qui prêchaient l'Évangile ont toujours veillé à ce que les convertis d'un lieu se réunissent. Pour cela, ils ont constitué des Églises locales et ils les ont structurées (Actes 11 : 19-26 ; Actes 14 : 23).

 

La participation à une Église locale est indispensable à la croissance spirituelle du chrétien; c'est dans ce cadre que Dieu a prévu le développement du croyant par la prédication et le contact avec d'autres enfants de Dieu (1 Thessaloniciens 5 : 11-14 ; Colossiens 3 : 16 ; Éphésiens 4 : 11-15). C'est là que le croyant trouve instruction, exhortation, avertissement, réconfort, communion et soutien afin de mener une vie chrétienne normale et équilibrée.

 

     2.2- Les lieux de rassemblement de l'Église locale

 

Aucun lieu de rassemblement particulier n'est prescrit pour l'Église. Là où des croyants sont assemblés en son nom, le Seigneur est au milieu d'eux (Matthieu 18 : 20). Ainsi elle peut se réunir par exemple :

 

     dans la maison d'un croyant (1 Corinthiens 16 : 19 ; Colossiens 4 : 15 ; Philippiens 1 : 2 ; Actes 12 : 5,12)

     dans un lieu qui lui est réservé (Actes 1 : 12-14 ; Actes 2 : 1-2, 44a)

     dans la nature (cf. Actes 16 : 13,16).

 

Par ailleurs, les croyants peuvent présenter l'Évangile et l'enseigner dans des lieux très divers : synagogue (Actes 17 : 1-3,10), place publique (Actes 17 : 17), école (Actes 19 : 9), etc.

 

Note

 

La relation du croyant avec Dieu n'est en aucun cas limitée au lieu de culte de l'Église ; elle n'est pas rompue lorsqu'il le quitte. En particulier, il est possible de prier Dieu en tout lieu.

 

     2.3- Le rôle de l'Église locale

 

L'Église locale doit accomplir la mission confiée par Dieu à l'Église universelle. Pour atteindre ce but, elle est principalement :

 

     un rassemblement de croyants pour l'adoration, la prière, l'enseignement, la prédication de l'Evangile et la fraction du pain (Colossiens 3 : 16 ; Romains 15 : 5-7 ; Hébreux 12 : 28 ; Actes 2 : 42)

     une famille d'accueil pour quiconque désire connaître Dieu (cf. Actes 11 : 25-26)

     une base solide pour aller à la rencontre des incroyants de la région (cf. Actes 17 : 17) et pour envoyer des missionnaires et des évangélistes (cf. Actes 13 : 1-4) en vue d'implanter de nouvelles Églises, obéissant ainsi au grand ordre missionnaire de Matthieu 28 : 19-20

     une communauté capable d'apporter une aide spirituelle, sociale et financière à ses membres dans le besoin ainsi qu'à ceux qui sont appelés à une charge locale ou éloignée : pasteurs, évangélistes, missionnaires... (Éphésiens 6 : 19-20 ; 2 Corinthiens 8 :2-4, 13 ; 2 Corinthiens 9 : 11-14 ; Jacques 1 : 27 ; Philippiens 4 : 10-14 ; cf. Matthieu 25 :36-40)

      un témoignage visible de l'unité de ceux qui croient en Jésus-Christ, malgré la diversité des âges, des natures, des conceptions, des situations et des conditions sociales (Jean 17 : 20-23 ; Jean 13 : 34-35).

 

     2.4-Les ministères et les dons dans l'Église locale

 

Pour répondre aux multiples besoins de l'Église, Dieu accorde à certains croyants divers dons particuliers qui leur permettent d'accomplir des taches spécifiques pour l'utilité commune (1 Corinthiens 12 : 4-7, 27-28 ; Éphésiens 4 : 11-12).

 

L'apôtre était un « envoyé » (sens litt.) des Églises pour amener des incroyants à la foi. Le nom d'apôtre n'a pas été réservé formellement aux Onze ; Barnabas et Paul (Actes 14 :14), Silas et Timothée (1 Thessaloniciens 1 : 1 ; 1 Thessaloniciens 2 : 6), Jacques (Galates 1 : 19), et peut-être Andronicus et Junias (Romains 16 : 7) ont aussi été apôtres. La mission de l'apôtre était de constituer de nouvelles Eglises dans des lieux où il n'en existait pas auparavant (cf. Romains 15 : 20-21 ; 1 Corinthiens 3 : 6, 10). Les missionnaires pionniers d'aujourd'hui exercent en quelque sorte cette tâche. Les premiers apôtres ont encore été responsables de la formulation et de la communication de la doctrine chrétienne. Cette tâche avait un caractère historique et unique. Personne, aujourd'hui, ne peut être apôtre dans ce sens-là puisque la révélation biblique est achevée. Ceci est encore confirmé par Apocalypse 21 : 14 : « La muraille de la ville avait douze fondements, et sur eux les douze noms des douze apôtres de l'Agneau. » Donc les 11 disciples de Jésus et Paul. Aucun autre homme n'est au même niveau.

 

L'évangéliste annonce la bonne nouvelle à ceux qui l'ignorent (Actes 21 : 8 ; Actes 8 : 5-8 ; 2 Timothée 4 : 5). Son ministère sert à l'extension des Églises.

 

L'enseignant ou docteur instruit dans la doctrine, c'est-à-dire enseigne l'ensemble de la révélation biblique (Matthieu 28 : 20 ; Actes 20 : 20-21,27 ; cf. Actes 2 : 42 ; Actes 13 : 1). Cet enseignement ne vise pas à une simple accumulation de connaissances, mais à un engagement pour Dieu et à un changement de conduite.

 

Les prophètes parlent aux croyants de la part de Dieu pour les édifier, les exhorter et les consoler (1 Corinthiens 14 : 3 ; Actes 15 : 32 ; cf. 1 Pierre 4 : 11). Leurs paroles, les prophéties, doivent être examinées avec soin (1 Thessaloniciens 5 : 20-21 ; 1 Corinthiens 14 : 29). Ce don, complétant celui d'enseignant, était assez répandu dans l'Église primitive et n'était pas limité à un groupe restreint de croyants (1 Corinthiens 14 : 31 ; cf. 1 Corinthiens 14 : 1). Le texte de Éphésiens 3 : 5 montre que quelques prophètes ont joué un rôle particulier sur le plan doctrinal au temps où le Canon du Nouveau Testament n'existait pas encore.

Après Jésus-Christ, les prophètes ne prédisent qu'exceptionnellement des événements futurs (cf. Agabus en Ac tes11 : 28 ; Actes 21 : 10-11).

Rappelons que celui qui prétend avoir une « révélation de Dieu » et contredit la Bible même sur un seul point, est en réalité un faux prophète. (Dans l'Ancien Testament, ils étaient mis à mort).

 

Les pasteurs (= bergers) ou anciens (= presbytes) ou évêques (= épiscopes, litt. surveillants, protecteurs) sont appelés à prendre soin du troupeau, à le conduire et à veiller sur lui (Éphésiens 4 : 11 ; Actes 14 : 23 ; Actes 20 : 17, 28-30 ; 1 Pierre 5 : 1-4). L'Écriture montre que les anciens, ou pasteurs, sont toujours plusieurs dans chaque Eglise locale (Tite 1 : 5 ; Philippiens 1 : 1 ; 1 Timothée 4 : 14). Les critères qui permettent d'établir un ancien ne font pas intervenir l'âge avant tout mais ses qualifications spirituelles et morales selon 1 Timothée 3 : 1-7 ; Tite 1 : 5-9 et 1 Pierre 5 : 1-4.

 

Les diacres ne sont pas nommés dans la liste des conducteurs spirituels; ils en sont les aides pour divers services et n'ont pas à se substituer à eux (Philippiens 1 : 1 ; Romains 16 :1 ; Actes 6 : 1-6). Ils doivent satisfaire aux exigences mentionnées en 1 Timothée 3 : 8-13).

 

Tous ces ministères sont étroitement liés; il y a souvent recoupement entre ces dons et la même personne peut en exercer plusieurs (cf. Barnabas en Ac 13:1 et Ac 14:14).

 

Note

 

Mis à part les ministères spécifiques, Dieu accorde par son Esprit, selon sa volonté et pour l'utilité commune, plusieurs autres dons (1 Corinthiens 12 : 4-11, 28 ; Romains 12 : 4-8) tels que :

 

communiquer une parole de sagesse ou de connaissance (exhortation),

posséder la foi dans une mesure exceptionnelle,

opérer des guérisons,

accomplir des miracles,

discerner les esprits,

parler diverses langues,

interpréter les langues,

secourir,

gouverner ou présider,

pratiquer la libéralité,

exercer la miséricorde (apporter du réconfort à ceux qui sont dans le malheur). 

 

L’Église locale

 

Parmi les chrétiens évangéliques, il n'y a pas unanimité sur la persistance des dons extraordinaires comme « guérisons », « miracles », « langues ». Tout en reconnaissant que Dieu a la même puissance aujourd'hui qu'hier, et qu'il serait absurde d'affirmer qu'il ne fait plus de miracles, certains théologiens pensent que les dons extraordinaires accordés aux apôtres du Seigneur et à ceux qui leur étaient proches, pour garantir le caractère divin de leur message (cf. Hébreux 2 : 1-4), n'ont plus eu de raison d'être, une fois le Canon sacré achevé.

 

Hébreux 2:1-4 « C'est pourquoi nous devons d'autant plus nous attacher aux choses que nous avons entendues, de peur que nous ne soyons emportés loin d'elles. Car, si la parole annoncée par des anges a eu son effet, et si toute transgression et toute désobéissance a reçu une juste rétribution, comment échapperons-nous en négligeant un si grand salut, qui, annoncé d'abord par le Seigneur, nous a été confirmé par ceux qui l'ont entendu, Dieu appuyant leur témoignage par des signes, des prodiges, et divers miracles, et par les dons du Saint Esprit distribués selon sa volonté ».

 

     2.5- Complément sur le Saint-Esprit


     A) Recevoir le Saint-Esprit

 

« Si donc méchant comme vous l’êtes, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, à combien plus forte raison le Père céleste donnera-t-il le Saint-Esprit à ceux qui le demandent. » (Luc 11 : 13 ; Actes 2 : 4).

« Avez-vous reçu le Saint-Esprit quand vous avez cru ? » (Actes 19 : 12).

 

Le baptême du Saint-Esprit est pour les hommes et les femmes qui ont cru et ont accepté de passer par Gethsémané, par Golgotha. C’est pour tous ceux qui ont le cœur, les pensées, les raisonnements purifiés par la foi et par le sang précieux de Jésus.

L’effusion du Saint-Esprit est la volonté de Dieu : « Jusqu’à ce que l’Esprit soit répandu d’en-haut sur nous. » (Ésaïe 32 : 15) Pour le recevoir, vous devez croire simplement dans la promesse de Dieu. Il faut que Jésus-Christ tienne la première place dans votre cœur, lui abandonnant votre volonté, vos projets, vos désirs. Le Seigneur ne doit jamais tenir la seconde place dans votre vie. Vous devez vous détourner du mal, du péché et de la vie du monde, avoir une vie d’obéissance à la Parole de Dieu.

Quand le cœur est prêt, la bénédiction vient, comme lors du réveil, au temps d’Ézéchias : « Ézéchias et tout le peuple se réjouirent de ce que Dieu avait disposé le peuple car la chose se fit subitement. » (2 Chroniques 29 : 36) Comme une terre altérée, votre cœur doit soupirer après l’eau de ciel.

Si vous n’avez pas encore reçu la plénitude dans le Saint-Esprit, préparez-vous à le recevoir, comme si vous receviez un ami qui vous est cher.

Le général Booth a écrit : « Pour recevoir le baptême de feu, veillez à ce que votre âme soit en harmonie avec la volonté et le dessein du Saint-Esprit que vous recherchez. Veillez à ce que le canal de communication par le quel on reçoit le Saint-Esprit soit ouvert. »

 

a) Il faut croire avec force

La foi est l’élément indispensable l’accomplissement des choses que Dieu vous promet « Qu’il demande avec foi, ne doutant nullement ; car celui qui doute est semblable au flot de la mer, agité par le vent et jeté çà et là... » (Jacques 1 : 6-8).

Vous devez savoir que le baptême du Saint-Esprit est une promesse de Dieu, selon Jésus : « La promesse du Père, ce que le Père a promis est pour tous ceux qu’il appelle.» (Actes 2 : 39). Aussi vous pouvez croire que le baptême du saint-Esprit est pour chacun de vous !

 

b) Il faut le désirer ardemment

« Jésus s’écrie : « Si quelqu’un a soif qu’il vienne à moi et qu’il boive. Il dit cela de l’Esprit que devaient recevoir ceux qui croiraient en lui. » (Jean 7 : 37-39) .

En 1 Corinthiens 14 : 1 la version Darby précise : « Désirez avec ardeur...les dons spirituels. » Nous devons prendre conscience de l’importance du baptême du Saint-Esprit pour une vie chrétienne riche et bien remplie « Soyez remplis du Saint-Esprit » (Éphésiens 5 : 18)

 

c) Il faut le demander

Jésus enseigne à prier pour recevoir le Saint-Esprit : « Combien plus forte raison le Père céleste donnera le Saint-Esprit à ceux qui le demandent. » (Luc 11 : 13).

Les apôtres prièrent pour les disciples de Samarie qui avaient été baptisés d’eau, afin qu’ils reçoivent le Saint-Esprit (Actes 8 : 15). Demandez et vous recevrez... Priez pour être baptisés du Saint-Esprit.

          Priez, seul ou avec d’autres, mais de toute manière PRIEZ !

 

d) Il faut sonder votre propre coeur

Le canal peut être bouché à cause du péché – de compromis avec le monde – quelque chose que vous ne voulez pas abandonner... Il faut que la communication entre Dieu et le croyant soit libre par la méditation de la Parole du Seigneur, pour cela vous devez être en mesure d tenir en bon état votre corps, qui est le temple du Saint-Esprit. Tout Chrétien peut discipliner son corps au service de Dieu. Votre ami le Saint-Esprit, désire entrer dans votre vie pour y demeurer et vous remplir de s toute-puissance. - René Barrois

 

     B) La manifestation des dons spirituels (1-2-3)

 

« Pour ce qui est des dons spirituels, je ne veux pas, frères, que vous soyez dans l’ignorance... Or, à chacun la manifestation de l’Esprit est donnée pour l’utilité commune. » (1 Corinthiens 12 : 1, 7).

 

Dieu veut que son peuple soit éclairé avec le secours puissant du Saint-Esprit. Celui-ci se manifeste à travers une multitude de dons spirituels donnés aux croyants.

Les dons spirituels sont réservés aux membres du corps de Christ, ceux qui ont faim et soif de les recevoir et de les mettre en pratique. Le jour où nous avons reçu et accepté Jésus comme notre Seigneur et Sauveur personnel, nous sommes nés de nouveau et devenus membres du corps de Christ. Ainsi, tout enfant de Dieu peut recevoir les dons de l’Esprit.

Les dons spirituels sont donnés aux croyants en vue de l’édification et de la sanctification de l’Église. Celle-ci ne doit pas se contenter de métaphores, mais de vivre de la puissance et de la force souveraines du Saint-Esprit.

Les dons spirituels sont donnés selon la volonté de l’Esprit (1 Corinthiens 12 : 8- 10). Les dons peuvent se manifester de plusieurs façons selon l’ardent désir du croyant (1 Corinthiens 12 : 31 ; 14 : 1).

Nous ne devons pas penser qu’une personne qui exerce un don spectaculaire est plus spirituel qu’un autre qui en exerce un plus modeste ; un tel raisonnement est anti- biblique.

Les croyants ne doivent pas accepter toutes les manifestations spirituelles. Les dons peuvent être contrefaits par Satan ou de faux ouvriers déguisés en serviteur de Christ. (Matthieu 7 : 21-23 ; 2 Corinthiens 11 : 13-15 ; 2 Thessaloniciens 2 : 8-10). Ils doivent « éprouver les esprits » pour savoir s’ils sont de Dieu. - René Barrois

 

(1) « Les dons de l’Esprit » Harold Horton   (2) « Les dons spirituels » R.L. Rband   (3) « Bible Esprit et Vie » note page 1902

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3- Le Baptême d’eau par immersion

 

     3.1- introduction

 

Les hommes communiquent entre eux par la parole, mais aussi par les gestes. Ces derniers sont aussi porteurs d'un message; les actes symboliques soutiennent la parole et la complètent.

Dieu emploie aussi des gestes pour s'adresser aux hommes. Par exemple, le service des Lévites était accompagné de très nombreux gestes; en particulier, lors de l'immolation d'un animal, l'Israélite posait sa main sur la tête de la victime pour exprimer que son péché passait sur elle (Lévitique 4 : 4,15, 24, 29, 33).

Autre exemple: sur l'ordre de Dieu, le prophète Jérémie s'est présenté chargé de jougs devant les ambassadeurs des pays voisins réunis à Jérusalem; il en a donné un à chacun, puis il leur a déclaré qu'ils devaient se soumettre à Nebucadnetsar (Jérémie 27 : 1-8).

Jésus a institué, pour l'Église, deux gestes porteurs d'un message: le baptême d'eau (Matthieu 28 : 19 ; Marc 16 :16) et la Cène (Matthieu 26 : 26-28). Ces gestes illustrent, ou symbolisent, de façon visible des réalités spirituelles invisibles.

Dès le début de l'Église, les apôtres ont mis en pratique l'ordre du Seigneur de baptiser tous ceux qui acceptaient la Parole (Actes 2 : 41 ; Actes 8 : 12, 36-38 ; Actes 10 :47; Actes 16 : 14-15, 33 ; Actes 18 : 8).

 

     3.2- La signification du baptême

 

Le verbe "baptiser" vient du grec "baptizô" qui signifie littéralement « plonger, immerger, submerger ». Il était employé en particulier pour désigner l'immersion d'un objet, par exemple une étoffe plongée dans de la teinture ou un navire hors d'usage coulé en mer. Ce terme implique que l'Écriture envisage toujours le baptême par immersion.

A plusieurs reprises, Jésus-Christ a parlé de sa mort et sa résurrection comme d'un « baptême » (Luc 12 : 50 ; Marc 10 : 38). En effet, il s'est laissé engloutir entièrement par la mort puis il est revenu à la vie (Jean 10 : 17-18). Les événements de la Passion et de Pâques constituent la réalité historique qui donne tout son sens au baptême d'eau.

Le baptême comporte deux phases: l'immersion puis la sortie de l'eau. Ces gestes symbolisent ce qui s'est passé spirituellement au moment de la nouvelle naissance.

L'immersion signifie que le croyant s'est identifié à Christ qui est mort (Romains 6 : 3-4a). Ainsi le converti voit tout son passé coupable englouti avec Jésus-Christ dans la mort et il est lavé de tout péché (Actes 22 : 16 ; 1 Jean 1 :7). De ce fait, aucune condamnation ne pèse plus sur le croyant (Romains 8 : 1).

La sortie de l'eau exprime le fait que le croyant connaît une nouvelle condition et une nouvelle vie en Jésus-Christ (cf. Jean 3 : 3-7) : il est « une nouvelle création » (2 Corinthiens 5 : 17), il est ressuscité avec Christ pour vivre désormais une vie nouvelle (Romains 6 : 4), sans se conformer aux habitudes de ce monde (Romains 12 : 2 ; Romains 6 : 11-13).

Ainsi, le baptême exprime de manière visuelle et concentrée ce que la Bible expose de façon doctrinale dans une série de développements répartis tout au long du Nouveau Testament.

Le baptême est accompli au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit (Matthieu 28 : 19), c'est-à-dire, non en vertu de l'autorité de celui qui baptise, mais en vertu de celle de Dieu. Le baptisé doit s'attacher à Dieu et non à un homme (cf. 1 Corinthiens 1 : 11-16).

 

     3.3- Les conditions à remplir pour être baptisé

 

La personne qui désire être baptisée doit être un disciple (Matthieu 28 : 19), c'est-à-dire quelqu'un qui croit en Jésus, Fils de Dieu, venu en chair, mort, ressuscité et unique Sauveur. Posséder la foi est une nécessité absolue pour recevoir le baptême (« Celui qui croira... », Marc 16 : 16 ; Actes 2 : 38-41; « Si tu crois de tout ton coeur... », Actes 8 : 37).

Les baptisés sont toujours des personnes qui ont adhéré personnellement à la foi (Actes 2 : 41 ; Actes 8 : 36-38 ; etc.). Cela implique que le baptisé a pris une décision personnelle et consciente de suivre Jésus-Christ.

 

     3.4- Le but du baptême

 

Le baptême ne produit pas les réalités spirituelles qu'il illustre; c'est le Saint-Esprit qui opère l'oeuvre dans le croyant au moment de sa conversion (Tite 3 : 4-7). C'est pourquoi « celui qui croira et sera baptisé sera sauvé, mais celui qui ne croira pas sera condamné » (Marc 16 : 16).

Le baptême n'est pas indispensable au salut (cf. le cas du brigand en Luc 23 : 41-43) ; cependant, pour tous ceux qui sont capables de le recevoir, il est une manifestation d'obéissance au Seigneur qui a demandé d'observer « tout » ce qu'il a prescrit (Matthieu 28 : 19; cf. Actes 10 : 48), entre autres le baptême.

 

Le baptême a trois buts principaux :

 

a) Le baptême est un témoignage

Celui qui se fait baptiser confesse par son acte, aux yeux de tous, qu'il croit en Jésus-Christ. Il exprime de façon visible la décision intérieure qu'il a prise de suivre et de servir Jésus-Christ. Un tel témoignage est essentiel (cf. Matthieu 10 : 32, litt. : « quiconque se déclare devant les hommes - c'est-à-dire publiquement - pour moi... » ; Romains 10 : 9). C'est pourquoi le baptisé est souvent invité à confesser sa foi oralement.

Ce témoignage est aussi éminemment utile au croyant lui-même: il représente dans sa vie un point de repère et une aide précieuse pour le jour où surviendrait le doute quant à la certitude de son salut (cf. Galates 3 : 26-27 ; 1 Timothée 6 : 12).

 

b) Le baptême symbolise des réalités spirituelles

Le baptême est une représentation par gestes des grands faits spirituels qui se sont accomplis dans le croyant au moment de sa nouvelle naissance. Il constitue, de ce fait, l'occasion d'une meilleure compréhension des réalités spirituelles. Il aide à saisir le processus de l'expérience spirituelle qui, sans cela, pourrait rester un peu théorique (voir point 2).

 

c) Le baptême est un engagement dans la voie de la sanctification

Si le baptême illustre les grandes vérités de la nouvelle naissance, il illustre également le principe de la sanctification: le croyant accepte d'être mort avec Christ au péché et au monde (Romains 6 : 2-6 ; Colossiens 2 : 11-12 ; 2 Corinthiens 5 : 15) pour vivre à la ressemblance de Christ (Galates 3 : 27 ; Galates 2 : 20 ; Galates 4 : 19). Celui qui demande le baptême accepte de s'identifier au "petit troupeau" des croyants et s'engage dans la voie de la sanctification.

 

     3.5- Le moment du baptême

 

Lors de sa conversion, le croyant a immédiatement été régénéré et incorporé à l'Église par le « baptême du Saint-Esprit » (1 Corinthiens 12 : 13 ; Tite 3 : 5 ; cf. Éphésiens 1 : 13). Pour les premiers chrétiens, il y avait presque simultanéité entre le « baptême de l'Esprit » et le « baptême d'eau » (Actes 10 : 44-48 ; Actes 8 : 35-38 ; Actes 16 : 14-15).

Chronologiquement, l'acte matériel (baptême d'eau) était étroitement lié à la réalité spirituelle (baptême de l'Esprit). Aujourd'hui, il y a parfois un décalage entre le moment de la conversion et celui du baptême d'eau. Cela tient essentiellement à deux facteurs : mise à l'épreuve de la foi du nouveau converti et acquisition de connaissances bibliques. Bien que ces précautions soient bonnes, elles ne doivent pas conduire à une attente démesurément longue jusqu'au baptême.

 

     3.6- Le baptême des enfants

 

Le plupart des textes du Nouveau Testament soulignent la nécessité absolue de la foi chez le baptisé. À partir de ce fait primordial, il est évident qu'un nouveau né, ou un petit enfant, ne peut être baptisé, puisqu'il est incapable d'une foi personnelle. Le baptême ne peut être administré qu'à des personnes qui en saisissent le sens et l'acceptent librement. Le baptême des petits enfants n'est, de leur part, ni une profession de foi personnelle, ni un témoignage.

Le Nouveau Testament ne présente aucun baptême d'enfant et aucun texte ne justifie cette pratique. Historiquement, il est impossible de démontrer la pratique de baptêmes d'enfants avant la fin du 2e ou du début du 3e siècle.

 

   3.7-  Compléments sur le bapteme

 

Baptême d'eau

 

1 - Comment le baptême se pratiquait-il au temps des apôtres ? Un jour, l'évangéliste Philippe fut dirigé par le Saint-Esprit vers un Ethiopien, ministre de la reine d'Ethiopie, assis sur son char, et qui s'en retournait dans son pays, après être venu adorer Dieu au Temple de Jérusalem. Il lisait le texte du chapitre 53 du livre d'Esaïe, sans le comprendre. Philippe, commençant par ce passage, lui, annonça la Bonne Nouvelle de Jésus, l'homme de douleur dont parle le prophète. Philippe lui avait certainement parlé du baptême au cours de l'entretien, car l'Ethiopien lui posa cette question : « Voici de l'eau qu'est-ce- qui empêche que je sois baptisé ? Philippe lui dit : Si tu croit de tout ton coeur, cela est possible » Après avoir confessé sa foi au Fils de Dieu, il descendit dans l'eau avec Philippe. Philippe le baptisa, et ils "sortirent de l'eau." (Actes 8 : 35-39). Si c'était pour asperger l'Ethiopien, il n'était pas nécessaire que tous deux descendent dans l'eau ! Si c'était pour mettre quelques gouttes d'eau sur la tête, il n'était pas utile de choisir un endroit où il y avait beaucoup d'eau ! Il est important de donner aux mots de la Parole de Dieu leur sens afin d'éviter des erreurs. Le mot « baptême » a été traduit du mot grec « Baptisma », lui-même dérivé du verbe grec « Baptizein » qui signifie : Plonger, immerger. Son sens littéral est : action de plonger ou d'immerger. Le baptême se faisait par immersion, en plongeant complètement dans l'eau le nouveau converti. Voici quelques citations d'historiens et théologiens qui le confirme : Martin Luther : « Baptême est un mot grec qui peut se traduire par immersion, comme lorsque nous plongeons un objet dans l'eau afin qu'il soit entièrement recouvert. » (Cathéchisme du baptême, page 131-132). Jean Calvin : « Jean Baptiste et Jésus-Christ ont administré le baptême en plongeant tout le corps dans l'eau. » (Commentaire, tome 2, page 60-62). Bossuet (évêque de Meaux) : « Le baptême fut institué en plongeant entièrement le corps, c'est ainsi que Jésus-Christ le reçu et le fit donner par ses apôtres. L'Écriture ne connaît pas d'autre baptême que celui là ».

 

2 - Qui était baptisé du temps des apôtre ?

 

1 Des adultes aptes : A écouter la Parole de Dieu - à la comprendre - à y croire. « Hommes Israélites, écoutez ces paroles !... » (Actes 2 : 22. « Ceux acceptèrent sa parole furent baptisés » (Actes 2 : 41). « Tous ceux qui croyaient.. ». (Actes 2 : 44).

 

2 Des hommes et des femmes capables de décider : « Quand ils eurent cru... hommes et femmes se firent baptisés. » (Actes 8 : 12).

 

3 Des grandes personnes réceptives au message du salut : « Corneille les attendait, et avait invité ses parents et ses amis intimes. » (pas de bébés). « Pierre trouva beaucoup de personnes réunies. » (Actes 10 : 24 et 27). « Tous ceux qui écoutaient la Parole... Pierre ordonna qu'ils fussent baptisés au nom su Seigneur. » (Actes 10 : 44, 48).

 

4 Des ayant la foi en Jésus : « Simon crut et fut baptisé. » (Actes 8 : 13). « Plusieurs Corinthiens crurent et furent baptisés. » (Actes 18 : 8).

 

3 - Le privilège d'obéir à Jésus-Christ. Qu'est-ce-que le baptême biblique ?

 

1 Un acte d'obéissance : Il s'accomplit sous la libre responsabilité de chacun. Cela veut dire qu'après avoir reconnu votre misère votre état de pécheur et cru en Jésus pour avoir une vie nouvelle, vous êtes invités à confesser devant Dieu et devant les hommes votre foi au Nom de Jésus-Christ par le baptême.

 

2 Un symbole : Le baptême permet de donner une image concrète de la nouvelle naissance acquise au préalable par une repentance sincère et la foi en Jésus-Christ. Il est le signe, le symbole.

 

3 Un engagement : Par le baptême, nous confirmons notre décision de garder alliance avec Dieu par la foi en Jésus-Christ, de rester au nombre des rachetés inscrits dans le Livre de Vie. Notre nom n'y est pas inscrit au moment du baptême, mais à l'instant même où nous acceptons Jésus comme Sauveur.

 

4 Une entrée dans la famille visible des rachetés : Ceux qui ont la foi et qui confessent par le baptême éprouvent le besoin de se réunir. Le baptême nous introduit dans cette famille de frères et soeurs en Christ. C'est une nécessité spirituelle. L'isolement du baptisé n'est pas normal. La voie biblique c'est que ceux qui croient et qui sont baptisés soient ensemble.

 

4 - Le baptême des bébés est-il réellement un baptême ? Nous savons que, selon la Bible, la foi précède le baptême : Certains pratiquent l'immersion sans foi, d'autres pratiquent l'aspersion sans foi, la Bible dit la foi et l'immersion. L'appellation « baptême » attribuée à un acte qui n'a aucun rapport avec le baptême biblique, étant inexacte, tous ceux qui ont été « baptisés » bébés ne sont pas en fait « baptisés ». Il n'est pas question d'un "Re-baptême" lorsque devenu adulte et croyant on demande à être baptisé, puisque nous l'étions pas. Par contre on présente les nouveaux nés à l'église en leur imposant les mains pour que Dieu les bénisse au Nom du Seigneur Jésus (et non pas pour les « baptiser »). Jésus a été présenté au Temple (Luc 2 : 21-24) ; pendant son ministère terrestre, Jésus prenait les enfants pour les bénir, il n'a jamais dit qu'il fallait les baptise (Matthieu 19 : 13-15). Il faut noter que le baptême ne sauve pas. Il ne change pas la vie. Il ne transforme pas. Il est le témoignage d'une vie changée par la foi en Jésus-Christ. (L'aspersion des bébés n'est apparue que vers le 4 ème siècle. Tertullien, un père de l'Eglise a dit : "On ne naît pas chrétien, mais on le devient.". Etre plongé dans l'eau après avoir cru en Jésus-Christ, tel est le baptême à recevoir pour être conforme à l'enseignement du Christ et des apôtres. (Extrait de Vérités Bibliques « Le Baptême Biblique » par Clément Le Cossec)

 

5 - Le baptême de Jean-Baptiste

 

Ceux qui se faisaient baptiser par Jean-Baptiste démontraient par cet acte qu'ils étaient animés de sentiments de repentance concernant leur vie passée et qu'ils attendaient le Messie et se disposaient à le servir (Actes 19 : 4 ; Marc 1 : 4-5 ; Matthieu 3 : 2,11).

Jésus se fit aussi baptiser par Jean-Baptiste (Matthieu 3 : 13-17). Son baptême ne signifiait pas sa repentance car il était sans péché, mais le Seigneur prit ainsi la position du pécheur repentant et s'identifia à lui (cf. 2 Corinthiens 5 : 21).

 

(Extrait de « Un Ami merveilleux » par L. Jetter Walker adapté par René Barrois)

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4- La Cène : institutions, signification et conditions

 

     4.1- L'institution de la Cène 

 

Jésus a institué la Cène lors du dernier repas pascal qu'il a célébré avec ses disciples le soir avant sa crucifixion (Matthieu 26 : 17-20 , 26-28 ; 1 Corinthiens 11 : 23-26). À cette occasion, il a demandé à ses disciples de perpétuer le souvenir de son oeuvre par un double geste: partager un pain et boire à la même coupe.

Le terme Cène vient d'un mot latin qui traduit le grec « deipnon = repas principal. Le verbe « deipneo » = prendre le repas, se trouve, en rapport avec le dernier repas pascal de Jésus, en Jean 13 : 2, 4 ; Luc 17 : 8 ; Luc 22 : 20 ; 1 Corinthiens 11 : 25. Le Nouveau Testament utilise aussi les expressions « repas du Seigneur » (1 Corinthiens 11 : 20), « table du Seigneur » (1 Corinthiens 10 : 21) et « fraction du pain » (Actes 2 : 42).

Le pain rompu représente le corps de Jésus crucifié (Matthieu 26 : 26 ; cf. Jean 19 : 18 ; Jean 6 : 51 ; Hébreux 10 : 10) et le vin symbolise son sang qui a coulé (Mt 26 :28 ; cf. Jean 19 : 34 ; Colossiens 1 : 20).

 

     4.2- La signification de la Cène 

 

En instituant la Cène, Jésus a donné un sens nouveau au repas de la Pâque juive ; de plus il a mis en valeur le sens d'autres repas particuliers mentionnés dans l'Ecriture : repas d'alliance et festin des noces de l'Agneau. Ainsi la Cène a plusieurs aspects :

 

a) Le souvenir du sacrifice de Christ

Pour comprendre ce sens de la Cène, il faut considérer ce que représentait la Pâque juive célébrée chaque année. Celle-ci permettait de conserver le souvenir du jour où les Israélites avaient été protégés de la mort par le sang d'un agneau mis autour des portes de leurs maisons, et ensuite libérés de l'esclavage de l'Égypte (Exode 12). Le repas de la Pâque, institué par Dieu, commémorait cet événement. A cette occasion, un agneau immaculé était égorgé, rôti tout entier et mangé durant la nuit avec des pains sans levain et des herbes amères (Deutéronome 16 : 1-7). De cette façon, les croyants vivaient à nouveau les événements passés comme s'ils y participaient eux-mêmes.

De même, la Cène conserve le souvenir du sacrifice de Christ dont le sang justifie et protège le croyant (Romains 5 : 9) et le délivre du péché (Apocalypse 1 : 5b). Jésus-Christ a été l'Agneau de Dieu qui s'est offert pour le salut du monde (Jean 1 : 29 ; 1 Pierre 1 : 18-19). Le repas de la Cène est la commémoration du sacrifice de Christ; il est célébré « en mémoire » de lui (1 Corinthiens 11 : 24-25).

 

b) La proclamation de la mort du Seigneur

La Cène n'est pas qu'une commémoration, elle est aussi une proclamation de la mort du Seigneur (1 Corinthiens 11 : 26). Prendre la Cène, c'est annoncer aux hommes le salut offert en Jésus-Christ, c'est déclarer que ce que Jésus-Christ a accompli autrefois est encore efficace pour tous ceux qui croient en lui aujourd'hui.

 

c) Le signe de la nouvelle alliance

En instituant la Cène, Jésus avait aussi à la pensée le sens du repas qui se dé-roulait dans l'Ancien Testament après la conclusion d'une alliance. Par ce repas, les participants manifestaient leur accord et s'engageaient à être loyaux les uns envers les autres (Genèse 26 : 28-30 ; Genèse 31 : 51-54 ; 2 Samuel 3 : 19-21). L'alliance entre Dieu et Israël au Sinaï fut également suivie d'un repas (Exode 24 : 3-11).

 

Ainsi, la Cène est le signe de la nouvelle alliance entre Dieu et les croyants qui a été établie en Jésus-Christ (1 Corinthiens 11 : 25 ; Matthieu 26 : 28). Le terme grec utilisé pour désigner cette alliance - « diathéké » - signifie qu'il ne s'agit pas d'un pacte mutuel, mais d'une disposition établie par Dieu au bénéfice des croyants (comme un testament). Cette nouvelle alliance est éternelle (Hébreux 13 : 20) et garantit que la grâce de Dieu et la relation existant entre Dieu et les croyants ne seront jamais interrompues, le sang de Christ en étant la garantie (Hébreux 9 : 11-15). Il est bon que cette alliance soit régulièrement évoquée. Le repas de la Cène rappelle donc aux croyants qu'ils sont au bénéfice des privilèges de la nouvelle alliance.

 

d) La préfiguration du festin des noces de l'Agneau

La Cène fait également porter les regards vers le futur, vers le retour du Seigneur, (Matthieu 26 : 29)  Je vous le dis, je ne boirai plus désormais de ce fruit de la vigne, jusqu'au jour où j'en boirai du nouveau avec vous dans le royaume de mon Père. Elle est une préfiguration du « festin des noces de l'Agneau » auquel participeront les croyants au moment où l'Église sera unie à Christ (Apocalypse 19 : 7-9 ; Ap 3 : 20 ; Ésaïe 25 : 6 ; cf. Matthieu 22 : 1-14). Sous cet aspect, la Cène est un sujet de joie, car elle préfigure l'apogée de la communion avec Dieu.

 

e) La manifestation de la communion entre les croyants

Enfin, la Cène est une manifestation de communion entre les croyants (1 Corinthiens 10 :17 ; cf. Actes 2 : 42). Dans la pensée biblique, les repas ont une portée profonde: ils sont le signe qu'un lien amical est établi entre tous ceux qui y participent. A l'origine de l'Église, la Cène était précédée d'un repas pris en commun qui portait le nom d'agape (cf. Jude 1 :12 ; 1 Corinthiens 11 : 20-22 ; en grec, « agapé » signifie « amour »).

 

     4.3- Les conditions à remplir pour prendre la Cène 

 

Celui qui prend la Cène témoigne de sa relation avec Jésus-Christ; cet acte doit donc correspondre à une expérience et une conviction personnelles. Pour prendre la Cène, il est indispensable d'être disciple de Jésus (cf. Actes 2 : 41-42).

La Cène n'a rien d'un rite magique; elle ne donne pas accès aux réalités qu'elle représente. C'est seulement la foi qui permet de jouir des bienfaits acquis par le sacrifice du corps et du sang de Jésus-Christ. Celui qui veut prendre la Cène doit auparavant avoir confessé sa foi en Jésus-Christ (les premiers chrétiens étaient baptisés avant de participer à la Cène).

De plus, pour prendre la Cène, il est indispensable d'être honnête et sincère devant Dieu. Il faut s'éprouver soi-même (1 Corinthiens 11 : 28), c'est-à-dire examiner sa condition spirituelle et s'assurer que ses pensées profondes correspondent à ce qu'exprime la Cène (cf. 1 Jean 3 : 21-24). Prendre la Cène sans qu'il y ait accord du coeur revient à attirer un jugement contre soi-même (1 Corinthiens 11 : 27-29).

Enfin, la Cène doit être prise avec tout le respect qu'exige la sainteté du sacrifice de Jésus-Christ (cf. 1 Corinthiens 11 : 17-22).

 

Complément sur la Sainte Cène


     La Sainte Cène

 

1 Les passages bibliques qui en parlent :

« Pendant qu’ils mangeaient, Jésus prit du pain, et, le rompit, et le donna aux disciples, en disant : Prenez, mangez, ceci est mon corps. Il prit ensuite une coupe ; il la donna, en disant : Buvez-en tous ; car ceci est mon sang, le sang de l’alliance, qui est répandu pour plusieurs, pour la rémission des péchés. Je vous le dis, je ne boirai plus désormais de ce fruit de la vigne, jusqu’au jour où j’en boirai du nouveau avec vous dans le royaume de mon Père. » (Matthieu 26 : 26-29 ; Marc 14 : 22-25 ; Luc 22 : 17-20). « Car j’ai reçu du Seigneur ce que je vous ai enseigné ; c’est que le Seigneur Jésus, dans la nuit où il fut livré, prit du pain et, après avoir rendu grâce, le rompit, et dit : Ceci est mon corps, qui est rompu pour vous ; faites ceci en mémoire de moi. De même, après avoir soupé, il prit la coupe, et dit : Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang ; faites ceci en mémoire de moi toutes les fois que vous en boirez » (1 Cor. 11 : 23-34).

L’Évangile de Jean ne mentionne pas la Cène, même si certains pensent que Jésus y fait allusion « Je suis le pain de vivant qui est descendu du ciel. Si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement ; et le pain que je donnerai, c’est ma chair, que je donnerai pour la vie du monde […] Jésus leur dit : En vérité, en vérité, je vous le dis, si vous ne mangez la chair du Fils de l’homme, et si vous ne buvez son sang vous n’avez point la vie en vous-mêmes. Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle ; et je le ressusciterai au dernier jour… » (Jean 6 : 51, 53-56).

 

2 Les noms de la Sainte Cène

 

L’eucharistie, d’un mot grec qui signifie « rendre grâce ». Ce mot se trouve dans 1 Corinthiens 11 : 24 « après avoir rendu grâce, le rompit »

 

L’eulogia, mot grec signifiant « bénédiction » Ce mot est tiré de 1 Corinthiens 10 : 16 où Paul parle de « la coupe de bénédiction »

La communion, Ce nom, lui vient de 1 Corinthiens 10 : 16 où Paul parle de « la communion au sang de Christ »

 

3 Les différentes options concernant la Cène

 

La transsubstantiation : Selon la doctrine catholique romaine il s’agit d’un sacrement. Le pain et le vin deviennent miraculeusement corps et sang de Christ au moment où le prêtre consacre les éléments, même s’ils conservent leur apparence de forme et de goût. Celui qui prend le pain et boit la coupe mange littéralement la chair et boit le sang de Christ. Inutile de dire que cette présentation n’a aucun appui scripturaire. Au contraire, elle est vivement objectée par la lettre aux Hébreux,

 

« Mais lui, parce qu’il demeure éternellement, possède un sacerdoce qui n’est pas transmissible. C’est aussi pour cela qu’il peut sauver parfaitement ceux qui s’approchent de Dieu par lui, étant toujours vivant pour intercéder en leur faveur. Il nous convenait, en effet, d’avoir un souverain sacrificateur comme lui, saint, innocent, sans tache, séparé des pécheur, et plus élevé que les cieux, qui n’a pas besoin, comme les souverains sacrificateurs, d’offrir chaque jour des sacrifices, d’abord pour ses propres péchés, ensuite pour ceux du peuple, car ceci, il l’a fait une fois pour toutes en s’offrant lui-même. »

« Et il est entré une fois pour toutes dans le lieu très saint, non avec le sang des boucs et des veaux, mais avec son propre sang, ayant obtenu une rédemption éternelle…Car Christ n’est pas entré dans un sanctuaire fait de main d’homme en imitant du véritable, mais il est entré dans le ciel même, afin de comparaître maintenant pour nous devant la face de Dieu. Et ce n’est pas pour s’offrir plusieurs fois qu’il y est entré, comme le souverain sacrificateur entre chaque année dans le sanctuaire avec du sang étranger…de même Christ, qui s’est offert une seule fois pour porter les péchés de plusieurs, apparaîtra sans péché une seconde fois à ceux qui l’attendent pour leur salut. » (Hébreux 9 : 12, 24-25, 28 ; Hébreux 7 : 24-27).

« Et tandis que tout sacrificateur fait chaque jour le service et offre souvent le même sacrifice, qui ne peuvent jamais ôter les péchés, lui (Jésus), après offert un seul sacrifice pour les péchés, s’est assis pour toujours à la droite de Dieu » (Hébreux 10 : 11-12).

 

La consubstantiation : Pour Martin Luther (1483 - 1546), initiateur de la Réforme enseigne que dans l’acte sacramental, le communiant reçoit le vrai corps et le vrai sang de Christ « dans, avec et sous » le pain et le vin. Cette conception est moins fausse que la précédente, mais elle ne peut s’appuyer sur l’Écriture.

Le symbolisme : Pour Ulrich Zwingli (1484 - 1531), réformateur Suisse, dont le souci fut de ne rien conserver qui ne se trouve sa justification dans la Bible. La Bible présente la Cène comme un mémorial dans lequel le pain et le vin sont des symboles qui aident le croyant à se souvenir de la première venue de Christ et à attendre son retour cette pratique est la seul qui soit sensée « et après avoir rendu grâce, le rompit, et dit : Ceci est mon corps, qui

est rompu pour vous ; faites ceci en mémoire de moi. De même, après avoir soupé, il prit la coupe, et dit : Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang ; faites ceci en mémoire de moi toutes les fois que vous en boirez Car toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous annoncez la mort du Seigneur jusqu‘à son retour. » (1 Corinthiens 11 : 24-26).

 

4 Le parallèle entre la Cène et la Pâque de l’Ancien Testament

 

L’agneau pascal, dont le sang aspergé sur les montants et le linteau des portes sauva les Israélites de la dixième plaie, est évidemment un type merveilleux.

« Le sang vous servira de signe sur les maisons où vous serez ; je verrai le sang, je passerai au-dessus de vous, et il n’y aura pas sur vous de fléau destructeur, quand je frapperai le pays d’Égypte. » (Exode 12 : 13).

« Et cette nuit-là, ils en mangeront la chair rôtie au feu ; ils la mangeront avec des pains sans levain et des herbes amères.» (Exode 12 : 8).

« Et lorsque vos fils vous diront : Que signifie pour vous ce rite ? Vous répondrez : C’est le sacrifice de la Pâque en l’honneur de l’Éternel, qui a passé pardessus les maisons des Israélites en Égypte, lorsqu’il frappa les Égyptiens et qu’il préserva nos maison. Le peuple s’inclina et se prosterna. » (Ex. 12 : 26-27).

L’agneau de la Pâque dont le sang est versé et le pain sans levain nous parlent du sacrifice de Jésus, de son sang versé, et de la pureté de sa personne (le levain symbolisant le péché).

Il en est de même du repas symbolique de la Cène, le pain doit être pris sans levain pour nous rappeler la pureté de celui qui fut brisé pour racheté (au moment de la pâque où Jésus institua la Cène tout levain devait avoir été enlevé des maisons conformément à la Loi de Dieu, le pain qu’il utilisa était donc sans levain). Dans le même esprit, le fruit de la vigne est pris non fermenté (de la levure étant ajoutée dans le processus de la vinification, voir Larousse Encyclopédique).

Dans le Nouveau Testament, Paul nous trace ce parallèle, nous invitant à la pureté :

« Purifiez-vous du vieux levain, afin que vous soyez une pâte nouvelle, puisque vous êtes sans levain, car Christ, notre Pâque, a été immolé. Célébrons donc la fête, non avec du vieux levain, ni avec un levain de perfidie et de méchanceté, mais avec le pain sans levain de la sincérité et de la vérité. » (1 Corinthiens 5 : 7-8).

 

5 Les invités à la cène.

 

Qui a le droit de participer à la Cène ? Uniquement les croyants. A l’époque des débuts de l’église, tous les croyants passaient par le baptême qui est administré uniquement par immersion. Ces mêmes croyants étaient reçus dans leur église locale.

La table du Seigneur est donc administrée sous l’autorité des églises locales : réservée à des disciples de Jésus, nés de nouveau, baptisés par immersion et soumis à la foi des

apôtres révélée dans les Écritures.

 

6 Les conditions de la participation à la Cène

Les incroyants ne pouvaient s’approcher de la table du Seigneur et ceux rendus coupables de péchés sans s’être mis en règle.

Jean, qui fut témoin de l’institution de la Cène, donne deux précieux conseils valables pour deux catégories de personnes : Jean 3 : 16 (pour les perdus) et 1 Jean 1 : 9 (pour les impurs, c’est-à-dire les chrétiens en état de péché).

 

7 Les sanctions qui frappaient les personnes coupables

 

Certaines personnes étaient coupables de prendre la Cène indignement.

« Car celui qui mange et boit sans discerner le corps du Seigneur, mange et boit un jugement contre lui-même. C’est pour cela qu’il y a parmi vous beaucoup de malades et d’infirmes, et qu’un assez grand nombre sont décédés. » (1 Corinthiens 11 : 29-30).

 

Plusieurs mots méritent une explication.

Sans discerner. D’autres traductions disent : ‘indignement‘. Il s’agit d’un adverbe et non d’un adjectif. Ce ne sont pas les personnes qui sont indignent, mais la manière dont elles célèbrent la Cène.

Jugement. Ce mot, utilisé également dans Romains 11 : 33 ; 1 Pierre 4 : 17 et Apocalypse 20 : 4, désigne une sanction qui peut se manifester de deux manières : la maladie physique (Romains 11 : 30) et la mort physique (« endormis » ou « décédés »). Le mot grec traduit ici par « décédés » est koimao ; il désigne le sommeil de la mort physique (Jean 11 : 11-12 ; Actes 7 : 60 ; 1 Corinthiens 15 : 6, 18, 20, 51).

Les Corinthiens prenaient la Cène de façon indigne et égoïste. Les riches se nourrissaient et s’enivraient, tandis que les plus pauvres repartaient affamés.

Lors de l’institution de la Cène par Jésus dans la chambre haute, plusieurs choses se sont produites, qui auraient pu être rappelées. Mais Paul se contente d’évoquer la trahison de Judas « La nuit où il fut livré », comme pour avertir les Corinthiens qu’ils sont sur le point de commettre le même crime (I Corinthiens 11 : 23). Remarquons ici Paul ne condamne pas le fait que les chrétiens prennent un repas ensemble dans l’Église. Il limite cependant la Cène au seul partage du pain et de la coupe (1 Corinthiens 11 : 22)

Les croyants doivent d’être vigilant, car l’ennemi (Satan) cherche à enlever aux chrétiens la réalité de cette bénédiction qu’est la Sainte Cène.

 

8 La fréquence

 

Certaines églises la pratique tous les trois mois et font précéder cette cérémonie d’une préparation dans la semaine qui précède le dimanche de la Cène.

D’autres prennent la Cène tous les mois, voire toutes les semaines.

D’autres enfin la prennent tous les ans à Pâque, à cause du fait que Jésus a institué la Cène lors de la Pâque, en remplaçant cette fête annuelle juive par son propre repas commémoratif. Il devint lui-même l’agneau de la Pâque offert une fois pour toutes et accomplissant parfaitement la Pâque. La commémoration devait maintenant se faire « en mémoire » de lui, le véritable « agneau de Dieu qui ôte le péché du monde ».

En fait l’Écriture ne se prononce pas clairement sur cette question de fréquence de la Saint Cène.

A Troas (Actes 20 : 7), les Chrétiens l’ont pris lors d’un rassemblement du dimanche. Quelle que soit la fréquence, indiquons en fait que la Cène constitue une des choses les plus importantes dans la vie de l’Église. Il ne faut donc pas que ce rite soit pris à la hâte ni à la légère.

En prenant le repas du Seigneur les chrétiens évoquent la rançon payée par le Seigneur pour les racheter :

Son corps brisé et son sang versé pour les péchés. Seuls ceux qui sont baptisés selon les Écritures sont conviés à la table du Seigneur. Chacun doit s’éprouver avant de prendre ce repas et se mettre en règle avec Dieu, confesser à Dieu tout péché conscient dans une attitude de repentance, (1 Corinthiens 11 : 27-28).

Si l’on ne respecte pas la première ordonnance du Seigneur (le baptême), comment peut-on prendre le repas du Seigneur ?

Ce repas est pour les Chrétiens véritablement convertis, baptisés et en règle avec Dieu. - René Barrois

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5- Comment discerner les mouvements d'erreurs

 

Le fait qu'un mouvement parle de Jésus-Christ et de Dieu, ou se réclame d'eux, ne suffit pas pour qu'il soit dans la vérité (Matthieu 7 : 21-23 ; Jacques 2 : 19).

Aux premiers siècles déjà, l'Eglise naissante a été mise en danger par des affirmations erronées (2 Co 11:3-4, 2 Co 11:13-15; Ga 1:6-9; Jud 4; Tit 1:13-14).

Pour éviter d'être séduit, il faut examiner chaque affirmation à la lumière de l'Ecriture Sainte (2 Ti 3:16; cf. Ac 17:11).

Le Seigneur a annoncé qu'avant son retour, de nombreuses doctrines d'erreur feraient leur apparition et qu'elles auraient de nombreux adeptes (Mt 24:11; 1 Ti 4:1; cf. 2 Pi 2:1-3); c'est bien ce que l'on constate de nos jours. Il ne faut pas se fier à tous ceux qui prétendent apporter une parole inspirée (1 Jn 4:1).

Cette leçon présente un certain nombre de caractéristiques générales des mouvements d'erreur, bien que chacun de ces derniers ne comporte pas obligatoirement toutes les caractéristiques mentionnées.

 

     5.1- Caractéristiques générales des mouvements d'erreur

 

 

Réfutation 

(1) Négation (à divers degrés) de la divinité de Jésus-Christ.
Affirmation que Christ est "devenu" Dieu. 

Col 2 : 9 ; 1 Jean 5 : 20 ; Ph 2:5-6; Jn 1-1; Jn 1 : 14 Col 1 : 17 ; Jn 17 : 5 ; Jn 8 : 58

(2) Négation du caractère expiatoire de la mort de Jésus-Christ.

1 Ti 2 : 5-6 ; 1 Jn 2 : 1-2 ; 1 Jn 4 : 9-10

(3) Négation de la perdition totale de l'homme.

Ro 3 : 9-19 ; Jé 17 : 9

(4) Présentation d'un système de salut excluant (à divers degrés) la grâce divine pour que l'homme y ait sa part et puisse mériter la récompense.

Ép 2 : 8-9 ; Ro 3 : 20 ; Ro 11 : 6

(5) Refus d'admettre l'autorité absolue et suffisante de l'Ecriture Sainte. 
Autre révélation mise au niveau ou au- dessus de la Bible.

Mt 15:6; Ga 1:9 ; De 4 :2 ; De 12 : 32 ; Pr 30 : 5-6 ; Ap 22 : 18-19

(6) Affirmations contradictoires avec l'ensemble de l'Ecriture. Non respect des principes d'interprétation (en négligeant le contexte, le temps, les circonstances ou en faisant abstraction d'une partie de l'Ecriture). 

2 Pi 3 : 16 ; Hé 1 : 1-2 ; Hé 9 : 10 ; cf. Lu 24 : 27, Lu 24 : 44 

(7) Négation de la résurrection de Jésus-Christ et des croyants. 

1 Co 15 : 20-23

(8) Négation des peines éternelles.

Mt 25 : 41; 2 Th 1 : 9; Ap 14 : 11 

(9) Prédiction d'événements, avec mention de certaines dates pour la fin du monde. 

Mt 24 : 36; Ac 1:7

(10) Conception particulière touchant le mariage, la famille, l'alimentation, la médecine ou la soumission aux autorités.

1 Ti 4 : 1-3 ; Ro 13 : 1-7 ; Tite 3 : 1

(11) Possession exclusive de la vérité; part de récompense divine réservée aux seuls adeptes du mouvement. Salut au travers d'un mouvement unique.

cf. 1 Co 1 : 11-13

(12) Fondateur se déclarant être Christ ou son représentant privilégié.

Mt 24 : 4-5, 23-28

 

Note

 

Dans la doctrine de chaque mouvement d'erreur on peut trouver certaines vérités puisque l'homme naturel est capable de connaître quelque chose de Dieu par ses propres facultés (Ro 1:20) et que, d'autre part, des parcelles de vérité biblique subsistent souvent dans l'enseignement de ces mouvements. Ces vérités ne doivent pas masquer le mauvais fondement de l'ensemble du mouvement.

 

     5.2- Documentation sur quelques mouvements d'erreur

 

Cette documentation fournit quelques informations sur les mouvements suivants :

 

a) Les Adventistes du Septième Jour ou Sabbatistes

b) L'Anthroposophie

c) L'Eglise de Jésus-Christ des Saints des derniers jours ou Mormons

d) L'Église Néo-Apostolique

e) L'Église de Scientologie ou Eglise de la Nouvelle Compréhension

f) L'Église de l'Unification ou Moonisme

g) L'Église Universelle de Dieu ou La Pure Vérité

h) Les Enfants de Dieu ou Famille d'amour

i) La Foi (bahâ'iej) La Méditation Transcendantale

k) La Science chrétienne ou Première Eglise du Christ scientiste

l) Les Témoins de Jéhovah

m) La Théosophie

 

Les affirmations qui suivent sont celles que soutiennent ces mouvements. Les éléments relevés au sujet de leur enseignement se rapportent essentiellement à la personne de Jésus-Christ, au salut et à l'Ecriture Sainte. Le but n'est pas de présenter l'ensemble de leur doctrine.

 

a) Les Adventistes du Septième Jour ou Sabbatistes

 

Origine
William Miller (1782-1849) a reçu des révélations, dès 1831, sur la fin du monde devant se produire en 1844.

Révélations de Mrs Ellen White (1827-1915), en particulier quant à l'observation du sabbat. Elle a vu une auréole entourant le quatrième commandement.

 

Caractéristiques
Attente du retour de Christ. Le nom « Adventiste » vient du latin « adventor » qui signifie « celui qui arrive »

Églises avec offices organisés le samedi. Pratique rigoureuse du sabbat. Développement

d'écoles et d'institutions médicales.

Publication des mensuels « Vie et Santé » et « Signes des Temps ».

 

Enseignement

La divinité de Christ est reconnue et la conversion est prêchée, cependant : Mrs Whitedéclare que Christ a hérité d'une nature pécheresse.

Christ est entré dans le "lieu très saint" en 1844.

Les peines éternelles sont une fausse doctrine; les méchants seront anéantis. Les morts sont inconscients (sommeil de l'âme).

Le croyant d'aujourd'hui doit encore observer la loi. Mrs White, inspirée par l'Esprit de Dieu, a reçu des révélations complémentaires à celles de la Bible.

 

b) L'Anthroposophie (science de l'homme)

 

Origine
Dissidence de la Théosophie, en 1913. Son promoteur fut Rudolf Steiner (1861-1925). Il chercha ses révélations en ayant recours à l'occultisme.

 

Caractéristiques
Le but est d'atteindre à la connaissance parfaite de l'homme et de sa destinée. Le centre intellectuel est le Goetheanum de Dornach près de Bàle.

 

Enseignement
Jésus est la réincarnation de Zoroastre (Zarathoustra) réformateur de la religion iranienne antique. Au moment de son baptême, l'esprit de Jésus a été remplacé par « l'esprit du soleil ». Le « Christ solaire » a préexisté à Jésus sous la forme du soleil et des astres. Ceux qui, dans l'Antiquité, ont vénéré le soleil ont reconnu et adoré ce "Christ solaire".
Les douze disciples du repas de la Cène sont douze incarnations que Jésus a traversées

avant d'atteindre à la divinité.

Le sang de Jésus qui a coulé lors de sa crucifixion a changé la substance du monde et a imprégné la terre d'un fluide vivifiant. Jésus n'est pas ressuscité corporellement.

L'évangile de Jean est l'aboutissement des légendes de la Grèce, de l'Égypte et de l'Inde.
Des vies successives permettent à chaque homme de se réhabiliter.

 

c) L'Église de Jésus-Christ des Saints des derniers jours ou Mormons

 

Origine
Mouvement fondé en 1830 par Joseph Smith (1805-1844).

Quand J. Smith a 18 ans, l'ange Moroni lui révèle qu'il sera l'instrument de la restauration du Royaume de Dieu.

En 1827, il découvre dans la terre des plaques d'or couvertes de hiéroglyphes égyptiens qu'il peut lire à l'aide de « Purim et du thummim ». Il en dicte le texte puis les plaques disparaissent.

 

Caractéristiques
Dès 1847, les Mormons s'installent à Salt Lake City (Utah/Etats-Unis), la « terre promise ».
J. Smith restaura la polygamie qui fut pratiquée jusqu'en 1890, et abolie suite à une révélation accordée au « Président des Apôtres ».

Renonciation au tabac et à l'alcool; exigences morales élevées.

Revue mensuelle: « L'étoile ».

 

Enseignement
Il existe plusieurs mondes habités et chaque monde a son dieu. Une divinité suprême réside dans une planète.

La matière est éternelle et a engendré le Dieu suprême qui a engendré les autres dieux.
Le dieu de la planète Terre est Adam.

Jésus-Christ s'est marié à Cana avec Marthe et Marie; Joseph Smith est un de ses descendants. Jésus a encore eu Marie-Madeleine comme épouse. Jésus s'est rendu en Amérique après sa résurrection.

Christ reviendra en Amérique où la nouvelle Sion sera bâtie.

La rédemption des péchés n'est obtenue qu'en faisant de bonnes oeuvres.

Smith a reçu la prêtrise d'Aaron par Jean-Baptiste et la sacrificature de Melchisédek par Pierre, Jacques et Jean.

Le livre de Mormon est aussi la parole de Dieu ; il est la continuation de la Bible. Le livre de Mormon raconte qu'en 586 avant J.-C., des Israélites ont émigré en Amérique. Certains, les Lamanites, ayant été infidèles, ont été punis en recevant une peau brune; ce sont les ancêtres des Peaux-Rouges. Ces Lamanites ont massacré tous les membres du groupe resté fidèle, les Néphites ; il n'y eut que deux survivants: le prohète Mormon et son fils Moroni. Ce sont eux qui ont écrit et enterré les plaques d'or.

Toute l'Eglise chrétienne est apostate.

 

d) L'Eglise Néo-Apostolique

 

Origine
Issue des communautés catholiques-apostoliques qui entre 1832 et 1835 ont nommé douze apôtres. L'Eglise Néo-Apostolique est connue sous ce nom depuis 1907.

 

Caractéristiques
Cette Eglise se dit née d'une "seconde effusion du Saint-Esprit" accordée par Dieu en 1830 pour compléter celle de la Pentecôte. Prétention de manifester le rétablissement du pur christianisme initial après une interruption de plus de 16 siècles.

Établissement d'apôtres vivants, pas nécessairement limités à douze.

 

Enseignement
L'Église Néo-Apostolique est la demeure de Dieu auprès des hommes à l'époque actuelle et le lieu où opère le Saint-Esprit.

Les apôtres actuels sont les représentants du Seigneur et servent d'instruments indispensables à sa miséricorde.

Pour obtenir le salut, il faut la foi mais aussi recevoir les envoyés de Jésus, ses apôtres.
Les apôtres sont seuls à pouvoir pardonner les péchés de leurs frères.
L'apôtre donne le Saint-Esprit par l'imposition des mains (acte du Saint-scellé).

 

e) L'Eglise de Scientologie ou Eglise de la Nouvelle Compréhension

 

Origine
Fondée aux Etats-Unis par Lafayette Ronald Hubbard (né en 1911), auteur du livre « La dianétique, science moderne de la santé mentale » (1950).

Transformation en Eglise en 1954 pour bénéficier des lois sur la liberté religieuse.

 

Caractéristiques
Utilisation d'un appareil - l'électropsychomètre - qui permet aux ministres du culte, appelés aussi « auditeurs », d'aider les consultants à « clarifier leur état mental » en détectant des « zones de douleur spirituelle ».

Les « auditions » permettent de supprimer les « engrammes », c'est-à-dire les expériences déplaisantes enregistrées dans « le mental réactif » (l'inconscient). L'étude de la dianétique doit augmenter le quotient intellectuel et permettre d'utiliser pleinement son potentiel mental.

La Scientologie est en fait essentiellement une entreprise commerciale qui a eu plusieurs fois à répondre d'accusations d'escroquerie.

 

Enseignement
Le principe spirituel de l'homme - le Thétan - se réincarne constamment. Ainsi chacun hérite les impressions pénibles - les engrammes - reçues au cours de ses incarnations antérieures.
L'homme est fondamentalement bon ; ce sont ses engrammes qui provoquent les difficultés qu'il rencontre.

Le premier but est de parvenir à l'état de « clair » en étant débarrassé de tous ses engrammes. Le cheminement vers cet état se fait en suivant des cours payants. Celui qui est parvenu à l'état de clair doit chercher à supprimer le mental réactif (l'inconscient) lui-même.
L'Église de Scientologie ne reconnaît pas de Dieu défini.

 

f) L'Eglise de l'Unification ou Moonisme ou Association pour l'Unification du christianisme Mondial

 

Origine
Fondée en 1954 par le Coréen Sun Myung Moon (né en 1920). Jésus lui serait apparu, lui ordonnant de rétablir le royaume de Dieu sur la terre.

 

Caractéristiques
Dévotion des membres envers le « vrai père » Sun M. Moon.

Encouragement à quitter famille et travail ou études pour vivre dans un centre de l'association.
Les cours pour la formation de futurs membres sont de réels lavages de cerveau. L'association est propriétaire de nombreuses entreprises, entre autres, produits pharmaceutiques et armement.

Fondation de plusieurs organisations anticommunistes.

Emploi de "sel sacré" pour purifier la nourriture et les chambres à coucher.

 

Enseignement
« Le Principe Divin", ouvrage de S.M. Moon, est la dernière révélation de Dieu

communiquée par Jésus, Moise et Bouddha. Ève a été séduite sexuellement par Satan.
Jésus n'est pas le Fils de Dieu.

Jésus a été choisi par Dieu pour créer une famille parfaite mais il a été mis à mort avant d'avoir pu se marier.

La crucifixion de Jésus n'était pas prévue par Dieu et constitue un échec. Ne s'étant pas

marié, Jésus n'a apporté qu'un salut partiel.

Un nouveau Messie, le Seigneur du second avènement, doit épouser une femme parfaite et avoir des enfants parfaits.

Le second avènement a eu lieu en secret et le nouveau Messie est né en Corée vers 1920 (comme Moon!).

Les Coréens descendent des dix tribus bibliques et seront le nouvel Israël.

 

g) L'Eglise Universelle de Dieu ou La Pure Vérité

 

Origine
Oeuvre de Herbert W. Armstrong (né en 1892). Emissions radiophoniques dès 1934 puis fondation d'une Eglise en 1968.

 

Caractéristiques
Selon H. Armstrong, personne n'a prêché le véritable Evangile depuis l'an 69 jus-qu'en 1934.
Propagation par les émissions de radio « Le monde à venir » et la revue « La pure vérité ».
Accent placé sur le domaine prophétique.

Deux dates, maintenant passées (1972 et 1977), ont été avancées pour le retour de Christ.
Influence du mouvement adventiste.

 

Enseignement
La doctrine de la Trinité est satanique.

Le Saint-Esprit n'est pas une personne.

Jésus n'est devenu Dieu qu'au moment de sa conception dans le sein de Marie. Jésus est ressuscité le samedi après-midi et non le premier jour de la semaine. La résurrection est

spirituelle et non corporelle. Le salut dépend de l'observance de la loi (dilue, sabbat, fêtes lévitiques, règles alimentaires, etc.).

Seconde chance de salut durant une période de cent ans qui fera suite au règne de mille ans.
Les Anglo-Saxons sont les descendants des tribus d'Éphraïm et de Manassé.
Le prophète Jérémie s'est rendu en Irlande en 569 av. J.-C. et il a pris avec lui la pierre de Jacob mentionnée en Genèse 28 : 11. 

 

h) Les Enfants de Dieu ou Famille d'amour

 

Origine
Mouvement fondé en 1968 par David Brandt Berg (né en 1919) qui prit le nom de Moïse David.

 

Caractéristiques
Moise David communique avec les adhérents au moyen des « lettres MO », lettres inspirées

par des conseillers spirituels lors de séances occultes.

Vie en communauté ou « colonie ».

Obéissance totale aux règlements et aux dirigeants.

Celui qui entre cède tous ses biens au mouvement.

Éloignement de la famille; les adeptes n'ont droit à aucune vie privée. Tâche principale: vente de littérature dans la rue.

Encouragement à la prostitution religieuse.

 

Enseignement
Moise David est le prophète de Dieu pour aujourd'hui.

L'étude des "lettres MO" prime sur l'étude de la Bible.

Les Enfants de Dieu sont les seuls vrais disciples.

Aucune action n'est mauvaise si elle est faite « dans l'esprit ».

Le retour de Jésus aura lieu en 1993 mettant fin à un gouvernement mondial communiste d'une durée de sept ans. 

 

i) La Foi bahâ'ie

 

Origine
Le 23 mai 1844, un musulman iranien, Mirza 'Ali Muhammad, déclara être le messager divin annonçant la venue du Messie. Il devint le Bâb (la porte). Un de ses adeptes rédigea les Écritures bahâ'ies et prit le nom de Bahâ'u'llah (la gloire de Dieu). En 1892, son fils en devint l'interprète avec le titre d'Abda'I-Bahâ (le serviteur de Bahâ) et il organisa le mouvement.

Caractéristiques
Accent sur la justice, la paix et l'égalité entre les êtres humains. Désir d'établir un parlement mondial pour faire régner la paix. Syncrétisme de toutes les religions.
Calendrier de 19 mois de 19 jours.

Le centre mondial est à Haïfa.

 

Enseignement
Dieu s'est manifesté en la personne de Bahâ'u'llah.

Tous les messagers des grandes religions sont des envoyés de Dieu; chaque messager révèle davantage que ses prédécesseurs.

Bahâ'u'llah est de la même nature que Jésus mais il apporte un message plus complet.
La foi bahâ'ie est l'accomplissement de toutes les religions. 

 

j) La Méditation Transcendantale (MT)

 

Origine
Technique de méditation créée en 1959 par un guru indien, le Maharishi Mahesh Yogi (né en 1911).

En 1976, fondation du « Gouvernement mondial pour l'Age de l'Illumination ».

Caractéristiques
La méthode de la MT est tirée de la "Bhagavad-gitâ", partie de l'épopée nationale religieuse hindoue rédigée en sanskrit, où le dieu Krishna (incarnation du dieu Vishnu) enseigne la méditation.

La méditation consiste à répéter inlassablement le même "mantra" (mot secret); cela doit apporter énergie et détente.

Le mantra est attribué lors d'une cérémonie en sanskrit durant laquelle des prières sont adressées aux dieux hindous. Les mantras se réfèrent tous à des dieux hindous.
La Méditation Transcendantale ne se lie à aucun dogme et se défend d'être une religion.
La MT permet la lévitation.

 

Enseignement

Dieu est impersonnel.Jésus était seulement un prophète.

L'homme est capable d'atteindre la perfection par lui-même. La MT est la vérité éternelle à la base de toutes les religions. 

 

k) La Science chrétienne ou Première Eglise du Christ scientiste

 

Origine
Fondée en 1876 par Mary Baker-Eddy (1821-1910), guérie en 1866 par un magnétiseur d'une paralysie due à un accident.

 

Caractéristiques
Religion réfutant l'existence du mal et de la mort.

Refus de consulter les médecins ou de prendre des médicaments. Double-sens donnés

aux termes bibliques; contradictions internes.

Aux Etats-Unis, édition du journal « Christian Science Monitor ».

 

Enseignement
Dieu est un principe et non une personne.

Le triple principe divin (la Trinité) est la vie, la vérité et l'amour.

Jésus n'est pas Dieu ; c'est le nom donné par Marie à son idéal et non à son enfant. Christ,

différent de Jésus, est impersonnel.

Jésus n'est pas mort; il s'est caché dans le sépulcre et ses disciples ont cru qu'il était mort.
Le sang de Jésus n'a aucune efficacité.

Le mal n'est qu'une illusion; le péché, la maladie, la douleur et la mort sont dépourvus de réalité; ils sont le fait de l'imagination. Satan n'existe pas.

L'homme est incapable de pécher; il n'a donc pas besoin de salut.
Le livre de la fondatrice, "Science et Santé avec la clef des Ecritures", est inspiré par le Saint-Esprit; il est le petit livre mentionné en Ap 10:1-2 et il est à mettre au même niveau que la Bible.

L'aide (le Consolateur) promise par Jésus est la Science chrétienne. 

 

l) Les Témoins de Jéhovah

 

auparavant « Association internationale des Étudiants de la Bible », ou « Prédicateurs de l'Aurore du Millénium » ou « Aurorisme »

 

Origine
Association fondée par Charles Taze Russell (1852-1916), auteur d'un ouvrage en plusieurs volumes établissant la doctrine du mouvement (interprétation tendancieuse de la Bible).
Son successeur, Joseph Franklin Rutherford (1870-1942), compléta la base doctrinale.
L'appellation « Témoins de Jéhovah » a été adoptée dès 1931.

 

Caractéristiques
Propre traduction des Ecritures dite « Traduction du monde nouveau ».

Prétention à être le seul mouvement à détenir l'interprétation correcte de la Bible, cela grâce aux livres de Russell.

Refus des transfusions sanguines et du service militaire.

Fin des temps prédite pour 1914, 1918, puis 1925.

Journaux « La Tour de Garde » et « Réveillez-vous ».

 

Enseignement
Négation de la Trinité de Dieu.

Le Saint-Esprit n'est qu'une force; il n'est ni une personne, ni Dieu.

Jésus n'était pas Dieu; il a été créé sous forme de l'archange Michel. Il a été doté de la

nature divine seulement après sa mort.

Jésus n'est pas ressuscité corporellement.

La mort de Jésus-Christ n'a pas de valeur expiatoire.

Le retour de Jésus a eu lieu de façon invisible en 1914; cela a marqué l'établissement du royaume céleste de Dieu.

L'âge d'or a commencé en 1925.

Une occasion de salut existe après la mort.

Ceux qui rejettent la doctrine des Témoins de Jéhovah seront anéantis. Négation des peines éternelles.

Note. Leur doctrine évolue constamment, leur version de la bible aussi. Ils appuient maintenant leurs allégations en recourant aux doctrines des « chrétiens libéraux », catholiques et protestants, pour qui « dieu » n'est qu'un mot où l'on met ce que l'on veut, et la Bible des légendes. 

 

m) La Théosophie (science de Dieu)

 

Origine
Fondée en 1875 en Angleterre par Mme Helena P. Blavatsky (1831-1891).

Caractéristiques
La théosophie est profondément marquée par les religions hindoues. Il n'y a ni culte, ni dogmes ; toutes les religions sont conciliables. Le centre mondial est établi aux Indes.

Enseignement
Dieu n'est pas une personne, la vraie divinité est un principe nommé « karma » qui régit la vie universelle.

Jésus-Christ, né en l'an 105, est un disciple des prêtres égyptiens versés dans les

sciences occultes.

Jésus n'est qu'une incarnation du divin parmi plusieurs autres, par exemple Krishna,

Bouddha, et le jeune hindou Krishna-Murti en 1911.

La mort de Christ n'a aucune valeur expiatoire.

Les âmes se réincarnent constamment pour atteindre la perfection à laquelle tous parviendront immanquablement.

Le but final est la fusion de toutes les âmes en une seule.