Niveau 6 Divers sujets

 
 

Divers sujets bibliques

 

1- Les anges

2- Satan et les démons

3- Israël et les Nations

4- Le mariage et le célibat

 

 

Les anges sont "des esprits au service de Dieu, envoyés pour exercer un ministère en faveur de ceux qui doivent hériter du salut". Leur ministère est donc au service de Dieu et des croyants. L'Ecriture parle d'anges, de chérubins, de séraphins et d'un archange. Satan, quand à lui, est le principal adversaire de Dieu et de l'homme, le premier et le plus puissant de tous les esprits déchus. Il est l'agent même du mal, le mal en personne.

Le peuple d'Israël a été mis à part et séparé des autres nations pour être le peuple de Dieu. Il jouit de privilèges uniques. En contraste, la Bible désigne souvent par "nations" les autres peuples qui sont étrangers à l'alliance de Dieu.

Le mariage dans la Bible est le lien établi entre un homme et une femme qui se donnent entièrement l'un à l'autre sans restriction pour constituer une unité, permettant l'épanouissement et le bonheur de ses créatures. Le célibat est un état ni plus élevé, ni inférieur au mariage.

Approfondissez ces thèmes bibliques dans les 4 dernières sections de ce cours biblique.

 

 

1- Les anges

1- Les anges

     6.1- Leur nombre

 

Les anges sont extrêmement nombreux. Jésus aurait pu obtenir de son Père plus de 12 légions d'anges (Matthieu 26 : 53; une légion = env. 6000 hommes). Par ailleurs, l'Écriture mentionne « la multitude de l'armée céleste » (Luc 2 : 13), « les myriades du choeur des anges » (Hé 12:22), « des myriades de myriades et des milliers de milliers » (Apocalypse 5 : 11), « dix mille millions » (Daniel 7 : 10).

Matthieu 22 : 30 précise qu'ils ne se reproduisent pas.

 

     6.2- Leur origine

 

Ils sont des créatures de Dieu (Colossiens 1 : 16 ; Psaume 148 : 2,5) et à cause de cela souvent appelés « fils de Dieu » (Psaume 89 : 7 ; Job 1 : 6). Ils ont existé avant la création du monde physique (Job 38 : 4-7).

 

     6.3- Leur nature

 

Ils sont des esprits incorporels, mais qui peuvent se manifester sous forme visible et humaine (Luc 24c:c4c; Actes 1 : 10). Ils sont doués d'une puissance surhumaine (2 Pierre 2 : 11 ;  Psaume 103 : 20).

 

     6.4-Leur ministère

 

Les anges sont « des esprits au service de Dieu, envoyés pour exercer un ministère en faveur de ceux qui doivent hériter du salut » (Hébreux 1 : 14). Le mot grec « angelos » rendu par « ange » signifie « messager, envoyé ».

 

     a) Leur ministère au service de Dieu

 

     Des anges ont annoncé la naissance de Jésus-Christ (Luc 1 : 26-33 ; Luc 2 : 8-14)

     ils sont intervenus au cours du ministère terrestre de Jésus-Christ (Matthieu 4 : 11 ; Luc 22 : 43 ; Matthieu 28 : 2-7 ; Luc 24 : 4-6)

     ils ont annoncé le retour de Jésus-Christ (Actes 1 : 11)

     ils accompagneront Jésus-Christ lors de sa seconde venue (Matthieu 13 : 49-50 ; Mt 25 : 31 ; 2 Thessaloniciens 1 : 7 ; Apocalypse 19 : 14)

     ils accomplissent les ordres de Dieu (Psaume 103 : 20)

     ils sont les exécuteurs des jugements de Dieu (1 Chroniques 21 : 15 ; 2 Chroniques 32 : 21 ; Actes 12 : 23 ; Apocalypse 8 : 5 ; Ap 9 : 15 ; Ap 16 : 1)

     ils peuvent transmettre un ordre de la part de Dieu (Actes 8 : 26).

 

     b) Leur ministère au service des croyants

 

Les anges interviennent pour :

 

     préserver d'un danger (Actes 12 : 7, 11 ; 2 Chroniques 32 : 21 ; Psaume 91 : 11-12)

     pourvoir aux besoins physiques (1 Rois 19 : 5-7)

     encourager (Actes 27 : 23-24 ; Matthieu 28 : 1:20)

     rassembler les élus au retour de Christ (Mt 24 : 31).

 

Les anges suivent avec intérêt toute l'oeuvre de salut accomplie par Jésus-Christ (1 Pierre 1 : 12) et se réjouissent lorsqu'un pécheur se repent (Luc 15 : 10).

 

     6.5- Leur organisation

 

L'Ecriture parle d'anges, de chérubins, de séraphins et d'un archange.

 

Les chérubins sont gardiens de la sainteté de Dieu. Ils ont fermé le chemin d'accès à l'arbre de vie après la chute (Genèse 3 : 24) ; ils étaient représentés sur le voile séparant le lieu saint du lieu très saint (Exode 26 : 31), et il y avait deux chérubins d'or placés sur le couvercle de l'arche (Exode 25 : 17-20 ; Hébreux 9 : 5). Avant sa chute, Satan était un chérubin (cf. Ézéchiel 28 : 14).

Les séraphins (litt.: les brillants) sont mentionnés uniquement en Ésaïe 6 : 2-3. Ils louent l'Éternel.

La Bible ne parle que d'un archange (litt.: ange principal). Il combat pour Dieu (Jude 9 ; Apocalypse 12 : 7) et il proclame le retour de Jésus-Christ (1 Thessaloniciens 4 : 16, litt.: « à la voix de l'archange »).

Seuls deux noms d'anges sont mentionnés dans la Bible: l'ange Gabriel (Daniel 8 : 16 ; Daniel 9 : 21 ; Luc 1 : 19, 26) et l'archange Michaël ou Michel (Daniel 10 : 13, 21; Da 12 : 1 ; Jude 1 : 9 ; Apocalypse 12 : 7).

 

     6.6-Leur position dans la Création

 

     a) Par rapport à Christ

 

Les anges sont inférieurs à Christ parce qu'ils ont été créés par lui et pour lui (Colossiens 1 : 16 ; Hébreux 1 : 4). Pourtant, durant le temps de son incarnation sur la terre, Christ, comme Homme, a pris une position inférieure aux anges (Hébreux 2 : 6-7, 9).

 

     b) Par rapport aux hommes

 

Actuellement, les anges sont supérieurs à l'homme (cf. Hé 2:7); mais ils seront inférieurs aux croyants ressuscités (1 Corinthiens 6 : 3). De plus, le monde à venir ne sera pas soumis à des anges (Hébreux 2 : 5) alors que « nous régnerons avec Christ » (2 Timothée 2 : 12 ; cf. Apocalypse 3 : 21).

Le culte des anges est condamné par Dieu ; il faut adorer Dieu seul (Matthieu 4 : 10 ; Colossiens 2 : 18-19). Les anges eux-mêmes refusent les hommages (Apocalypse 19 : 10 ; Ap 22 : 8-9).

 

     6.7- L'Ange de l'Éternel

 

« L'Ange de l'Éternel » ou « l'Ange de Dieu », souvent mentionné dans l'Ancien Testament, est une apparition de Dieu (théophanie). Il parle comme étant Dieu lui-même et sa présence équivaut à la présence de Dieu (Genèse 16 : 10; Ge 31 : 11-13 ; Exode 3 : 2-6 ; Ex 23 : 20-21 ; Juges 6 : 12, 14 ; Zacharie 3 : 1-4 ; Psaume 34 : 8-9).

L'Ange de l'Éternel, à la fois Un avec Dieu et distinct, est une manifestation de Christ avant l'incarnation (Jean 1 : 18 ; 1 Timothée 6 : 16 ; comparer Juges 13 : 18 avec Ésaïe 9 : 5).

 

     Notes

 

(1) L'idée de « ange gardien » s'appuie uniquement sur les textes de Matthieu 18:10 et Psaume 91 : 10-13.

(2) Les « anges » mentionnés en Apocalypse 1 : 20 ; Ap 2 : 1, Ap 1 : 8, 12, Ap 1 : 18 ; Ap 3 : 1, 7, 14 sont des représentants des Églises, des messagers (sens du terme grec), sans que l'on sache exactement de qui il s'agit.

 

2- Satan et les démons

 

Satan est le principal adversaire de Dieu et de l'homme, le premier et le plus puissant de tous les esprits déchus.

« Satan » vient d'un mot hébreu qui signifie "être adversaire, être ennemi". Autres appellations: « le diable » (= le calomniateur), « le père du mensonge », « le serpent ancien », « le meurtrier », « le malin ».

 

    2.1- L'origine de Satan

 

Comme tous les êtres célestes finis, celui qui est connu maintenant sous le nom de Satan a été créé, et comme toutes les créatures de Dieu, il a été créé parfait. Son origine semble être décrite en Ézéchiel 28 : 11-15 et sa position aurait été très élevée : « chérubin protecteur sur la montagne de Dieu ».

 

    2.2- La chute de Satan

 

On peut penser que le passage d' Ésaïe 14 : 12-15 se réfère à la chute de Satan (le fils de l'aurore = Lucifer) et qu'il en révèle la cause: l'éclosion de l'orgueil dans le coeur du chérubin, ainsi que le désir d'usurper la place de Dieu. A cause de son péché, Satan a perdu la position glorieuse qu'il occupait initialement.

 

Le déclin de Satan est progressif et présente des phases ou des paliers :

 

il a été précipité dans les lieux célestes (Ézéchiel 28 : 16 ; Éphésiens 2 : 2 ; Ép 6 : 12) ;

il a été jugé à la croix de Christ (Jean 12 : 31 ; Colossiens 2 : 15 ; 1 Jean 3 : 8b ; cf. Genèse 3 : 15) ;

il sera précipité des lieux célestes sur la terre (Apocalypse 12 : 7-10, 12) ;

il sera lié pour mille ans dans l'abîme (Ap 20 : 1-3) ;

il sera jeté dans l'étang de feu et de soufre pour l'éternité (Ap 20 : 10 ; Matthieu 25 : 41).

 

    2.-3 La personne de Satan

 

  • Il est l'agent même du mal, le mal en personne (Jean 13 : 2 ; Matthieu 13 : 38 ; Actes 5 :3 ; 1 Jean 2 : 13 ; 1 Jn 5 : 19 ; Éphésiens 6 : 16).

  • Il est depuis la chute d'Adam, et par usurpation, le prince de ce monde (Jn 12: 31; Jn 14 : 30 ; Luc 4 : 5-6) et le dieu de ce siècle (2 Corinthiens 4 : 4 ; 1 Jn 5 : 19).

  • Il est le prince des démons (Mt 12:24).

  • Il est rusé (Éphésiens 6 : 11 ; Genèse 3 : 1).

  • Toutefois il ne possède pas d'attributs tels que l'omniscience, l'omnipotence ou l'omniprésence qui sont propres à Dieu seul. Il ne peut que s'appuyer sur les hordes d'anges déchus qui sont à son service (cf. Éphésiens 6 : 12).

Son caractère apparaît très nettement lorsque l'on considère son action contre l'Humanité et contre les croyants.

 

    2.4- L'action de Satan contre l'Humanité

 

En vertu de sa nature même, il n'agit que dans un esprit de méchanceté (cf. 2 Corinthiens 6 : 15 ; « Bélial » = méchanceté) et il est à l'origine du mal sur la terre (Genèse 3 :1-6 ; Apocalypse 12 :9).

 

  • Il est menteur et père du mensonge (Jean 8 : 44). I1 trompe lorsqu'il présente des éléments attractifs (2 Corinthiens 11 : 14) ou même miraculeux (2 Thessaloniciens 2 : 9-10).

  • Il séduit (Apocalypse 12 : 9 ; 2 Corinthiens 11 : 3).

  • Il est meurtrier (Jean 8 : 44 ; cf. 1 Jean 3 : 11-12).

  • II domine d'une façon tyrannique (1 Jean 5 : 19 ; cf. Ésaïe 14 : 4).

  • Il aveugle l'intelligence (2 Corinthiens 4 : 4 ; cf. Éphésiens 4 : 18).

  • Il cherche à neutraliser l'action de la parole de Dieu (Marc 4 : 15).

 

    2.5- L'action de Satan contre les croyants

 

Il est l'ennemi irréductible de Dieu, par conséquent l'ennemi de tous les croyants (Matthieu 13 : 25, 39 ; 1 Pierre 5 : 8 ; Luc 22 : 31) et il lutte contre eux (Éphésiens 6 : 11-12).

 

  • Il incite à la rébellion contre Dieu (Genèse 3 : 1-6 ; cf. Job 2 : 9-10 ; Matthieu 16 : 23).

  • Il insinue le doute au sujet de la parole et de la bonté de Dieu (Genèse 3 : 1, 4-5) et de la position victorieuse du chrétien en Christ.

  • Il tente (1 Thessaloniciens 3 : 5 ; Matthieu 4 : 3 ; 1 Chroniques 21 : 1).

  • Il accuse (Apocalypse 12 : 10 ; Zacharie 3 : 1 ; cf. Job 1 :9-11) en cherchant à remettre en cause le pardon de Dieu, l'appartenance à Christ et la foi du croyant. Il veut opprimer l'esprit du croyant (Psaume 42 : 10-12).

  • Il peut infliger la souffrance et la maladie, exciter la persécution (Job 1 : 13-19 ; 2 : 7; Apocalypse 12 : 17 ; Apocalypse 13 : 7).

 

    2.6- La situation du croyant face à Satan

 

Dieu a une pleine autorité sur Satan (Mt 8 : 31 ; Marc 1 : 32-34 ; Job 1:12 ; Job 2 : 6).

Jésus-Christ a vaincu Satan à la croix (Hébreux 2 : 14); il l'a jugé et destitué de son autorité. Il a fait de même pour les puissances qui dépendent du diable (Jean 12 : 31 ; Colossiens 2 : 15 ; 1 Jean 3 : 8b). Par l'oeuvre de Christ, le Père a délivré les croyants de la puissance des ténèbres (Colossiens 1 : 13). La victoire de Dieu sur Satan ne signifie pas anéantissement pur et simple. Satan n'a pas cessé d'exister ni d'agir, mais il n'a plus de droit sur l'enfant de Dieu racheté par Christ.

Le croyant n'est donc pas à la merci de Satan, mais il est sous la protection de Dieu qui reste toujours maître de la situation. Les épreuves du croyant ne proviennent pas de la seule volonté de Satan, mais elles sont permises par Dieu (cf. Job 1 et  2 ; Luc 22 : 31-32). Satan ne peut pas agir sans le consentement de Dieu qui, de plus, limite son action (cf. Job 1:12 ; 2 : 6).

Le croyant ne doit pas vivre dans la crainte de Satan (Ro 8:31-34; cf. Ésaïe 51 : 12-14) ; toutefois il doit connaître ses intentions et ses méthodes (cf. 2 Co 2:11) et être vigilant pour éviter de lui donner accès (Éphésiens 4 : 27 ; Jacques 4 : 7 ; 1 Pierre 5 : 8).

Pour résister au diable, le croyant ne doit pas s'imposer des lois ou se soumettre à des mortifications, mais manifester une foi ferme en Jésus-Christ (1 Pi 5:8-9) et se soumettre à Dieu (Jacques 4 : 7). La protection vient de Dieu qui fournit l'armure dont le croyant a besoin : la vérité (= Jésus-Christ, Jean 14 : 6), la justice, le zèle qui vient de l'Évangile, la foi, le salut, la parole de Dieu et la prière par l'Esprit (Éphésiens 6 : 11-18 ; cf. Proverbe 18 : 10 ; Psaume 5 : 13). La force vient de Jésus-Christ, le vainqueur (Éphésiens 6 : 10).

Satan ne peut pas séparer le croyant de l'amour de Dieu (Romains 8 : 38-39).

 

    2.7- Les démons

 

Lorsque Satan a été chassé de la présence de Dieu, il a entraîné dans sa chute une partie des créatures célestes (cf. Apocalypse 12 : 7-9 ; Éphésiens 6 : 12). Ces anges sont déchus de leur état originel (2 Pierre 2 : 4 ; Jude 6). Ils peuvent être identifiés aux démons.

Les démons sont les agents de Satan (Marc 5 : 2-5 ; Luc 9 : 42; etc.) ; ils sont impurs, méchants, violents et séducteurs (Mt 10:1; Mt 12:45; Ep 6:12; Mc 9:20; 1 Ti 4:1). Une recrudescence de l'activité des démons coïncide avec la fin des temps (cf. 2 Thessaloniciens 2 : 9-10 ; Apocalypse 12 : 12 ; Apocalypse 16 : 14).

Les anges déchus iront « dans le feu éternel qui a été préparé pour le diable et pour ses anges » (Matthieu 25 : 41).

Jésus-Christ a aussi pleine autorité sur les démons (Colossiens 2 : 15 ; Philippiens 2 : 9-11 ; Marc 1 : 27 ; Marc 9 : 25 ; Luc 10 : 17; Actes 16 : 18).

 

    A- Le combat spirituel

 

L'action de Satan contre les croyants

 

Ennemi irréductible de Dieu, il est l'ennemi de tous les croyants (1 Pi 5 : 8 ; Lu 22 : 31).

  • Il incite à la rébellion contre Dieu (Ge 3 : 1-6 ; cf. Job 2 : 9-10).

  • Il insinue le doute au sujet de la parole et de la bonté de Dieu (Ge 3 : 1, 4-5).

  • Il tente (1 Thessaloniciens 3 : 5 ; 1 Chroniques 21 : 1).

  • Il accuse (Ap 12 : 10 ; Za 3 : 1) en cherchant à remettre en cause le pardon de Dieu.

  • Il peut infliger la souffrance et la maladie, exciter la persécution (Job 2 : 7 ; Ap 12: 17; Ap 13: 7). 

 

B- La situation du croyant face à Satan

 

Dieu est le Maître, Christ est vainqueur

 

  • Dieu a toujours une pleine autorité sur Satan (Mt 8 : 31 ; Marc 1 : 32-34 ; Job 1 : 12 ; 2 : 6). 

  • Jésus Christ a vaincu Satan à la croix ( Hébreux 2 : 14); il l'a jugé et destitué de son autorité. Il a fait de même pour les puissances qui dépendent du diable ( Jean 12 : 1 ; Colossiens 2 : 15 ; 1 Jean 3 : 8b).

  • Le croyant est sous la protection de Dieu qui reste toujours maître de la situation :

Même si c'est Satan qui intervient le croyant accepte l'épreuve de la main de Dieu ( Job 1 :9, 12 ; Job 22 : 6 ; Job 42 : 11).

 
Satan ne peut pas agir sans le consentement de Dieu qui, de plus, limite son action ( Job 1:12; Job 2:6).

Le croyant est « en Jésus-Christ »

  • Par l'oeuvre de Christ, le Père a délivré les croyants de la puissance des ténèbres (Colossiens 1 : 13). 

  • Il n'y a maintenant plus aucune condamnation pour ceux qui « sont dans le Christ Jésus » (Romains 8 : 1)

Les ressources du croyant

Ne pas vivre dans la crainte de Satan (Romains 8 : 31-34 ; cf.  Ésaïe 51 : 12-14) 

  • Connaître ses intentions et ses méthodes (2 Corinthiens 2 : 11) et être vigilant (Éphésiens 4 : 27 ;  Jacques 4 : 7) 

  • Résister au diable en manifestant une foi ferme en Jésus Christ (1 Pierre 5:8-9;  Jacques 4 : 7). 

  • Revêtir « 'armure complète de Dieu » (Éphésiens 6 : 11-18) dont il a besoin :

  • 1. La ceinture de la vérité,

  • 2. La cuirasse de la justice,

  • 3. Les pieds chaussés du zèle qui vient de l'Evangile,

  • 4. Le bouclier de la foi qui éteindra tous les dards enflammés du Méchant

  • 5. Le casque du salut,

6. L'épée de l'Esprit qui est la parole de Dieu

 

La prière par l'Esprit.

 

  • Se rappeler que la force vient de Jésus Christ, le vainqueur (Éphésiens 6 : 10). 

  • Ne jamais oublier que Satan ne peut pas séparer le croyant de l'amour de Dieu (Romains 8 : 38-39)

Les exemples bibliques

  • Les 12 et les 70 eurent l'autorité de marcher sur la puissance de l'ennemi (Luc 9 : 1 ;  Luc 10 : 17-19) 

  • Le Seigneur ressuscité donna aux croyants le pouvoir de chasser les démons (Marc 16 : 17) 

  • Les apôtres et les disciples chassèrent les démons. (Actes 5 : 16 ;  Ac 8 : 7 ; 16 : 18 ;  Actes 19 : 12) 

  • Les croyants doivent « éprouver les esprits pour voir s'ils sont de Dieu » (Jean 4 : 1-3)

3- Israël et les Nations

 

 

Dès le début de l'Histoire, les hommes se sont rassemblés en familles, en peuples distincts ou nations (première mention biblique des nations: Genèse 10 : 5). Chaque nation a été caractérisée par l'existence d'un chef, d'un roi ou d'un gouvernement plus ou moins élaboré.

Les nations ayant rejeté l'Éternel, l'humanité a connu une perversion croissante (Genèse 6 : 1-7 ; Genèse 11 : 1-9).

 

    3.1- Israël, peuple de Dieu

 

La descendance d'Adam ayant failli et celle de Noé également, Dieu a suscité un nouveau peuple, à partir d'un homme, pour réaliser son plan de salut (Genèse 12 : 2-3). Dieu a appelé Abram (Genèse 12 : 1) et désigné sa postérité comme propriétaire du pays de Canaan (Genèse 15 : 18).

Le peuple d'Israël a été mis à part et séparé des autres nations (Lévitique 20 : 24 ; Nombres 23 : 9 ; Esther 3 : 8 ; Deutéronome 33 : 28) pour être le peuple de Dieu (Lévite 20 : 26 ; Deutéronome 7 : 6 ; Deutéronome 14 : 2 ; Ésaïe 43 : 1, 15, 21).

En contraste, la Bible désigne souvent par « nations » les autres peuples qui sont étrangers à l'alliance de Dieu (Psaume 2 : 1 ; Psaume 9 : 16 ; Luc 2 : 32 ; Actes 14 : 16 ; Matthieu 24 : 14 ; Éphésiens 2 : 12 ; etc.).

 

    3.2- La mission du peuple d'Israël

 

Israël a été suscité :

 

  • pour être témoin du Dieu unique face à l'idolâtrie des autres nations (Genèse 18 : 19 ; Ésaïe 43 : 10,12; Ésaïe 44 : 8b-9) en leur faisant connaître son Nom ;

  • pour être au service de Dieu (Exode 19 : 5-6 ; Deutéronome 10 : 12 ; Ésaïe 44 : 1-2) ;

  • pour recevoir les révélations divines et en être dépositaire (De 4 : 36; Psaume 147 : 19-20 ; Romains 3 : 2) ;

  • pour être le canal humain de la venue du Messie-Sauveur (Genèse 12 : 2-3 et Ge 22:18 comparés à Actes 3 : 25-26 ; 2 Samuel 7 : 12-13 comparé à Actes 2 : 30 ; Jean 4 :22 ; Luc 1 : 69).

 

    3.3- La bénédiction sur Israël

 

Dieu a promis des bénédictions en abondance à Israël à condition qu'il lui reste fidèle et obéissant (Deutéronome 28 : 1-14 ; Lévitique 26 : 3-13). En effet :

  • Israël jouit de privilèges uniques (Romains 9 : 3-5) ;

  • Dieu agit en faveur d'Israël lorsque la gloire de son Nom est en jeu (Ézéchiel 20 : 44 ; Ézéchiel 36 : 20-24) ;

  • Israël est aimé de Dieu en raison de l'alliance faite avec ses pères (Deutéronome 7 : 7-8 ; Romains 11 : 28-29 ; cf. Deutéronome 4 : 37 ; Deutéronome 9 : 5-6).

 

La bénédiction s'est étendue aux autres nations à partir du peuple d'Israël par la révélation de Dieu dans l'Ecriture, la venue du Sauveur et la prédication de l'Évangile (Genèse 12 : 2-3 ; Galates 3 : 8-9 ; Actes 13 : 46-48).

 

    3.4- La dispersion d'Israël

 

Israël a multiplié les désobéissances envers l'Éternel tout au long de son histoire (après la sortie d'Égypte, lors de la conquête de Canaan, au temps des rois et après l'exil à Babylone) et surtout il a rejeté Christ (Luc 17 : 25 ; Matthieu 23 : 29-39). Selon les avertissements divins (Deutéronome 28 : 15-68 ; Luc 21 : 20-24), Israël a connu la guerre, la déportation, la famine, la persécution jusqu'à être « dispersé parmi toutes les nations » (Zacharie 7 : 14 ; Ézéchiel 36 : 19 ; Jérémie 29 : 16-19).

 

La dispersion d'Israël a été accompagnée d'une suspension partielle de ses privilèges et de sa mission divine. Par l'endurcissement d'Israël, le salut est devenu accessible aux païens de toute nation (Actes 13 : 46-47 ; Ac 28 : 25-28 ; Romains 11 : 11-12a, Ro 11 :15a ; cf. 1 Pierre 2 : 9-10).

 

    Note

 

Luc 21 : 24-27 appelle « temps des nations » la période allant du moment où Israël n'a plus exercé sa souveraineté sur Jérusalem - celle-ci étant occupée par une puissance étrangère - jusqu'au retour de Jésus-Christ dans cette ville. Cette période a débuté en 586 av. J.-C. La prise de Jérusalem-Est par Israël en 1967 après J.-C. marque un pas vers l'accomplissement du plan divin, sans que l'on puisse dire que le temps des nations est terminé.

 

    3.5- Le rétablissement d'Israël

 

Malgré la dispersion, l'alliance avec les descendants d'Abraham subsiste: Dieu s'est engagé à maintenir l'existence du peuple d'Israël jusqu'à la fin des temps (Ésaïe 54 : 8-10 ; És 49 : 14-16 ; Jérémie 31 : 35-37 ; Jé 33 : 24-26 ; cf. Romains 11 : 28-29). Il le ramènera de toutes les nations où il a été dispersé pour l'établir à nouveau au pays de ses pères (Jérémie 31 : 8-11 ; Ézéchiel 37 : 21-22 ; Éz 39 : 27-28 ; Ez 34 : 13-15 ,23-31 ; Sophonie 3 : 20). La fondation de l'Etat d'Israël en 1948 marque une étape dans cette direction.

Dieu jugera toutes les nations qui se seront liguées contre son peuple (Joël 3 : 2-7,12-16 ; Jérémie 30 : 11-16 ; Zacharie 2 : 8-9). Israël se repentira (Zacharie 12 : 10 ; Romains 11 : 23). Christ viendra établir son règne de justice et de paix à Jérusalem (Jérémie 3 :17 ; Michée 4 : 6-7) et Israël sera en bénédiction à toute la terre (Zacharie 8 : 13, 20-23 ; Michée 4 : 1-2 ; Romains 11 : 12-15).

Note: Ce dernier paragraphe exprime la vue pré millénariste des événements.

 

    Complément

 

Cette rubrique comporte des éléments qui ne font pas partie du cours CREDO original.

Données historiques concernant Israël

 

Avant Jésus-Christ

722 Fin du Royaume d'Israël; exil en Assyrie

597 Attaque contre le Royaume de Juda: Première déportation à Babylone
586 Chute de Jérusalem; 2e déportation à Babylone; destruction du Temple

332 Alexandre le Grand fait son entrée à Jérusalem

301 La Judée passe sous domination égyptienne des Ptolémées

198 La Judée passe sous domination syrienne des Séleucides

63 Pompée s'empare de Jérusalem

37  Hérode devient roi de Judée

 

Après Jésus-Christ

70  Destruction du Second Temple de Jérusalem par Titus (cf. Matthieu 24 : 2 ; Luc 19 : 43-44

132-135  Jérusalem détruite

537  Edit de Justinien privant les Juifs de l'égalité civile et de la liberté religieuse

629  Baptême forcé et expulsion des Juifs de France sous le règne du "Bon" roi Dagobert
694  Tous les Juifs d'Espagne et de Provence sont réduits en esclavage

1096  Première croisade, massacre de communautés juives en Europe (12'000 Juifs sont tués en Rhénanie) ;les Croisés massacrent partout les Israélites sous prétexte qu'ils sont « déicides »
1099  Prise de Jérusalem par Godefroy de Bouillon; les Juifs qui s'y trouvent en sont chassés
1182-1198  Bannissement des Juifs de France par Philippe-Auguste

1189  Troisième croisade; massacre des Juifs d'Angleterre

1254  Les Juifs sont bannis de France par Saint-Louis1290  Expulsion des Juifs d'Angleterre sous peine de pendaison

1298  Du printemps à l'automne, 100'000 Juifs sont tués en Franconie (Allemagne), en Bavière et en Autriche

1306  Expulsion de 100'000 Juifs de France sous menace de mort

1348  On accuse les Juifs d'être la cause de la peste noire et on en tue plus d'un million
1394  Dernier bannissement des Juifs de France par Charles VI

1421  Expulsion des Juifs de Vienne

1492  Expulsion des Juifs (300'000) d'Espagne sous menace de mort

1498  Expulsion des Juifs du Portugal

1563-1656  Massacre de Juifs en Autriche, Allemagne, Ukraine et Pologne (400'000 Juifs polonais tués)

1740  Bannissement des Juifs de Prague

1791  La Révolution française supprime la première les lois d'exception contre les Juifs

1827  Le tsar Nicolas Ier ordonne la conversion forcée des enfants juifs

1866  Pogroms de Jassy en Roumanie; les Juifs y deviennent étrangers1

1891  Expulsion des Juifs de Moscou

1897  Fondation du mouvement sioniste par Théodore Herzl

1903  La Grande-Bretagne propose l'Ouganda aux Sionistes

1936-1940  Législation antisémite en Allemagne, Autriche, Roumanie, Italie

1939-1945  Seconde guerre mondiale; massacre de six millions de Juifs

1946  L'entrée de 100'000 Juifs en Palestine est refusée

1948  Proclamation de l'Etat d'Israël

1967  Jérusalem entièrement sous le contrôle d'Israël

 

4- Le mariage et le célibat

 

 

    4.1- L'institution du mariage

 

Avant la création d'Ève, Dieu dit : « Il n'est pas bon que l'homme soit seul; je lui ferai une aide semblable à lui » (Genèse 2 : 18). Cette affirmation peut se traduire ainsi : « Il n'est pas bon que l'être humain soit seul ; je lui ferai une aide comme son vis-à-vis. » Cette déclaration divine indique que l'homme, comme la femme, a besoin de complémentarité, d'un vis-à-vis pour communiquer, et d'un collaborateur.

 

Dieu institue alors le mariage (Genèse 2 : 24) comme moyen idéal pour réaliser cette complémentarité. Ainsi le mariage est le lien établi entre un homme et une femme qui se donnent entièrement l'un à l'autre sans restriction pour constituer une unité.

Dans le mariage, Dieu permet l'épanouissement et le bonheur de ses créatures (Proverbe 18 : 22 ; Pr 31 : 10-31).

 

L'homme et la femme se complètent (Écclésiaste 4 : 9-12). L'aspiration au mariage est donc juste et saine.

 

    4.2- La nature du mariage

 

La doctrine biblique sur le mariage est condensée dans cette affirmation : « L'homme quittera son père et sa mère et s'attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair » (Genèse 2 : 24). Jésus (Matthieu 19 : 5) et l'apôtre Paul (Éphésiens 5 : 31) citent cette phrase comme faisant autorité lors de leurs enseignements sur le mariage. L'expression-clé « une seule chair » signifie que le mariage est une union totale sur les plans affectif, psychique et corporel. Cette unité est la plus profonde que puissent connaître l'homme et la femme.

 

Pour le croyant, le lien établi dans le mariage a pour modèle le lien existant entre Jésus-Christ et l'Eglise (Éphésiens 5 : 21-33). Il doit avoir pour base la soumission et l'amour mutuels, un amour altruiste et désintéressé, un amour qui accepte le renoncement en faveur du conjoint.

 

Les paroles du Seigneur en Matthieu 19 : 5-6, ainsi que les textes de 1 Corinthiens 7 : 10, 39 et Romains 7 : 2-3 enseignent clairement que le mariage est appelé à durer tant que vivent les deux conjoints. Le mariage est indissoluble; il est une alliance permanente.

 

    4.3- Mariage, famille, société et Église

 

Dans la Bible, le mariage ne concerne jamais uniquement le couple pris isolément, mais il est vu en relation avec la famille et la société. En effet, la cérémonie du mariage donne lieu à une fête (Jean 2 : 1-10 ; Genèse 29 : 21-22 ; Jérémie 16 : 8-9) ; il y a des amis de noce et des invités (Jean 2 : 2 ; Jn 3 : 29 ; Matthieu 9 :15 ; Mt 22 : 3-10); des vêtements de circonstance sont portés (Ésaïe 61 : 10 ; Cantique des cantiques 3 : 11 ; Jérémie 2 : 32). Ces textes montrent que le mariage est une fête de famille dont les époux sont le centre.

D'autre part, par son autorité civile, la société a un droit de regard sur les conditions du mariage; elle établit des lois qui régissent les devoirs de l'un envers l'autre, définissent le degré de consanguinité inadmissible pour un mariage et interdisent l'inceste (Romains 7 : 1-2 ; Lévitique 18 : 1-18).

 

Le respect de l'institution du mariage permet la sauvegarde de la moralité dans la société (1 Corinthiens 7 : 2).

 

Lorsque les futurs conjoints sont des membres de l'Eglise, celle-ci manifeste de l'intérêt pour leur mariage puisqu'elle s'associe à leur joie (cf. Romains 12 : 15 ; 1 Corinthiens 12 : 26).

 

    La valeur de la cérémonie religieuse

 

Dieu a institué le mariage pour tous les hommes, croyants ou incroyants. Le mariage des incroyants n'est pas un mariage de moindre valeur que celui des chrétiens. La cérémonie ecclésiastique n'est donc pas le mariage proprement dit; elle permet l'invocation de la bénédiction divine sur l'union d'un couple de croyants exprimant son désir que Dieu soit le premier dans leur mariage, au moment où cette union se contracte devant la société.

 

La Bible ne présente pas de cérémonie religieuse liée au mariage bien qu'une bénédiction ait pu être prononcée à cette occasion (Genèse 24 : 58-60 ; Ruth 4 : 5-12). Bibliquement, la cérémonie religieuse n'a pas de caractère impératif; cependant, créé par Dieu, le mariage est sanctifié par la Parole de Dieu et la prière (1 Timothée 4 : 3-5) ; une cérémonie religieuse permet aux mariés d'affirmer leur désir de vivre leur union selon les normes bibliques et de témoigner de leur foi vis-à-vis de leurs invités.

 

    4.4- La sexualité

 

Puisque l'ordre de procréer a été donné par Dieu avant l'apparition du péché (Genèse 1 :27-28), la sexualité n'est ni honteuse ni inavouable. L'instinct sexuel est bon; il est un don de Dieu dont le croyant doit apprendre à jouir en se soumettant aux directives de son Créateur (cf. Genèse 1 : 31 ; 1 Timothée 4 : 4).

 

Toutefois l'acte sexuel n'est pas une fin en soi. Il est le sceau sur l'union de deux êtres qui s'aiment et ont résolu de construire ensemble un foyer sur une base bien définie, impliquant un engagement et une fidélité réciproques (Mt 19 : 5-6). Il y a d'abord accord de sentiments (se marquant aussi par une attitude), de convictions, d'intentions et, finalement, union des corps dans le mariage.

 

La relation sexuelle a une dimension qui dépasse le simple domaine physique, car elle vise à l'unité totale de l'homme et de la femme. L'apôtre Paul l'enseigne en 1 Corinthiens 6 : 15-19 où il montre que cette relation engage la personne tout entière (le « corps », au sens biblique, est beaucoup plus que physique, il comprend la personnalité dans son ensemble; cf. Romains 12 : 1 ; Philippiens 1 : 20). 1 Corinthiens 6 : 16 exprime que lors d'une relation sexuelle, il y a plus que le contact entre deux organismes physiques, mais identification avec le partenaire sur tous les plans de la personnalité. Puisqu'elles établissent un lien de ce type, les relations sexuelles ne peuvent avoir lieu "à l'essai". En effet, dans ce cas, il n'y a pas d'engagement réciproque et l'acte sexuel sert des buts impropres: l'exploitation égoïste d'une autre personne, ce que Dieu réprouve (1 Corinthiens 10 : 24 ; Philippiens 2 : 4).

 

Toute relation sexuelle hors du cadre défini par Dieu, c'est-à-dire le mariage, est soit de la débauche, soit de l'adultère (1 Corinthiens 6 : 13 ; 1 Thessaloniciens 4 : 3-5 ; cf. 1 Corinthiens 7 : 2).

 

Dans le domaine sexuel, le mari n'a pas à s'imposer à sa femme ; l'un et l'autre ont des droits égaux (1 Corinthiens 7 : 4).

 

    4.5- Les rôles de l'homme et de la femme dans le couple

 

Le Nouveau Testament enseigne que l'homme et la femme sont égaux en dignité (1 Corinthiens 11 : 11-12 ; 1 Corinthiens 7 : 4 ; Galates 3 : 28), l'un et l'autre méritant le même respect. Pourtant l'homme et la femme ont des droits et des obligations bien précis au sein du couple. Aux chrétiens, la relation entre les conjoints est présentée comme le reflet de celle qui lie Jésus-Christ (la tête) à son corps qu'est l'Eglise (cf. Ep 5:22-33). L'homme est la tête ou le chef de la femme (1 Corinthiens 11 : 3) ; l'homme accomplit sa tâche s'il est soumis à Christ et s'il aime sa femme et recherche le bien de celle-ci (Colossiens 3 : 19 ; Éphésiens 5 : 25-29, Ép 5 : 33); selon la Bible, l'autorité s'exerce dans l'amour. La femme remplit sa mission en se soumettant, par amour, à son mari (Ép 5 : 22-24 ; Colossiens 3 : 18), c'est-à-dire en reconnaissant son autorité, mais sans servilité, tout en gardant sa personnalité et en la laissant s'épanouir (Proverbe 31 : 10-31).

 

    4.6- Camaraderie et amitié

 

Les revendications normales de la sexualité et ses manifestations corporelles ne doivent pas culpabiliser celui ou celle qui les ressent, mais elles nécessitent la vigilance et la soumission à Dieu dans l'usage qui en est fait. Dans la pensée biblique, le corps n'est pas mauvais en soi; il n'est pas le siège du mal.

 

Les contacts entre jeunes doivent être naturels. Cependant chacun doit être conscient que toute marque d'affection engage la responsabilité de celui ou de celle qui la donne. Chaque manifestation (appuyer un regard, prendre la main, s'embrasser) avive et stimule les sentiments de part et d'autre et laisse une impression permanente.

 

Avant de manifester des sentiments, il convient de maîtriser son impulsion (cf. 2 Pierre 1 : 6 ; Galates 5 : 22 ; Romains 8 : 12) et de placer la question devant Dieu. Toute démarche aventureuse expose au danger et peut connaître des suites douloureuses.

 

4.7- A la perspective du mariage

 

Avant de s'engager dans une fréquentation, le croyant ou la croyante considérera l'influence que les éléments spirituels et humains ont sur le mariage. Un certain nombre de conditions sont à respecter pour que l'union envisagée puisse être réellement heureuse.

 

    a) Conditions spirituelles

 

Il est essentiel de rechercher d'abord la volonté de Dieu (Psaume 127 : 1 ; Romains 12 : 2) en lui faisant entièrement confiance (la foi entre en jeu dans ce domaine comme en tous les autres). Dieu a fait des promesses pour ceux et celles qui se confient en lui (Psaume 37 : 3-6 ; etc.). Par la prière (Philippiens 4 : 6-7), par le conseil de chrétiens expérimentés, par les circonstances, le croyant sera amené à un choix conforme à la volonté de Dieu.

 

Un élément fondamental à considérer est l'état spirituel de la personne vers laquelle se portent les sentiments. Le mariage d'un membre du peuple de Dieu avec une personne n'en faisant pas partie est interdit par Dieu (Deutéronome 7 : 3 ; 2 Corinthiens 6 : 14 ; 1 Corinthiens 7 : 39c) car le relâchement spirituel et le mal atteignent le conjoint croyant (Deutéronome 7 : 4 ; Exode 34 : 15-16). Celui ou celle qui épouse une ou un non croyant connaît un arrêt dans sa marche avec Dieu (cf. 1 Rois 11 : 1-8 ; Juges 3 : 5-7 ; Psaume 106 : 35-36).

 

L'unité dans le mariage ne peut être réellement profonde que s'il y a unité de pensée et d'objectif sur le plan spirituel.

 

    b) Conditions personnelles

 

Entrer dans le mariage demande une certaine maturité. Pour pouvoir « quitter son père et sa mère » (Matthieu 19 : 5), l'exercice d'une vie indépendante devrait être acquis sur le plan matériel et sur celui du caractère. La maturité se démontre par la présence de trois éléments fondamentaux: la capacité d'endosser des responsabilités, une certaine stabilité émotionnelle, un amour capable de donner et de composer avec un partenaire.

 

Celui ou celle qui envisage le mariage doit se rappeler que le conjoint devra passer avant sa propre famille (Matthieu 19 : 5).

 

Il faut avoir une vision réaliste du mariage: celui-ci ne doit être ni surestimé, ni sous-estimé. Ce n'est, en principe, pas le mariage qui rend heureux mais Jésus-Christ. Un bon mariage apporte beaucoup de bonheur, mais il multiplie aussi le nombre des problèmes.

 

c) Conditions générales

 

D'autres éléments sont encore à considérer; il convient de

 

  • réfléchir (cf. Luc 14 : 28-30) et évaluer la portée de la décision en se rappelant que le mariage est indissoluble

  • s'assurer que l'amour soit réellement réciproque: un amour bien défini doit exister avant le mariage (il faut aimer être ensemble)

  • connaître le caractère de l'autre; la personnalité et le tempérament doivent être compatibles

  • prêter attention au milieu social, à l'éducation, aux points d'intérêts communs, à la différence d'âge, de langue maternelle ou de culture, ainsi qu'aux éventuels problèmes de santé ou d'hérédité

  • s'assurer qu'il y ait conviction personnelle chez l'un et l'autre, sans pression de quiconque (cf. Genèse 24 : 58 ; Romains 14 : 23)

  • parler ensemble de la façon dont chacun conçoit l'avenir (emploi du temps, engagement dans la vie de l'Église, enfants, vie sexuelle, emploi de l'argent, etc.).

 

    4.8- Le célibat

 

Le célibat n'est pas un état plus élevé ou plus saint que le mariage (une telle conception trouve ses racines dans la philosophie grecque). Mais le célibat n'est pas non plus un état inférieur au mariage.

 

Dans Matthieu 19 : 9-12, Jésus montre qu'il est possible de renoncer au mariage pour l'amour du royaume des cieux. Il exprime aussi que le célibat peut être une situation choisie par vocation spéciale, mais il peut également être imposé par les circonstances.

En 1 Corinthiens 7 : 7-8, Paul affirme que le célibat, comme le mariage, est un don de la grâce de Dieu (un charisme). Puis il relève (1 Corinthiens 7 : 26, 29a) que dans un temps de persécutions et à l'approche du retour de Jésus-Christ, l'état de célibataire est « bon ». Le célibat permet aussi d'être libre pour se consacrer complètement au service de Dieu, tandis que la personne mariée se préoccupe des "choses du monde", cherche à plaire à son conjoint et est ainsi partagée (1 Corinthiens 7 : 32, 34a). Jésus-Christ lui-même, Jean-Baptiste, Paul et, après eux, de nombreux hommes et femmes au cours de l'histoire de l'Eglise, ont été conduits à demeurer célibataires.

 

La condition préalable de toute vie épanouie, aussi bien pour une personne célibataire que pour une personne mariée, est la confiance en Dieu, en ses promesses et en sa direction (cf. Matthieu 6 : 10b ; Romains 8 : 28).

 

Demeurer célibataire peut impliquer une souffrance pour celui ou celle dont le désir de se marier "dans le Seigneur" (avec un croyant ou une croyante) ne s'est pas réalisé. Avec la grâce et l'aide de Dieu, les célibataires peuvent supporter cette souffrance et rester dans la joie (cf. Ja 1:2-4, Ja 1:12). Ils peuvent aussi se souvenir que les époux ont également leurs souffrances: difficultés conjugales, problèmes avec les enfants, stérilité, maladie ou décès du conjoint, etc.

 

Celui ou celle qui est prêt à accepter et à occuper la place que le Seigneur veut lui donner peut s'épanouir pleinement en étant célibataire.

 

    Notes

 

    Le concubinage

 

Au sens actuel, le concubinage est l'état d'un homme et d'une femme qui vivent ensemble sans être légalement mariés. Une telle association ne correspond pas aux normes bibliques, car la vie des deux concubins ressemble extérieurement à la vie d'un couple marié sans qu'ils aient publiquement affirmé leur accord avec les normes bibliques, en particulier l'indissolubilité de leur union. Devant Dieu, ils vivent dans le péché.

 

(Dans l'Ancien Testament, une concubine était une épouse de second rang dont les enfants n'avaient pas les mêmes droits à l'héritage que ceux de l'épouse en titre.)

 

    L'adultère

 

L'adultère est l'état ou l'acte d'une personne mariée qui a des relations sexuelles avec une autre personne consentante (mariée ou non) que son conjoint légal (cf. aussi Marc 10 : 11-12 ; Matthieu 5 : 28).

Une personne célibataire est coupable d'adultère en acceptant une relation avec une personne mariée. L'adultère est formellement interdit par Dieu (Exode 20 : 14 ; Lévitique 20 :10 ; Matthieu 5 : 27). L'adultère est un péché qui détruit l'essence même du mariage puisque les deux conjoints sont considérés comme une seule chair devant Dieu.

 

    La polygamie

 

La polygamie est la pratique d'un homme qui consiste à avoir plusieurs épouses en même temps. Cette pratique existe principalement là où la femme a un statut inférieur à celui de l'homme. Il n'y a pas de condamnation explicite et formelle de la polygamie dans l'Ancien Testament, mais celui-ci en décrit ouvertement les effets néfastes: jalousie, rivalités, souffrances (cf. 1 Samuel 1 : 2 ; 2 : 5-7 ; Genèse 30 : 1). Le texte de Ge 2 : 24, qui porte sur l'institution et l'essence du mariage, montre que, dès l'origine, c'est l'union monogamique qui est la norme. D'ailleurs, tous les textes du Nouveau Testament relatifs au mariage excluent la pensée de la polygamie (cf. Éphésiens 5 : 25, 28; 1 Corinthiens 7 :2 ; 1 Timothée 3 : 2).

 

    Le divorce

 

Le mariage est indissoluble avant le décès de l'un des conjoints, sauf en cas d'adultère. Le Seigneur enseigne que seul l'adultère autorise la répudiation (Matthieu 5 : 31-32 ; Mt 19 : 3-9).

De son côté, 1 Corinthiens 7 : 10-16 aborde le cas où un couple s'est constitué sans qu'aucun des deux soit chrétien. Si l'un devient chrétien par la suite, il ne doit pas quitter le conjoint non croyant (v. 10 et 11); mais si à la suite de cette conversion, le conjoint incroyant désire faire cesser le mariage, le divorce peut avoir lieu (v. 15).

 

    Le remariage

 

Lorsqu'un conjoint est décédé, l'autre a pleinement le droit de se remarier (Romains 7 : 2), mais Paul précise, en ce qui concerne les chrétiens, que cette union doit avoir lieu « dans le Seigneur » (1 Corinthiens 7 : 39), c'est-à-dire avec quelqu'un qui appartient à Jésus-Christ.

 

Une personne divorcée qui ne porte pas la responsabilité de la rupture (selon le sous-point précédent), a la possibilité de se remarier (Matthieu 19 : 9 ; 1 Corinthiens 7 : 15). En revanche, le remariage de personnes divorcées à tort est interdit (Matthieu 19 : 9 ; Matthieu 5 : 32).

 

(Certains théologiens bibliques refusent tout remariage de personnes divorcées; d'autres sont favorables à un examen de chaque cas individuel.)

 

 

 


 

 

2- L’avenir éternel des perdue et des sauvés


La Bible révèle solennellement la différence extrême et définitive qui existe entre l'avenir éternel de ceux qui ont refusé le salut et l'avenir réservé à ceux qui l'ont accepté (Jn 3:36; 1 Jean 5 : 12).

 

2.1- L'avenir éternel du perdu

 

a) Le lieu

Les perdus passeront l'éternité dans "l'étang de feu" préparé pour le diable et ses anges (Apocalypse 19 : 20; Ap 20 : 10, 12-15 ; Matthieu 25 : 41). Ceux qui se sont rebellés contre Dieu et qui sont restés sous l'emprise de Satan partageront l'éternité avec lui.

 

b) L'état

L'état du perdu sera caractérisé par :

 

l'éloignement conscient de Dieu (2 Thessaloniciens 1 : 9), qui le plongera dans les ténèbres (Jude 1 : 13 ; 2 Pierre 2 : 17);

la souffrance (Apocalypse 14 : 10-11; cf. Luc 16 : 23-24) comme dans une fournaise ardente (Marc 9:43-48; Matthieu 13 : 42a);

les pleurs et les grincements de dents (Luc 13 : 28);

la tribulation et l'angoisse (Romains 2 : 9);

l'opprobre et la honte (Daniel 12 : 2);

la fin de toute espérance car aucun changement n'est plus possible (Luc 16 : 26).

 

c) La durée

La plus dure des réalités est que cet état n'aura jamais de fin. La Bible ne laisse aucunement entendre que la situation des perdus pourrait se modifier; les mêmes termes sont utilisés pour désigner la durée du châtiment du perdu et la durée de la vie du sauvé (par ex., Matthieu 25 : 46). Il est question de ruine éternelle (2 Thessaloniciens 1 : 9), de honte éternelle (Daniel 12 : 2), de châtiment éternel (Matthieu 25 : 46), de feu éternel ou de flammes éternelles (Mt 25 :41; Es 33:14), de feu qui ne s'éteint point et de ver qui ne meurt point (Mc 9:48; Es 66:24), de tourment aux siècles des siècles (Ap 14:11).

 

2.-2 L'avenir éternel du sauvé

 

a) Le lieu

Pour les croyants, Dieu a préparé une place où ils seront avec lui (Jn 14:2-3) :

 

de nouveaux cieux et une nouvelle terre (Apocalypse 21 : 1);

la nouvelle Jérusalem (Ap 21 : 2);

le paradis, un nouvel Éden (Ap 2 : 7; Ap 22 : 1-5).

 

b) L'état

L'enfant de Dieu sera :

 

dans la présence de Dieu (Apocalypse 21 : 3 ; 1 Thessaloniciens 4 : 17 ; Jean 12 : 26 ; cf. Jean 14 : 16) et ainsi

dans la lumière (Colossiens 1 : 12 ; Ap 22 : 5; Ap 21 : 23; Ésaïe 60 : 19-20);

semblable au Seigneur (1 Jean 3 : 2 ; Philippiens 3 : 21);

participant de la gloire de Dieu (Romains 8 : 17 ; 1 Pierre 5 : 1 ; 1 Thessaloniciens 2 : 12, 14 ; 1 Pierre 5 : 10);

dans la joie (Ésaïe 65 : 17-18; Ésaïe 35 : 10 ; Ap 19 : 7 ; cf. Matthieu 25 : 21, 23);

hors d'atteinte des larmes, des cris, des douleurs, du deuil et de la mort (Ap 21 : 4 ; Luc 20 : 36);

délivré du péché, de la souillure et du mensonge (Ap 21 : 27);

saint (Éphésiens 5 : 27 ; 1 Thessaloniciens 3 : 13 ; cf. Hébreux 12 : 14);

parfait (Jude 24 ; 1 Corinthiens 15 : 42-43 ; cf. 1 Corinthiens 13 : 10);

délivré de la maladie et des infirmités (1 Co 15 : 42-43 ; Philippiens 3 : 21);

associé au règne de Dieu (Apocalypse 22 : 5).

 

c) La durée

La plus merveilleuse des réalités est que ce grand bonheur n'aura jamais de fin. Dieu accorde la vie éternelle (Jean 3 : 16 ; Jean 5 : 24 ; Jn 6 : 40 ; Mt 25 : 46 ; Romains 6 :23 ; Tite 1 : 2 ; 1 Jean 5 : 13), le salut éternel (Hébreux 5 : 9), la rédemption éternelle (Hé 9 : 12), un héritage éternel (Hé 9 : 15), la gloire éternelle (1 Pierre 5 : 10), l'entrée dans le royaume éternel (2 Pierre 1 : 11). L'Église sera pour toujours avec le Seigneur (1 Thessaloniciens 4 : 17), régnera avec lui aux siècles des siècles (Apocalypse 22 : 5 ; Daniel 7 : 18) et glorifiera Dieu aux siècles des siècles (Éphésiens 3 : 21).