6- Sympathie divine

 

 

Sympathie divine

 

« car je connais ses douleurs. » (Exode 3 : 7).

 

Un homme ne saurait parler ainsi. L'âme a des fibres sensibles que la sympathie humaine la meilleure et la plus tendre ne saurait atteindre. Mais Jésus le prince des affligés, lui qui nous a ouvert le sentier de la douleur, il sait de quoi nous sommes faits. Quand une dure séparation s'est appesantie sur notre cœur, comme un bloc de glace ; quand l'ami terrestre le plus intime ne peut pénétrer dans tous les secrets de notre douleur, Jésus le peut, il le fait ! Celui qui a porté nos péchés s'est aussi chargé de nos douleurs les plus profondes. Et l’œil de celui qui règne dans le ciel a été obscurci par les larmes. Dans toutes nos épreuves nous pouvons dire : «  Jésus a été affligé » ; dans toutes nos larmes : «  Jésus pleura » (Jean 11 : 35). Israël gémissait depuis longtemps sous la captivité. Il semblait que Dieu ne le sût point ; Qu'il fût, comme Baal, endormi (1 Rois 18 : 27). Cependant à ce moment même, son œil plein de compassion était arrêté sur son peuple enchaîné, et c'est alors qu'il dit : « J'ai vu la souffrance de mon peuple »

Il peut sembler parfois nous oublier et nous abandonner, que nous nous écrions : « Le Dieu fort a-t-il oublié d'avoir pitié » (Psaume 77 : 10). Cependant il veille sur nous avec l'amour le plus tendre. Il ne permet pas que nous soyons réduits à l'extrémité, que pour nous tendre une main secourable et pour nous révéler toute la plénitude de sa grâce. « Voici, nous disons bienheureux ceux qui ont souffert patiemment. Vous avez entendu parler de la patience de Job, et vous avez vu la fin que le Seigneur lui accorda, car le Seigneur est plein de miséricorde et de compassion. » (Jacques 5 : 11). La patience de Job manifeste l'endurance dans n'importe quelle épreuve que nous avons à supporter, et ce, sans perdre la foi en Dieu.

Le Seigneur seul connaît nos douleurs nous est une bienheureuse garantie que pas une ne nous sera envoyée qu'il ne juge nécessaire. «  Car je suis avec toi, dit l'Éternel, pour te délivrer; J'anéantirai toutes les nations parmi lesquelles je t'ai dispersé, Mais toi, je ne t'anéantirai pas; Je te châtierai avec équité, Je ne puis pas te laisser impuni. » (Jérémie 30 : 11). Tout ce qu'il envoie est justement mesuré et sagement dispensé. Rien n'est fortuit ou accidentel, pas une épine superflue, pas un coup qui aurait pu être épargné. « Toi, tu tiens le compte de chacun des pas de ma vie errante, et mes larmes même tu les gardes dans ton outre. » (Psaume 56 : 9 Bible du Semeur). Dieu voit, connaît et inscrit dans son livre toutes nos difficultés, nos détresses et nos souffrances. Toutes larmes versées par un croyant fidèle sont précieusement conservées dans la mémoire du Seigneur. Il en garde les traces afin de nous réconforter et de nous récompenser selon ce que nous aurons souffert sur cette terre.

Chrétien affligé, le fer a peut-être pénétré profondément dans notre âme ! Nous sommes appelés à un grand bonheur, à souffrir en glorifiant Jésus-Christ. 2Levons nos regards vers l'arc-en-ciel lumineux qui entoure notre ciel obscure. Jésus, qui a compassion, connaît nos amertumes, nos larmes brûlantes, et il est descendu pour nous délivrer (Exode 3 : 8).