Psaume 2

 
 
 
 

Psaume 2 – Le tumulte au sein des nations

 

Christ, le Fils de Dieu, le Messie rejeté

C’est le second psaume d’introduction de ce recueil. Il traite, lui aussi, d’événements des derniers jours ; mais ici le « monde » entre en scène et l’atmosphère sereine du psaume premier fait place à la révolte des peuples.

Alors Dieu intervient. Nous sommes à l’aube du règne du Messie ; le temps de la grâce a pris fin ; il ne s’agit plus que de se soumettre pour ne pas affronter la colère divine.

Ce psaume se divise en quatre sections de trois versets, chacune faisant intervenir un acteur différent :

versets 1-3 : C’est la voix d’un monde révolté qui refuse le joug du Fils de Dieu.

versets 4-6 : La voix souveraine de Dieu le Père se fait alors entendre : “J’ai oint mon roi sur Sion”.

versets 7-9 : À son tour, la voix du Fils annonce la prise de possession de son empire, selon le décret divin.

versets 10-12 : La voix des fidèles de ce temps supplie les rebelles de se soumettre.

 

Un monde révolté : (versets 1-3)

Les nations se sont unies au peuple d’Israël ; cette coalition offre le tableau d’une agitation fébrile ; à la veille de l’instauration du règne millénaire, elle s’oppose à l’Éternel et à son Oint (Christ).

Le “pourquoi” du premier verset traduit bien toute la folie d’une telle entreprise de la part de vermisseaux de la terre contre le Dieu des cieux. Tout cela est vain. Cet événement, encore futur, se réalisera de façon tragique pour tous ces révoltés (Apocalypse 19 : 11, 19-21). Pareille conspiration a déjà eu lieu au moment de la condamnation inique de Jésus ; l’apôtre Pierre, citant ce psaume, le rappelle en Actes 4 : 25-28 : les chefs d’Israël déployaient la ruse et la violence. Jésus, brebis muette, ne cherchait pas à briser leur complot mais, par amour, supportait l’outrage Ésaïe 53 : 7 ; Jérémie 11 : 19.

Le même esprit persiste aujourd’hui ; le monde s’organise ; il rejette Dieu et le salut qu’il offre en Jésus.

 

Dieu intervient : (versets 4-6)

Le “Seigneur” (Adonaï) est ici le Dieu souverain, le Maître. Il domine la situation. À l’offense qui lui est faite, il apporte deux réponses :

Du haut des cieux, ayant entendu la voix des conspirateurs, il “se rira d’eux” et se moquera de leurs initiatives de néant.

Déjà, à la crucifixion de Jésus, les hommes ont pensé remporter la victoire ; mais, trois jours plus tard, Celui qui habite les cieux a envoyé un ange qui a roulé la pierre d’un sépulcre vide et s’est assis dessus. À quoi bon la garde sûre et la pierre scellée ?

Seconde réponse, sa colère – et tous ces rebelles sont aussitôt épouvantés. Apocalypse 6 : 15-17 donne une idée de la terreur qui s’empare des grands de la terre : “Les rois de la terre… se cachèrent dans les cavernes… ils disent aux montagnes et aux rochers : Tombez sur nous…”Celui qui va venir juger la terre n’est-il pas déjà, à la droite de Dieu, chef du gouvernement céleste ? Psaume 110

Ainsi, rien n’empêche le Dieu souverain de conduire toutes choses au glorieux but final qu’il s’est proposé : Sion, montagne sainte, mais aussi montagne de la grâce – en contraste avec Sinaï, la redoutable montagne de feu (Hébreux 12. 18-21) – accueillera celui que Dieu a oint comme Roi pour un règne de justice et de paix.

 

Le Fils révèle le décret divin à son égard : (versets 7-9)

Christ, l’Oint, communique lui-même à ceux qui l’aiment le décret divin le concernant : “Tu es mon Fils, aujourd’hui je t’ai engendré”. Le Père fera annoncer à Marie que l’enfant qu’elle concevra sera appelé : “Fils de Dieu” Luc 1. 35. Il le proclamera “Fils bien-aimé” au baptême du Jourdain, puis sur la montagne de la transfiguration. Romains 1. 4 ajoutera que, par la résurrection, Christ est déterminé “Fils de Dieu en puissance”. Mystère impénétrable de la personne du Fils ! “Personne ne connaît le Fils, si ce n’est le Père” Matthieu 11. 27 : Homme par son incarnation, et pourtant toujours Dieu le Fils, comme il l’était dans l’éternité, avant que le temps fût.

verset 8 : “Demande-moi…” Jésus sur la terre ne demande rien pour lui. Même à l’heure de l’épreuve extrême à Gethsémané, sa seule prière est : “Que ta volonté soit faite”, et pourtant, des promesses certaines sont liées à son titre de Fils de Dieu : Il est appelé à régner sur les nations et sur tout l’univers. À la veille du règne, le moment viendra où le Fils demandera : il revendiquera ses droits sur la terre entière ; le sceptre sera dans sa main pour un gouvernement de justice, après qu’il aura brisé tout obstacle Ésaïe 52. 15. Les croyants qui seront vivants à l’établissement de ce règne seront sujets de son royaume ; les autres, déjà enlevés au ciel (en particulier ceux de la période chrétienne), lui seront étroitement associés dans son gouvernement Apocalypse 2 : 26-27.

 

L’avertissement donné par les fidèles : (versets 10-12)

Les croyants, encore sur la terre dans ce temps de bouleversements, se comportent en vrais témoins. Ils adressent aux grands de ce monde un avertissement solennel. C’est le pressant message de l’évangile du royaume :

“Servez l’Éternel avec crainte”. Vous l’avez offensé, devenez ses serviteurs avant que n’éclate son courroux !

“Réjouissez-vous avec tremblement”. Seule la soumission vous assure un avenir heureux, dans l’obéissance à Celui qui va régner. Mais tremblez de le comprendre trop tard ! Apocalypse 6 : 15-17

Baisez le Fils de peur qu’il ne s’irrite”, en faisant acte de soumission, car le temps presse.

verset 12 : Le “bienheureux” du Psaume 1 puisait sa joie dans le livre de Dieu. Le “bienheureux” du Psaume 2 trouve la source de cette joie dans la connaissance personnelle du Fils de Dieu, le Christ, son Roi. Il attend avec confiance le règne de justice et de paix. Son message pour les perdus qui l’entourent rejoint celui du chrétien aujourd’hui : “Nous supplions pour Christ : Soyez réconciliés avec Dieu” (2 Corinthiens 5. 20) ! - Publications chrétiennes