8 - Jésus, un maître qui fait ce qu'il dit

 

Jésus, un maître qui fait ce qu’il dit

 

Lecture : Matthieu 5 : 1-11 (Darby)

 

Le comportement de Jésus vivant parmi les hommes est une démonstration des Béatitudes, l’exposé initial des principes du royaume des cieux, source d’inspiration du chrétien aujourd’hui.

 

« Bienheureux les humbles en esprit » (v. 3)

L’humble ou le pauvre : c’est celui qui s’attend à Dieu, en reconnaissant qu’il n’a rien à faire valoir devant Dieu. Un exemple : le publicain de la parabole. Conscient de sa misère, « il ne voulait même pas lever les yeux vers le ciel, mais se frappait la poitrine en disant : Ô Dieu, sois apaisé envers moi, pécheur » (Luc 18 : 11-14). C’est l’attitude qui convient au pécheur repentant. Le Seigneur Jésus s’est associé à ceux de son peuple qui se repentaient et se faisaient baptiser par Jean -Baptiste (Matthieu 3 : 15).

« Bienheureux ceux qui mènent deuil » (v.4)

« Mener deuil » : Paul fait référence à ce sentiment de deuil quand il considère la situation de l’homme livré à lui même « Misérable homme que je suis, qui me délivrera de ce corps de mort. » (Romains 7 : 24).

Quelle misère incurable est liée à la culpabilité d’être incapable de faire ce qui plaît à Dieu et, plus encore de ne pouvoir s’empêcher de faire le contraire ! Le deuil sur notre condition naturelle est alors l’ouverture vers la délivrance (Romains 8 : 1-17). À la mort de Lazare, « quand Jésus vit pleurer (Marie)...il frémit en son esprit et se troubla...Jésus pleura » (Jean 11 : 33-35). Les dégâts inexorables du péché dans la vie des hommes suscitent ses émotion et le conduiront à la croix.

« Bienheureux les débonnaires » (v. 5)

La débonnaireté ou douceur d’esprit, c’est une attitude d’attention et d’intérêt pour l’autre en priorité. Le débonnaire conserve ses convictions, mais il ne défend pas ses droits. « Que dans l’humilité l’un estime l’autre supérieur à lui-même, chacun ne regardant pas à ce qui est à lui, mais chacun aussi à ce qui est aux autres » (Philippiens 2 : 3-4) était la pensée qui habitait le Seigneur Jésus. Sur la croix, Jésus voit les hommes qui le crucifient comme ses créatures qu’il veut sauver et non comme des ennemis qui veulent sa mort : « Père pardonne-leur, car il ne savent ce qu’ils font » (Luc 23 : 34).

« Bienheureux ceux qui ont faim et soif de justice » (v.6)

Dans la Parole de Dieu, pratiquer la justice, c’est vivre conformément à la pensée de Dieu. Jésusmanifeste cette justice lors des tentations au désert. Lorsque le diable l’invite à utiliser sa puissance divine pour satisfaire sa faim, il prend me comportement d’un homme dépendant de dieu ; il rappelle le nécessaire équilibre entre la nourriture physique et la nourriture spirituelle : « l’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu » (Matthieu 4 : 4)

« Bienheureux les miséricordieux » (v. 7)

La miséricorde, c’est la compassion envers ceux qui sont dans le besoin. Luc rappelle ces propos de Jésus :  « Ce ne sont pas les gens en bonne santé qui ont besoin de médecin, mais ceux qui se portent mal » (Luc 5 : 31). Notre Seigneur a souvent exprimé sa sollicitude pour ceux qui sont en difficulté. C’est ce qu’il fait avec la femme adultère que les pharisiens conduisent devant lui : « Personne ne t’a condamnée ? Elle dit : Personne, Seigneur. Jésus lui dit : Moi non plus je ne te condamne pas ; va, dorénavant ne pèche plus » (Jean 8 : 11). Cette faute publique a brisé sa vie, Jésus la libère et lui permet de recommencer.

Libérer et non condamner : un exemple pour nous !

« Bienheureux ceux qui sont purs de coeur » (v.8)

E Israël, l’impureté était considérée comme extérieure à l’homme. Elle résultait d’un contact avec un objet impur. Jésus surprenant donc quand il déclare : « Ce qui sort de la bouche vient du cœur, c’est cela qui souille l’homme...les mauvaises pensées... » (Matthieu 15 : 18). L’insistance est ainsi mais sur nos pensées intérieures.

Le Seigneur Jésus a dit : « Moi, je fais toujours ce qui est agréable » (Jean 8 : 29). Il a ainsi mis à jour l’absence de mélange de ses affections pour son Père pour pouvoir dir encore : « Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé et d’accomplir son oeuvre » (Jean 4 : 34).

« Marcher d’une manière digne du seigneur afin de lui plaire à tous égards » (Colossiens 1 : 10) est notre part à sa suite.

« Bienheureux ceux qui procurent la paix » (v. 9)

La paix que le Christ « procure » présente deux caractéristiques : « Je vous laisse ma paix », d’une part et, « je vous donne ma paix », d’autre part (Jean 14 : 27). C’est d’abord la paix avec Dieu, acquise pour nous à la croix : « Nous avons la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ » (Romains 5 : 1). C’est celle dont l’apôtre Paul rend témoignage en déclarant : « Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont dans le Christ Jésus » (Romains 8 : 1).

C’est ensuite celle que le Seigneur Jésus communique aux disciples lorsqu’il les rencontre après sa résurrection, quand ils sont étreints de crainte. « Il leur dit : Paix à vous ! Ayant dit cela, il leur montra ses mains et son côté » (Jean 20 : 20).

C’est la même paix qui peut agir à la fois en Philémon, le maître , pour recevoir son esclave fugitif Onésime « comme un frère bien aimé » (Philémon 16) et aussi en Onésime pour retourner volontairement chez son maître.

Cette paix nous est donnée pour la vivre « avec tous les hommes...autant que cela dépend de (nous) » (Romains 12 : 18). Quand elle nous habite, nous la « procurons », c’et-à-dire que nous la répandons autour de nous.

« Bienheureux ceux qui sont persécutés à cause de la justice » v. 10

L’apôtre Pierre a accompagné Jésus pendant plus de trois ans. Il témoigne de sa vie quotidienne : « Christ a souffert pour vous, vous laissant un modèle...lorsqu’on l’outrageait ne rendait pas l’outrage » (1 Pierre 2 : 21, 23). Il précise ensuite le but de ses souffrances, notre salut : « Christ a souffert une fois pour les péché, le juste pour l’injustice, afin de nous amenéer à Dieu, ayant été mis à mort en chair » (1 Pierre 3 : 18).

 

Le Maître nous a laissé son exemple parfait et a envoyé l’Esprit de vérité demeurer en nous. En sorte que, par la grâce de Dieu, nous pouvons envisager de marcher comme lui a marché (1 Jean 2 : 6). - Plaire au Seigneur