La doctrine des baptêmes

 

L’objectif de ce cours est de de connaître les différents types baptêmes dont nous parle la Bible. La doctrine des baptêmes est évoquée dans Hébreux 6.2 comme faisant partie des doctrines de base à connaître lorsqu’on est chrétien. Vous remarquerez qu’on ne parle pas de doctrine « du baptême » mais bien de la doctrine « des baptêmes » (au pluriel). Cela veut dire qu’il y a différents types de baptêmes, non pas qu’il y a différents types de baptêmes d’eau. Le baptême d’eau est un type de baptême parmi tant d’autres que nous aborderons dans ce cours.

Note : Le verbe « baptiser »

vient du grec « Baptizo » qui veut dire « Plonger, immerger, submerger, baigner ». La notion de baptême renvoie donc à une immersion complète.

 

Le baptême de Jean-Baptiste 

 

Le premier baptême dont parle la Bible est celui fait par Jean le Baptiste, un prophète qui avait pour mission de préparer la venue du messie. Il annonçait au peuple de Dieu de se détourner de leurs péchés. C’était donc un baptême de repentance pour la rémission des péchés (Marc 1.4).  Plusieurs venaient à lui pour être baptiser et se repentaient de leurs péchés. Ce baptême permettait de renoncer à sa vie ancienne et de se tourner vers la vérité par la foi en celui qui devait venir à savoir le messie (Jésus-Christ).

Puis le Seigneur Jésus parut lui annonçant le Royaume des cieux et le salut pour les hommes. Plusieurs venaient à lui aussi pour être baptiser et  Jésus baptisait (au travers de ses disciples) plus de personnes que Jean (Jean 4 : 1-2), En effet, ceux qui avaient été baptisés par Jean-Baptiste devaient être rebaptisés du baptême de Jésus (Actes 19 : 3-5), car les objectifs de ces deux baptêmes n’étaient pas les mêmes. Le baptême de Jean était pour la rémission des péchés (Luc 3 : 3) tandis que celui de Jésus avait un objectif que nous verrons dans les lignes suivantes.

 

Le Baptême d’eau au nom de Jésus

 

Le baptême d’eau fait partie des prescriptions faites par Jésus pour ses disciples selon Matthieu 28.19 : « Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit ». Ce baptême est appelé par les apôtres dans la Bible « le Baptême au nom de Jésus » (Actes 2 : 38, Actes 19 : 5, Actes 8 : 16). Un débat existe sur le fait qu’il faille baptiser au nom de Jésus ou au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. C’est un faux débat car la prescription de Jésus était de baptiser ses disciples « au nom » (au singulier et non pas au pluriel) du Père du Fils et du Saint-Esprit. Ce nom commun du Père, du Fils et du Saint-Esprit est bel et bien « Jésus ». Que la formule utilisée pour votre baptême soit « au nom de Jésus » ou « au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit » cela reste conforme aux écritures.

Un autre débat existe sur le baptême par aspersion et le baptême par immersion. Nous avions aussi vu que le mot « baptiser » veut dire plonger, immerger, ou submerger. Le baptême par aspersion n’a donc aucun sens. « Baptême par aspersion » voudrait dire littéralement « immersion par aspersion ». C’est du non-sens ! La définition même du baptême voudrait que cela soit fait par immersion. Aussi, nous ne voyons à aucun endroit de la Bible, les disciples faire de l’aspersion d’eau à des gens à la place du baptême.

Par ailleurs, ce n’est pas le baptême lui-même qui nous sauve, mais il constitue un engagement de bonne conscience envers Dieu (1 Pierre 3 : 21). Marc 16.16 dit: « Celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé, mais celui qui ne croira pas sera condamné ». Il n’est pas écrit que celui qui ne sera pas baptisé ne sera pas sauvé. Cela veut dire que c’est la foi qui nous sauve, et non le baptême. Mais, il est aussi écrit que celui qui croit et qui sera baptisé sera sauvé ; cela veut dire que le baptême accompagne la foi. En effet, même s’il n’est pas une condition du salut il est un signe ou une marque du salut.

 

Le baptême ou le bain de la régénération 

 

Tite 3 : 5 dit que nous sommes sauvés par le baptême de la régénération et par le renouvellement du Saint-Esprit. Le baptême de la régénération parle du bain de l’eau de la parole qui nous purifie et nous fait naître de nouveau. Nous sommes en effet régénérés par la Parole vivante de Dieu (1 Pierre 1 : 23). Ephésiens 5 : 25-26 dit que : « Il (Christ) s'est donné lui-même pour elle (l’Église)  afin de la conduire à la sainteté après l'avoir purifiée et lavée par l'eau de la parole ». Toute personne qui reçoit l’évangile de Jésus-Christ est donc régénérée par le bain de la parole qui est le fait d’être né d’eau (voir cours sur la nouvelle naissance). Le baptême de la régénération est un baptême qui nous est fait par Dieu lui-même par le moyen de sa parole que nous avons reçue et qui nous donne le pouvoir de devenir enfant de Dieu (Jean 1 : 12). La vie chrétienne commence par ce bain de régénération qui nous engendre en Christ et qui nous purifie. Elle s’accompagne instantanément d’un renouvellement (Tite 3 : 5) opéré par la personne du Saint-Esprit afin que nous soyons un être nouveau créé selon Dieu dans une justice et une sainteté que produit la vérité (Ephésiens 4 : 24). 

 

Le baptême dans le corps de Christ

 

Toute personne qui est née de nouveau c’est-à-dire d’eau et d’Esprit est baptisée dans le corps de Christ. Il devient un membre du corps de Christ (1 Corinthiens 6 : 15, 12 : 27). La Bible nous instruit dans Romains 6 : 3-4 sur le baptême dans le corps de Christ. Il y est écrit : « Ignorez-vous que nous tous qui avons été baptisés en Jésus-Christ, c'est en sa mort que nous avons été baptisés ? Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême en sa mort, afin que, comme Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, de même nous aussi nous marchions en nouveauté de vie ». Aussi il est écrit dans 1 corinthiens 12 : 13 que : « Nous avons tous, en effet, été baptisés dans un seul Esprit, pour former un seul corps, soit Juifs, soit Grecs, soit esclaves, soit libres, et nous avons tous été abreuvés d'un seul Esprit ».

Le baptême dans le corps de Christ consiste donc à être enseveli avec Christ puis à ressusciter avec lui dans une nouveauté de vie. C’est là aussi un miracle accompli par Dieu pour celui qui accepte Christ dans sa vie. Il devient instantanément identifié à Christ en étant membre de son corps et reçoit ainsi les victoires que Christ a eues à travers sa mort et sa résurrection.

.

Le Baptême du Saint-Esprit

 

Être baptisé de l’Esprit, c’est être inondé par le Saint-Esprit après la nouvelle naissance. C’est littéralement être « plongé, immergé » dans le Saint-Esprit. C’est Jésus lui-même qui nous baptise de Saint-Esprit et de feu (Matthieu 3 : 11). Aucun homme n’a reçu le pouvoir de baptiser les hommes du Saint-Esprit. Toutefois, il est possible que l’on reçoive le baptême de l’Esprit par l’imposition des mains (Actes 8 : 17, 19 : 6). Ce n’est toutefois pas un acte de magie et l’Onction du Saint-Esprit ne se marchande pas (Actes 8 : 18-19). Nous sommes baptisés du Saint-Esprit par Jésus lui-même (Marc 1 : 8, Actes 1 : 5). Pour être baptisé du Saint-Esprit, il faut d’abord être né de nouveau, donc avoir subi le bain de régénération et avoir été baptisé dans le corps de Christ par le Saint-Esprit au préalable. C’est seulement ceux qui ont suivi ce processus qui ont le droit d’être baptisé du Saint-Esprit.

Certaines personnes d’Éphèse qui croyaient en Jésus mais en étant néanmoins ignorantes de tout ce processus n’ont pas reçu le baptême du Saint-Esprit à cause de cela. En effet, ils s’étaient arrêtés au baptême de Jean-Baptiste. L’apôtre Paul a dû les baptiser au nom de Jésus, pour que cela puisse enclencher le baptême du Saint-Esprit (Actes 19 : 1-7). Cela ne veut pas dire que le baptême d’eau est indispensable pour avoir le baptême du Saint-Esprit. Dans Actes 10 : 44-47, on voit que des païens ont été baptisés du Saint-Esprit avant d’être baptisés d’eau.  Le problème avec ces éphésiens qui n’avaient pas pu recevoir le baptême du Saint-Esprit, est qu’ils n’ont pas reçu l’Évangile de Jésus mais plutôt les paroles de Jean. Or les paroles de Jean ne font pas naître de nouveau, c’est plutôt l’évangile de Jésus qui a ce pouvoir de la nouvelle naissance. De plus, ils ne savaient même pas qu’il y avait un Saint-Esprit. L’ignorance était aussi un point majeur qui bloquait ce baptême de l’Esprit.

Être baptisé du Saint-Esprit, c’est être rempli du Saint-Esprit et être revêtu de sa puissance. Jésus lui-même a reçu cette puissance du Saint-Esprit et en était rempli après son baptême d’eau (Luc 3 : 21, 4 : 1).

Tous les baptêmes du Saint-Esprit qui ont été relatés dans la Bible montrent qu’il y avait toujours un signe initial : le parler en langues (Actes 2 : 4, Actes 10 : 46, 19 : 6).  Toutefois,  le parler en langues n’est pas le but du baptême du Saint-Esprit, c’est juste un signe. Le vrai but de ce baptême c’est d’être revêtu de la puissance pour annoncer l’évangile avec démonstration de puissance. Jésus a dit : « vous recevrez une puissance, le Saint-Esprit survenant sur vous et vous serez mes témoins » (Actes 1.8).

Aussi, le baptême du Saint-Esprit est pour tous ceux qui auront cru en Jésus, il n’est pas pour seulement quelques personnes. Ce baptême ne se recherche pas, mais se reçoit par la foi dans une atmosphère de gloire et de louange de Dieu. Il est pour tous les croyants car c’est ce baptême qui octroie les signes qui doivent accompagner le chrétien, signes dont Jésus nous parle dans Marc 16 : 17-18 : « Voici les miracles qui accompagneront ceux qui auront cru : en mon nom, ils chasseront les démons; ils parleront de nouvelles langues;  ils saisiront des serpents; s'ils boivent quelque breuvage mortel, il ne leur fera point de mal; ils imposeront les mains aux malades, et les malades, seront guéris »

 

Le baptême de feu

 

Le baptême du Saint-Esprit s’accompagne toujours d’un baptême de feu. Il est écrit que Jésus nous baptisera du Saint-Esprit et de feu (Luc 3 : 16). Le jour de la pentecôte, les disciples étaient baptisés du Saint-Esprit et des langues qui semblaient de feu leur apparurent, séparées les unes des autres, et elles se posèrent sur chacun d'eux (Actes 2 : 3).

Il s’agit d’un feu qui nous donne le zèle de l’évangile. Il est écrit « le zèle de ta maison me dévore » (Jean 2 : 17). Il s’agit d’un feu particulier qui nous anime pour Dieu et qui nous donne l’amour dévorant pour les choses de Dieu, surtout pour annoncer l’évangile.

Ce feu, signifie aussi les épreuves que doivent subir tout chrétien qui doit grandir en Christ et parvenir à la perfection pour le jour de Christ. 1 Pierre 1 : 7 dit: « Ainsi, la valeur éprouvée de votre foi - beaucoup plus précieuse que l'or, qui est périssable et que l'on soumet pourtant à l'épreuve du feu - aura pour résultat la louange, la gloire et l'honneur lorsque Jésus-Christ apparaîtra ». On le voit aussi avec Jésus, qui après avoir été rempli du Saint-Esprit (après son baptême) fut conduit par l’Esprit dans le désert pendant 40 jours, où il fut éprouvé (Luc 4 : 1-2).

 

Le baptême de souffrance

 

C’est un baptême très peu connu par les chrétiens et pourtant ils doivent boire la coupe de ce baptême. Dans Marc 10 : 38-39 Jésus répondit à ses disciples: «Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous boire la coupe que je vais boire ou être baptisés du baptême dont je vais être baptisé?» «Nous le pouvons», dirent-ils.  (…) Vous boirez en effet la coupe que je vais boire et vous serez baptisés du baptême dont je vais être baptisé ». Dans Luc 12 : 50 il dit encore : «  Il est un baptême dont je dois être baptisé, et combien il me tarde qu'il soit accompli ! ». Il parlait de sa souffrance qu’il allait éprouver dans sa mort à cause de son obéissance à Dieu.

Prendre part aux souffrances de Christ est un passage obligé qui pour tout chrétien. Jésus a dit « si quelqu’un veut me suivre, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge de sa croix et me suive » (Matthieu 16 : 24).

Toutefois, il ne s’agit pas d’une souffrance à cause de nos péchés, nos  erreurs ou nos manquements. C’est une souffrance liée au nom de Christ et qui vient de la persécution et de la haine du monde envers ceux qui ressemblent à Jésus (Jean 15 : 20). 1Pierre 4 : 14-15 dit : « Que nul de vous, en effet, ne souffre comme meurtrier, ou voleur, ou malfaiteur, ou comme s'ingérant dans les affaires d'autrui.  Mais si quelqu'un souffre comme chrétien, qu'il n'en ait point honte, et que plutôt il glorifie Dieu à cause de ce nom ».  

En effet,  c'est à cela que nous avons été appelés, parce que Christ aussi a souffert pour vous, nous laissant un exemple, afin que nous suivions ses traces (1 Pierre 2 : 21).

L’apôtre Paul dira : « et ce qui manque aux souffrances de Christ, je l'achève en ma chair, pour son corps, qui est l’Église » (Colossiens 1 : 24). Dans Philippiens 3.10, il dit chercher à connaître Christ et la communion de ses souffrances.

Le baptême de souffrance est donc un passage obligé pour tout chrétien digne de ce nom et qui cours pour ressembler à Christ. - École biblique du chrétien