29- Il a été tenté comme nous

 

Il a été tenté comme nous

 

« nous n'avons pas un souverain sacrificateur qui ne puisse compatir à nos faiblesses; au contraire, il a été tenté comme nous en toutes choses, sans commettre de péché. » (Hébreux 4 : 15).

[Telle est la ressemblance et la différence que l’auteur retrace avec soin entre Christ et nous : nous sommes tentés par les suggestions mauvaises qui nous viennent du dehors et par le péché qui est en nous, Christ a été tenté d’une manière semblable, le péché excepté.

Étranger à la convoitise qui fait la puissance du péché dans la chair, Jésus ne pouvait éprouver la tentation que du dehors. Mais comme il portait en lui toutes les infirmités innocentes de notre nature, comme il souffrit la faim, la soif, la fatigue, la douleur physique et morale dont son corps et son âme furent souvent brisés ; comme enfin il respirait l’atmosphère souillée de ce monde de péché, il était accessible à la tentation (Matthieu 4 : 1-11, notes) ; la possibilité de pécher existait pour lui ; Il dut passer par l’épreuve et le combat, mais il s’y montra toujours obéissant et toujours victorieux (Hébreux 2 :17-18 ; Hébreux 7 : 26 ; 2 Corinthiens 5 : 21 ; 1 Jean 3 : 5 ; 1 Pierre 2 : 22) ; et il fut ainsi « consommé :  » il parvint comme homme à cet état où le mal n’existe plus (comparer Hébreux 5 : 9) (Commentaire de levangile.com)]

 

« Tel l'aspect de l'arc qui est dans la nue en un jour de pluie, ainsi était l'aspect de cette lumière éclatante, qui l'entourait: c'était une image de la gloire de l’Éternel... » (Ézéchiel 1 : 28).

Quelle vérité consolante ! Jésus, le Dieu-Homme médiateur, lui qui est le véritable arc-en-ciel dans la nuée, sympathise à nos douleurs. Quelle source de joie ineffable pour un cœur désolé et dépouillé ! Quel doux lieu de repos au milieu de la tempête, ou dans un jour sombre et chargé de nuages !

La sympathie humaine est consolante et fortifiante ; mais elle est limitée, parfois égoïste. Nous irons jusqu'ici, et nous n'irons pas plus loin. La terre a des douleurs sans nom et sans nombre, qu'aucun soulagement humain ne saurait apaiser. Seule, la sympathie de Jésus est élevée, pure, dégagée de toute alliance d'égoïsme. Il a connu lui-même toutes les expériences de la souffrance. La douleur et l'angoisse n'ont pas d'abîmes où nous puissions être plongés, que dans les bras éternels pour nous soutenir. Enfants de la douleur, un cœur humain bat sur le trône du ciel, et nos noms sont écrit sur ce cœur. Le Seigneur veille sur nous comme si aucune autre créature ne réclamait son attention. Comme le souverain sacrificateur, il marche au milieu des lampes du temple (les croyants), les remplissant d'huile, d'autre fois les purifiant si cela est nécessaire, mais tout cela afin qu'elles puissent brûler d'une manière plus pure et plus ferme.

Jésus a été tenté en toutes choses. Bien-heureuse assurance ! Jamais nous ne connaîtrons une douleur dans laquelle l'Homme de douleur ne puisse pénétrer. Au milieu des épreuves les plus déchirantes de la terre, prêtons à ces paroles ineffables d'un Sauveur souffrant : « voyez s'il est une douleur comme ma douleur » (Lamentations 1 : 12). Cependant, il ne refusa point de boire la coupe de la colère de Dieu. Il ne se détourna pas de la croix. Il se dirigea fermement vers Jérusalem pour être attaché au bois maudit. Sommes-nous tentés parfois de murmurer contre la main de Dieu qui nous afflige ? Considérons celui qui a souffert... afin que nous ne nous abattions pas en perdant courage. Hésiterions-nous à supporter les épreuves que notre Seigneur et notre Maître juge bon de nous accorder, quand nous songeons à la croix, infiniment plus pesante, qu'il a souffert pour nous avec tant de douceur et de soumission ? Bien-aimes fixons nos regards sur cet arc-en-ciel resplendissant dans notre nuage de douleur ! Nous pourrons comme les disciples sur la montagne de la Transfiguration, être saisi de crainte en entrant dans la nuée ; mais écoutons la vois qui sort de cette nuée : «  Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j'ai mis toute mon affection: écoutez-le ! (Matthieu 17 : 5)

Jésus lui-même nous parle au travers de ces nuages. Il nous dit que nos inquiétudes sont ses inquiétudes ; nos douleurs, ses douleurs. Dans tous châtiments mystérieux le Seigneur a un but de sagesse et de miséricorde. Il nous dit : « Entendez la verge et celui qui l'envoie ! » (Michée 6 : 9). Son cœur est trop bon, trop compatissant, pour nous infliger un seul coup inutile ou superflu. Oh ! S'il nous était donné d'entendre cette voix sortir de la nuée et de faire tous nos efforts pour que les épreuves que Dieu nous envoie, dans son amour, soient abondamment sanctifiées ! Ne nous flattons pas de l'idée que l'affliction en elle-même est un chemin qui conduise au ciel. Ces teintes magnifiques n'émanent que du soleil seul. Sans celui-ci, nous ne pourrions discerner que des cieux obscurcis, et des torrents de pluies destructrices. Ce n'est pas pour être sortis de la grande tribulation que ceux qui étaient vêtus de robes blanches jouissaient de la présence divine mais pour avoir lavé leurs robes et les avoir blanchies dans le sang de l'Agneau (Apocalypse 7 : 14) [ Cette période sera le jugement divin sur un monde impie qui a rejeté Christ, mais aussi un temps de colère et de persécution contre ceux ceux qui recevront Christ et sa Parole pendant la tribulation. (Commentaire Bible Esprit et Vie)]. Nous n'avons sujet de nous glorifier de l'épreuve que dans la mesure où elle a servi à nous rapprocher du Sauveur, et à nous conduire vers la source toujours ouverte.