Les 4 piliers de la foi

 

 

Les 4 piliers de la foi en Dieu

 

 

Nous découvrons dans ces beaux versets bibliques sur la foi chrétienne, les 4 piliers de la foi en Dieu dans la Bible : Éphésiens 4

la vérité (v 5, 15) ;

l’amour (v 2, 16) ;

l’unité (v 3, 13)

la sainteté (v 12, 13, 17, 24).

 

Premier pilier de la foi chrétienne : La vérité

 

Nous sommes aujourd’hui dans une période d’incertitude vis-à-vis d’elle. Mais du reste, la question de la vérité se posait depuis longtemps : Pilate déjà demandait à Jésus : « Qu’est-ce que la vérité… ? » Aujourd’hui, le pilier de la vérité s’appelle « tolérance ». Pourquoi ?  Chacun a sa vérité ; ou plus exactement, chacun a sa part de vérité. Tout est relativisé. La vérité n’est pas 1 mais plurielle. Le message qui est reçu aujourd’hui, c’est qu’il faut la rechercher au fond de soi et vivre en harmonie avec soi-même. Une chose devient vérité si elle entre dans ma conception.

 

« Le temps viendra, écrit l’apôtre Paul, où les hommes ne voudront plus rien savoir de l’enseignement authentique. Au gré de leurs propres désirs, ils se choisiront une foule de maîtres à qui ils ne demanderont que de leur caresser agréablement les oreilles. Ils détourneront l’oreille de la vérité pour écouter des récits de pure invention » (2 Timothée 4 : 3-4). « Ils aimeront le plaisir plus que Dieu. Certes, ils resteront attachés aux pratiques extérieures de la religion mais, en réalité, ils ne voudront rien savoir de ce qui en fait la force » (2 Timothée 3 : 4-5).

Selon la Bible, qu’est-ce que la vérité ? Elle est une : « Il y a un seul Seigneur, une seule foi » (Éphésiens 4 : 5) ; « seul » est employé 7 fois en 3 versets. La vérité est non dans une théorie mais avant tout dans une personne : Jésus-Christ ; il a affirmé : « Je suis la vérité » (Jean 14 : 6). Et donc ce qu’il dit est vérité.

Paul associe « professer la vérité » et « croître en celui qui est le chef, Christ » (Éphésiens 4 : 15). « Il est la Parole qui a habité parmi nous, plein de vérité » (Jean 1 : 14) ; « la vérité est venue par Jésus-Christ » (v17). C’est lui qui a affirmé : « Ta Parole est la vérité » (17 : 17) ; ainsi il ne peut y avoir de recherche de la vérité sans écoute et soumission à cette vérité divine. Ce 1er pilier de la foi chrétienne dans la Bible – la vérité – s’appuie aussi sur l’enseignement des apôtres qui l’ont reçu de Jésus pendant 3 ans.

Les interprétations de cette Parole ne sont pas toujours la vérité, mais on peut ensemble essayer de mieux la saisir ; ou plutôt de se laisser saisir par elle. Cette vérité, le fait d’accepter toute la Parole, nous permet de vivre une autre dimension qu’avec nos seuls jugements ; Jésus affirme que seule sa vérité affranchit (Jean 8 : 32) ; il peut y avoir d’autres vérités (certains systèmes religieux, philosophiques intéressants) mais seul Jésus libère profondément. « Et vous serez réellement libres ! »

 

Second pilier de la foi chrétienne : L’amour

 

Ce 2° pilier est souvent considéré comme un sentiment (fluctuant) et il est synonyme de gentillesse envers ceux qui sont agréables ou de sensualité. Mais c’est pour cela qu’il y a des drames familiaux de plus en plus nombreux ainsi que des guerres ; parce que si l’autre partie ne rentre pas dans ce cadre, il n’est plus possible de s’entendre et de vivre avec.

Quand Paul parle de l’amour comme étant un des fondements de la vie chrétienne, qu’en dit-il ? Que l’amour ne peut vivre sans la vérité ; elles sont 2 sœurs jumelles : il parle de « professer la vérité dans l’amour » (Éphésiens 4 : 15) ; cela rappelle ce que Jésus disait : « Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole » (Jean 14 : 23). La vérité doit être accompagnée de l’amour. Quelqu’un disait : « La vérité sans amour rend dur ; la foi [= la doctrine, la vérité] sans amour rend fanatique ».

Comment l’amour selon Dieu devrait-il se vivre ? C’est en Christ que l’on trouve le modèle de l’amour véritable. Nous sommes appelés à aimer comme Christ a aimé ; c’est-à-dire dans l’humilité et en cherchant constamment l’intérêt de l’autre ; l’apôtre Paul parle de « se supporter les uns les autres, en toute humilité et douceur et avec patience » (Éphésiens 4 : 2).

Christ ne nous a pas aimés parce que nous l’aimions : c’est lui qui le premier nous a aimés.

Christ ne nous a pas aimés parce que nous étions aimables : nous l’avions rejeté.

Christ ne nous a pas aimés parce qu’il avait envie : c’est parce qu’il l’a décidé, voulu.

Aimer, c’est donner : « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné… » ; c’est se donner : « Que toute votre vie soit dirigée par l’amour, comme cela a été pour le Christ : il nous a aimés et a livré lui-même sa vie à Dieu » (Éphésiens 5 : 2).

L’amour de Christ s’est manifesté en se donnant lui-même à notre place sur la croix.

Cet amour ne vient pas de nos sentiments mais il découle d’une décision de notre volonté (je veux t’aimer, te pardonner), et également de notre dépendance de Dieu : l’amour est un fruit du Saint Esprit ; il a comme but, non  notre intérêt personnel mais le désir d’édifier, de construire l’autre. C’est là que nous comprenons que seuls nous ne pouvons pas réussir à aimer profondément : nous avons besoin d’être transformés intérieurement et renouvelés par Dieu.

« C’est de Christ que le corps tout entier tire sa croissance pour s’affermir dans l’amour » (Éphésiens 4 : 16) : quand, dans l’Église, il y a dépendance réelle de Christ et édification mutuelle dans l’amour, l’Église devient solide. Autant au niveau communautaire qu’individuel ; parce que ce fondement est stable.

 

Troisième pilier de la foi chrétienne : L’unité

 

Je trouve que l’unité moderne est en général bien superficielle ; elle repose par exemple sur la rentabilité et le profit: 2 sociétés fusionnent pour être plus fortes et pouvoir écraser le concurrent. Quand l’unité est faite de 2 égoïsmes dans un couple, elle se brise bien facilement. Quand l’unité religieuse repose sur un profit ou une étiquette, elle ne peut être vraie.

Paul parle de l’unité comme étant un des piliers de la foi en Dieu : « Efforcez-vous de conserver l’unité de l’Esprit par le lien de la paix » (Éphésiens 4 : 2) ; le but des chrétiens est de « parvenir à l’unité de la foi » (4 :13). La question est de savoir comment et à quel prix !

Ces 2 versets parlent de 2 sortes d’unité : celle « de l’Esprit » et celle « de la foi ».

  • L’unité de l’Esprit est un acquis qu’il faut conserver ; elle existe entre tous les enfants de Dieu (au-delà des étiquettes !), entre ceux qui ont le même Sauveur et qui sont nés de lui. Ils sont unis, de fait, par l’Esprit qui les habite. Cette unité ne connaît pas de frontière géographique, linguistique, sociale, raciale. Cette unité existe même s’il se trouve des différences qui peuvent séparer. Et Dieu veut que nous témoignions cette unité avec ces chrétiens, parce que l’unité est réelle et elle n’est pas à fabriquer.

  • « L’unité de la foi » (v13) est rattachée par Paul à la connaissance du Fils de Dieu. Pour que les chrétiens y parviennent, Dieu a donné des apôtres, des prophètes, des évangélistes et des pasteurs-enseignants (v11). L’unité véritable est liée non avant tout à l’amour (qui est le moteur de l’unité) mais à la base qui est la vérité, c’est-à-dire la Parole de Dieu. Et là on peut faire alors nôtre  cette devise de Mélanchton (reprise par John Wesley par la suite) : « Dans les choses principales, l’unité ; dans les choses secondaires : la diversité ; mais dans toutes ces choses, la charité ». Le seul problème est de définir ce qui est essentiel et secondaire…

Dans la parabole des 2 maisons, la solidité est liée à l’écoute et à la mise en pratique des paroles de Jésus.

Jésus a prié son Père pour que ses disciples « soient un… » (Jean 17) : cela est donc un but important, qui nous force à ne pas nous contenter de rester bien tranquilles entre nous (ou même tout seul…) ; mais à quelle condition ? « Comme nous (le Père et le Fils) sommes un » et « qu’ils soient un en nous » : le fondement de l’unité est la communion avec Dieu, une vie de foi en Dieu et non seulement une croyance religieuse et rituelle.

L’unité selon Dieu est un but nécessaire, vécu dans l’amour et la vérité selon Dieu.

 

Quatrième pilier de la foi chrétienne : La sainteté

 

Ce désir de vivre comme Dieu le veut est le 4° fondement de la foi chrétienne. La rencontre de la vérité et de l’amour engendre l’unité ; mais la rencontre de la vérité (= la Parole de Dieu) et de l’amour produit la sanctification. Le désir de vivre selon la vérité provoque le désir de vivre en bon accord avec les autres également ainsi que dans la pureté vis-à-vis d’eux. Quand, par Christ, on est une personne nouvelle, la vérité produit la sainteté : « Revêtez-vous de la nouvelle nature, qui est créée à la ressemblance de Dieu, et se manifeste dans la vie juste et sainte qu’inspire la vérité » (Éphésiens 4v24). Jésus, dans cette prière rapportée par Jean (chap. 17), dit : « Sanctifie-les par ta parole ; ta parole est la vérité ».

Aujourd’hui, la sainteté est une idée qui fait partie des reliques qui ont, à la limite, mauvaise odeur (et pas du tout une… odeur de sainteté) ; on entend cet argument : « On a trop culpabilisé les gens : que chacun alors fasse ce qu’il ressent, ce dont il a envie… » Dieu dans la Bible dit non à un tel raisonnement.

Il n’y a pas de désir de vivre pur, comme Dieu le veut quand on n’accepte pas la vérité de la Parole de Dieu comme seule norme. C’est la connaissance et la reconnaissance de la Bible comme Parole de Dieu qui mène la sanctification. Celui qui cherche à vivre le plus correctement possible sans s’appuyer sur ce que Dieu dit et sur sa force, soit se satisfera d’une vie médiocre (le critère est alors ce que me dictent mes pulsions ou ce que la société me dicte comme normes) ou connaître la culpabilité qui détruit et l’échec. Mais la vérité libère, dit Jésus : « Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples ; vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira » (Jean 8 : 31-32).

Paul développe, dans la seconde partie d’Éphésiens 4, ce que signifie un vie sainte, concrètement : celui qui vit avec Dieu cherche à éliminer pensées vaines, mensonge, convoitises trompeuses, colère, vol, paroles mauvaises, amertume, méchanceté sous toutes ses formes, impureté, cupidité. Au contraire, les chrétiens sont appelés à « marcher comme des enfants de lumière ».

 

Ces 4 piliers de la foi en Dieu peuvent sembler contradictoires : vérité et amour sont difficiles à concilier (quand on met les points sur les i, l’amour est moins évident  à vivre…) ; quand on associe vérité et unité, il y en a un qui souvent passe à la trappe… Mais pourtant, la solidité de l’Église, comme du chrétien, est liée à l’ensemble de ces 4 piliers. On ne peut se construire en délaissant un seul de ces fondements. Mais si nous poursuivons ce quadruple but, nous progresserons en étant toujours plus solides. C’est ce que Dieu veut pour nous. - Jean-Ruben