La cène

03/03/2018 10:17

La cène

 

Pourquoi célébrer la cène ?

 

Quand l’heure fut venue, il se mit à table, et les douze apôtres avec lui. Il leur dit : J’ai fortement désiré manger cette pâque avec vous, avant que je souffre… Puis, ayant pris un pain, ayant rendu grâces, il le rompit et le leur donna, en disant : Ceci est mon corps, qui est donné pour vous ; faites ceci en mémoire de moi.” (Luc 22. 14-15, 19)

Faites ceci en mémoire de moi… Toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous buvez la coupe, vous annoncez la mort du Seigneur jusqu’à ce qu’il vienne.” (1 Corinthiens 11. 24, 26)

 

Dans la coutume juive, à l’occasion d’un deuil, la famille du défunt offrait un repas simple, composé de pain et de vin, aux amis qui étaient venus la consoler (Jér. 16. 7). Lors du dernier souper de la Pâque qu’il partage avec ses disciples, le Seigneur prend un pain, puis une coupe. Par ce geste symbolique, il leur annonce sa mort imminente. Par la voix de l’apôtre Paul (second verset du jour), il invite également ceux qui l’aiment, à partager ce repas en souvenir de lui.

– “En mémoire de moi”. Répondons à son ardent désir, exprimé quelques heures avant la croix. Mais seuls ceux qui font partie de sa famille sont invités à ce repas. Prendre la cène est alors une façon simple de montrer notre amour à notre Seigneur.

– “Vous annoncez la mort du Seigneur”. Par ce geste, les croyants rendent aussi un témoignage public. Ils rappellent l’œuvre de Jésus :

• aux enfants et aux incroyants qui sont amenés à s’interroger sur la signification d’un tel acte ;

• aux anges, qui désirent plonger leurs regards dans l’histoire du salut (1 Pierre 1. 12) et admirent la victoire de Christ sur Satan, le péché et le monde.

– “Jusqu’à ce qu’il vienne”. Jésus est vivant et glorifié. En célébrant la cène, nous rappelons son incarnation et sa mort, mais nous proclamons aussi sa résurrection et sa venue prochaine.

Pour Dieu aussi, il est important que les chrétiens se souviennent de l’œuvre de Jésus à Golgotha. Dans l’histoire de l’éternité, il y a eu trois heures terribles où Dieu a dû abandonner son Fils. Mais il a montré sa pleine satisfaction en l’œuvre accomplie : il l’a ressuscité et l’a fait asseoir à sa droite. Le rappel de la perfection du sacrifice de son Fils lui est agréable. Il ne veut pas que ses enfants oublient ce moment. 

 

Comment célébrer la cène ?

 

Quiconque mange le pain ou boit la coupe du Seigneur indignement sera coupable à l’égard du corps et du sang du Seigneur. Mais que chacun s’éprouve soi-même, et qu’ainsi il mange du pain et boive de la coupe ; car celui qui mange et qui boit, mange et boit un jugement contre lui-même, ne distinguant pas le corps.” (1 Corinthiens 11. 27-29).

 

C’est un privilège de célébrer la cène. Mais aussi une responsabilité, et les versets ci-dessus risquent de retenir plusieurs croyants. Faut-il avoir peur d’une telle injonction ? Le Seigneur utiliserait-il un acte, à la portée de tous les enfants de Dieu, pour les punir ensuite ?

Le sérieux de la participation à ce souvenir est souligné dans les versets 27 à 34. Mais ces exhortations n’ont pas pour but de nous décourager. Bien sûr, Satan ne supporte pas que sa défaite soit proclamée et il essaie de mettre le doute dans mon esprit : « tu n’es pas vraiment digne de prendre la cène ! » Certes, personne ne peut prétendre à quelque dignité personnelle pour participer au repas de communion. Mais le Seigneur Jésus est digne qu’on se souvienne de lui, pour les raisons évoquées dimanche dernier. Les versets du jour attirent notre attention sur la manière dont nous participons à ce repas.

Les Corinthiens célébraient la cène à l’occasion d’un souper, comme l’avait fait Jésus avec ses disciples. Mais les riches avaient tendance à apporter beaucoup de nourriture et souvent leurs repas finissaient mal : plusieurs étaient ivres et n’étaient plus conscients de ce qu’ils faisaient. C’est pourquoi Paul les exhorte à réserver un moment spécial pour célébrer la cène ; tous les frères et sœurs, pauvres ou riches, pourront être présents et pleinement conscients de la signification de l’acte qu’ils accomplissent.

Pour nous également, du fait de l’habitude, nous risquons de participer à la cène sans distinguer, dans le pain et la coupe, le corps et le sang du Seigneur. C’est en quelque sorte mépriser le Seigneur, pécher contre lui. S’il y a dans nos vies des péchés non jugés, si nous sommes en conflit avec nos frères, notre conjoint ou un membre de la famille, ou si nous sommes devenus indifférents à l’amour du Seigneur, alors nous mangeons “indignement”. Pour ne pas être jugés, examinons nos vies sérieusement à la lumière divine, confessons nos péchés, repentons-nous, puis participons à ce repas.

Oui, souvenons-nous ensemble de la mort du Seigneur comme il l’a désiré, jusqu’à ce qu’il vienne. - Plaire au Seigneur transmis par René Barrois

 


 

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