Sainteté et foi

04/01/2018 11:32

Sainteté et foi

 

La foi est nécessaire non seulement pour le salut, mais aussi pour mener une vie qui plaît à Dieu. Elle nous permet de nous fonder sus ses promesses et d’obéir à ses commandements. Elle nous permet d’obéir quand l’obéissance coûte ou parait déraisonnable à vues humaines.

 

Plusieurs illustrations de Hébreux 11, le grand chapitre de la foi, font ressortir cette vérité. C’est par la foi qu’Abel a offert un meilleur sacrifice que Caïn, obtenant ainsi l’approbation de Dieu (verset 4). On peut supposer que l’Éternel avait révélé à Caïn et à Abel la nécessité d’offrir des sacrifices et la façon de les présenter. Le reste des Écritures nous dit que Dieu exige le sacrifice d’un agneau et l’effusion du sang. Par la foi, Abel a cru à la parole de l’Éternel, il l’a prise au mot, bien qu’il n’eût probablement même pas compris pourquoi le sacrifice de l’agneau était le seul acceptable. Par contre, Caïn n’a pas cru à la révélation divine sur le sacrifice acceptable – peut-être parce qu’il ne l’a pas considéré comme raisonnable – et en n’y obéissant pas, il n’a pas obtenu la bénédiction de l’Éternel.

 

Les valeurs du monde nous entourent de toutes parts.

La célébrité, la chance et le bonheur immédiat son considérés comme les buts les plus désirables de la vie. Mais la Bible condamne sans ambages la valeur de ces objectifs : « Si quelqu’un veut être grand parmi vous, il sera votre serviteur; et si quelqu’un veut être le premier parmi vous, qu’il soit votre esclave » (Matthieu 20 : 26-27). Il ne faut pas que les riches mettent « leur espérance dans les richesses incertaines », mais aient foi en Dieu « qui nous dispense tous les bien en abondance pour que nous en jouissions » (1 Timothée 6 : 17-18). Il faut vraiment la foi pour s’attacher à de telles valeurs bibliques quand la société ambiante poursuit des buts totalement opposés.

Cette fois s’accroche au fait que Dieu soutient et bénit finalement ceux qui lui obéissent, qui lui font confiance pour les conséquences de l’obéissance.

 

La vie de Noé est un exemple de ce genre de foi. « C’est par la foi que Noé, divinement avertit des choses qu’on ne voyait pas encore, et saisi d’une crainte respectueuse, construisit une arche pour sauver sa famille ; c’est par elle qu’il condamna le monde, et devint héritier de la justice qui s’obtient par la foi » (Hébreux 11 : 7). Le jugement imminent que l’Éternel a révélé à Noé était en premier lieu un avertissement. Par la foi, Noé y a cru. Sa conviction sur un événement inconnu jusq’alors était fondée uniquement sur le Parole révélée de Dieu. Il croyait aussi que la façon de se sauver du jugement à venir passait par le moyen choisi par Dieu : l’arche. Il s’est appuyé sur cette promesse et s’est sauvé lui et sa famille.

La construction de l’arche est probablement l’un des plus grands exemples de persévérance dans une obéissance difficile. Pendant 140 ans Noé a travaillé parce qu’il avait pris au sérieux l’avertissement de Dieu et cru à sa promesse !

 

La vie d’Abraham illustre également l’obéissance dans la foi. L’appel du prophète se décompose en deux parties, un commandement et une promesse. Le commandement : quitter son père et se rendre dans un pays que Dieu lui montrera. La promesse : Dieu fera de lui une grande famille de la terre.

Abraham était persuadé que l’un et l’autre venaient de Dieu ; il a donc obéi au commandement et s’est attendu à l’accomplissement de la promesse : « Par la foi, répondant à l’appel Abraham obéit » (Hébreux 11 : 8).

La Bible rend compte de la foi et de l’obéissance d’Abraham comme si elles allaient de soi, si bien qu’on risque facilement d’oublier la difficulté de son obéissance et la foi requise. John Brown compare Abraham à « un homme qui avant la découvert l’Amérique, quitte les rivages de l’Europe et se livre avec sa famille au gré des vagues, parce qu’il a reçu un commandement de Dieu et la promesse d’arriver dans un pays où il deviendrait le fondateur d’un grand peuple et une source de bénédiction pour bien des nations » .

 

Le sentier de l’obéissance qui recherche la sainteté est souvent contraire à la raison humaine. Si nous n’avons aucune conviction, quand à la nécessité d’obéir à la volonté révélée de Dieu, ni aucune confiance dans les promesses divines, nous ne persévérerons jamais sur cette voie ardue. Nous devons être persuadé que Dieu veut que nous recherchions la sainteté quoi qu’il nous en coûte. Et il nous faut être confiant que cette quête de la sainteté aboutit à l’approbation et la bénédiction de Dieu, même si les circonstances suggèrent exactement l’inverse.

 

Souvent dans la vie, un acte précis d’obéissance exige à la fois conviction et confiance. L’ordre divin donné à Israël de respecter l’année sabbatique est un exemple. Tous les sept ans, la terre devait avoir un repos sabbatique pour le Seigneur, pendant lequel aucun ensemencement ni élagage n’état permis (Lévitique 25 : 20-22). Il fallait que les israélites aient confiance dans la promesse divine pour obéir à ce commandement. Malheureusement l’Ancien Testament semble indiquer qu’ils n’ont pas eu confiance dans la promesse de Dieu et qu’ils n’ont pas cru que sa volonté révélée dans ce domaine importait pour leur prospérité nationale et spirituelle.

 

Cet article est extrait du livre « Vers une vie sainte » de Jerry Bridge transmis par René Barrois

 

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