Par René Barrois

B L'Église durant les 1er siècles

 

    1 - développement de l'Église à travers le monde

    2 - Les divers attitudes et étapes de l'Église   

    3 - Le triomphe définitif du Seigneur et de son Église

 

 

1 - Développement de l'Église à travers le monde

 

Dès les premiers siècles, le christianisme prit pied dans l’empire Romain et s’y développa rapidement.

 

Paul était allé jusqu’en Albanie, en Illyrie « par la puissance des miracles et des prodiges, par la puissance de l'Esprit de Dieu, en sorte que, depuis Jérusalem et les pays voisins jusqu'en Illyrie, j'ai abondamment répandu l'Évangile de Christ. » (Romains 15 : 19) et peut être en Espagne (Romains 15 : 24-28), tandis que ses disciples se répandaient dans la province Romaine de la Gaule.

 

En Asie Mineurs, le christianisme avait été annoncé Bithynie et sur la côte de la Mer Noire « Pierre, apôtre de Jésus Christ, à ceux qui sont étrangers et dispersés dans le Pont, la Galatie, la Cappadoce, l'Asie et la Bithynie » (1 Pierre1 : 1) pendant que la Crête était évangélisée par Tite « Je t'ai laissé en Crète, afin que tu mettes en ordre ce qui reste à régler, et que, selon mes instructions, tu établisses des anciens dans chaque ville » (Tite 1 : 5) et Pierre allait jusqu’à Babylone « L'Église des élus qui est à Babylone vous salue, ainsi que Marc, mon fils. » (1 Pierre 5 : 13).

 

Si l’on croit la tradition, l’Égypte aurait été évangélisée par Marc. Un compagnon de Pierre, Apollos était originaire d’Alexandrie «  Un Juif nommé Apollos, originaire d'Alexandrie, homme éloquent et versé dans les Écritures, vint à Éphèse.... » (Actes 18 : 24-25).

 

La tradition rapporte aussi que les apôtres Barthélémy et Thomas auraient prêché l’Évangile en Perse ; André l’apôtre aurait annoncé « la Bonne Nouvelle » aux Scytes.

 

Partout où l’Évangile a été annoncé, des hommes et des femmes ont répondu favorablement au message du salut en Jésus-Christ, dans toutes les classes de la société.

Au 3ème siècle, la femme de l’Empereur Dioclétien rt sa filles s’étaient converties au christianisme, comme dans les classes laborieuses, en particulier chez les esclaves affranchis on compte beaucoup de chrétiens, l’armée en eut aussi un certain nombre.

 

Au 2ème siècle à Rome on pouvait évaluer à un tiers la population chrétienne.

 

La cause de l’extraordinaire développement de l’Église, réside dans le besoin du pardon des péchés, l’homme toujours coupable, dans sa recherche de sainteté, et aussi dans son sens social. Le christianisme est pour tous, sans distinction de races, de niveau dans société Paul dit : «  Il n'y a plus ni Juif ni Grec, il n'y a plus ni esclave ni libre, il n'y a plus ni homme ni femme; car tous vous êtes un en Jésus Christ » (Galates 3 : 28).

 

 

2 – Les diverses attitudes et étapes de l’Église

 

L’auteur du livre (l’apôtre Jean) de l’Apocalypse (Révélation) révèle que plusieurs églises d’Asie déviaient des normes apostoliques néo-testamentaires de vérité et de vertu.

 

Sous la persécution de l’Empereur Domitien en 87-96 après J.C. Jean, le disciple bien-aimé, fut exilé à Patmos, petite île sauvage de l’archipel du Dodécanèse. Le Saint-Esprit fit passer devant ses yeux des visions magnifiques, et lui donna ordre de faire connaître aux chrétiens ce qui lui avait été révélé : « ce que tu vois, écris-le dans un livre, et envoie-le aux sept Églises, à Éphèse, à Smyrne, à Pergame, à Thyatire, à Sardes, à Philadelphie, et à Laodicée. » (Apocalypse 1 : 11).

 

Le chiffre 7, choisi sans doute à cause de son caractère sacré est synonyme de plénitude, de réalisation, de perfection et indique que le livre s’adresse en réalité à l’Église entière, comme un tout réalité. Par ailleurs les 7 assemblées représentent aussi différentes périodes de l’Église à un moment donné de son histoire.

 

A chaque église le Seigneur se présente sous des traits particuliers, en rapport avec son attitude. Il connaît chacune d’elle, rien n’échappe au Seigneur.

« Je connais tes oeuvres » , ou « Je connais ta tribulation » , ou « Je sais où tu habites »

 

    La 1ère assemblée à laquelle le Seigneur s’adresse est celle de d’Éphèse.

 

Elle a beaucoup de qualités : sa fidélité, sa piété, son dévouement, malheureusement « Ce que j'ai contre toi, c'est que tu as abandonné le premier amour. » ( Apocalypse 2 : 4).

On peut considérer que cela correspond à la première époque de l’Église qui avait déjà commencée, quand Paul vivait encore, il écrivait « Tous cherchent leur propre intérêt non pas ceux de Jésus-Christ » et à la fin de carrière « tous ceux qui sont en Asie...se sont détournés de moi »

Le mal avait redoublé lorsque Jean était à Patmos, et le Seigneur dû donner à l’église un sérieux avertissement.

 

Pendant cette période, l’Église est caractérisée par une attitude extérieure de piété, de fidélité, de zèle, que le Seigneur souligne, néanmoins, il y a l’abandon du premier amour ; c’est une allusion à l’amour ardent et à la consécration à Christ qui ne sont plus manifestés par les chrétiens. L’amour sincère pour Christ suscite une consécration sans partage, une vie pure et un profond attachement à la vérité.

 

     La seconde époque de l’histoire de l’Église concerne celle de Smyrne

 

C’est la période des persécutions que Dieu permet pour ramener les cœurs à lui par l’affliction.

 

«  Je connais ta tribulation et ta pauvreté (bien que tu sois riche), et les calomnies de la part de ceux qui se disent Juifs et ne le sont pas, mais qui sont une synagogue de Satan... » ( Apocalypse 2 : 9-10).

Malgré la richesse spirituelle qu’elle jouissait, l’annonce faite à Smyrne d’une tribulation de dix jours, marque une durée limitée pour la tribulation. Dieu a prévu une limite pour la persécution de l’Église, un terme pour ses souffrances. Par ailleurs, la couronne promise a été le grand soutien des chrétiens au milieu de la persécution. Quelles que soient leurs tortures, à cause même de leurs tortures ils avaient en vue la couronne promise et ils étaient capables de tout supporter.

 

     La troisième église est celle de Pergame

 

C’est la période qui suit celle des persécutions (Apocalypse 2 : 12-17).

Il y a de bonnes choses dans Pergame (v. 13). Mais dans cette ville, se trouve le « le trône de Satan », et Satan est le maître de ce monde, qu’il gouverne.

L’Église est dans une situation dangereuse.

Dans Pergame se trouvaient « ceux qui tenaient pour doctrine de Balaam » (v. 14) et « pareillement pour la doctrine des Nicolaïtes » (v. 15). Nous pouvons dire qu’il y a dans l’Église l’introduction de fausses doctrines. Si l’Église s’associe au monde, il n’y a plus séparation avec le mal.

L’Empereur Romain a lui-même adopté le christianisme, il n’y a plus de persécution . L’Empereur soutient et protège l’Église et elle s’appuie sur lui.

 

     Puis vient l’Église de Thyatire

 

« Je connais tes oeuvres, ton amour, ta foi, ton fidèle service, ta constance, et tes dernières oeuvres plus nombreuses que les premières. Mais ce que j'ai contre toi, c'est que tu laisses la femme Jézabel, qui se dit prophétesse, enseigner et séduire mes serviteurs, pour qu'ils se livrent à l'impudicité et qu'ils mangent des viandes sacrifiées aux idoles. » (Apocalypse 2 : 19-20).

 

Ces paroles ne s’adressent pas à toute l’Église mais à un groupe qui a totalement dévier de la vérité biblique. En effet, il y a à Thyatire le mal sous la forme de « Jézabel » Ce mot rappelle tout le mal qui régnait en Israël, il rappelle l’idolâtrie introduite par Jézabel, femme du roi Achab (lire 1 et 2 Rois).

Dans l’église de Thyatire,des prédicateurs qui ont tendance à tolérer le mal, l’injustice et toutes sortes d’enseignement anti-bibliques (v. 14, 20).

Mais aux fidèles, le Seigneur dit : « seulement, ce que vous avez, retenez-le jusqu'à ce que je vienne. » (Apocalypse 2 : 25). Il est évident que ce message concerne toutes les églises jusqu’au retour du Seigneur. C’est la première fois que le retour de Christ est mentionné dans les lettres aux sept églises.

Thyatire est la période de l’histoire de l’Église durant laquelle elle est associée au monde sous les empereurs chrétiens, et c’est la suprématie de la Papauté.

 

     Le temps où l’Église est puissante, c’est l’assemblée de Sardes

 

« Voici ce que dit celui qui a les sept esprits de Dieu et les sept étoiles : Je connais tes oeuvres. Je sais que tu passes pour être vivant, et tu es mort. Sois vigilant, et affermis le reste qui est près de mourir ; car je n'ai pas trouvé tes oeuvres parfaites devant mon Dieu. Rappelle-toi donc comment tu as reçu et entendu, et garde et repens-toi. Si tu ne veilles pas, je viendrai comme un voleur, et tu ne sauras pas à quelle heure je viendrai sur toi. » (Apocalypse 3 : 1-3).

 

L’église de Sardes extérieurement elle a l’allure d’être vivante, en réalité spirituellement est est morte (v. 4). Il y a toujours quelques hommes qui non pas souillé leurs vêtements, et qui marchent en vêtement blancs (v. 4). Gloire à Dieu, il y a toujours des chrétiens qui ne peuvent accepter la servitude de l’erreur, de l’idolâtrie...

Et cela conduit au grand mouvement de la réforme.

 

     L’Église de Philadelphie

 

« Je connais tes oeuvres. Voici, parce que tu a peu de puissance, et que tu as gardé ma parole, et que tu n'as pas renié mon nom, j'ai mis devant toi une porte ouverte, que personne ne peut fermer. » (Apocalypse 3 : 8).

 

Comme à Smyrne aucun reproche n’est adressé à l’Église de Philadelphie.

L’église de Philadelphie était fidèle et gardait la la Parole de Dieu et ne reniait pas le nom de Christ. Les chrétiens de cette assemblée avaient refusé de se conformer aux tendances du monde. Philadelphie possédait l’essentiel, « tu as gardé ma parole , et que tu n'as pas renié mon nom » C’est bien-là ce qui caractérise l’Église de la réformation : L’étude des Écritures et rester obéissant à son enseignent.

 

Pour finir Laodicée

 

« Je connais tes oeuvres. Je sais que tu n'es ni froid ni bouillant. Puisses-tu être froid ou bouillant ! Ainsi, parce que tu es tiède, et que tu n'es ni froid ni bouillant, je te vomirai de ma bouche. » (Apocalypse 3 : 15-16).

 

C’est la dernière église de la prophétie et cette église est tiède, elle est malheureuse, misérable, nue, et elle se croit riche !!! c’est l’église d’aujourd’hui !!!

Aujourd’hui encore, le Seigneur dit : « Voici, je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu'un entend ma voix et ouvre la porte, j'entrerai chez lui, je souperai avec lui, et lui avec moi. » (Apocalypse 3 : 20), c’est-à-dire qu’il a tout à la disposition de son Église, or, vêtements, collyre. Il demande de vaincre car : «  Celui qui vaincra, je le ferai asseoir avec moi sur mon trône, comme moi j'ai vaincu et me suis assis avec mon Père sur son trône. Que celui qui a des oreilles entende ce que l'Esprit dit aux Églises ! » (Apocalypse 3 : 21-22). Ne faisons pas la sourde oreille et restons fidèles à la voix de l’Esprit-Saint qui nous révèle ces choses.

 

La prophétie incluse dans les lettres aux églises d’Asie ne s’ arrête pas là, elle continue son message prophétique jusqu’à la fin des temps et est b’aboutissement jusqu’au …

 

 

3 - Triomphe définitif du Seigneur et de son Église

 

Lecture : Apocalypse ch. 20 à 22

 

Dans ce chapitre nous allons étudier la grande espérance des enfants de Dieu.

Comme nous l’avons signalé dans le chapitre précédant , dès la fin des temps apostoliques l’Église s’est détournée de la pensée du Christ et le déclin a commencé.

Elle est devenue le champ où l’ivraie croît (Matthieu 13 : 24-43). Jésus nous avertit qu'après l'ensemencement fait par le maître, « pendant que les chrétiens dormaient », « ennemi » est intervenu et a semé. Le grand arbre qui abrite les oiseaux a disparu et la pâte s’imprègne de levain.

Mais au milieu du mal, Dieu n’a cessé à toutes les époques d’avoir ses fidèles témoins, ses martyrs.

Par sa rapide croissance l’ Église chrétienne portait ombrage à l’État Romain, qui jusque là détenait l’autorité absolu.

Par l’interdiction que l’Église donnait à ses membres de s’abandonner aux idoles, les temples païens se vidaient peu à peu.

De ce fait, l’empereur Romain élevé au rang d’un dieu, ne recevait plus l’hommage de toutes les consciences.

Alors, menacé dans ses bases mêmes par le principe chrétien : « Il vaut mieux obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes. » (Actes 5 : 29), ce qui est sain, agréable à Dieu. Ce principe amena l’État à persécuter le christianisme.

 

     3 – 1 Persécution dans les deux premiers siècles

 

Les persécution furent nombreuses, au temps de Néron qui régna de 54 à 68 après J.C. En 64, il accusa les chrétiens de l’incendie de Rome, alors qu’ils n’y étaient pour rien.

Un grand nombres de chrétiens, à titre punitif furent jetés au bêtes sauvages, d’autres enduits de poix servirent de torches pour éclairer pendant une fête les jardin de Néron. C’était la première persécution.

Après un temps de répit relatif, la persécution reprit sous Trajan empereur de 98 à 117 après J.C. Ceux qui étaient soupçonnés d’être chrétiens étaient invités à offrir une offrande et de l’encens à la statue de l’empereur. Ceux qui refusaient étaient mis à mort. Lorsqu’une catastrophe tombait sur une province de l’empire, les chrétiens étaient accusés car d’après les Romains ils offensaient les dieux et étaient condamnés à la mort.

 

Le martyr d’Ignace vers l’an 107

Ignace était l’un des disciples de l’apôtre Jean. Il était évêque ou surveillant de l’Assemblée d’Antioche depuis l’an 70 environ.

Vers l’an 107 l’empereur Trajan se dirigeant vers l’Orient pour combattre les Parthes, passa par Antioche. Dans ce lieu il menaça de punir de mort quiconque dans la ville refuserait de sacrifier aux dieux.

Ignace demanda à être conduit devant l’empereur pour lui expliquer le vrai caractère et la position des chrétiens et s’l le fallait s’offrir pour eux à la mort.

L’entretien s termina par la sentence de Trajan : « puisque Ignace confesse qu’il porte en lui celui qui a été crucifié ; nous ordonnons qu’il soit conduit lié par des soldats, à la grande Rome afin d’y être déchiré et dévoré par les bêtes sauvages pour l’amusement du peuple. »

Dès son arrivée à Rome, après un long voyage, il fut conduit immédiatement à l’amphithéâtre. C’était le dernier jour des jeux.

Livré aux bêtes devant des milliers de spectateurs, il fut aussitôt mis en pièces et dévoré.

Il fut le premier chrétien qui souffrit cette mort horrible dans le Colisée. Mais après lui, d’autres subirent le même sort sous le règne de Trajan.

« Eux l’on vaincu à cause du sang de l’Agneau et à cause de la parole de leur témoignage et ils n’ont pas aimé leur vie, même jusqu’à la mort » (Apocalypse 12 : 11).

La persécution s’apaisa sous le règne des empereurs suivants.

 

 

    3 - 2 Empereur Marc Aurèle 161-180

 

Empereur philosophe, est le dernier des souverains connus sous le nom des « cinq bons empereurs » et le dernier empereur de la Pax Romana, une époque de paix et de stabilité relatives pour l'Empire.

La persécution à ce moment là sévit surtout dans les villes de Lyon et de Vienne en Gaule. Là, s’étaient établies des colonies venues de l’Asie Mineure et c’est aussi d’Asie que l’Évangile était arrivé.

 

Vers l’an 177 avant J.C., un grand nombre de chrétiens furent jetés en prison. Au moment de l’épreuve quelques-uns faiblirent ; beaucoup périr dans le cachots où ils étaient enfermés. On les mis à la torture, pour les pousser à renier le Christ.

 

Pothin

 

Vieil évêque de Lyon qui vraisemblablement était venu d’Asie et avait annoncé l’Évangile dans cette contrée de la Gaule. Âgé alors de plus de 90 ans et infirme, Pothin meurt en prison pour sa foi en Jésus, vraisemblablement à la suite des mauvais traitements infligés par ses bourreaux. 

Parmi tous ces glorieux martyrs, nul comparable à cette jeune esclave chrétienne, faible et chétive

 

Blandine

 

fut martyrisée durant le mois de juillet 177 sous l'empereur Marc Aurèle. C’est bourreaux la martyrisèrent de toutes sortes de supplices, jusqu’à la chaise de fer rougie au feu sur laquelle on faisait assoir les suppliciés, Blandine supporta tout sans fléchir, répétant seulement : « Je suis chrétienne, nous ne faisons rien de mal »

Suspendue à un poteau pour être livrée aux bêtes, qui n’auraient pourtant pas touché à la jeune femme.

« Blandine était revêtue d’une telle force que ceux qui se relayaient pour la torturer du matin au soir, avouèrent, tant ils étaient lassés, qu’elle les avait vaincus. Ils se demandaient comment elle pouvait vivre encore, ayant le corps déchiré et ouvert de toutes parts »

Elle fut amenée pour la dernière fois devant le juge avec un jeune garçon de 15 ans. On leur demanda de jurer par les dieux. Ils refusèrent avec fermeté. De nouveau on les soumis à des tortures inimaginables, encouragé et soutenu par les prières et les exhortations de Blandine, l jeune garçon succomba bientôt, et s’endormit en Christ.

Blandine fut gardée pour le dernier jour des jeux. Elle fut livrée à un taureau sauvage.

Finalement un soldat mit fin à ses souffrances d’un coup de lance.

Le Maître qu’elle aimait plus que la vie la soutenait.

Il était en elle « Toute Puissance et Témoignage Vivant »

 

    3 – 2 Persécutions au 3ème siècle

 

Dès le 3ème siècle, l’Église prit un tel développement que les cultes païens furent désertés, aussi les persécutions contre les chrétiens, furent plus violentes que jamais.

 

Sous l’empereur Septime Sévère (193 – 211après J.C.). Il est accusé d'avoir déclenché dans le cours de son règne une persécution qui aurait conduit au martyr un nombre important de chrétiens. La persécution est cruelle, elle sévit en Égypte et dans la province d’Afrique où le christianisme avait jeté de profondes racines.

 

En 202 à Carthage. Les martyrs glorifient leur Maître et Seigneur Jésus-Christ. On cite en particulier le martyr d’une femme de qualité, Vivia Perpétue et celui d’une jeune esclave, Félicité, ayant le même amour pour leur Sauveur, la même foi, la même fermeté, malgré les souffrances ineffables imposées par leurs bourreaux.

Elle est condamnée aux taureaux. On la traîne à l'amphithéâtre au milieu des insultes de la foule, avec sa servante Félicité qui trois jours auparavant dans sa prison, avait mis au monde une petite fille ; on les expose, entourées de filets, à la fureur d'une vache sauvage qui s'acharne sur elles sans parvenir à les tuer. Il faut que le fer les achève et que l'homme accomplisse ce que les bêtes n'ont point voulu parfaire.

Après la mort de Septime Sévère, et jusqu’en 249 après J.C., dix empereurs se succèdent à Rome. Pendant cette période de 40 ans les chrétiens ne furent pas inquiétés.

 

Alexandre Sévère (222 – 235 après J.C.). Il était favorable aux chrétiens. Sa mère avait fait venir Origène, docteur chrétien pour être instruite dans les vérités de la foi.

Il avait fait écrire en grandes lettres sur les murs du palais, et sur d’autres édifices « Faites pour les autres ce que vous voudriez qu’ils fassent pour vous. » (Luc 6 : 11). 

Malheureusement ce fut une époque de décadence de la piété

La situation du christianisme dans le monde changea.

A cette époque les chrétiens se réunissaient dans les maisons particulières. Ceux de Rome se réunissaient dans les catacombes. A ce moment, ils érigèrent des édifices pour se rassembler, l’empereur y était favorable.

Le christianisme semble pour un temps être une de ces nombreuses religions tolérées.

Néanmoins les édits précédents n’étaient pas abrogés. Le danger était présent.

Les chrétiens l’éprouvèrent à la mort d’Alexandre Sévère assassiné à 27 ans à l’instigation de...

 

Maxime qui fut empereur de (235 à 238 après J.C. Il condamna tous les amis d’Alexandre, en particulier plusieurs évêques.

Il y eu un tremblement de terre, attribué à la colères des dieux, et la haine contre les chrétiens se renouvela. Les édifices du culte furent brûlés. Maximin fut assassiné en 238.

La tranquillité revint pour les chrétiens pour une période de 12 ans. Mais de nouveau l’Église retombe attirée par le monde.

La foi n’était plus une conviction inébranlable comme aux premiers temps, elle était devenu une croyance inculquée par l’éducation. La piété avait totalement disparu.

 

Decius devient empereur de 249 à 251 après J.C. Sous son court règne, sévit avec une extrême rigueur une persécution terrible que subissent les chrétiens dans toutes les provinces de l’Empire.

Decius fervent acteur du paganisme voulut le rétablir dans son ancienne splendeur.Il résolu d’anéantir le christianisme. Il ordonna que tous les chrétiens offrissent des sacrifices aux idoles. Ceux qui refusaient devaient être mis à mort.

En 2 ans de règne Decius a livré aux fauves ou mis en prison des milliers de chrétiens. Surtout les évêques étaient l’objet de la haine du tyran.

Après 2 ans d’une épreuve semblable à une fournaise ardente, destiné à éprouver l’Église, le Seigneur met un terme à la persécution avec la mort de Decius.

La tranquillité revient pour l’Église mais seulement pour 6 ans. La persécution reprend avec...

 

Valérien en 257 après J.C.  il prend des mesures qui visent à décapiter la hiérarchie chrétienne : ordres aux prêtres, évêques et diacres, interdiction du culte pour décourager les réunions de chrétiens.

C’est durant cette période que le diacre de Rome...

 

Laurent subit le martyr.

« Le préfet ordonna que Laurent soit dépouillé de ses vêtement, puis attaché sur un gril de fer et brûlé à petit feu. »

« Laurent leva les yeux au ciel ; priant le Seigneur pour la conversion des habitant de Rome, puis remis son esprit entre les mains de son Sauveur. », tout comme Étienne dont le cœur était rempli de paix au moment de son martyr à Jérusalem ; le Seigneur avait toute sa place, et sa Gloire se manifestait.

 

C’est aussi dans cette persécution qu’à Césarée en Cappadoce , un enfant chrétien

 

Cyrille soutenu par son Dieu montre un courage extraordinaire.

Chassé par ses parents à cause de sa foi, conduit devant le tribunal, aux sollicitations du juge, il répondit : « Je suis chassé de la maison de mes parents, mais j’ai une plus belle demeure et je ne crains pas la mort qui m’introduira dans une meilleur. »

Il monta sur le bûcher avec joie.

 

La persécution dura 3 ans avec une extrême violence. Puis l’armée Romaine fut presque anéantie par les Perses. Valérien fut fait prisonnier et pendant 40ans L’Église jouit de la tranquillité extérieure et atteint un degré de prospérité jamais connu.

Dans toutes les classes de la société les chrétiens étaient nombreux. Ils occupaient de hautes charges dans l’État, dans l’armée, et même à la cour de l’Empereur Dioclétien.

L’impératrice et sa fille s’étaient dit-on, jointes aux chrétiens.

Dans la plupart des villes, ils avaient construit des édifices où ils se rassemblaient pour leur culte.

Mais l’Église se détournait de la pureté et de la simplicité de l’Évangile, les persécutions souffertes ne l’avaient pas arrêtée sur la voie du déclin. La philosophie humaine s’était introduite parmi les docteurs de l’Église, ainsi les Écritures n’étaient plus reçues dans leur simplicité. La foi et l’amour s’affaiblissaient.

Alors le Seigneur prit une fois de plus la verge pour donner un dernier avertissement.

 

Les 14 premières années du règne de Dioclétien

Les chrétiens n’eurent rien à souffrir, malgré la haine grandissante contre le christianisme.

Puis cédant à la pression de son entourage il commença la publication de décrets qui avaient pour objectif la destruction du christianisme. Ce fût la plus terrible des persécution , elle dura 10ans.

Toutes les églises devaient être détruites, les réunions interdites, les livres saints devaient être livrés au feu. C’était pour l’ennemi le plus sûr moyen d’éliminer le christianisme, mais le Seigneur veillait sur son Église.

La persécution sévit contre tous les enfants de Dieu. On fit périr en masse les confesseurs de Christ. D’immenses bûchers furent élevés où on les brûlait ensemble.

La persécution s’étendait à tout l’empire sauf dans la province de l’Occident où gouvernait Constance, lieutenant de Dioclétien.

Un 2ème décret obligeait les magistrat à employer sans restriction et sans réserve, la torture et les supplications pour forcer les chrétiens hommes, femmes, enfants à adorer les dieux étrangers.

Les persécuteurs crurent qu’ils avaient triomphé. Mais la période des souffrances avait été fixée par le Souverain Maître.

La main de Dieu s’alourdit d’une manière terrible sur les ennemis de l’Église. La guerre, la peste, la famine sévirent avec puissance sur toutes les provinces d’Asie. Les païens attribuèrent leurs maux à la colère du ciel irrité par les persécutions contre les chrétiens

Là se termine l’ère des persécutions.

 

Le 4ème siècle

 

L’année 311 après J.C.

Le 30 avril 311, l'empereur Galérius publie un édit de tolérance qui met un terme aux violentes persécutions engagées par Dioclétien, son prédécesseur, contre les communautés chrétiennes de l'empire romain.

 

L’année 313 après J.C.

L’empereur Constantin publie l’édit de Milan qui stipule l’égalité du christianisme et du paganisme. Tout homme peut choisir sa religion.

 

    3 – 3 Le christianisme est vainqueur

 

La conversion de au christianisme de l’empereur Constantin a changé la face de l’histoire.

Fils de Constance, d’abord païen, mais favorable aux chrétiens, la veille d’une bataille pour la prise de Rome en 312 après J.C.

Constantin offre des prières pour le succès de ses armes, et comme le soleil se couchait, il vit dans le ciel une grande croix lumineuse avec cette inscription en lettres de flammes « Par ce signe du vaincra » L’armée entière fut témoin de cette vision.

La nuit dans sa tente, il eut un songe. Il vit près de lui le Sauveur, tenant à la main une croix semblable semblable à celle déjà apparue, lui ordonnant d’en faire une image à placer sur les étendards, l’assurant de la victoire dans tous les combats.

Constantin fit confectionner un étendard portant une croix ornée de pierres précieuses avec le monogramme de Christ (le chrisme). L’étendard fut appelé « labarum » qui signifie « Victoire »

Constantin consulta les docteurs chrétiens pour lui enseigner quel était Celui qui lui était apparu, et le signification de la croix. Dès lors il se déclara converti au christianisme.

Était-ce là une véritable conversion ? Son cœur était-il tout entier au Seigneur ? Dieu le sait.

Constantin ne se fit baptiser que sur son lit de mort, jusqu’à ce moment il fut seulement un catéchumène. Pour lui sans doute, le baptême devait être pratiqué qu’au dernier moment pour assurer le le salut éternel.

Il y avait une grande responsabilité pour les évêques et docteurs de l’Église, à laisser Constantin dans cette erreur et cette fausse assurance ; mais hélas ces responsables n’étaient que trop heureux et trop fiers d’avoir le puissant empereur pour les protéger, les enrichir et mettre en honneur le christianisme au lieu de la persécution.

Il faut le dire, Constantin avait un grand zèle pour : établir, affermir, répandre, le christianisme qui ne se démentit jamais.

De toutes ses forces il protégea le christianisme, il défendit sa faveur surtout ceux qui le confessaient.

Il fit construire de nombreuses églises, obligea les païens à réédifier celles qu’ils avaient renversées.

Le communautés chrétiennes furent autorisées à percevoir des dons.

Le membres du clergé furent comblés d’honneurs et de richesses, ils reçurent pour leur traitement et l’entretien du culte des sommes tirées des revenus de chaque ville.

Tandis que que les gouverneurs des provinces, encore païens étaient obligés de renoncer à leur culte idolâtre. Plus tard il interdit la célébration des fêtes païennes sauf à Rome.

Constantin travaille à remplacer le paganisme par le christianisme .

 

Mais il y a une contrepartie :

 

L’empereur devient en fait le chef de l’Église

L’empereur proposant le christianisme, les foules ignorantes voulurent être de cette religion, par ailleurs les personnes instruites désirant s’attirer la faveur de l’empereur se rangèrent sous ce drapeau. L’entrée dans l’Église se fit sans une réelle conversion.

Un autre mal commencé auparavant fut l’autorité toujours croissante du clergé.

L’Église qui s’organise en ce temps est associée au monde, et le monde lui ravit de sa spiritualité. C’est une Église nombreuse, qui sera établie, mais combien différentes en sa valeur réelle de l’l’Eglise primitive née sous l’onction de l’Esprit.

 

 

2 – Les diverses attitudes et étapes de l’Église

 

L’auteur du livre (l’apôtre Jean) de l’Apocalypse (Révélation) révèle que plusieurs églises d’Asie déviaient des normes apostoliques néo-testamentaires de vérité et de vertu.

 

Sous la persécution de l’Empereur Domitien en 87-96 après J.C. Jean, le disciple bien-aimé, fut exilé à Patmos, petite île sauvage de l’archipel du Dodécanèse. Le Saint-Esprit fit passer devant ses yeux des visions magnifiques, et lui donna ordre de faire connaître aux chrétiens ce qui lui avait été révélé : « ce que tu vois, écris-le dans un livre, et envoie-le aux sept Églises, à Éphèse, à Smyrne, à Pergame, à Thyatire, à Sardes, à Philadelphie, et à Laodicée. » (Apocalypse 1 : 11).

 

Le chiffre 7, choisi sans doute à cause de son caractère sacré est synonyme de plénitude, de réalisation, de perfection et indique que le livre s’adresse en réalité à l’Église entière, comme un tout réalité. Par ailleurs les 7 assemblées représentent aussi différentes périodes de l’Église à un moment donné de son histoire.

 

A chaque église le Seigneur se présente sous des traits particuliers, en rapport avec son attitude. Il connaît chacune d’elle, rien n’échappe au Seigneur.

« Je connais tes oeuvres » , ou « Je connais ta tribulation » , ou « Je sais où tu habites »

 

La 1ère assemblée à laquelle le Seigneur s’adresse est celle de d’Éphèse.

 

Elle a beaucoup de qualités : sa fidélité, sa piété, son dévouement, malheureusement « Ce que j'ai contre toi, c'est que tu as abandonné le premier amour. » ( Apocalypse 2 : 4).

On peut considérer que cela correspond à la première époque de l’Église qui avait déjà commencée, quand Paul vivait encore, il écrivait « Tous cherchent leur propre intérêt non pas ceux de Jésus-Christ » et à la fin de carrière « tous ceux qui sont en Asie...se sont détournés de moi »

Le mal avait redoublé lorsque Jean était à Patmos, et le Seigneur dû donner à l’église un sérieux avertissement.

Pendant cette période, l’Église est caractérisée par une attitude extérieure de piété, de fidélité, de zèle, que le Seigneur souligne, néanmoins, il y a l’abandon du premier amour ; c’est une allusion à l’amour ardent et à la consécration à Christ qui ne sont plus manifestés par les chrétiens. L’amour sincère pour Christ suscite une consécration sans partage, une vie pure et un profond attachement à la vérité.