Par René Barrois

 

C) Organisation et gouvernement de l’Église

 

 

     1- Église impériale officielle

 

 

1- Église impériale officielle

 

Avec l’empereur Constantin l’Église chrétienne avait triomphé définitivement du paganisme, mais elle tendra désormais à devenir à cause de la protection du pouvoir une Église impériale officielle.

Dans L’Église primitive, comme nous l’avons vu, tous les chrétiens étaient sur le même plan.

« vous-mêmes, comme des pierres vivantes, édifiez-vous pour former une maison spirituelle, un saint sacerdoce, afin d'offrir des victimes spirituelles, agréables à Dieu par Jésus Christ. » (1 Pierre 2 : 5).

Tous étaient sacrificateurs pour offrir à Dieu des sacrifices d’actions de grâces par Jésus-Christ. On priait, on chantait, on célébrait la Cène, ou une parole d’édification, cela se faisait librement, selon ce que l’Esprit-Saint donnait de s’exprimer, «  Le premier jour de la semaine, nous étions réunis pour rompre le pain. Paul, qui devait partir le lendemain, s'entretenait avec les disciples, et il prolongea son discours jusqu'à minuit. » (Actes 20 : 7) ou (1 Corinthiens 14 : 26:33).

 

Il y avait dans les églises, des anciens ou surveillants, et des diacres, mais ils ne formaient ni ordre ni une classe à part. Nul n’occupait une position d’autorité sur les autres fidèles.

Mais peu à peu les choses changèrent. Dans l’assemblé d’une ville, un des anciens vint à occuper une place supérieure. Il fut :

L’évêque ou surveillant par excellence, les autres formant le presbytère (corps des anciens ou prêtres), qui avec l’évêque en tête prirent entièrement en mains la conduite avec autorité sur l’assemblée. Celle-ci ne fut même plus consultée.

 

Ensuite, l’évêque d’une ville étendit son autorité sur les assemblées avoisinantes et ainsi, se formèrent des districts ou diocèses.

Plusieurs districts furent à leur tour soumis à l’autorité supérieure de l’évêque d’une ville plus importante. On donna à celui-ci le nom d’archevêque ou évêque métropolitain.

Tous ceux qui étaient sous les évêques et archevêques, étaient les prêtres, les diacres, et acolytes ou assistants.

Tous ces fonctionnaires dans les églises constituèrent le clergé qui veut dire héritage, comme si ils avaient été l’héritage spécial de Dieu, les autres chrétiens furent appelés laïques c’est-à-dire le peuple.

 

On entrait dans le clergé par une consécration humaine et au clergé seul, à partir des prêtres, appartenaient le droit d’administrer les sacrements.

Rome état la capitale de l’empire Romain, l’évêque de cette ville éleva la prétention d’être au-dessus de tous les autres. Il se disait successeur de Pierre que l’on prétendait avoir été le chef des apôtres.

 

Peu à peu son autorité fut acceptée dans tout l’Occident de l’Europe sous le nom de pape.

Le titre de pape n'est pour la première fois attesté pour désigner l’évêque de Rome que sous Marcellin (296-304).

Il devint le chef absolu de ce que l’on appelle la Sainte Église Catholique ou Universelle, composée du clergé ayant toute l’autorité spirituelle.

 

A ce moment l’administration de l’Église fut calquée sur celle de l’empire.

a - l’évêque eut un diocèse correspondant à une ville avec son territoire,

b - le métropolite fut chef d’un province ecclésiastique (correspond à préfet),

c - le patriarche administre plusieurs provinces ecclésiastique.

Chaque province eut un Synode pour examiner les questions religieuses, (Antioche, Jérusalem, Constantinople etc...)

 

2 – Conciles œcuméniques

 

N’ayant plus rien à craindre de l’état, l’Église cherchait à définir sa doctrine et convoque pour cela plusieurs conciles, réunissant tous les évêques et les docteurs en théologie de l’empire. Ils s’occupaient aussi de la discipline ecclésiastique.

 

Les décisions prises étaient réputées venant du Saint-Esprit, donc infaillibles.

Ces conciles étaient obligatoires pour tous, celui qui ne s’y soumettait pas était déclaré excommunier et rejeté de l’Église.

 

2 – 1 Concile de Nicée en l’an 325

 

On y étudia les rapports entre Jésus-Christ, Fils de Dieu, et Dieu le Père, c’est-à-dire la divinité du Christ ; de fausses doctrines s’étaient introduites dans l’Église avec Arius (Arianisme).

 

Le Concile fut convoqué par l’empereur Constantin. Outre 320 évêques, l’assemblée se composait d’un grand nombre de prêtres (anciens) et de diacres. « La fleur des serviteurs de Dieu » dit Eusèbe dans son Histoire Ecclésiastique, « Venue des nombreuses communautés d’Europe, d’Afrique, d’Asie se rencontrait là. »

 

Constantin devait présider toutes les assemblées. Ce Concile dura 2 mois.

 

Après de longues et sérieuses délibérations le Concile condamne Arius, et sa doctrine. On dressa une confession de foi nommée depuis Symbole de Nicée dans laquelle on maintenait la doctrine de la Sainte Trinité, et celle de la divinité de Christ et de son unité avec le Père en essence, en puissance, en gloire.

 

2 – 2 Concile de Constantinople en l’an 381

 

Le premier concile de Constantinople, convoqué de mai à juillet 381 , par l'empereur Théodose Ier , responsable de l'Orient, est le deuxième concile œcuménique de l'histoire du christianisme, après celui de Nicée.

Ce concile poursuit la réflexion dogmatique du premier concile de Nicée en proclamant la divinité du Saint-Esprit. Il établit un symbole de foi désigné sous le nom de symbole de Nicée-Constantinople qui complète le symbole de foi proclamé à Nicée.

Il affirme aussi que « l'évêque de Constantinople tient le premier rang après l'évêque de Rome parce que Constantinople est la nouvelle Rome », ce qui donne ensuite son impulsion à la doctrine de la pentarchie (Ensemble des cinq patriarcats de l'Église (Rome, Constantinople, Alexandrie, Antioche et Jérusalem).

 

2 – 3 Concile de Chalcédoine en l’an 451

 

Convoqué en 451 par l'empereur Marcien à Chalcédoine (aujourd'hui Kadiköy).  L'ensemble des chrétiens tient ainsi pour normatives les décisions d'un concile oriental lorsqu'il s'agit d'exprimer l'identité originale de Jésus-Christ, à la fois fils de Dieu et fils de Marie. De cette reconnaissance du Christ comme vrai Dieu et vrai homme découle pour eux l'obligation de respecter à la fois toute la vérité des réalités humaines et toute la vérité divine.

 

2 –4 Schisme de l’Église Orthodoxe grecque

 

Le Concile de Constantinople en 381 avait décidé que le patriarche de Constantinople avait l’autorité, l’évêque de Rome protesta énergiquement. Parce que disait-il,

- Rome est la capitale de l’empire

- Les apôtres, Pierre et Paul avaient fondé l’Église

- La primauté de l’évêque de Rome avait été reconnue par un Concile antérieur.

Les divergences entre Rome et Constantinople aboutissent à la séparation des Églises d'Orient et d'Occident, également appelée grand schisme d'Orient par les catholiques, schisme de Rome par les orthodoxes, et schisme de 1054 par les historiens, est l'éloignement progressif puis la rupture entre les quatre Églises d'Orient et celle d'Occident et la création de l’Église Orthodoxe grecque.

 

3 - Formation du Catholicisme Romain

 

Oeuvre de Grégoire le Grand

 

La papauté face à l’habilité de Grégoire le Grand (590 - 604) devint une véritable puissance.

Il était né en 540, d’une famille noble. Premier magistrat de la ville, riche propriétaire de l’Italie, le pape fut honoré comme souverain.

À 35 ans, il renonce au monde et aux honneurs, employa ses richesses à fonder plusieurs monastères, à soulager les pauvres, et fit de son palais à Rome un couvent où il menait une vie monastique rigoureuse ; s’assujettissant aux travaux les plus humbles et consacrant le reste de son temps à la prière et à des actes de pénitences. Grégoire devint le supérieur de son couvent. Il avait déjà été ordonné diacre et fut nommé évêque de Rome en 590 par le Sénat, le clergé et le peuple, tant était grande la confiance que lui avait acquise son renon de charité et d’abnégation.

Grégoire se dévoua entièrement à sa tâche difficile. Il fut obligé parfois d’intervenir dans dans les affaires politiques pour préserver son peuple contre les Barbares qui les menaçaient.

Aux prises avec des difficultés dans le Nord de l’Italie, il traita avec les rois de France, qui devinrent les protecteurs de la papauté.

Après avoir chassé les Lombards en 774, Charlemagne fut le véritable seigneur des états pontificaux. Les empereurs germaniques protégèrent aussi la papauté.

Intervenant dans les nominations, ils empêchèrent souvent l’élection de papes. Une telle tutelle ne pouvait durer longtemps car la Cour Pontificale voulait être libre. Ce fut La querelle des Investitures est le conflit qui oppose la papauté et le Saint-Empire romain germanique entre 1075 et 1122. Elle tire son nom de l'investiture des évêques. Au Moyen Âge, l’investiture est un acte par lequel une personne met une autre en possession d'une chose. Au  siècle, les souverains estiment que le fait de confier à un évêque ou à un curé des biens matériels leur permet de choisir l'officiant et de lui accorder les investitures spirituelles. Cette mainmise du pouvoir temporel sur le pouvoir spirituel a comme conséquence une défaillance profonde du clergé, qui n'assure plus son rôle.

Grégoire VII l’ayant excommunié, réussit à soulever contre lui une partie de la noblesse et Henri IV empereur germanique dut dut s’humilier à Canossa (Italie).

La lutte prit fin seulement en 1122 par un compromis : l’empereur devait donner le pouvoir temporel aux évêques et le pape se réservait le pouvoir spirituel.

 

Cette première victoire fera de la papauté une grande puissance.

 

4 – Développement de la vie religieuse

 

 

Dans le seconde moitié du 3ème siècle commença à se former une institution qui se développa toujours plus et qui eut une très grande influence dans l’Église. C’est la vie monacale.

Au commencement le but des moines était de se consacrer à des exercices religieux une parties de leur temps.

Ils vivaient d’une manière austère, s’imposaient souvent à des privations corporelles et pensaient ainsi arriver à un état spirituel plus élevé, à une sainteté plus grandes que les autres hommes.

 

Les uns cultivaient la terre, d’autres se livraient à des œuvres charitables, comme le soin des malades.

 

Des communautés se formèrent à partir du 4ème siècle, ceux qui s’y joignent prononcent des vœux :

    - Voeu de pauvreté

    - Voeu de chasteté

    - Vœu d’obéissance

 

Au moyen âge de nombreux monastères furent édifiés, des milliers et des milliers de personnes peuplaient les couvents.

Les moines, en général furent le plus ferme soutien de la papauté.

 

Il eut aussi des ermites, ce mot vient du grec « désert » L'ermite est une personne (dans la religion catholique, souvent un moine) qui a fait le choix d'une vie spirituelle dans la solitude et le recueillement. Les ermites étaient à l'origine appelés « anachorètes »

Dans la religion chrétienne, un anachorète « qui s'est retiré du monde ») est une personne qui s'est retirée de la société profane pour des raisons religieuses, afin de mener une vie ascétique consacrée à la prière et à l’Eucharistie.

Ceux là voulaient échapper à la corruption du monde, et aux tentations en vivant dans la solitude, prenant pour retraites des cavernes, des huttes qu’ils se bâtissaient.

 

Par leur simplicité de leur vie, les moines faisaient contraste avec la vie fastueuse et dissolue des évêques et des prêtres.

 

Bernard de Clairvaux en France fondateur d’une célèbre abbaye. Bernard de Fontaine, abbé de Clairvaux, né en 1090 à Fontaine-lès-Dijon et mort le 20 août 1153  à l'abbaye de Clairvaux , est un moine bourguignon, réformateur de la vie religieuse catholique. Il exerce une très grande influence sur les hommes de son époque.

François d’Assise en Italie, élève une protestation contre l’abandon par l’Église de la prédication de la simplicité et de la pauvreté évangéliques. Il fonda un ordre, celui des Franciscains dont la règle fut la pauvreté, la prédication, le travail manuel (le frères mineurs).

A côté de ces ordres, il faut mentionner les Chevaliers Teutoniques et les Templiers qui furent des ordres militaires.

 

5 – Le pouvoir de la papauté grandit

 

L’organisation ecclésiastique se fortifie à mesure que le pouvoir de la papauté grandissait.

L’évêque, appuyé sur le chapitre (assemblée de chanoines) de la cathédrale avait autorité pour se faire entendre, pour peser sur une décision. Cette autorité prit de plus en plus de grandeur, en particulier au moment de la lutte contre les hérésies (Cathares et Albigeois).

Le prêtre par l’imposition des mains fut un intermédiaire en Dieu et le hommes. Cette décision est une erreur scripturale, l’apôtre Paul rappelle : « Car il y a un seul Dieu, et aussi un seul médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus-Christ homme, qui s’est donné lui-même en rançon pour tous… » (1 Timothée 2 : 5-7). En final le clergé tendit à créer une classe sociale à part.

Doucement, l’église catholique atteint son complet développement et elle prend le non d’église catholique, apostolique et romaine.

 

    Catholique, c’est-à-dire universelle : ce qui est inexact, nombre de ceux qui professent le christianisme se sont séparés d’elle.

    Apostolique, c’est-à-dire fondée par les apôtres : ce qui est inexact aussi et elle prétend suivre leur enseignement dont elle s’est complètement écartée.

    Romaine, ce qui est exact, le pape qui a l’origine était simplement évêque de Rome, en est le chef suprême.

De là vient le nom de romanisme que l’on donne à l’ensemble de son organisation, de son culte, de ses doctrines. On les désigne aussi sous le nom de papauté, qui s’applique à la suite des papes et leur pouvoir, ou sous le nom de papisme, qui s’applique au système religieux dont le pape est le chef.

Maintenant avant de continuer à nous occuper des faits historiques relatifs à l’histoire de l’Église, nous allons nous occuper des doctrines et du culte de cette église catholique, apostolique,et romaine, et à...

 

5 – 1 la lumière de la Parole de Dieu

 

Nous allons réfuter ces doctrines :

 

    I - Le Pape est le chef de l’Église

    II - ll est le successeur de Pierre

    III - Pierre était le chef des apôtres

    IV - Pierre a été le 1er pape de Rome

Nulle part il n’est question dans les Saintes Écritures d’un chef de l’Église sur la terre. Mais dans l’Épitre aux Éphésiens ch. 1 v.22-23 nous lisons que : « Il (Dieu) a tout mis sous ses pieds, et il l'a donné pour chef suprême à l'Église, qui est son corps, la plénitude de celui qui remplit tout en tous. » donc, Jésus-Christ qui est dans le ciel est le chef ou la tête de l’Église.

 

Le grand argument en faveur de la primauté de Pierre et qui est la base sur laquelle s’appuie l’Église Romaine est : « Et moi, je te dis que tu es Pierre, et que sur cette pierre je bâtirai mon Église... » (Matthieu 16 : 18), l’interprétation étant celle-ci : « Et moi, je te dis que tu es Pierre, et sur toi Pierre je bâtirai mon Église... » alors que la réalité est celle-ci :Jésus ayant demandé à ses disciples : « Qui dit-on que je suis, moi, le Fils de l'homme ? Ils répondirent: Les uns disent que tu es Jean Baptiste; les autres, Élie; les autres, Jérémie, ou l'un des prophètes. Et vous, leur dit-il, qui dites-vous que je suis ? Simon Pierre répondit : Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant. » (Matthieu 16 : 13-16). Jésus reprenant la Parole dit... « Et moi, je te dis que tu es Pierre, et que sur cette pierre je bâtirai mon Église... » (Matthieu 16 : 18).

 

( Par ces paroles, Dieu donne la promesse de bâtir son Église de la vérité de la confession de Pierre et des autres disciples affirmant que le Christ , le Fils qu Dieu vivant (v. 16). «  je bâtirai mon Église » ce qui veut dire que Jésus-Christ bâtira son Église sur la ferme confession de Pierre. Les Écritures ne mentionnent nulle part que Pierre était appelé à devenir l’autorité suprême et infaillible qui dominerait sur les autres disciples (cf Actes 15 ; Galates 2 : 11). Elles ne mentionnent pas non plus le fait que Pierre devait avoir des successeurs infaillibles qui représenteraient Christ et fonctionneraient comme la tête officielle de l’Église. - Commentaire de la Bible Esprit et Vie - ).

 

Dans Matthieu 16 : 19 nous lisons : « Je te donnerai les clefs du royaume des cieux » Pierre, effectivement a ouvert la porte du royaume aux Juifs le jour de la Pentecôte, et aux gentils dans la maison de Corneille. C’est cela qui était annoncé, et pas autre chose.

Jésus dit encor à Pierre : « ce que tu lieras sur la terre sera lié dans les cieux, et ce que tu délieras sur la terre sera délié dans les cieux. » Mais de la même manière, le soir de la résurrection, Jésus dit à tous les disciples présents dans la chambre haute : « Ceux à qui vous pardonnerez les péchés, ils leur seront pardonnés; et ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus. » (Jean 20 : 23).

Pour ce qui est de la succession de Pierre, il n’est question nulle part dans les Écritures d’une succession apostolique.

Part ailleurs un des dogmes actuels de l’Église est l'infaillibilité pontificale est un dogme proclamé par l'Église catholique selon lequel le pape ne peut se tromper dans son pouvoir ordinaire et extraordinaire lorsqu'il s'exprime ex cathedra en matière de foi et de morale.

Or, même après le Pentecôte nous voyons l’apôtre Pierre commettre une grave erreur sur l’attitude vis-à-vis des païens convertis à la foi chrétienne , il se trompe au point de s’attirer un blâme public et énergique de l’apôtre Paul scandalisé. « Mais lorsque Céphas vint à Antioche, je lui résistai en face, parce qu'il était répréhensible....Voyant qu'ils ne marchaient pas droit selon la vérité de l'Évangile, je dis à Céphas, en présence de tous : Si toi qui es Juif, tu vis à la manière des païens et non à la manière des Juifs, pourquoi forces-tu les païens à judaïser ? » (Galates 2 : 11-15).

Évidemment ce n’était pas là de l’infaillibilité !!!

Enfin, les théologiens catholiques ont vu une confirmation de l’institution de la papauté dans les paroles de Jésus à Pierre, avant son ascension, lors de son apparition sur les bords du lac de Tibériade.

 

Après le lâchage de Pierre, après son triple reniement, (Luc 22 : 54-62). Jésus rétablit Pierre et publiquement l’appelant non pas Pierre, mais Simon – après lui avoir demandé par trois fois « m’aimes-tu... » Par trois fois il lui dit : « Pais mes agneaux, pais mes brebis » (Jean 22 : 15-17).

 

Les théologiens ont vue là la délégation officielle des attributs souverains d’un pontife sur l’Église Universelle, composée de fidèles : les agneaux et d’un clergé ; les brebis.

En réalité c’était la réhabilité et réintégration de Pierre en lui confiant les agneaux et les brebis de la circoncision, c’est-à-dire les Juifs qui se convertissaient.

Que Pierre ait été le premier évêque de Rome, rien ne le mentionne dans les Écritures. Est-il même allé à Rome ? L’Écriture n’en parle pas.

 

Grégoire VII pape de 1073 à 1085, qui voulait purifier l’Église et la purifier de la corruption dans laquelle le clergé était tombé, disait dans son orgueil :

« Le pontife Romain est évêque universel ; son nom n’a point son pareil dans le monde entier... Tous les princes sont tenus de lui baisers les pieds.

Il a le droit de déposer les empereurs et de délier les sujets de leurs devoirs envers eux... Tous les royaumes doivent être regardés comme fiefs du siège de Saint Pierre...

Ayant reçu le pouvoir de lier et de délier dans le ciel, à plus forte raison l’a-t-elle dans les choses terrestres »

 

C’est Grégoire VII qui exigea de tous les ecclésiastiques le...

 

Célibat (l’an1074)

 

Afin d’avoir toute une armée d’hommes dégagés des liens de famille et dévoué à l’église Romaine, n’attendant leur mot d’ordre que de Rome. Auparavant, seuls les moines n’étaient pas mariés.

Or, nous lisons « Il faut donc que l'évêque soit irréprochable, mari d'une seul femme... » (1 Timothée 3 : 2) et dans Tite 1 : 6 « Je t'ai laissé en Crète, afin que tu mettes en ordre ce qui reste à régler, et que, selon mes instructions, tu établisses des anciens dans chaque ville, s'il s'y trouve quelque homme irréprochable, mari d'une seul femme, ayant des enfants fidèles, qui ne soient ni accusés de débauche ni rebelles. » 

Il n’y a aucune ambiguïté, l’ordre du Seigneur pour les évêques n’est pas le célibat.

 

L’interdit

 

On ne devait avoir aucune communication avec la personne frappée d’interdit.

Au temps de leur puissances las papes osèrent frapper d’interdit les rois et les empereurs amenant de grands troubles et des guerres.

L’interdit pouvait frapper une ville, un territoire, un pays et tous les habitants étaient excommuniés. Il n’y avait plus de baptême on ne sonnait plus les cloches, plus de culte. La terreur était jetée dans les âmes simples et superstitieuses de ces temps.

 

Le Concile de Trente (an 1545)

 

Fixa les définitions dogmatiques de l’Église, le Canon des Écritures et les réformes disciplinaires.

Les Canons doctrinaux du Concile de Trente résument les traditions, et règlent l’avenir.

Il décrète que :

    a - La tradition est la source de l’enseignement révélé et de la foi !!! conjointement avec l’Écriture.

Il admet comme règle d’interprétation des livres saints, l’autorité de l’Église et le consentement unanime des Pères.

Or, la tradition est humaine et ne saurait être mise sur le même plan que les Écritures qui viennent de Dieu par le Saint-Esprit.

Nous voyons ce que fait Jésus de la tradition avec les Pharisiens « ...annulant ainsi la parole de Dieu par votre tradition, que vous avez établie. Et vous faites beaucoup d'autres choses semblables. » (Marc 7 : 1-13).

La traduction de la Bible adoptée par le Concile est la Vulgate en latin.

La 6ème session du Concile en 1547 donne sur la justification un traité de 16 chapitres et de 83 canons, c’est la proclamation de la...

 

    b - Justification par les œuvres Or, que dit l’Écriture (notre fondement) ?

« Néanmoins, sachant que ce n'est pas par les oeuvres de la loi que l'homme est justifié, mais par la foi en Jésus Christ, nous aussi nous avons cru en Jésus Christ, afin d'être justifiés par la foi en Christ et non par les oeuvres de la loi, parce que nulle chair ne sera justifiée par les oeuvres de la loi. » (Galates 2 : 16). Paul aborde la question de la justification des pécheurs, c’est-à-dire du pardon de leurs péché. Cela se produit non par «  les œuvres de la loi » mais par une foi vivante en Jésus-Christ.

« et que quiconque croit est justifié par lui (Jésus-Christ) de toutes les choses dont vous ne pouviez être justifiés par la loi de Moïse. » (Actes 13 : 39).

 

    c - Justification par la foi Nous est longuement exposée par Paul dans son épître aux Romains en particulier au chapitre 3 et 4.« Mais maintenant, sans la loi est manifestée la justice de Dieu, à laquelle rendent témoignage la loi et les prophètes, justice de Dieu par la foi en Jésus Christ pour tous ceux qui croient. Il n'y a point de distinction. Car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu ; et ils sont gratuitement justifiés par sa grâce, par le moyen de la rédemption qui est en Jésus Christ. C'est lui que Dieu a destiné, par son sang, à être, pour ceux qui croiraient victime propitiatoire, afin de montrer sa justice, parce qu'il avait laissé impunis les péchés commis auparavant, au temps de sa patience, afin, dis-je, de montrer sa justice dans le temps présent, de manière à être juste tout en justifiant celui qui a la foi en Jésus. Où donc est le sujet de se glorifier? Il est exclu. Par quelle loi ? Par la loi des oeuvres? Non, mais par la loi de la foi. Car nous pensons que l'homme est justifié par la foi, sans les oeuvres de la loi. Ou bien Dieu est-il seulement le Dieu des Juifs? Ne l'est-il pas aussi des païens? Oui, il l'est aussi des païens, puisqu'il y a un seul Dieu, qui justifiera par la foi les circoncis, et par la foi les incirconcis. Anéantissons-nous donc la loi par la foi? Loin de là! Au contraire, nous confirmons la loi. » (Romains 3 : 21-31).

 

« et à celui qui ne fait point d'oeuvre, mais qui croit en celui qui justifie l'impie, sa foi lui est imputée à justice. » (Romains 4 : 5).

 

( Ce n’est le seul résultat de la foi ou de l’engagement envers Christ. C’est avant tout un acte de la grâce et de la miséricorde de divines. La foi qui est imputée à justice et qui apporte le pardon est la foi en Christ et en sa mort expiatoire. La mort sacrificielle de Christ sur la croix est le seul fondement de la réconciliation avec Dieu.) - Commentaire Bible Esprit et Vie -.

 

Au Concile de Trente furent définis les sacrements comme étant d’institution divine, on en fixa les conditions requises, et les effets.

 

5 - 2 Étude des sacrements

 

    a) Baptême des enfants Nulle part dans les Écritures il n’est question du baptême des petits enfants enfants, il est question de la « Présentation au Temple des petits enfants » lorsqu’on nous parle de baptême, il s’agit toujours d’adultes,

baptême de repentance, Marc 1 : 4 ; Actes 13 : 24 ; 19 : 4

baptême de la régénération Tite 3 : 5 en particulier dans Marc 16 : 16 nous lisons :

« Celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé, mais celui qui ne croira pas sera condamné. » Croire précède le baptême et croire ne peut être le fait d’un petit enfant.

Aussi l’Église Romaine ajoute au baptême

 

    b) La confirmation qui a pour but de confirmer la grâce du baptême, on prétend rendre ainsi les enfants « parfaits chrétiens, en leur communiquant l’abondance des grâces et des dons du Saint-Esprit.

Aucune cérémonie semblable ne nous est rapportée dans l’Écriture.

 

    c) Pénitence précède la Confession Dans les premiers temps de l’Église on demandait que ceux qui avaient commis de grands péchés, en fassent une confession publique avant d’être de nouveau admis dans la communion chrétienne.

 

Le grand empereur Théodore fut obligé de s’humilier devant tout son peuple.

 

Peu à peu on en vint à se confesser aux prêtres, et en 1215 le pape Innocent III établit la confession auriculaire obligatoire et l’on dut de confesser pour pouvoir communier, pour être marié, pour recevoir les derniers sacrements avant la mort. Les consciences étaient liées par la crainte d’être perdues si l’on mourrait sans l’absolution, suivant ce qu’enseigne Rome.

Ainsi l’emprise du clergé était considérable.

 

La confession étant faite, l’ensemble, l’absolution est donnée, en même temps que la pénitence est imposée, consistant en certains actes de piété ou de dons, ou de réparations.

 

Nous ne tenons nulle part dans l’Écriture que quelques chose de semblable soit commandée. Dans l’épitre de 1 Jean nous lisons : « Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité. » (1 Jean 1 : 9)L’idée de confession des péchés à un prêtre n’est pas enseignée dans les Écritures. Nous devons confesser nos péchés à Dieu (1 Jean 1 : 9). En tant que croyants de la Nouvelle Alliance, nous n’avons pas besoin de médiateurs entre Dieu et nous. Nous avons un accès direct à Dieu grâce au sacrifice de Jésus. 1 Timothée 2.5 dit : « En effet, il y a un seul Dieu et il y a aussi un seul médiateur entre Dieu et les hommes : un homme, Jésus-Christ. »

 

 

    d) L’Eucharistie où la Cène La cène de l’ Église primitive est devenue la messe.

 

C’est le grand acte de l’Église de Rome. C’est Grégoire le Grand, pape de 590 à 604, qui établit la messe dans les ses traits principaux.

Le Concile de Trente lui donne la forme définitive qu’elle a dans toutes les églises Romaines :

D’abord, le prêtre dit la confession des péchés puis, « l’introduction à la messe » composée de prières, de passages de la Bible, de cantiques ; ensuite l’offertoire, offrande ou présentation.

Ce mot évoque spontanément pour un chrétien l’eucharistie. C’est un ensemble de rites et de prières qui accompagnent la bénédiction du pain et du vin. 

Puis vient la consécration du pain et du vin le prêtre fait le signe de croix sur le pain et le vin. A ce moment s’accomplit le mystère de la transsubstantiation.

 

Le Concile de Latran en 1225 avait fixé « le corps et le sang du Seigneur sont véritablement contenus dans le sacrement de l’autel, sous la figure du pain et du vin, et ces élément contiennent le Christ tout entier divinité, humanité, âme, corps et sang avec toutes leurs parties constituantes », puis le prêtre communie avec le pain et la coupe et donne le pain seulement aux fidèles.

Le Concile de trente enseigne que dans la messe est offert un véritable sacrifice expiatoire pour les vivants et les morts (c’est une erreur, nulle part il n’est question dans l’Écriture d’expiation possible des péchés de ceux qui sont morts.). Par ce rite renouvelé chaque jour, l’église de Rome dit que Dieu est apaisé.

 

Cet enseignement est radicalement contraire à l’Écriture. Le Saint-Esprit dan l’Épitre aux Hébreux déclare que : « l'offrande du corps de Jésus Christ, une fois pour toutes. » (Hébreux 10 : 10).

Tout au long des chapitres 9 et 10 aux Hébreux, il est insisté sur le fait d’un seul, unique sacrifice de Christ est suffisant pour ôter les péchés.

 

    e) La fête Dieu est la du Saint Sacrement, l’hostie consacrée est portée dans un magnifique ostensoir, tous doivent s’agenouiller sur son passage en signe d’adoration, car disent les prêtres c’est Dieu qui est là !!! Le Nouveau Testament n’enseigne pas une telle pratique.

Or, Jésus, lui-même, nous dit :  « Dieu est Esprit, et il faut que ceux qui l'adorent l'adorent en esprit et en vérité. » (Jean 4 : 24).

 

    f) L’extrême Onction a pour effet de lever les derniers reste des péchés, afin que le mourant aille droit au ciel.

Le prêtre porte au malade l’Eucharistie, c’est le « viatique » c’est-à-dire suivant son sens même la « provision de route » pour le voyage à accomplir, puis l’huile d’onction est appliquée sur les parties du corps qui ont péché ; les yeux, oreilles, nez, bouche…

Cette pratique est une confusion profonde, une interprétation radicalement erronée de l’injonction que nous trouvons dans l’épître de Jacques : « Quelqu'un parmi vous est-il malade ? Qu'il appelle les anciens de l'Église, et que les anciens prient pour lui, en l'oignant d'huile au nom du Seigneur ; la prière de la foi sauvera le malade, et le Seigneur le relèvera ; et s'il a commis des péchés, il lui sera pardonné. » (ch 4 : 14-15).

 

L’Écriture nous enseigne l’onction pour la guérison et à aucun moment de « L’extrême Onction » au moment de la mort.

 

    g) L’ordination des prêtres C’est le cérémonie par laquelle celui qui veut être prêtre est consacré et revêtu de son caractère sacerdotal.

 

Pour ordonner un prêtre, l’évêque lui impose les mains, l’oint d’huile sainte et lui donne la communion avec la coupe. Le prêtre a désormais la puissance de consacrezr le vrai corps du Seigneur dans la Cène, c’est-à-dire d’opérer ce soi-disant miracle qui transforme le pain et le le vin en le corps et le sang de Christ, et il reçoit aussi le pouvoir de remettre les péchés au confessionnal.

Le caractère conféré par l’ordination est indélébile, celui qui abandonne la prêtrise est apostat (déserteur). A cela l’Église Romaine ajoute le célibat obligatoire.

 

Tout cela n’a aucun fondement scripturaire. Nous ne voyons nulle part dans le Nouveau Testament, de classe de sacrificateurs à part des autres chrétiens, cela existait chez les Israélites, mais dans l’Église de Christ, tous les croyants constituent : «  un saint sacerdoce, afin d'offrir des victimes spirituelles, agréables à Dieu par Jésus Christ. » (1 Pierre 1 : 5).

« et qui a fait de nous un royaume, des sacrificateurs pour Dieu son Père, à lui soient la gloire et la puissance, aux siècles des siècles ! Amen ! » (Apocalypse 1 : 6).

 

    h) Le mariage Dieu a établi le mariage dès le commencement, mais la Parole de Dieu ne le présente jamais un sacrement, ainsi que le fait l’église Romains.

 

Nous avons vu ce qui se rapporte aux sacrements, nous allons voir les autre doctrines de l’église Romaines contraires à l’Écriture.

 

5 – 3 Les doctrines contraires à l’Écritures

 

    a) Le culte à Marie C’est au milieu du 4ème siècle que l’on a commencé à vénérer la Vierge Marie d’une manière spéciale, comme le modèle des vierges, c’est-à-dire de ceux ou de celle ayant fait vœu de célibat !

 

Ce culte de la Vierge ne fait qu’un avec le culte de saints. Il ne s’en distingue que par la place plus considérable qu’il occupe dans la dévotion de l’église Romaine

Bientôt on l’appelle Mère de Dieu. Malgré l’opposition rencontrée, le culte de Marie se développe et au 5ème siècle on voit dans toutes les églises la représentation de la Vierge tenant dans ses bras l’enfant Jésus..L’Évangile ne lui attribue aucun autre privilège que celui de la mère du Sauveur : « tandis que Jésus parlait ainsi, une femme, élevant la voix du milieu de la foule, lui dit : Heureux le sein qui t'a porté! heureuses les mamelles qui t'ont allaité ! Et il répondit: Heureux plutôt ceux qui écoutent la parole de Dieu, et qui la gardent ! » (Luc 11 : 27 : 28). Jamais, sous aucune forme, le Christ ni les apôtres ne reconnaissent à Marie une part quelconque dans l’oeuvre du salut « Il n'y a de salut en aucun autre ; car il n'y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés. » (Actes 4 : 12). Seul Jésus-Christ pour donner le salut, lui seul peut sauver (Hébreux 7 : 25).

 

Au 6ème siècle on en vint à la légende de l’assomption de la Vierge au moment de sa mort, les anges l’aurait montée au ciel.

On en vint à adorer Marie comme les Israélites adoraient Astarté. Dans toutes les églises du culte Romain, dans les chapelles, comme dans les maisons, se trouvent des représentations, sous forme de statues, de tableaux, de gravures de la Vierge et de l’enfant Jésus, devant lesquels on se prosterne, on prie, on adore. Nous lisons dans les Écritures : « Tu ne te feras point d'image taillée, ni de représentation quelconque des choses qui sont en haut dans les cieux, qui sont en bas sur la terre, et qui sont dans les eaux plus bas que la terre.Tu ne te prosterneras point devant elles, et tu ne les serviras point; car moi, l'Éternel, ton Dieu, je suis un Dieu jaloux, qui punis l'iniquité des pères sur les enfants jusqu'à la troisième et la quatrième génération de ceux qui me haïssent » (Exode 20 : 4-5), et l’apôtre Jean termine sa 1ère épître par ces mots : « Petits enfants, gardez-vous des idoles » (1 Jean 5 : 21). 

 

    b) Au Concile de Clermont en 1095 Urbain II confirme le service journalier établi pour honorer la Vierge, ainsi que les jours et les fêtes qui lui étaient consacrée.

Des églises lui furent dédiées, sous le nom de « Notre Dame ». Dans toutes les églises se trouvent une chapelle qui lui est consacrée.

A la doctrine de l’Assomption de la Vierge s’ajoute peu à peu celle de son « Immaculée Conception » par où entend qu’elle naquit sans péché.

La doctrine se trouve déjà en germe dès le 8ème siècle et se généralise très vite dans l’Église, toutefois, non sans lutte.

Elle fut définitivement confirmée par Pie IX en 1854, mais la fête était depuis longtemps célébrée.

 

Mais l’erreur la plus grave de l’église Catholique concernant la Vierge Marie est la place qu’elle lui a donné comme

Médiatrice l’église a prétendu que Dieu était trop grand pour que nous approchions de lui soit du Père, soit du Fils, mais Marie à cause de l’amour son Fils est tout à fait propre à être Médiatrice et Avocat auprès de lui, oubliant les paroles du Seigneur à Marie « Jésus lui répondit: Femme, qu'y a-t-il entre moi et toi ? » (Jean2 : 4) ou encore l’incident rapporté par Matthieu  «  Quelqu'un lui dit : Voici, ta mère et tes frères sont dehors, et ils cherchent à te parler. Mais Jésus répondit à celui qui le lui disait: Qui est ma mère, et qui sont mes frères ? Puis, étendant la main sur ses disciples, il dit: Voici ma mère et mes frères. Car, quiconque fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux, celui-là est mon frère, et ma soeur, et ma mère. » (Matthieu 12 : 47-50). Par ailleurs l’Écriture nous dit : « Il y a un seul médiateur entre Dieu et le hommes Jésus-Christ homme. »

Il ne peut y avoir aucune discussion à ce sujet.

 

Puis, il y a le bréviaire livre de dévotion pour les prêtres qui chaque jour doivent en lire une partie à heure fixe, ce sont des psaumes, des fragments d’écriture, des prières adaptées.

 

Puis, il y a le Rosaire cordon terminé par une croix où sont enfilés des grains de deux grosseurs différentes. Il y a 15 dizaines de petits grains et devant chaque dizaine un gros grain. Le rosaire sert à compter le nombre de prières récitées !!!

 

   Le Chapelet est un abrégé du Rosaire. Jésus-Christ nous dit : « En priant, ne multipliez pas de vaines paroles, comme les païens, qui s'imaginent qu'à force de paroles ils seront exaucés. » (Matthieu 6 : 7).

 

    c) Invocation des Saints et des Anges L’église Romaine a rempli le ciel d’un foule de médiateurs. Ce sont des hommes qu’elle nomme saint, qu’elle invoque, qu’elle prie afin qu’ils intercèdent auprès de Dieu et elle fait des anges mêmes et particulièrement de l’archange Michel des intercesseurs et des objets de culte.

A la tête de ces saints se trouve les apôtres Pierre et Paul, puis Jean-Baptiste, Joseph, etc...

Les saints sont en si grand nombre qu’afin de ne pas les oublier et d’obtenir de tous connus et inconnus la faveur de leur intercession, l’église Romaine à institué une fête de tous les saints le 1er novembre.

Nous devons signaler le culte des reliques des saints, de la vierge et même du Seigneur et culte des images.

 

Toutes ces pratiques ou doctrines ne sont pas mentionnées dans les Écritures.

 

Puis vient une autre doctrine :

 

    d) Le purgatoire D’après cette église, le purgatoire est un lieu où ceux qui sont morts en état de grâce, c’est-à-dire non coupable de péché mortel, sont purifiés par des châtiments et des souffrances temporaires, des fautes qui n’ont pas été suffisamment expiées ici bas.

Ces souffrances peuvent être abrégées et leur temps par les prières, les aumônes des parents et amis du défunts, et surtout par des messes dites à son intention.

 

Ce n’est qu’en l’an 600 que cette doctrine fut reçue parmi les dogmes de l’église Romaine. Le Concile de Trente a défini complètement cette doctrine,

 

L’Écriture ne permet en aucune façon de l’accepter, aucun passage n’y fait allusion.

 

    e) Les indulgences Aux doctrines de la pénitence et du purgatoire se rattache celle des indulgences.

L’église Romaine prêche le salut par les œuvres, mais les œuvres qu’elle préconise sont des œuvres extérieures :

Observation des rites et cérémonie d’église

Les prières cent fois répétées

Pèlerinage

Jeûne

Flagellation etc...

Plus on accomplit d’oeuvres et plus on est saint ; on peut arriver à un degré de sainteté qui dépasse celui qui est nécessaire pour entrer au ciel ; aussi ces saints laissent après eux des mérites surérogatoires qui peuvent être appliqués à d’autres.

A la base des indulgences il y a une idée fausse, une idée païenne, outrageante pour Dieu, vrai contre-pied de tout le christianisme : c’est l’affirmation que le salut se gagne, s’achète par des prières, des bonnes œuvres ou de l’argent, et que l’homme peut ainsi faire son salut. Le ciel ne se gagne pas ; il se donne. Il faut l’accepter comme pure grâce, sans argent et sans aucun prix.

« C'est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c'est le don de Dieu. Ce n'est point par les oeuvres, afin que personne ne se glorifie » (Éphésiens 2 : 8-9).

« Ainsi donc, cela ne dépend ni de celui qui veut, ni de celui qui court, mais de Dieu qui fait miséricorde. » (Romains 9 : 16).

 

Les indulgences devinrent une source de trafic des plus honteux

 

Nous venons d’étudier une partie des doctrines de l’église Romaine, si contraires aux Écritures.

On peut se demander comment un peuple si nombreux avec ses élites, a pu accepter aux cours des siècles une Église si éloignée de la vérité tracée par Dieu :

L’Église, qui après avoir établi le canon des Écritures en a conservé le dépôt. Ce sont les moines qui copiaient les manuscrits de la Bible.

Le clergé connaissait la Parole de Dieu, mais il plaçait sur le même plan la tradition qui étouffait la Sainte Parole.

 

Quant aux laïcs, ils avaient interdiction de lire les Écritures

 

Depuis le Concile Vatican II, les catholiques ont redécouvert la grande richesse de la nourriture spirituelle que donne la méditation de la Parole de Dieu. `

 

La lumière fera place aux ténèbres lorsque plus tard les hommes auront en main la Parole de vie et de Vérité.

 

 

2 – Conciles œcuméniques

 

N’ayant plus rien à craindre de l’état, l’Église cherchait à définir sa doctrine et convoque pour cela plusieurs conciles, réunissant tous les évêques et les docteurs en théologie de l’empire. Ils s’occupaient aussi de la discipline ecclésiastique.

 

Les décisions prises étaient réputées venant du Saint-Esprit, donc infaillibles.

Ces conciles étaient obligatoires pour tous, celui qui ne s’y soumettait pas était déclaré excommunier et rejeté de l’Église.

 

2 – 1 Concile de Nicée en l’an 325

 

On y étudia les rapports entre Jésus-Christ, Fils de Dieu, et Dieu le Père, c’est-à-dire la divinité du Christ ; de fausses doctrines s’étaient introduites dans l’Église avec Arius (Arianisme).

 

Le Concile fut convoqué par l’empereur Constantin. Outre 320 évêques, l’assemblée se composait d’un grand nombre de prêtres (anciens) et de diacres. « La fleur des serviteurs de Dieu » dit Eusèbe dans son Histoire Ecclésiastique, « Venue des nombreuses communautés d’Europe, d’Afrique, d’Asie se rencontrait là. »

 

Constantin devait présider toutes les assemblées. Ce Concile dura 2 mois.

 

Après de longues et sérieuses délibérations le Concile condamne Arius, et sa doctrine. On dressa une confession de foi nommée depuis Symbole de Nicée dans laquelle on maintenait la doctrine de la Sainte Trinité, et celle de la divinité de Christ et de son unité avec le Père en essence, en puissance, en gloire.

 

2 – 2 Concile de Constantinople en l’an 381

 

Le premier concile de Constantinople, convoqué de mai à juillet 381 , par l'empereur Théodose Ier , responsable de l'Orient, est le deuxième concile œcuménique de l'histoire du christianisme, après celui de Nicée.

Ce concile poursuit la réflexion dogmatique du premier concile de Nicée en proclamant la divinité du Saint-Esprit. Il établit un symbole de foi désigné sous le nom de symbole de Nicée-Constantinople qui complète le symbole de foi proclamé à Nicée.

Il affirme aussi que « l'évêque de Constantinople tient le premier rang après l'évêque de Rome parce que Constantinople est la nouvelle Rome », ce qui donne ensuite son impulsion à la doctrine de la pentarchie (Ensemble des cinq patriarcats de l'Église (Rome, Constantinople, Alexandrie, Antioche et Jérusalem)