Tests de la foi

Tests de foi (1)

« L’Éternel dit à Ésaïe : Sors à la rencontre d’Achaz, toi et Shear-Jashub, ton fils, au bout de l’aqueduc de l’étang supérieur, sur la route du champ du foulon ; et tu lui diras : Prends garde et sois tranquille ; ne crains point, et que ton cœur ne défaille pas devant ces deux bouts de tisons […] Si vous ne croyez pas, vous ne subsisterez pas. » (Ésaïe 7 : 3- 4, 9).

d'Achaz succède à quatre rois de Juda qui ont fait “ce qui est droit aux yeux de l’Éternel” (2 Rois 16 : 2). Ce n’est pas son cas. Non seulement il immole son fils par le feu suivant en cela les coutumes des nations, mais il introduit aussi l’idolâtrie dans le temple de Dieu. Durant son règne, le roi des dix tribus d'Israël s’allie avec le roi de Syrie pour lui faire la guerre.

Légitimement, Achaz prend peur : « Son cœur fut agité » (Esaïe 7 : 2). Dieu lui envoie le prophète Ésaïe pour le rassurer : « Ne les crains pas, je te protégerai ». Il lui propose de demander un signe : « Demande pour toi un signe de la part de l’Éternel, ton Dieu » (v. 11). Achaz refuse, sous couvert de piété : il prétend faussement que le faire serait tenter Dieu. Mais Achaz ne fait pas confiance à Dieu. Il réclame plutôt l’aide du roi d’Assyrie, la puissance dominante du moment ; il va même jusqu'à donner au monarque de cet empire idolâtre des trésors de la maison de l'Éternel (2 Rois 16 : 8). Cette mésalliance a des conséquences graves pour le peuple qui va s'enfoncer un peu plus dans l'idolâtrie et se détourner du vrai Dieu. En outre, Dieu annonce à Achaz que l'Assyrien viendra plus tard, non pas en aide au peuple de Juda, mais en tant que « bâton » de la colère de Dieu contre lui (Esaïe 10 : 5). C’est comme si Dieu disait à Achaz : « Tu veux l’Assyrien ; eh bien, tu vas l’avoir. Mais ce sera pour le jugement de ton peuple ».

Le chrétien est ainsi parfois testé dans sa foi. Ne faisons pas comme Achaz qui a préféré agir par lui-même plutôt que de faire confiance à Dieu. Lorsque l'épreuve et/ou la tentation surgissent, réagissons « afin que la mise à l’épreuve de [notre] foi […] se trouve être un sujet de louange, de gloire et d’honneur, dans la révélation de Jésus Christ » (1 Pierre 1 : 7) - Plaire au Seigneur

Tests de foi (2)

« Le roi d’Assyrie envoya le Rab-Shaké, de Lakis à Jérusalem, vers le roi Ézéchias, avec de grandes forces ; et il se tint près de l’aqueduc de l’étang supérieur, sur la route du champ du foulon. » (Ésaïe 36 : 2).

Environ 30 ans plus tard, Ézéchias a succédé à son père Achaz. Il est un roi fidèle envers Dieu : « Il fit ce qui est droit aux yeux de l’Éternel, selon tout ce qu’avait fait David » (2 Chroniques 29 : 2). L'invasion du pays par les Assyriens, que Dieu avait annoncée à son père, se produit. Après avoir déporté les dix tribus du nord en 721 avant J.-C., le roi d'Assyrie conquiert plusieurs villes de Juda et assiège Jérusalem. À l'endroit même où le prophète Ésaïe avait rencontré Achaz, “près de l'aqueduc de l'étang supérieur, sur la route du champ du foulon”, l'émissaire du roi d'Assyrie (le Rab-Shaké) rencontre les représentants d'Ézéchias et menace le peuple de Juda. À ce même endroit où la foi de son père a été défaillante, Ézéchias va réagir différemment et montrer la sienne. Ézéchias avait envisagé de faire appel à l’Égypte pour l’aider à se défendre, mais il décide plutôt de se confier en Dieu. C’est Ésaïe qui était venu à Achaz, c’est Ézéchias qui se tourne vers Ésaïe, le prophète et représentant de Dieu. Il déploie alors la lettre du roi d’Assyrie dans le temple devant Dieu et le prie en ces termes : « Éternel, notre Dieu ! sauve-nous de sa main, afin que tous les royaumes de la terre sachent que toi seul tu es l’Éternel » (Esaïe 37 : 20). Dieu honore magnifiquement la foi du roi et orchestre une délivrance, inconcevable humainement et militairement parlant. Il en est toujours ainsi. La foi honore Dieu, et Dieu honore la foi. Il n'est jamais débiteur vis-à-vis de celui ou celle qui choisit de le suivre dans sa vie. Comme Ézéchias, le chrétien qui se sent incapable d’affronter une épreuve peut choisir de garder les yeux fixés sur Dieu ; de ne pas remettre en question l'amour de Dieu pour lui ; de chercher auprès de Dieu des conseils pour se comporter en chrétien mature face à l'adversité ; de chercher auprès de lui secours et énergie spirituelle pour ne pas donner prise à l'ennemi. L'épreuve, parce qu'elle teste la foi du chrétien, est finalement une source de bénédiction lorsqu’elle est traversée avec Dieu. - Plaire au Seigneur