4) La joie du pécheur pardonné

 

4) La joie du pécheur pardonné

 

Bienheureux celui dont la transgression est pardonnée, et dont le péché est couvert ! Bienheureux l’homme à qui l’Éternel ne compte pas l’iniquité, et dans l’esprit duquel il n’y a point de fraude !” (Psaume 32. 1-2)

 

Lire le Psaume 32. Nos contemporains sont en quête perpétuelle de joie et de satisfaction, de bonheur. L’Écriture ne conteste pas l’importance de tels bienfaits. Néanmoins, elle situe leur source à des endroits inattendus, tout en élevant leur qualité à un niveau inespéré.

 

Une lecture du Psaume 32 nous emmène au fondement de la vie chrétienne, de l’expérience personnelle du croyant. En effet, elle est l’occasion de rappeler que la plus grande joie qui existe est celle du pécheur pardonné par Dieu.

 

Accéder à ce bonheur divin implique l’humble confession des péchés, ce à quoi nous sommes trop souvent portés à résister. Nous ne voulons pas reconnaître notre responsabilité, cherchant à la reporter sur d’autres, ceci depuis la Genèse. Adam et Ève ont désigné chacun un responsable de leur chute : “La femme que tu m’as donnée […] Le serpent m’a séduite” (Genèse 3 : 12-13). David, lui, est honnête et droit devant son Dieu : “Je confesserai mes transgressions à l’Éternel ; et toi, tu as pardonné l’iniquité de mon péché” (v. 5). Le psalmiste détaille dans les versets suivants ce bonheur de la libération du poids de la faute. Le pardon n’est qu’un commencement de joie et de paix. En effet, la joie du pécheur pardonné s’accompagne dans la vie chrétienne pratique de promesses inestimables :

 

- La protection divine : “Tu es mon asile ; tu me gardes de détresse, tu m’entoures des chants de triomphe de la délivrance” (v. 7)

- Des instructions claires : “Je t’instruirai, et je t’enseignerai le chemin où tu dois marcher ; je te conseillerai” (v. 8)

La sérénité fondée sur la bienveillance de Dieu : “Qui se confie en l’Éternel, la bonté l’environnera” (v. 10)

- La joie dans la communion partagée avec d’autres croyants : “Réjouissez- vous en l’Éternel, et égayez-vous, justes !” (v.11).

 

Le croyant bénéficie d’une joie imprenable quelles que soient les circonstances. Ni sa sécurité en Dieu, ni la certitude de sa bienveillance, ni les indications pour sa marche quotidienne ne peuvent lui être enlevées. Partageons notre joie avec nos frères et sœurs, elle se multipliera encore ! - Plaire au Seigneur

5) Le Dieu glorieux et ses dons généreux

 

O Dieu ! tu es mon Dieu ; je te cherche au point du jour ; […] Pour voir ta force et ta gloire, comme je t’ai contemplé dans le lieu saint.” (Psaume 6 : 1-2)

 

Lire le Psaume 63

Un seul objectif de vie vaut vraiment la peine de s’y consacrer pleinement : contempler la gloire de Dieu et trouver en lui sa pleine satisfaction ! Le Psaume 63 est l’occasion de nous « recentrer » sur ce qu’accomplit l’Évangile : il nous reconnecte à Dieu, notre Créateur.

 

Le commentateur Derek Kidner intitule ce Psaume « Tout ce à quoi j’aspire ». Qu’est-ce qui me tient le plus à cœur aujourd’hui ? Si je devais énumérer mes objectifs pour les prochains mois et années à venir, quels « rêves » figureraient en tête de liste ?

 

Comment cultiver un désir qui se trouve dans le cœur de chaque chrétien, mais qui est parfois enfoui sous des couches de quêtes illusoires qui ne cessent de décevoir : la réussite professionnelle, sociale… ? Connaître Dieu, le glorifier, étancher ma soif en lui, voilà ce que je veux désirer vraiment et qui pourra me satisfaire pleinement et durablement !

 

Kidner propose de discerner trois étapes dans ce psaume :

 

« Mon désir, c’est Dieu » : Reconnaître sa force, sa gloire et sa bonté dans mon quotidien comme dans les moments où je suis avec mes frères et sœurs pour l’adorer ; de quoi multiplier mes sujets de louange !

« Dieu, source de ma joie » : non seulement ses dons généreux me réjouissent mais sa présence me remplit de joie. Même au sein de mes difficultés, je peux méditer, et me rappeler les interventions secourables de mon Dieu ! Ces rappels de sa miséricorde à mon égard renforcent mon attachement et ma confiance en lui pour l’avenir.

« Dieu, mon défenseur » : Dieu est mon juste juge ! Quelle sécurité de savoir que mon besoin inné de justice (nous avons été créés à son image) sera comblé. À la croix, Jésus a expié les fautes de tous les croyants et Dieu a été pleinement satisfait. Cependant, les croyants devront aussi rendre compte de leurs actes et de la façon dont chacun aura édifié sur le fondement qui est Jésus Christ (1 Corinthiens 3 : 10-15).

 

Mais, bonne nouvelle ! Dès maintenant et pour l’éternité : “À l’ombre de tes ailes je chanterai de joie” (Psaume 63 : 7). - Plaire au Seigneur