5-16) Un danger constant pour la vie d’église

 

 

 « Revenez à moi, et je reviendrai à vous, dit l’Éternel des armées. Et vous dites : En quoi devons-nous revenir ? » (Malachie 3:7)

 

Pour répondre à cette question, nous pourrions nous en poser d’autres: – « Aimons-nous toujours le Seigneur comme au premier jour?  » – « Après avoir été bénis par Dieu : mariage, travail, enfant, guérison…sommes-nous toujours attachés à Lui et Lui accordons-nous toujours la première place? »

Si nous ne sommes pas capables de répondre affirmativement à ces questions, remettons-nous en question, et reconnaissons que nous nous sommes éloignés de Lui. Et répondons à l’invitation que le Seigneur nous lance de revenir à Lui!

 

 

5-16) Un danger constant pour la vie d’église

 

Venez à Béthel, et péchez ! À Guilgal, multipliez la transgression ! Apportez le matin vos sacrifices, tous les trois jours vos dîmes ; et faites fumer du pain levé en sacrifice d’actions de grâces ; et publiez des offrandes volontaires, annoncez-les ! Car c’est ainsi que vous aimez à faire, fils d’Israël, dit le Seigneur, l’Éternel.” (Amos 4. 4-5)

 

Les lieux cités dans le verset ci-dessus, Béthel et Guilgal, sont des lieux de culte qui prennent de l’importance après le schisme qui a vu la création d’Israël au nord. Ce royaume n’a plus le temple. Jéroboam, le nouveau roi, installe dans ces lieux et d’autres, des veaux d’or ou des idoles pour symboliser le trône de Dieu (1 Rois 12. 28). Ce n’est plus qu’une pâle imitation d’un culte dévoyé. Aussi, le ton employé par le prophète Amos dans les versets cités est, on le comprend, volontairement ironique. De plus, Amos ne cesse d’inviter le peuple à revenir à Dieu. Il lui répète à plusieurs reprises son égarement malgré les avertissements donnés : “Vous n’êtes pas revenus à moi, dit l’Éternel” (4. 6, 8, 9, 10, 11).

Sans pouvoir établir une stricte comparaison avec les problèmes de l’église aujourd’hui, nous pouvons retenir quelques enseignements utiles pour nous. La deuxième partie du verset insiste en effet sur les rites accomplis. Ils avaient du sens quand le peuple se rendait à Jérusalem dans le temple. Mais le prophète sous-entend que maintenant ils n’en ont plus. Leur cœur s’est détourné de Dieu. C’est ce que répète le prophète : “Vous n’êtes pas revenus à moi”. Aux pharisiens de son époque Jésus dira : “Vous payez la dîme de la menthe, de l’aneth et du cumin, et vous avez laissé les choses plus importantes de la Loi : le juste jugement, la miséricorde et la fidélité ; il fallait faire ces choses-ci, sans laisser celles-là” (Matthieu 23. 23).

De tels reproches nous concernent directement. On a vite tendance à s’attacher aux formes qui respectent la vérité, peut-être, mais qui nous engagent moins dans notre vie spirituelle. La vérité prend alors le pas sur la grâce, avec des conséquences regrettables. A contrario, la période du piétisme au 17e siècle, après la Réforme qui avait perdu son élan, est un heureux réveil qui a encouragé un retour à une relation authentique et personnelle avec le Seigneur, donnant à l’Esprit Saint sa liberté et son autorité. C’est un exemple qui a motivé bien des réveils et que nous pouvons retenir aujourd’hui dans notre vie d’église. - Plaire au Seigneur