14- Mystères dévoilés

 

 

Mystères dévoilés

 

« Ce que je fais, tu ne le comprends pas maintenant, mais tu le comprendras bientôt. » (Jean 13 : 7). Que de choses nous étonnent et nous troublent dans le plan de Dieu à notre égard ! Sommes-nous prêts à nous écrier, la coupe n'aurait-elle pas pu nous être moins amère, l'épreuve moins dure, le chemin moins rude, moins désolé ?

Faisons taire nos murmures, répond un Dieu de miséricorde : n'accuse pas l'équité de mes bénédictions. Un jour tu verras toutes choses éclairées de la lumière de l'éternité. « Ce que je fais. » tout cela est mon œuvre, ma volonté. Quant à toi tu n'as qu'une vue partielle de mes bénédictions. Les yeux de la chair ne les aperçoivent qu'à travers un milieu qui les obscurcit, les défigure. Tu ne peux voir maintenant que des plans déroutés, projets traversés, que des beaux rameaux brisés : mais moi, je vois la fin dès le commencement. Le juge de toute la terre ne jugera-t-il pas justement ?

« Tu comprendras !» Attends ce qui te sera révélé plus tard ! Un père ne déconcerte pas son enfant par des paroles mystérieuses ou par des problèmes compliqués. Il attend que l'enfant devienne un homme développé, et alors il lui explique tout. Ainsi il en est de Dieu. Nous ne sommes encore que des enfants balbutiants ; nous pouvons comprendre que le bord de ses voies. Nous ne pouvons connaîtrons les choses profondes de Dieu que lorsque nous serons entrés dans l'éternité. Maintenant Christ ne se montre qu'imparfaitement. Mais le jour vient où nous le verrons tel qu'il est, jour où les mystères des décrets de la Providence seront interprétés et révélés.

Il n'est pas juste de critiquer un tableau inachevé, de censurer ou de condamner un plan à moitié développé. Ici-bas, les plans de Dieu sont comme en germe. « Nous ne voyons dit Rutherford, que des anneaux isolés des chaînes de sa providence. Laissons le divin potier donner à son argile la forme que bon lui semble. » Mais un jour des flots de lumières jailliront sur nous de son trône. « tu fais briller ma lumière ; l'Éternel, mon Dieu, éclaire mes ténèbres. » (Psaume 18 : 28). Il faut qu'il nous apparaît actuellement comme enveloppé de mystère, qui nous sera dévoilé dans la plénitude de son amour. Cette promesse sera peut-être réalisée ici-bas. Il n'est pas rare de voir, même dans ce monde, des bénédictions fécondes inattendues.Jacob n'aurait jamais revu Joseph, s'il ne s'était séparé de Benjamin. Alors son langage ressemble à celui du patriarche : «Vous me privez de mes enfants! Joseph n'est plus là, Siméon n'est plus là et vous prendriez Benjamin ! C'est sur moi que tout cela retombe. » (Genèse 42 : 36). Mais les choses mêmes qui paraissent si contraires à son bonheur sont devenues le moyen de diriger ses regard, avant de mourir, vers le Roi des cieux et sa gloire.Beaucoup d'épreuves nous sont envoyées pour nous humilier et pour nous éprouver. Elles peuvent ne pas sembler utiles à présent ; mais il nous a été promis qu'elles le seront à la fin.

Nous ne dicterons pas à notre Dieu ce que devraient être ses voies. Un malade ne commande pas au médecin ce que celui-ci doit prescrire. Il prend en confiance le remède qui lui est ordonné, ce remède lui inspirât-il du dégoût ou de la répugnance. Ainsi il convient à la foi de s'en confier à Dieu en toutes choses. Ne méconnaissons pas son amour et ne déshonorons pas sa fidélité en supposant qu'il y est une seule goutte inutile ou superflue dans la coupe que sa sagesse nous a préparée. « Aujourd'hui nous voyons au moyen d'un miroir, d'une manière obscure, mais alors nous verrons face à face; aujourd'hui je connais en partie, mais alors je connaîtrai comme j'ai été connu » (1 Corinthiens 13 : 12). Les croyants expérimentent dans leur cœur, par l'intermédiaire du Saint-Esprit, en particulier durant les moments difficiles.