2- Dessein d'amour

 

 

 Dessein d'amour

 

|« Que l’Éternel est grand, lui qui désire le bonheur de son serviteur ! » (Psaume 35 : 27 Bible du Semeur)

 

Qu'est-ce-que le bonheur ? Est-ce une vie joyeuse, brillante, une coupe débordantes de richesses, l'approbation du monde, un cercle de famille intact ?

Toutes ces choses, reçue sans reconnaissance, peuvent tourner en piège , en cachant à l'âme ses plus nobles destinées. Souvent, c'est contraire ! Spirituellement parlant le main le bonheur, c'est Dieu nous conduisant par la main dans les profondes vallées de l'humiliation ; nous dépouillant comme autrefois son serviteur Job, de tous ses biens terrestres, troupeaux, santé, richesses, enfants, - afin de nous amener à nous prosterner devant l’Éternel dans la poussière et de dire : « Que son nom soit béni » (Psaume 113 : 2).

Ainsi, c'est le contraire de ce que le monde appelle en général paix, prospérité qui forme le fond sur lequel vient se dresser l'arc-en-ciel de la promesse. Dieu nous sourit au travers de ces gouttes de rosée et de ces larmes de la douleur. Dieu nous a aimé le premier, et il nous aime tant, qu’il a donné son fils unique pour que nous ayons la vie éternelle. « Mais Dieu prouve son amour envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous. » (Romains 5: 8). Il a notre bien spirituel trop à cœur. Il nous aime trop pour nous permettre de vivre dans une prétendue paix. Quand il voit le travail mollement accompli, ou froidement négligé, le cœur durci comme mort, et notre amour pour lui étouffé par les préoccupations absorbante de ce monde ; il met une épine dans notre nid pour nous contraindre à réaliser notre essor pour lui a faibli afin de cesser de ramper à toujours.

C'est vrai qu'il est difficile de comprendre le mystère de ces richesses à notre égard. Nous pouvons demander avec larmes :

Pourquoi cette dure interruption de notre bonheur terrestre ?

Pourquoi ces bourgeons d'espérance sitôt retranchés ?

Ce ricin si vite séché ?

La réponse est simple : c'est le bien de notre âme qu'il a en vue. Croyons-le, nos plus vrais Ebenézers s'èléverons auprès de la fournaises « Samuel prit une pierre, qu'il plaça entre Mitspa et Schen, et il l'appela du nom d'Ében Ézer (la pierre du secours), en disant: Jusqu'ici l'Éternel nous a secourus. » (1 Samuel 7 : 12). Rien n'est injuste dans les afflictions que Dieu envoie. Il fait tout par une juste nécessité, tandis qu'il appesantit sur nous une main de correction, il nous conduit par des voies que nous ne connaissons pas, et que nous n'aurions jamais choisies. Sa Parole murmure doucement à nos oreilles : « Bien-aimé, je souhaite que tu prospères à tous égards et sois en bonne santé, comme prospère l'état de ton âme. » (3 Jean 2).

Reposons-nous dans la paisible assurance que tout va bien. Que rien de ce qui nous rapproche de sa présence bénie ne soit pour nous un sujet de murmure. Soyons reconnaissant pour nos soucis même, dont nous pouvons toujours nous décharger sur notre Seigneur avec une totale confiance. Il veut notre prospérité pour la vie éternelle pour nous infliger un déchirement. Remettons-nous entre ses bonnes mains et abandonnons lui tout ce qui nous concerne.

Dieu nous aime parce que c'est sa nature d'aimer « car Dieu est amour. » (1 Jean 4 : 8) et que son amour le pousse à nous faire du bien. La nature inconditionnelle de l'amour de Dieu se voit le plus clairement dans l’Évangile, qu'on peut qualifier de message de sauvetage divin : Dieu, voyant le sort de son peuple rebelle, décide de nous sauver du notre péché, par amour « nous ayant prédestinés dans son amour à être ses enfants d'adoption par Jésus Christ, selon le bon plaisir de sa volonté, » (Éphésiens 1:5).