15- Le lieu d'élection

 

Le lieu d'élection

 

« ... je t'ai choisi au creuset de l'affliction. » (Esaïe 48 : 10 Darby).  Nous sommes choisis comme peuple affligé, non comme peuple prospère, élus dans la fournaise et non dans le palais. Dans la fournaise, la beauté est flétrie, l’élégance détruite, la force fondue, la gloire consumée ; mais là sont révélés les secrets de l’amour éternel ; là se déclare son choix. Ainsi en a-t-il été pour nous. C’est dans les temps de cruelle épreuve que Dieu nous adressé son appel, confirmé son élection, et c’est alors que nous les avons ratifiés. C’est alors que nous avons choisi l’Éternel pour notre Dieu et qu’il nous a prouvé que nous étions vraiment ses élus. C’est pourquoi, quand la fournaise serait chauffée sept fois plus, nous ne craindrons point, car le Fils de Dieu marchera avec nous au milieu des charbons ardents. 

Le creuset de l'affliction est le lieu de rendez-vous de Dieu pour les siens. C'est ici que je t'ai choisi, dit le Seigneur. Je te retiendrai ici jusqu'à ce que l’œuvre de la purification soit accomplie, et, s'il le faut, c'est dans un chariot de feu que je t'entraînerai au ciel. Il y a tel feu qui est destiné à détruire, mais celui-ci est un feu purifiant. Dieu lui-même, le divin fondeur, veille auprès de la fournaise pour en diriger la flamme, en tempérer la chaleur ; la moindre parcelle de cet or lui est précieuse ! Le buisson ardent est enveloppé de flames, mais le Seigneur se trouve au milieu de ce feu ; il y a un Dieu vivant dans le buisson, un Sauveur vivant dans le creuset.

N'est-ce-pas ainsi que Dieu a toujours agi envers ses fidèles dans tous les âges ? D'abord, l'épreuve, ensuite les bénédictions. D'abord, la détresse, ensuite la délivrance. L’Égypte, les plaies, l'obscurité,le four à briques, la mer Rouge, quarante ans dans le désert puis ensuite Canaan. D'abord la fournaise ardente de feu, ensuite la vision du Fils de Dieu. Ou bien encore, comme Élie au Mont Carmel, la réponse vient d'abord par le feu et ensuite par la pluie. D'abord, l'épreuve brûlante, ensuite, la bienfaisante influence de l'Esprit de Dieu descendant comme la pluie.

Croyants ! Qu'il nous soit donné de de demander : Mes épreuves sont-elles sanctifiées ? Me rendent-elles plus saint, plus pur, meilleur, plus doux, plus paisible, plus ardent pour les biens du ciel, plus semblable au Sauveur ? Cherchons à glorifier Dieu dans la fournaise. La patience est une grâce que le anges ne sont pas appelés à manifester. Cette fleur de la terre ne s'épanouit pas dans le paradis ; il faut la tribulation pour la faire naître. Elle ne se développe qu'au milieu du vent, de la grêle, de la tempête. Souvenons-nous que, par une soumission patiente et sans murmure, nous, pauvre pêcheur, pouvons glorifier notre Dieu d'une manière dont ne pourraient le faire les natures les plus angéliques et les plus pures. Il nous fait pénétrer jusque dans les retraites secrètes de son alliance de grâce. Ce qu'il veut, c'est nous dégager de tout alliage, nous faire sortir du creuset reflétant sa propre image et préparé pour la gloire ! Ceux qu'il veut rendre très utiles sont souvent les plus éprouvés. « Les enfants de Dieu, a dit quelqu'un ont toujours estimé les temps de souffrances comme des temps bienheureux. Jamais il ne jouissent d'une telle communion avec le Père, d'une telle liberté d'accès auprès de lui ; jamais ils n'éprouvent les consolations célestes, comme sous le croix. » «  Mes chers amis, ne soyez pas surpris d’avoir été plongés dans la fournaise de l’épreuve, comme s’il vous arrivait quelque chose d’anormal. Au contraire, réjouissez-vous, car vous participez aux souffrances de Christ, afin d’être remplis de joie quand il paraîtra dans toute sa gloire. » (1 Pierre 4 : 12-13). Le Nouveau Testament insiste sur le fait que les épreuves sont indissociables de la vie des enfants de Dieu fidèles dans un monde impie contrôlé par Satan et opposé à l’Évangile. Le royaume de Dieu pose le principe selon lequel la joie du croyant qui souffre pour la cause de Christ sera décuplée. Ainsi donc, ceux qui n'ont pas ou peu a souffrir pour le Seigneur ne sont pas à envier.