20- Le don suprême
Le don suprême
« Lui, qui n'a point épargné son propre Fils, mais qui l'a livré pour nous tous, comment ne nous donnera-t-il pas aussi toutes choses avec lui ? » (Romains 8 : 38).
La mort, qui guettait sans cesse les premiers chrétiens (verset 36), ce roi des épouvantements, qui, dans tous les temps, soumet notre foi à la suprême épreuve, Christ l’a vaincue. Il traversera avec nous le sombre passage.
La vie, avec ses mille occasions de dissipation et de tentation et tous ses douloureux et insondables mystères, pourrait-elle nous séparer pour toujours de Celui que nous avons reconnu comme notre Sauveur ? Non certes ! Christ « a la puissance de garder notre dépôt jusqu’au grand jour » (2 Timothée 1.12).
Il éclaire pour nous, autant qu’ils peuvent l’être de ce côté du voile, les mystères qui troublent notre foi. À cette première antithèse des deux termes les plus généraux : mort, vie, l’apôtre ajoute l’énumération de tout ce qui pourrait menacer le croyant.
Paroles étonnantes ! Dieu, le Dieu infini, s'associant, pour ainsi dire, avec les expériences de la douleur humaine ; imposant le silence à tout murmure par cet argument auquel il n'y a rien à répondre : « Je n'ai point épargné mon propre fils » toi qui nous a fait ce don suprême, n'abandonnons pas ce que le Seigneur à de meilleur pour nous. Pouvons-nous après ce don ineffable de son amour, refuser de ce confier en Dieu pour les choses moindre ? Certes le don le plus grand peut bien être pour nous le gage que nous obtenions les biens secondaires qui nous sont nécessaires. Il promet de donner toutes choses : et toutes choses sont entre ses mains. Elles seront choisies et appropriées par sa compatissante sagesse, les croix aussi bien que les consolations, les douleurs et les larmes. Nous qui menons deuil, cette cette épreuve même qui maintenant obscurcit nos yeux, fait partie de ces « toutes choses » Fions-nous à sa fidélité. Il ne nous frapperait pas plus volontiers qu'il ne frapperait le Fils de son amour.
« Comment ne donnerait-il pas ? Après avoir conféré ce don des dons, il y a une sainte impossibilité à ce qu'il afflige une épreuve superflue. Pensons à son amour lorsqu'il offrait offrait Isaac sur l'autel ! Il est le même à cette heure : infini, immuable. Certes, nous pouvons accepter tout, jusqu'à la privation de bénédictions terrestres, par cela seul qu'elle est ordonnée par le Père qui a donné Jésus-Christ. Puissions-nous, doucement appuyés sur les bras de sa miséricorde, dire dans un sentiment de confiances filiale : tout, excepté son regard irrité.
« Toutes choses » Rien ne lui est inconnu des besoins et des inspirations de l'homme. Il nous invite à nous décharger sur lui de tous nos tracas, de tous nos soins. Voici sa promesse : « Dieu peut vous combler de toutes sortes de grâces, afin que, possédant toujours en toutes choses de quoi satisfaire à tous vos besoins, vous ayez encore en abondance pour toute bonne œuvre, » (2 Corinthiens 9 : 8). Tout ce qu'il donne, tout ce qu'il refuse, c'est pour notre bien. Nous ne voulons pas interroger les desseins de la sagesse infinie. Nous ne voulons pas l'offenser et le déshonorer par un seul doute. Nous volons nous reposer sur Lui pour les petites choses comme pour les grandes. Après les gages de son amour en Jésus, rien que de salutaire ne peut nous venir de ses mains. Et si, parfois, quelques tentations au découragement venait nous surprendre, que la vue de la croix la dissipe, et que nos yeux s'arrêtent sur l'arc-en-ciel dans la sombre nuée illuminé par ces parole : « J'ai été crucifié avec Christ; et si je vis, ce n'est plus moi qui vis, c'est Christ qui vit en moi; si je vis maintenant dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m'a aimé et qui s'est livré lui-même pour moi. » (Galates 2 : 20). Nous avons été crucifiés avec Christ et, aujourd'hui nous vivons avec lui dans sa vie de résurrection. Christ, et sa force, vivent en nous : il devient la source de toute notre vie et le cœur même de toutes nos pensées, de nos paroles et de nos œuvres. C'est à travers le Saint-Esprit que la vie du Christ ressuscité nous est communiqué sans cesse. (Commentaire Bible Esprit et Vie).