4- Le châtiment explique

 

 

Le châtiment explique

 

«  Car le Seigneur châtie celui qu'il aime, Et il frappe de la verge tous ceux qu'il reconnaît pour ses fils. » (Hébreux 12 : 6).

 

En lisant ce verset on pourrait s'exclamer : Quoi ! Dieu nous aime au moment où il déverse sur nous ses flèches ! Où nous sommes ballottés de place en place ! Où il éteint dans les nuages le soleil de nos joies terrestres ! Oui, affligés, battus, de la tempête, il nous châtie parce qu'il nous aime. Cette épreuve provient de sa main tendre et paternelle, de son cœur tendre et fidèle.

Sommes-nous couchés sur un lit de douleur, n'avons-nous en partage que des mois de chagrin et des nuits de peine ? Que cette pensée soit l'oreiller sur lequel repose notre tête fatiguée : parce qu'il nous aime.

Est-ce l'amertume de la séparation qui a comme balayé notre cœur et désolé notre demeure ? Il a envoyé la mort dans notre maison, il a ouvert cette tombe, parce qu'il nous aime. Comme est l'enfant malade qui réclame l'affection la plus profonde de sa mère et sa plus constante sollicitude, ainsi nous sommes l'objet du plus tendre amour de notre Père céleste qui nous châtie. Il nous a aimés jusqu'à nous amener dans cette épreuve, et il nous la fera traverser. L'amour est le mobile de tout ce que le Seigneur fait. En lui il n'y a pas une goutte de colère dans cette coupe que nous sommes appelés à boire. Je suis convaincu qu'il a estimé ces afflictions nécessaires pour notre croissance spirituelle. Parfois Dieu doit intervenir avec force dans la vie de quelqu’un, pour l’arracher à un grand danger et le ramener dans un chemin où Dieu veut le voir agir pour son bien. Que son nom soit béni ! C'est une partie de son alliance de nous visiter avec la verge. Que dit notre adorable Sauveur ? Ce n'est pas sur la terre, voyageur dans un monde de douleur, qu'il prononce ces paroles, mais du sein même des gloires du ciel. : « Moi, je reprends et je châtie tous ceux que j'aime. » (Apocalypse 3 : 19).

Croyants, réjouissons-nous dans la pensée que la verge des sentiments est dans la main du Seigneur vivant, plein d'amour, qui est mort pour nous. La tribulation est la route royale ; mais cette route est pavée d'amour. Comme certaines fleurs ne donnent leur parfum que lorsqu'elles sont écrasées, ainsi notre Dieu juge bon de nous briser. Certains oiseaux, dit-on, font entendre leurs plus doux chants quand une épine les déchire, ainsi il nous lacère par l'affliction, afin que, contraint de prendre notre essor, nous chantons en nous élevant vers lui : « Mon cœur est tranquille, ô mon Dieu ! Mon cœur est tranquille. » (Psaume 57 : 8 Bible du Semeur). Ceux que Dieu veut rendre resplendissants, dit Leighton sont ceux qu'il façonnent.

Amis croyants, cette forme d’éducation n’est jamais l’objectif de Dieu, elle est le moyen d’atteindre notre cœur ; elle nous fait connaître la miséricorde et la compassion de notre Père. Rappelons cependant que toute épreuve reste un moyen de nous interpeller, mais elle n’a pas toujours pour but de corriger quelque chose dans nos vies et nos comportements.

Puissions-nous dire : « Nous t'aimons Seigneur, non pas malgré la verge, mais à cause de ta verge, nous nous jetons dans tes bras qui nous frappent. Comme Abraham, à nous préparer à quelque épreuve amère, répondons d'un cœur soumis : « Me voici », et lire dans l'arc-en-ciel qui se développe dans notre nuée la plus obscure : « Il châtie parce qu'il aime »