17- L'ami fidèle
L'ami fidèle
« Dieu lui-même a dit : Je ne te délaisserai point, et je ne t'abandonnerai point. » (Hébreux 13 : 5). L’Écriture déclare que le Père céleste prend soin de nous. Nous pouvons être certain que Dieu sera toujours auprès de nous pour nous soutenir.
Aucun ami humain ne pourrait parler ainsi. Les liens terrestres les plus intimes et les plus tendres peuvent être brisés, hélas ! La distance éloigne, le temps sépare, le sépulcre creuse des abîmes. Tout ce qui nous reste de ces traits bien-aimés, c'est le sourire muet d'une image. Mais voici un Ami invariable, infaillible, impérissable. Ô, affligés ! Du milieu du naufrage de nos joies terrestres que peut-être nous pleurons à présent, écoutons le message que notre Dieu nous envoie « Je ne te délaisserai point, et je ne t'abandonnerai point. » Notre trésor a disparu, mais celui qui nous l'avait donné demeure. Abandonnons-nous à lui. Il veut nous montrer qu'il peut dès maintenant nous suffire « Il est le même, hier, et aujourd'hui, et éternellement. » (Hébreux 13 : 8). Quand notre cœur, dans le silence de la douleur, pousse le gémissement plaintif de Jacob : « Joseph n'est plus, et Siméon n'est plus » (Genèse 42 : 36). Non, nous ne sommes pas seuls ! Oublions-nous nous mêmes pour regarder à Jésus. Si lui, le soleil de notre âme, est toujours près de nous, nous ne sommes pas, nous ne pouvons pas être dans les ténèbres. Le matin, il pénètre auprès de nous avec le premier rayon qui nous éclaire ; et quand les voiles de la nuit nous enveloppent, « les ténèbres ne sont pas obscures pour toi, La nuit brille comme le jour, Et les ténèbres comme la lumière. » (Psaume 139 : 12), se tient à nos côté. Dans le silence de la nuit, lorsque le sommeil nous fuit et que les images de ceux qui nous ont quitté apparaissent autour de nous comme des ombres, notre Dieu, le vigilant Berger d'Israël, entour notre couche et murmure à notre oreille : « Ne crains rien, car je suis avec toi » (Esaïe 41 : 10).
Notre expérience peut être celle de l'apôtre Paul : « personne ne m'a soutenu, tous m'ont au contraire abandonné. » Mais comme lui, il nous sera donné d'ajouter dans l'extrémité de notre douleur : «C'est le Seigneur qui m'a soutenu et fortifié » (2 Timothée 4 : 16-17). Sa faveur vaut mieux que la vie. Il peut, par sa présence et son amour, compenser toutes les privations de la terre. Sans la conscience de son amour et de sa tendresse la plus petite épreuve nous écrasant, avec lui, dans notre épreuve nous soutenant, nous portant, comblant même les vides qu'ont laissés ceux que nous pleurons, avec lui nous échangerons contre des richesses infinies et inépuisables ces liens périssables et incertains. La nature peur avoir ses nuées dépouillées de l'arc-en-ciel consolateur ; mais la grâce n'en connaît point de telles. Là, chaque douleur a comme sa consolation correspondante. « Quand les pensées s'agitent en foule au dedans de moi, Tes consolations réjouissent mon âme. » (Psaume 94 : 19). Si dans les profondes ténèbres de nos douleurs, notre soleil terrestre semble avoir disparu pour jamais, un soleil intérieur, non moins réel, se lèvera sur notre cœur meurtri. Peut-être notre :vie a-t-elle été empoisonnée dans sa source ; mais , béni soit à jamais le nom du Seigneur ! Nous avons été conduit à nous écrier : « Toutes mes sources sont en toi. » (Psaume 87 : 7). « L'Éternel est ma portion, dit mon âme; c'est pourquoi j'espérerai en lui. L'Éternel est bon pour ceux qui s'attendent à lui, pour l'âme qui le cherche. C'est une chose bonne qu'on attende, et dans le silence, le salut de l'Éternel » (Lamentations 3 : 24-26 Darby). Le Seigneur est bon et plein de miséricorde pour ceux qui s'attendent à lui dans l'humilité et la repentance. Il désire avoir compassion de ceux qui souffrent lorsque le châtiment a atteint son but.